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Comment le PSG aurait orchestré le cyberharcèlement du supporter giflé par Neymar

Le PSG aurait missionné une agence de communication pour cyberharceler un supporter du Stade Rennais selon une enquête de Mediapart.
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C’est une gifle qui avait fait couler beaucoup d’encre. Le 27 avril 2019, à l’issue de la défaite du Paris SG face à Rennes en finale de Coupe de France (2-2 a.p., 6-5 aux t.a.b), la star brésilienne Neymar avait frappé au visage un supporter du Stade Rennais qui le provoquait alors qu’il allait récupérer en tribune sa médaille de finaliste. Une scène qui avait choqué et fait le tour du monde sur les réseaux sociaux.

Selon le journal en ligne Mediapart, le supporter de 29 ans aurait ensuite "subi une importante vague de cyberharcèlement" qui se serait même prolongée dans la vie réelle. Et les révélations ne s’arrêtent pas là… D’après le média indépendant, c’est le PSG, lui-même, qui serait à l’origine de ces attaques après avoir chargé une agence de communication de créer de faux comptes sur le réseau social Twitter pour critiquer, dénigrer, voire insulter des cibles du club de la capitale.

Une armée numérique pour défendre les intérêts du PSG
Dans un rapport de la société Digital Big Brother (DBB), publié par Mediapart, cette agence explique notamment avoir déployé "une armée numérique de trolls" pour défendre les intérêts du PSG. La stratégie s‘articulait autour du compte Paname Squad suivi par près de 10 000 personnes, et décrit sur Twitter comme un "collectif de passionnés du Paris Saint-Germain".

 Une dizaine d’autres comptes satellites gravitait autour de lui afin de participer à des missions de cyberharcèlement pour protéger la réputation du club… allant même parfois jusqu’à attaquer les propres joueurs du Paris SG comme Kylian Mbappé et Adrien Rabiot.

Opération discréditation
Visiblement lié à cette affaire, un ancien agent de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), devenu par la suite salarié du PSG, est soupçonné d’avoir récupéré à plusieurs reprises des informations dans les fichiers de la police et de la gendarmerie.

Ce serait ainsi que quelques semaines après l’épisode de la gifle, le compte Paname Squad avait pu publier l’identité complète du supporter du Stade Rennais sur les réseaux sociaux et tenté de le faire passer pour un délinquant. Une saillie destinée à "discréditer une victime en jetant son identité en pâture sur les réseaux sociaux" selon l’avocat de la victime, cité par Mediapart.

Le PSG se défend
Malgré ces pressions, le supporter du Stade Rennais avait fini par déposer plainte en août 2019 contre Neymar pour "violences volontaires". Sans succès. Le parquet de Bobigny avait ensuite indiqué avoir "adressé un rappel à la loi par courrier" au joueur, ce qui constitue une forme de classement sans suite de la procédure.

Contacté par l’AFP mercredi 12 octobre, le PSG a démenti "fermement les allégations de Mediapart". "Le PSG est une marque internationale qui travaille en permanence avec des agences de social média partout dans le monde pour promouvoir et célébrer les réalisations du club, de ses collaborateurs et de ses partenaires, comme toutes les entreprises. Le club n‘a jamais contracté avec une agence pour nuire à qui que ce soit".

La LFP rachète l'application Mon Petit Gazon

La Ligue de football professionnel (LFP) a officialisé l'acquisition du site Mon Petit Gazon, fort d'une base de 3 millions de joueurs. Un choix qui doit permettre à la Ligue 1 d'élargir son audience.
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"La Ligue de football professionnel est très heureuse d'annoncer l'arrivée de Mon Petit Gazon dans son écosystème digital", célèbre la LFP dans un communiqué. Le principe de l'application est clair : un jeu dit de "fantasy football", où les amateurs du ballon rond créent leur équipe composée de joueurs du championnat et affrontent leurs amis chaque week-end. L'intérêt réside dans le fait que la performance réelle du joueur est prise en compte, ce qui pousse l'utilisateur à suivre les matches.

Avec les nouvelles mesures de la ministre des Sports, le football français doit réduire la facture

La ministre des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques, Amélie Oudéa-Castéra, va dévoiler jeudi matin les mesures pour réduire la consommation d'énergie des activités liées au sport, que nous vous dévoilons en avant-première.
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La semaine dernière, le gouvernement dévoilait les grandes lignes de son plan de sobriété. Trois des mesures retenues pour réduire la consommation d'énergie des activités liées au sport avaient été dévoilées : la réduction de près de 50 % de l'éclairage des avant-matches et des après-matches pour les rencontres de rugby et de football professionnels en journée - et de plus de 30 % en nocturne -, la baisse de la température de chauffage d'au moins 2 °C dans les gymnases et dans les salles de sport privées, ainsi que la température de l'eau d'au moins 1 °C dans les piscines.

Ce matin, Amélie Oudéa-Castéra va dévoiler les 37 autres au ministère des Sports, des Jeux olympiques et paralympiques. La ministre a pris le temps de nous recevoir hier, au milieu d'un emploi du temps particulièrement chargé. "On s'est engagé car c'est un des défis de ce siècle. Parce qu'on doit tous contribuer et que, compte tenu de sa visibilité médiatique et de son importance sociétale, le sport a un rôle à jouer particulier."

Une grande partie sera mise en place dès aujourd'hui. "L'avantage de ce plan, c'est que certaines mesures sont appliquées immédiatement, comme la baisse de deux degrés dans les gymnases ou les salles de sport, la réduction du temps d'éclairage pendant les matches (activée dès le week-end dernier par la LFP) ou encore la réduction de 10 % de l'intensité de la luminothérapie", indique la ministre, dévoilant ainsi une des mesures phares.

Suspension du classement des pelouses pour cet hiver
La Ligue de football professionnel, particulièrement active lors des groupes de travail, s'engage à demander à ses clubs de réduire l'utilisation de la luminothérapie pour ses pelouses, une technologie particulièrement énergivore (environ 10 % de la consommation totale d'un club professionnel). Pelouse toujours, l'instance va leur demander de diminuer l'utilisation du chauffage au sol. Le classement des pelouses devrait être suspendu cet hiver pour inciter les clubs à adhérer à ces mesures. La LFP s'engage même, en cas de journée rouge Ecowatt, à limiter l'utilisation du chauffage au seul mode "hors gel" permettant d'assurer la tenue des rencontres dans des conditions de sécurité satisfaisantes pour les footballeurs.

Une étude sur la diminution durable de la luminothérapie et du chauffage des pelouses va être initiée, toujours sous l'impulsion de la LFP, qui fera partie d'un groupe de travail pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées aux déplacements des clubs professionnels. Les fameux avions privés utilisés par les équipes de L1 chaque week-end.

"On sait aussi que le transport, c'est aujourd'hui 85 % en moyenne de l'empreinte carbone des événements sportifs."

Amélie Oudéa-Castéra

La mobilité est d'ailleurs au coeur du dispositif. "Dans le travail que nous menons sur la sobriété énergétique, il y a réduction de la consommation de gaz, de l'électricité et des hydrocarbures, explique-t-elle, entre deux rendez-vous. L'encouragement au vélo et à la marche, le développement du covoiturage, vont nous permettre d'alléger cette pression. On sait aussi que le transport, c'est aujourd'hui 85 % en moyenne de l'empreinte carbone des événements sportifs. Donc, on économise cette énergie d'un côté, tout en réduisant nos émissions."

Il est donc prévu d'expérimenter la mise en place de la gratuité des transports en commun pour les détenteurs d'un billet, de densifier les stationnements sécurisés pour vélos à proximité des stades et de poursuivre le recours au covoiturage pour les spectateurs.

Les autres mesures :

  • Limiter à 19°C la température dans les sièges sociaux et les enceintes sportives, dont les loges.
  • Limiter le recours à la climatisation dans ces mêmes endroits et ne pas descendre en dessous de 26°C.
  • Renforcer les écolabels dans l'ensemble des structures sportives.</>
  • Développer la sensibilisation et l'offre de formation sur la transition énergétique pour les acteurs du sport.
  • Mettre à disposition les supports de communication des acteurs du sport français, particulièrement ceux des clubs professionnels, pour relayer la communication gouvernementale sur les écogestes.
  • Supprimer des consommations énergétiques lors de l'activation du signal Ecowatt rouge.

Ces 40 mesures ont vocation à être durables. "On veut bouger les lignes durablement et structurellement. On ne les prend pas pour deux mois ou pour passer l'hiver. Il faut que, tous, nous changions nos façons de faire, de vivre, pour que ces changements puissent s'inscrire dans la durée", développe Amélie Oudéa-Castéra. La ministre pense qu'elles pourront être appliquées en 2024, même si "faire basculer les usages sur le vélo, la marche, le covoiturage, prendra davantage de temps".

Et d'autres seront proposées à l'avenir. "Au global, 290 propositions ont été remontées. Nous en avons priorisé 40, le reste va aussi nous donner du grain à moudre pour inscrire cette transition dans la durée. Les objectifs ont aussi été fixés au niveau européen, c'est-à-dire de baisser de 50 % notre consommation d'énergie à l'horizon 2040. Le cap de 2024 est très important, mais derrière il va falloir qu'on continue."

Former des pépites, pour aussi les voir briller

L’éclosion de Désiré Doué pose la question de comment conserver les jeunes joueurs formés au club. C’est l’un des défis de la nouvelle ambition du club breton.

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C’est un instant de grâce, une reprise fouettée qui part se loger en pleine lucarne du but de Lafont. Toute la magie du foot incarnée dans la pureté de ce geste de Désiré Doué qui retourne le Roazhon Park et scelle le derby contre Nantes (3-0).

Un troisième but en Ligue 1 pour le joueur de 17 ans formé au club, le deuxième d’une semaine presque parfaite. Presque, car tout le monde a en mémoire son entrée en jeu ratée face à Kiev, où son zèle individualiste a mis en colère Bruno Genesio et les supporters, avant qu’il ne délivre tout le monde par son but.

Le coach a eu une discussion avec lui "pour qu’il joue plus simple, quand il doit jouer plus simple, précise Genesio. Il faut qu’il garde cette qualité de percussion, de puissance sur les premiers appuis, de dribbles. Et savoir quand il doit faire ça et quand il doit jouer à une ou deux touches. Comme il est intelligent et bien entouré, il comprend vite. Et ce soir (dimanche), il a encore éclaté le stade avec un but qui résume le joueur qu’il est et qu’il peut devenir."

Une étoile parmi les étoiles, car en quelques semaines, toute la planète foot a fait connaissance avec ce génie nommé Désiré. Impossible de ne pas encenser ce talent précoce, ce nouveau bijou de la formation rennaise. La presse étrangère s’y met aussi. Attention, donc, à l’emballement si propre au foot. "C’est maintenant à lui et son entourage de prendre ça avec beaucoup de recul et de mesure. Je ne suis pas trop inquiet là-dessus."

Le SRFC à la croisée des chemins
C’est aussi au club d’être vigilant. Mais au moment où les discussions débutent pour une potentielle prolongation (il est en contrat jusqu’en 2024), difficile de mieux gérer l’éclosion du joueur. Il a déjà onze apparitions avec les Rouge et Noir, dont trois titularisations. Le manque de temps de jeu ne sera pas un argument dans la négociation.

Mais, au moment où beaucoup de grands clubs ont déjà un œil sur lui, Désiré Doué incarne la croisée des chemins où se situe le Stade Rennais. Il est à la fois un cas d’école et un moment charnière pour le club breton. Ce SRFC ambitieux doit réussir à conserver cette étoile une ou deux saisons de plus, pour démontrer qu’il a vraiment changé de galaxie. Ce qu’il n’a pas toujours réussi à faire jusque-là avec ses jeunes cracks : Diop, Dembélé, Rutter, Camavinga ou Mathys Tel, qui ont tous succombé aux chants des sirènes des plus grands clubs européens et de leur puissance financière avec laquelle le Stade Rennais ne peut lutter, toute propriété de François Pinault qu’il est.

Mais cela doit changer selon Bruno Genesio, qui a fait une mise au point très intéressante, dimanche, après la victoire dans le derby. "Je trouve aussi que c’est un bon message à tous les autres jeunes du club, il y en a qui jouent, d’autres qui vont arriver. Ça montre qu’il y a un projet au Stade Rennais pour les jeunes joueurs. Et j’aimerais que ce projet ne soit pas seulement une volonté de briller ici, pour aller ailleurs au bout de six mois ou un an, mais pour s’inscrire dans le projet du club. Je pense qu’il y a un projet à mener avec la formation […], ça doit être la politique du club dans les années à venir de fidéliser nos jeunes joueurs. Je ne dis pas qu’ils vont faire toute leur carrière ici. Mais il doit y avoir un vrai projet identifié sur les jeunes."

Plus qu’un appel du pied d’un coach qui a toujours été proche de la formation et accompagné nombre de talents, dont un certain Karim Benzema. "C’est le message global que j’ai envie de faire passer aux jeunes joueurs mais aussi au club parce que, nous, on doit avoir cette volonté d’être plus exigeant, plus ferme avec nos jeunes avec ce qu’ils veulent faire ici."

Noël Le Graët accusé de harcèlement, les attaques se multiplient

A la tête de la Fédération française de Football, Noël Le Graët est visé par plusieurs accusations de comportements inappropriés et de harcèlement.

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Il y a quelques jours, So Foot a publié une grande enquête sur les agissements de Noël Le Graët au sein de la Fédération française de Football. Le patron du football français est accusé par plusieurs de ses anciennes ou actuelles collaboratrices de comportements inappropriés. A la suite de cette enquête, la cellule investigation de Radio France a interrogé plusieurs femmes ayant travaillé à la FFF ces dernières années. « Attention, ce n'est pas l’affaire PPDA » préviennent les femmes en question, pour qui il n’est pas question d’accuser Noël Le Graët de viol ou d’agression sexuelle. En revanche, il se confirme que certains des agissements du président de la FFF auprès de certaines de ses anciennes collaboratrices n’étaient pas appropriés.

Le Graët "lourdingue" avec ses collaboratrices
« Ce n’est pas parce que c’est moins grave, qu’on ne doit pas en parler » estime une ancienne cadre de la FFF sous couvert d’anonymat, interrogé par Radio France. « L’enquête de So Foot m’a perturbée. Elle m’a ramenée à des choses enfouies, des non-dits. Il faut que ce genre de pratiques cesse » explique une ancienne salariée de la FFF avant de poursuivre. « Avec moi, Noël Le Graët était vraiment lourdingue. Il me disait qu’il voulait me ramener chez lui. Il ne m’envoyait pas de sms. À cette époque, ce n’était pas un pro du téléphone. Mais c’étaient des invitations à répétition pour venir dîner avec lui » explique-t-elle, affirmant par ailleurs qu’un jour, Noël le Graët lui a dit : « S’il se passe quelque chose entre nous, ne vous inquiétez pas, personne ne le saura ». Le récit n’est pas terminé. « Certains disaient ‘oh elle est là [la FFF, NDRL] parce que Le Graët l’aime bien’. Mais ce n’était pas une promotion canapé ! J’essayais de gérer la situation au mieux. C’est un vieux monsieur qui n’a pas vu que le monde avait changé. Il a des propos et des blagues déplacés. Comme c’est le président, vous rigolez jaune » se rappelle-t-elle.

Florent Hardouin n'échappe pas aux critiques
Une autre ex-salariée de la FFF dresse un constat similaire au moment de se rappeler de sa collaboration avec Noël Le Graët. « Oui j’ai reçu de nombreuses invitations à dîner de la part de Noël Le Graët, et ce n’est pas normal vu le rapport hiérarchique que l’on avait. Il a un comportement vraiment limite. Mais je n’ai jamais ressenti ses propos comme menaçants. J’ai esquivé les invitations et il ne m’en a pas tenu rigueur. On a gardé de bonnes relations. Dans mon cas, c’est la gouvernance clivante de Florence Hardouin qui m’a posé le plus problème. Soit on est avec elle, soit on est contre elle. Le crédo de Florence Hardouin, c’est de dire qu’elle est une femme qui réussit dans un milieu de mecs » lance-t-elle. Une autre ex-salariée embraye. « À la FFF, elle voulait être la seule femme ». D’autres salariées ou ex-salariées ont par ailleurs raconté des moments gênants avec un Noël Le Graët dont les agissements font définitivement l’unanimité contre lui. Des révélations qui tombent à un mois de la Coupe du monde au Qatar pour une Equipe de France minée par les affaires extra sportives.

La LFP gagne une bataille contre les matchs piratés

En guerre avec les services de streaming illégaux depuis plusieurs années, la Ligue de football professionnel (LFP) semble avoir gagné une bataille. L'instance "se félicite du blocage par les fournisseurs d'accès à internet français de l'accès à des services de streaming et IPTV pirates."
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Une petite victoire pour la LFP ? "La Ligue de football professionnel se félicite de la décision rendue le 10 octobre 2022 par le président du Tribunal judiciaire de Paris ordonnant le blocage par les FAI français de l'accès à des services de streaming et IPTV pirates", a fait savoir l'instance du football français dans un communiqué.

"A la demande de la LFP, le Tribunal Judiciaire a ordonné le blocage de nombreux sites de streaming et de trois services IPTV majeurs diffusant sans autorisation les championnats de Ligue 1 Uber Eats et de Ligue 2 BKT", s'est félicitée la LFP, qui lutte depuis plusieurs années contre les accès illégaux aux matches de Ligue 1. Il n'est par ailleurs pas rare de voir des vidéos d'amateur diffusant des images de Ligue 1 être supprimées des réseaux sociaux, à la demande de la LFP.

Un travail encore long
"Sur le fondement de l’article L. 333-10 du Code du sport, cette décision très importante, qui porte notamment à nouveau à la demande de la LFP sur le blocage de services d’IPTV, permettra à l’ARCOM de solliciter dans les meilleurs délais le blocage des sites miroirs et des sites non encore identifiés au stade de la saisine de la juridiction et de la décision rendue", précise le communiqué. Si l'instance est consciente que le travail sera long pour éradiquer totalement le streaming de l'univers footballistique, "cette décision représente une étape essentielle contre les atteintes graves et répétées dont font l’objet la LFP, les clubs de football professionnel et les diffuseurs de la Ligue 1 Uber Eats et de la Ligue 2 BKT."

Désiré Doué, un moment déterminant pour le SRFC

En pleine éclosion, Désiré Doué se retrouve également au coeur de discussions concernant sa prolongation de contrat. Un enjeu majeur du SRFC, pour ce cas précis, mais aussi pour l’avenir de sa formation.

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Désiré Doué apprend vite. Apparu sur deux bancs avec les pros la saison dernière, le milieu offensif a cette saison pleinement été intégré au groupe pro, avec lequel il a connu sa première dès le 7 août face à Lorient. Après 11 matchs disputés dont 3 titularisations, le nouveau joyau du Stade rennais affiche déjà 3 buts au compteur dont deux en Ligue 1 : un marqué face à Brest, l’autre hier face à Nantes. Entre temps, le numéro 33 avait jeudi inscrit le deuxième but de sa carrière en pro en Ligue Europa, face au Dynamo Kiev, un but pour la victoire n’ayant pas fait éclipser son entrée catastrophique 25 minutes plus tôt, teintée d’un individualisme déjà aperçu depuis le début de saison, qui lui a souvent été reproché dès les catégories jeunes.

« Il va falloir qu’il s’améliore très vite là-dessus, très très vite. Ce n’est pas la 1e fois, il le sait car il est intelligent. » avait averti Bruno Genesio dès la fin de match. Le coach avait retrouvé son joueur dès le lendemain pour une petite discussion « pour qu’il joue plus simple quand il doit jouer plus simple. » résume t-il, tout en gardant "ces qualités de percussion, de puissance sur les premiers appuis, de dribble." Résultat immédiat, entré en jeu à la 83e minute, Doué a laissé de côté les gestes techniques et autres effets de style pour se concentrer sur l’essentiel, jusqu’à ce que son talent ne le rattrape. À la réception d’un centre de Martin Terrier, le joueur de 17 armait une volée du droit qui se logeait dans la lucarne d’Alban Lafont, seulement quelques secondes après son entrée en jeu. 3-0, derby plié. Désiré Doué.

Une usine à talents
Bruno Genesio aura beau lutter contre un emballement médiatique, la machine est lancée. Le Stade rennais tient a priori là le nouveau crack de son centre de formation, pas avare au moment d’alimenter les clubs européens. Si Warmed Omari, Adrien Truffert, Lorenz Assignon, Matthis Abline, Lesley Ugochukwu, Jeanuel Belocian, et Désiré Doué figurent encore dans le groupe pro, nombreux, sont les joueurs en devenir à avoir déjà pris le large : Sofiane Diop, Georginio Rutter, Lucas Da Cunha, Brandon Soppy pour ne citer qu’eux, et plus récemment Eduardo Camavinga et Mathys Tel.

Le Stade rennais est un fournisseur de talents, et c’est en cela que le cas de Désiré Doué constitue un moment charnière. Si le club breton a récemment su tirer de grosses indemnités de ses joueurs, ce qui n’a pas toujours été le cas, là n’est pas le problème pour Bruno Genesio. Hier après la rencontre, le coach a fait passer un message loin d’être anodin à sa direction. « C’est aussi un bon message pour tous les autres jeunes du club. Il y en a qui jouent, qui vont arriver. Ça montre qu’il y a aussi au Stade rennais un projet pour les jeunes joueurs. J’aimerais que ce projet ne soit pas seulement une volonté de briller ici pour au bout de 6 mois ou un an aller ailleurs, mais aussi pour s’inscrire dans le projet. » pose le technicien, qui a plusieurs fois loué l’intelligence d’un Désiré Doué « bien entouré par la famille ».

« Je pense qu’il y a un vrai projet à mener dans la formation car il y a de très bons jeunes ici. Ça doit être la politique du club dans les années à venir, fidéliser nos jeunes joueurs. Je ne dis pas qu’ils vont rester ici toute leur carrière comme au Real ou au Barça, mais il doit y avoir un vrai projet identifié sur les années. » continue Genesio, qui n’hésite pas à apporter une précision de taille. « C’est le message que j’ai envie de faire passer aux jeunes joueurs mais aussi au club. Peut-être que nous aussi dans notre club on doit avoir cette volonté d’être parfois plus exigeant, ferme, sur ce qu’ils veulent faire ici, plus ambitieux aussi. » Le président exécutif directeur général Olivier Cloarec, le directeur technique Florian Maurice, ainsi que le directeur du centre de formation Denis Arnaud, auront bien reçu le message du coach de l’équipe première Bruno Genesio.

Question de timing
L’éclosion de Désiré Doué arrive à un moment charnière. Le 14 avril dernier, deux mois avant son titre de champion d’Europe avec l’équipe de France U17, le milieu offensif paraphait son premier contrat professionnel à 16 ans, prenant effet au 1er juillet 2022 jusqu’en… juin 2024. Deux ans de contrat donc et non trois, limite maximum autorisée pour un club au moment de faire signer un premier contrat pro à un joueur. Six mois plus tard, la question d’une prolongation est donc déjà d’actualité, pour verrouiller un talent convoité.

Selon nos informations, côté Stade rennais comme côté joueur, l’envie d’acter une prolongation est réelle, et l’optimisme de mise. Les choses avancent assez bien, confie une source proche du dossier, et une issue est espérée prochainement. À ce moment déterminant, les déclarations de Bruno Genesio ont donc un certain écho. Il n’est pas si fréquent que le coach d’une équipe première manifeste publiquement son envie de voir s’accélérer les choses, et suggère implicitement un effort de son club pour conserver un joueur prometteur. Les récents échecs de prolongation (Rutter, Camavinga) ainsi que les départs précoces (Tel) jouent probablement dans cette petite mise sous pression de la part de Genesio.

Appui du coach donc, mais aussi louanges pour l’entourage familial dont fait notamment partie le grand frère Guela Doué, sous contrat jusqu’en 2023 avec le Stade rennais et disposant d’une option de deux années supplémentaires. Le moment est donc on ne peut plus déterminant pour Désiré Doué, mais aussi pour le Stade rennais. Il sera toujours plus que compliqué de lutter contre le Real Madrid (Eduardo Camavinga) ou le Bayern Munich (Mathys Tel), mais pour le SRFC, voilà une belle occasion d’entrer dans la cour des plus grands. Désiré Doué lui, n’a pas manqué la sienne.

Pleine Lucarne du 10/10/2022

Stationnement anarchique au Roazhon Park : une quarantaine de PV… et des flyers distribués ...

Les autorités avaient prévenu. C’est arrivé. À Rennes, les premières verbalisations pour stationnement anarchique sont tombées dimanche 9 octobre 2022 pendant la rencontre entre le Stade Rennais et le FC Nantes. D’autres supporters ont opté pour le métro.
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Glissés sous les essuie-glaces des voitures garées sur les bretelles d’accès au Roazhon Park, des flyers jaune fluo attirent l’œil ce dimanche 9 octobre, jour de match contre Nantes.

135 € d’amende

Il n’est pas question de publicité pour une brocante : le message affiché concerne le stationnement dangereux. « Votre véhicule est en infraction », est-il écrit, avec le prix de l’amende, 135 €. Un QR code envoie vers le site internet du Stade Rennais, qui détaille les alternatives à la voiture les soirs de match ainsi que les parkings officiels.

Sensibilisation ou verbalisation ? « Nous allons verbaliser tous les véhicules en stationnement dangereux lors du derby contre Nantes », avait promis Luca Togni, directeur départemental de la sécurité publique, il y a quelques jours dans Ouest-France . Au soir du match, la préfecture a fait savoir qu’une quarantaine de propriétaires de voitures mal garées ont été verbalisés.

Dans le viseur des forces de l’ordre, les véhicules garés sur les entrées et sorties de rocade, portes de Cleunay et de Lorient. L’information a circulé et les bretelles sont un peu moins encombrées. Mais les habitudes ont la vie dure. Olivier, venu de Dinan, continue de se garer sur les trottoirs, à quelques pas du centre commercial Cleunay : « J’ai mes coins préférés, tant qu’ils ne verbalisent pas jusqu’ici, je m’y installerai. »

En métro : « on gagne du temps pour repartir »

Même chose pour Vincent et son fils Dorian, du Petit-Fougeray au sud de Rennes, qui ont installé leur voiture au bord de la rue Louis-Buffon, persuadés que la police ne viendrait pas jusqu’ici. « On pourrait se garer dans un parc relais et prendre le métro, si les tickets étaient inclus dans le billet pour le stade », suggèrent-ils.

Stéphanie et Benoît, de Guichen, se garent d’habitude vers la Piverdière, « un peu à l’arrache ». Mais cette fois, ils ont anticipé. « On s’est garé vers la Courrouze et on a pris le métro. On gagne du temps pour repartir. »

Même constat pour ces supporters venus en famille de Cossé-le-Vivien, en Mayenne. « D’habitude on se gare sur le parking du Leclerc mais ça bouchonne après le match pour repartir, alors on a pris le nouveau métro, pour la première fois. » Pascal et Laurence, fans de toujours du Stade Rennais venus avec leur fils Grégoire, se sont garés chez leur fille Maud, près de Saint-Hélier. « Comme ça, on revient tranquille ce soir manger en famille avant de repartir chez nous. »

Stéphane Robert, de Bruz, a testé aussi pour la première fois le parc relais de Saint-Jacques. « Je descends station Cleunay et le stade est à 15 minutes de marche, autant que quand je me garais péniblement vers la Sagesse, sans trop savoir au retour où était ma voiture. »

Coup dur pour Jérémy Doku: le Diable se reblesse et ne jouera pas l'Europa League

Alors qu'il revenait d'une blessure musculaire et qu'il a participé à deux rencontres consécutives, Jérémy Doku s'est reblessé.

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Lors du point presse, Bruno Genesio, l'entraîneur des Bretons a annoncé que le Belge a reçu un coup à la cuisse et qu'il est forfait pour la réception du Dynamo Kiev.

Cette saison, le Belge a participé à 7 matchs avec son club, mais n'est jamais resté plus de 60 minutes sur le terrain.

Comment Rodon et Theate ont accéléré leur intégration grâce à la vidéo…

Joe Rodon et Arthur Theate, les deux défenseurs centraux du Stade Rennais, ont bénéficié de l’apport des séances vidéos avec Philippe Bizeul, l’un des adjoints de Bruno Genesio, pour s’intégrer plus vite au collectif.

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Joe Rodon et Arthur Theate restent sur plusieurs performances convaincantes avec le SRFC. Comment le staff a-t-il travaillé pour intégrer au plus vite les deux défenseurs centraux, arrivés tard dans le mercato ? Philippe Bizeul livre quelques éléments.

Dans le staff, vous êtes en charge des retours vidéo avec les joueurs à vocation défensive. Comment cela s’articule-t-il ?

C’est un débrief, on analyse tous les matchs. D’abord collectivement, ensuite on prend chaque moment de match par individu et on les caractérise par rapport à leur besoin, à leur évolution dans le jeu. Et on leur fait un retour, le plus régulièrement possible. On a été parfois un peu redondant à le faire systématiquement à chaque match. C’est un peu lourd à digérer en termes d’infos, car il faut prendre son évolution personnelle, l’adversaire qu’on va jouer. Il y a une somme d’info, il s’agit de ne pas noyer les joueurs mais de faire des retours très réguliers sur leurs performances. Et selon les besoins aussi. Il y a des garçons qui s’accompagnent très facilement et qu’on peut voir une fois par mois et d’autres qu’il faut accompagner très tôt, très vite, parce qu’ils en ont besoin.

Est-ce que cela a été le cas avec Joe Rodon et Arthur Theate ?

Les nouveaux ont besoin de s’adapter à des nouvelles consignes, un nouveau projet de jeu. Il faut toujours les accompagner et toujours avec bienveillance. Il ne s’agit pas de montrer ce qu’ils ne savent pas faire, mais de montrer qu’ils sont capables de faire en modifiant deux trois choses. Et encore une fois, c’est dans l’échange.

Les nouveaux défenseurs centraux ont-ils eu des séances spécifiques pour intégrer plus vite les consignes ?

C’est surtout les accompagner pour leur dire : « vous ne partez pas de zéro. Vous êtes là pour de bonnes raisons et vous savez faire ». Sauf qu’à l’instant T, vous ne mettez peut-être pas toutes les conditions pour réussir ce que vous souhaitez, ce qu’on souhaite et ce qu’on souhaite tous. C’est très important, car on apprend aussi à les connaître dans ces moments-là. Il y a des garçons qui vont très bien fonctionner au challenge et d’autres qui ont besoin d’être plus accompagnés sur de la motivation, dans le sens où on est bienveillant. « T’inquiète pas, ça va arriver, tu sais déjà faire ça. »

C’est la bienveillance de l’éducateur ?

De l’homme déjà. Ça ne sert à rien de vouloir du mal aux gens. J’ai tendance à penser qu’on va plus loin quand on est ensemble et qu’on accompagne le développement, plutôt que de taper. L’environnement se rappelle à nous de toute façon.

Vers la fin du stationnement sauvage aux abords du Roazhon Park

Face au danger que représentent les stationnements sauvages aux abords du Roazhon Park les soirs de matchs, les pouvoirs publics mettent en place une politique de prévention puis de répression pour dissuader les automobilistes imprudents. Ils seront verbalisés dès dimanche face à Nantes.

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Si vous aviez l'habitude de vous garer entre la voie rapide et la bretelle d'accès porte de Cleunay ou porte de Lorient les soirs de matchs du Stade Rennais, vous allez bientôt devoir trouver un autre moyen de vous rendre au stade. Face à la multiplication des stationnements illégaux et dangereux, les pouvoirs publics ont décidé de sévir.

Des problèmes de sécurité routière
Ces stationnements posent de vrais problèmes de sécurité assure Pascal Renat, chef du pôle circulation et information routière à la Direction Interdépartementale des Routes de l'Ouest : "Les véhicules qui se garent dans ces bretelles deviennent des obstacles pour les usagers de la rocade et les usagers des bretelles en question. Et d'autre part les piétons qui rentrent ou qui sortent de ces véhicules deviennent très dangereux pour les usagers de la rocade mais aussi pour eux-mêmes. Dans des conditions qui ne sont pas forcément optimales lors de matchs de football qui peuvent se terminer de nuit, et avec des conditions qui peuvent être pluvieuses, forcément on a pas les mêmes temps de réaction, le même temps de freinage... C'est un danger pour tout le monde."

Jusqu'ici la DIRO s'en tenait à de la prévention, avec des panneaux présents les soirs de matchs, ainsi que des brigades qui venaient à la rencontre des automobilistes en faute pour les encourager à se garer ailleurs. Mais face à ces comportements dangereux, les pouvoirs publics ont décidé de sévir explique Luca Togni, le directeur départemental de la sécurité publique : "Il y aura trois phases. Ce jeudi contre Kiev, le Stade Rennais et nous-mêmes allons faire de la communication. Dans une deuxième phase, face à Nantes, nous allons procéder à de la verbalisation (135€ d'amende) et des stickers seront apposés sur les pare-brise pour informer les conducteurs qu'ils ont été verbalisés. Et enfin la dernière phase se déroulera lors du match contre Lyon le 16 octobre : nous allons mettre en place un dispositif d'enlèvement à la fourrière, un parking sera dédié à cet effet. Les contrevenants devront s'acquitter de l'amende de 135€, ainsi que de la restitution de la fourrière, qui est également d'un montant important."

La ville de Rennes espère développer les mobilités douces pour se rendre au stade
Face au manque de places de parking légales autour du stade (1000 environ), cette décision pourrait pénaliser les supporters venus depuis l'extérieur de la métropole. Ils sont invités s'ils le peuvent à utiliser les parcs-relais (Villejean-Kennedy, La Poterie, Gaîté et Via Silva) rennais puis à se rendre au stade en métro via la nouvelle ligne b et la station Cleunay située à une quinzaine de minutes à pied du stade.

Plus généralement, la ville de Rennes espère que les supporters rennais utiliseront de plus en plus les mobilités douces pour venir au Roazhon Park. "Ça fait longtemps que nous sommes engagés en faveur des transports en commun et des mobilités douces, insiste l'adjoint au maire Cyrille Morel. Nous mettons un accent fort sur cette utilisation de la ligne B, et des parcs-relais qui sont ouverts même le dimanche. Nous allons aussi installer dans les prochaines semaines de nouveaux arceaux pour stationner son vélo près du stade. On fera passer la capacité de stationnements vélos de 394 à près de 600."

Le club a également récemment conclu un partenariat avec l'application Stadium GO, qui permet aux fans d'organiser des covoiturages pour se rendre au Roazhon Park les jours de match.

Face à la grogne, le club assume les prix des places pour le derby face au FC Nantes

Lors d’une réunion informelle, qui s’est tenue ce mardi matin au Roazhon Park, avec les médias locaux, le Stade Rennais, représenté par son président Olivier Cloarec, son directeur commercial, Richard Declaude, et son directeur administratif et financier, Benoît Muller, a défendu sa politique tarifaire.

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Et surtout chercher à éteindre le feu des critiques récentes nées des tarifs pratiqués sur le derby Rennes - Nantes, dimanche (17 h 05). Avec des familles qui ont renoncé à venir y assister. Au vu des prix…

Tarif moyen autour de 47 euros
Dans un exercice exhaustif de transparence, les trois dirigeants rennais ont ainsi avancé qu’il n’y avait pas de révolution tarifaire. Le trio a assuré que le prix moyen pour le derby se situait cette saison à 47 € quand il était à 45 en 2020. Ayant pratiqué un tarif moyen de 18,30 € avant la réception de Nantes (soit pour les venues de Lorient, Ajaccio, Brest et Auxerre), le club assure demeurer un spectacle très bon marché, quand les salles de concert, avec certains artistes, sont beaucoup plus chères.

La direction rennaise assume une grille tarifaire qui évolue selon le match, en fonction de la dynamique sportive, de l’adversaire, des alternatives à disposition des Rennais en matière de spectacles dans le même temps.

Le Stade Rennais s’est surtout défendu de "matraquer" sa clientèle, que la billetterie représente 10 à 15 % de son budget, rappelant que la saison passée, le prix moyen d’une place en L1 était autour de 29 € et que Rennes était dans les standards…

Le Roazhon Park, pourtant, devrait accueillir 27 500 à 27 800 spectateurs, dimanche, alors que 22 à 23 000 personnes sont attendues jeudi face au Dynamo Kiev en Ligue Europa.

La menace hooligans

Un certain nombre d’incidents récents, en tribunes et ailleurs, posent la question d’une possible résurgence, depuis peu, d’un "néohooliganisme" en France. Simple épiphénomène ? Ou réel danger en gestation ? Tour d’horizon national d’un sujet qui interroge et divise les différents acteurs.

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Hooliganisme 2.0, la nouvelle menace
Poussé par une nouvelle génération qui bouleverse les codes, le mouvement hooligan s’est réinventé dernièrement autour des terrains français. Plus loin des stades, mais mieux organisé et peut-être plus puissant. Au point de devenir inquiétant ?

À première vue, Kilstett et ses maisons traditionnelles alsaciennes au bord du Rhin offrent un cadre de vie en toute quiétude, au nord-ouest de Strasbourg, près de la frontière allemande. Et pourtant. Le dimanche 21 novembre dernier, à l’heure du repas dominical, cette petite commune du Bas-Rhin a été le théâtre de violents affrontements entre hooligans du Racing et de Reims, avant le match de Ligue 1 entre les deux équipes (1-1), à la Meinau.

Sur les scènes filmées par les habitants derrière leurs fenêtres,quelques dizaines d’individus, en tenues noires et munis de cagoules, s’échangent des coups en pleine rue. Certains sont couchés sur la route et peinent à se relever, d’autres prennent la fuite. Un peu moins de quatre mois après, à la mi-mars, une sanglante revanche s’était montée dans une zone industrielle, à proximité de Reims cette fois, avec plus de cent combattants de divers camps.

Plus tard encore, début mai, un drapeau barré d’une croix celtique a été brandi dans le parcage rémois, à Lorient. Et, depuis le début de saison, des drapeaux confédérés ont été aperçus dans les tribunes, à Rouen et dans le parcage de Nice à Clermont. Le hooliganisme ne serait-il pas en train d’opérer son retour au tour des stades français ? Question sensible et complexe.

La difficulté de parler du hooliganisme réside dans la confusion du terme.
Nicolas Hourcade, sociologue

"En fait, coupe d’emblée le sociologue spécialiste du supportérisme Nicolas Hourcade, la difficulté de parler du hooliganisme réside déjà dans la confusion du terme. Il y a deux sens concurrents. Pour le grand public, ce sont tous les supporters violents. Sauf que, parmi eux, certains se définissent comme hooligans et d’autres refusent cette étiquette, comme les ultras. Ils n’ont pas les mêmes logiques ni les mêmes profils."

La bataille de l’histoire
La distinction entre hooligans – ou "indeps" (pour "indépendants"), dont la violence est l’objectif premier – et ultras – présents avant tout pour soutenir leur équipe et animer les tribunes – est apparue dans les années 1980. "Longtemps, le paysage du supportérisme radical européen était partagé entre ultras et hooligans, avec une dichotomie entre le nord du continent, sous influence britannique, et le sud, sous influence italienne, prolonge Sébastien Louis, historien et spécialiste du supportérisme en Europe. C’était le schéma jusque dans les années 1990, mais la donne a ensuite changé. La culture ultra a pris le dessus et s’est répandue dans toute l’Europe." Sans que le hooliganisme ne soit complètement absorbé.

Louis reprend : "On aurait pu croire à une crise existentielle du hooliganisme en France, avec des foyers plus ou moins actifs mais limités, et l’impression que le mouvement était devenu marginal. Mais ce n’est pas le cas. Il était sur le déclin, mais il a ressurgi, avec des forces retrouvées." D’après nos propres recherches, en collaboration avec le média en ligne indépendant StreetPress, une petite vingtaine de collectifs – ce qui correspond aux chiffres des services spécialisés – apparaît en activité à l’heure actuelle. Une liste non exhaustive. Il s’agit ici (voir cartographie) des groupements expressément identifiés et "rattachés" à un club et/ou une ville, qui ont une appellation et qui revendiquent leurs actions, bien souvent sans organisation structurée ni déclarée.

Un rapide coup d’œil sur la carte permet d’abord d’observer une répartition géographique révélatrice, avec une grande concentration du mouvement dans la moitié septentrionale de l’Hexagone, Paris étant la place forte historique. Mais, en étudiant de plus près ces points chauds, chaque situation dépend vraiment du contexte local. Une première vague de "hools" s’est vraisemblablement reformée au tournant des années 2000 et 2010, aux quatre coins du pays (Lens, Lille, Lyon, Reims, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Nancy…). Et, ces dernières années, le phénomène a pris une nouvelle ampleur. Le chercheur Sébastien Louis parle même de "hooliganisme 2.0".

De plus en plus de hooligans sont prêts à faire le coup de poing pour défendre les idées les plus réactionnaires.
Sébastien Louis, historien et spécialiste du supportérisme en Europe

Selon lui, deux facteurs expliquent cette "résurgence certaine". "D’un côté, une métamorphose du hooliganisme venue d’Europe de l’est qui a changé les codes, avec de nouvelles méthodes de combat et une visibilité importante donnée par Internet. De l’autre, certaines entités d’extrême droite, position historiquement dominante de ce mouvement, ont compris l’intérêt et le potentiel de ces groupuscules, relativement petits mais plus actifs politiquement. De plus en plus de hooligans sont prêts à faire le coup de poing pour défendre les idées les plus réactionnaires. Il y a des passerelles, plus évidentes qu’auparavant."

Extrémisme et réseaux sociaux
Par exemple, les hooligans parisiens (Jeunesse Boulogne) et rémois (MesOs) agissent tout autant sur le terrain politique. À Strasbourg, comme documenté par Rue89 Strasbourg, des Offender ont été impliqués dans des perquisitions relatives à un trafic d’armes au sein de la mouvance néonazie. Aussi, à Lille, une frange (LOSC Army, Gremlins) est reliée à la mouvance identitaire. "Il y a un tropisme assez net, mais il faut casser le stéréotype que tous les hooligans sont d’extrême droite", nuance néanmoins Nicolas Hourcade.

Ainsi, depuis peu, de nouveaux groupes ont pris forme un peu partout, notamment sur les scènes moins exposées d’habitude (Caen, Guingamp, Valenciennes) et y compris aux échelons inférieurs (Le Mans, National ; Rouen, National 2 ; Tours, National 3). On y répertorie à chaque fois quelques dizaines de membres, majoritairement jeunes. Autre point commun : un appétit prononcé pour le "fight" ("combat"), en forêt, plutôt qu’à l’intérieur ou à proximité des enceintes, où ils sont davantage identifiés et en infériorité numérique. Là où les "hools" d’antan attaquaient en masse, ces courtes bagarres rangées et réglementées, en mode "boxe pieds-poings", ont la particularité de ne regrouper que des "indeps", français et/ou européens, en terrain neutre. Soit entre bandes rivales et parfois en alliance avec d’autres collectifs de chaque côté, soit entre groupes "amis" pour s’entraîner.

Progressivement, à partir du moment où les stades ont été plus contrôlés et sécurisés, les hooligans se sont adaptés et éloignés.
Nicolas Hourcade, sociologue

Mal vue au sein des précédentes générations, la pratique s’est accrue en réaction aux politiques successives de répression. Hourcade : "Avant, on était sur un hooliganisme dans les tribunes ou aux abords. Progressivement, à partir du moment où les stades ont été plus contrôlés et sécurisés, les hooligans se sont adaptés et éloignés. Ce sont aujourd’hui des professionnels de la violence qui se battent et qui publient leurs vidéos."

On peut retrouver des extraits de ces clips sur certaines messageries cryptées, dans les canaux d’informations dédiés aux partisans du hooliganisme ou aux militants de l’ultradroite. Sur ces clichés, les intéressés posent fièrement, visages floutés, torses bombés et poings serrés, avant ou après la baston. Voire en action. La description est souvent succincte, bien loin des comptes-rendus détaillés d’autrefois sur les forums. Petite sélection récente : "30/04/2022. Fight U25. Rennes vs Wiesbaden (Allemagne). 7x7. 40 secondes. Victoire Rennes" ; "26/03/2022. Jeunesse Boulogne (PSG) vs Jeunesse Lens. 9x9. 40 secondes. Victoire Jeunesse Boulogne" ; "23/10/2021. Fight U26. AIK Stockholm (Suède) vs Lyon. 9x9. 1 minute. Victoire AIK"…

Au stade de la forêt

La présence reste résiduelle en volume brut, mais il est vrai que l’on constate une résurgence d’une mouvance hooligan en france comme en europe
Thibaut Delaunay, commissaire de police et patron de la Division nationale de la lutte contre le hooliganisme (DNLH)

De son œil d’expert, Nicolas Hourcade a "l’impression que cela donne une visibilité à des faits qui, avant, restaient dans un microcosme". "S’agit-il d’une résurgence réelle ou d’une visibilité accrue de certaines scènes ? Je ne sais pas." "La présence reste résiduelle en volume brut, mais il est vrai que l’on constate une résurgence d’une mouvance hooligan en France comme en Europe", reconnaît sans détour Thibaut Delaunay, commissaire de police et patron de la Division nationale de la lutte contre le hooliganisme (DNLH), fondée en 2009.

Dans le livre Kop of Boulogne, Notre histoire devenue légende, paru en juin dernier, l’"indep" parisien surnommé "Bodega", ancien de la Milice Paris, un groupe dissous en 2010, témoigne de cette évolution et de la passation de pouvoir. "Pour continuer à nous amuser, on s’est vus dans l’obligation de suivre ce chemin de traverse. Aujourd’hui, nous avons transmis le flambeau à une génération plus sportive et plus entraînée qu’on ne l’était (…). Cela nous promet un bel avenir dans cette sous-catégorie entourant le hooliganisme ‘nouvelle école’." Paris, mais aussi Lyon, Rennes, Strasbourg et Reims seraient des références dans les bois.

c’est un effet de mode et une histoire de couilles
Un ex-membre actif des tribunes françaises

"Pff, soupire un ultra lensois. Cela en devient risible. Se voir dans une forêt, à 20 kilomètres et compagnie… Si je veux faire cela, je m’inscris à la boxe." "Cela devient presque un sport collectif de combat", renchérit un ultra caennais. À écouter un ex-membre actif des tribunes françaises, cette nouvelle scène "a attiré une partie de la jeunesse en quête de sensations fortes, qui cherchait autre chose que le mouvement ultra". Il explicite : "En gros, soit tu arrêtes, soit tu te radicalises. On parle de gens pas forcément engagés ni politisés à la base, sans attachement spécial à leur équipe non plus." Tous ne vont d’ailleurs pas au stade, le foot étant souvent un prétexte pour se regrouper. "Beaucoup n’en ont rien à foutre. C’est un effet de mode et une histoire de couilles. C’est comme cela que des petits groupes ont émergé dans des zones où il y a une faible identité rattachée au club."

Au contraire, à Bordeaux et Saint-Étienne, les quelques tentatives ont été de suite réduites à néant. À Marseille, le paysage serait toutefois en train de se transformer, tandis que, à Lens, un groupement (Youth Lens, appuyé par d’anciens North Warrios a priori) existe déjà depuis un moment. Strasbourg, réputé pour son public familial, est un cas un peu plus particulier puisqu’ultras et hooligans subsistent parallèlement, y compris en tribunes. "Mais il y a une distance énorme entre eux. Ils n’ont rien à voir", insiste Bruno Chapel, directeur des opérations du Racing. "C’est comme avoir un boucher à côté d’un boulanger", image encore un ultra français.

Ultra-ambigu

Les ultras ont un rapport très ambigu à la violence.
Nicolas Hourcade, sociologue

Il faut dire que l’amalgame est fréquent. "Chez les hooligans, la violence est dite offensive. Les ultras, eux, s’en servent à la base comme un outil de défense", tente de résumer un suiveur assidu du sujet. "Aujourd’hui, prolonge le sociologue Nicolas Hourcade, certains groupes ultras sont plus prompts à passer dans la violence, protestataire notamment (attaque de la Commanderie à Marseille, envahissement de terrain à Geoffroy-Guichard après Saint-Étienne-Auxerre…). Les ultras ont un rapport très ambigu à la violence. Elle est à la fois marginale, car rare, et centrale, parce qu’ils ne peuvent pas la récuser. Cela demeure un moyen essentiel pour trancher les différends. La difficulté est de bien voir que ces deux mondes sont assez distincts mais pas étanches : des hooligans deviennent ultras et se rangent un peu, des leaders ultras sont d’anciens hooligans..." Thibaut Delaunay, à la tête de la DNLH, acquiesce : "Des groupes se retrouvent un peu à la limite entre les deux mouvances".

À Nancy, le Saturday FC, groupe apolitique, et les Brizak, hooligans ouvertement d’extrême droite, cohabitent "sans tension ni interférence", dit-on chez les ultras. "Ils font leur activité dans leur coin et peuvent se joindre à nous sur certains déplacements." Mais les frontières sont plus floues par endroits. "Le cas caricatural, c’est Lille. Dès qu’il y a une bagarre, ils sont tous ensemble", illustre un observateur. En l’occurrence, les DVE, principal groupe de supporters du LOSC, assument une proximité avec les "hools" lillois. Une porosité également palpable à Reims, où les MesOs ont beaucoup fait parler d’eux ces derniers temps.

D’autres incidents en tribunes ont pu passer sous les radars. Fan de Sochaux et abonné depuis vingt ans à Bonal, Alexis, 35 ans, avait fait le déplacement – personnel – à Valenciennes, le 7 mai dernier (1-0 pour VA), en parcage, avec sa compagne et son beau-père, âgé de 70 ans. Il raconte la suite : "D’un coup, à la mi-temps, une vingtaine de types, habillés en noir et cagoulés, ont approché et commencé à gueuler ‘Hooligans Valenciennes’, en plus d’insultes et de saluts nazis. Ils essayaient d’entrer dans le parcage et nos ultras ont dû les en empêcher. Je n’avais jamais vu un tel déchaînement de violence. Ils étaient fous furieux, habités."

On interdit le moindre déplacement, avec tous les prétextes imaginables, et on laisse faire cela.
Alexis, fan de Sochaux

Avec le recul, "le plus perturbant" pour lui a été "le temps d’intervention". "La sécurité était cataclysmique, déplore-t-il. Personne n’a arrêté leur progression et il a fallu attendre six à huit minutes avant de les faire partir. J’ai eu peur pour mes proches, des gamins pleuraient. Il y avait une sensation d’effroi. Comment est-ce possible ? On interdit le moindre déplacement, avec tous les prétextes imaginables, et on laisse faire cela. C’est de l’incompétence ? De la complicité ? Un manque de moyens ou d’informations ? Tout ceci me sidère encore aujourd’hui." Dans l’entourage du club valenciennois, on certifie que "les services de police ont les noms, mais que cela n’évolue pas pour autant".

Une vague prise de conscience
À Strasbourg, Bruno Chapel et ses équipes de sécurité disent appliquer le principe de tolérance zéro. "Si transgression il y a, on restera intransigeants pour interpeller et sanctionner, assure le directeur des opérations. On est très attentifs à ce qu’il se passe dans nos tribunes. Après, tout ce qui se déroule à l’extérieur est de l’ordre des autorités publiques." "Il faut faire la part des choses entre ce qu’est l’individu, ce qu’il fait en privé et ce qu’il fait au stade, poursuit le DG d’un club concerné de près par le hooliganisme. On les surveille, en faisant le même travail que les renseignements territoriaux."

À l’échelle professionnelle, la LFP maintient une liaison hebdomadaire avec la DNLH, qui possède une équipe dédiée à Paris et des correspondants en région. "Mais la DNLH va plus se concentrer sur les ultras qui dérapent parfois sur des bagarres, car c’est plus facile, regrette le référent supporters d’un club de l’élite. Il y a donc énormément d’amalgames de la part d’un organisme qui est pourtant censé faire la différence. Prennent-ils la mesure de la chose ? Certainement pas, ou alors trop tard." "C’est un faux procès, riposte Thibaut Delaunay, le boss de la DNLH. On suit attentivement les groupes présents en tribunes, comme ceux en marge et dans la clandestinité, même si c’est moins facile de les cerner." Et d’en évaluer les risques.

L’actuel mouvement de "hools" ne représente finalement que quelques centaines d’individus, soit une nette minorité, incomparable avec la situation en Allemagne par exemple. "C’était pire dans les années 1980 et 1990, et personne ne disait rien", grommelle-t-on ici et là. "Même si le volume est limité, tranche Thibaut Delaunay, le phénomène est en progression. On ne doit donc surtout pas le prendre à la légère car il peut potentiellement aboutir à des faits graves et dramatiques. Il faut rester très vigilant et mettre fin rapidement à ces comportements, de manière à ce qu’ils ne se retransposent pas à l’intérieur des stades." L’interdiction de stade, sanction individuelle, est toujours privilégiée. "On ne pourra pacifier les tribunes qu’en travaillant tous ensemble", martèle Delaunay. Encore faut-il une volonté commune.

Il est illusoire de les laisser se cantonner à leur environnement, car cela peut être utilisé en dehors du stade comme une arme politique
Sébastien Louis, historien et spécialiste du supportérisme en Europe

Les multiples acteurs décrivent tous un travail collectif nécessaire, notamment à travers les réunions préparatoires, mais ils n’hésitent pas à se renvoyer la balle. "Le club peut déjà aider en prenant des positions comme Francfort l’a fait après les saluts nazis au Vélodrome, mais c’est un épiphénomène pas très dérangeant pour le foot français car les violences des hooligans ont rarement lieu dans les stades", pense Nicolas Hourcade. Sébastien Louis est, lui, davantage critique. "Ces groupuscules créent des points de fixation pouvant être exploités. C’est toujours dangereux. Il est illusoire de les laisser se cantonner à leur environnement, car cela peut être utilisé en dehors du stade comme une arme politique, signale-t-il. En France, il y a une certaine hypocrisie de bon nombre de dirigeants. La position est délicate, mais il faut avoir des politiques claires et des réactions lucides. Les clubs français ne sont pas encore prêts à cela. Pas par hypocrisie ou accointance politique, mais simplement par méconnaissance ou ignorance du phénomène." Sur une cinquantaine de clubs contactés, sept ont accepté de nous répondre.

Reims-paris, axe évocateur
Les cas parisiens et rémois, aux passés distincts mais connectés aujourd’hui, démontrent l’évolution du phénomène et les difficultés des acteurs à le cerner.

Si certains groupes œuvrent plus ou moins dans l’ombre, les "indeps" de Reims, les MesOs, ont pris l’habitude de se faire remarquer depuis un an. Une bonne partie des derniers incidents "publics" mènent à eux, dont l’affaire du drapeau à la croix celtique. Le 1er mai à Lorient, après avoir attaqué un bar de supporters lorientais et mimé des saluts nazis sur une plage plus tôt dans le week-end, ces derniers s’étaient postés dans le parcage du stade du Moustoir et avaient exhibé cet étendard tricolore à connotation raciste. Il était resté accroché durant toute la première période aux grilles de la tribune.

"C’est un cas impressionnant et aberrant. Sans l’indignation sur les réseaux sociaux, personne ne réagit", peste encore aujourd’hui un observateur. Avec le recul, un autre s’interroge aussi : "Est-ce que cela veut dire qu’on a un peu baissé la garde ?" "Dans tous les cas, il faut retenir la leçon de ce qu’il s’est passé, avertit le directeur de la sécurité d’un club de Ligue 1. On ne peut pas l’accepter."

Reims, nouvelle scène préoccupante
Les MesOs forment un groupement actif depuis une dizaine d’années dans la Marne, clairement engagé à l’ultradroite, représenté au stade Auguste-Delaune et en déplacement. Il rassemble quelques dizaines de membres et est en interaction avec des groupuscules parisiens, dont d’anciens Boulogne Boys, justement présents à Lorient. C’est la première fois que ce drapeau, aperçu lors de précédents "fights", était sorti au stade. Signe d’un basculement ?

"Cela ne se faisait plus du tout au 21e siècle. On franchit un cap, nous disait déjà, à l’époque des faits, le spécialiste Nicolas Hourcade. L’enjeu est d’identifier les fautifs grâce aux photos assez claires et écarter ces individus." Dix jours après, une enquête était ouverte par le parquet de Lorient. Où en est-on, quatre mois et demi plus tard ? "Toujours en cours d’enquête", nous a simplement répondu le procureur de la République de Lorient, Stéphane Kellenberger. Aucune information supplémentaire côté policier.

Alors, pour en savoir plus, nous nous sommes immiscés dans la tribune Robert-Jonquet, au sud de l’enceinte, lors du dernier match du Stade de Reims face à Monaco (0-3). À mesure que le coup d’envoi approchait, une petite dizaine de MesOs, reconnaissables par leurs signes distinctifs (tee-shirts et sweats au nom du groupe, casquettes logotées…) et grâce à d’anciens clichés publiés sur les réseaux sociaux, sont bien venus prendre place, un à un, au milieu du bloc, mélangés aux familles, jeunes et Ultrem, le principal groupe de supporters du club. Plusieurs MesOs présents à Lorient début mai étaient de la partie, parfois jusqu’au perchoir du capo. D’autres ont été aperçus en train de saluer, discuter et charrier les stadiers et membres de la sécurité du club, donnant l’impression d’avoir la mainmise sur la zone.

Beaucoup d’entre eux seraient d’ailleurs d’anciens Ultrem. "Certains le sont encore parfois. La frontière n’est pas très claire, renseigne un fidèle de Delaune. Même chez les ultras, il y a débat. Une partie cautionne et l’autre veut s’en écarter." Après la polémique du Moustoir, où la croix celtique était posée juste au-dessus de leur bâche, les Ultrem nous disaient juste "débriefer les derniers événements". Le bureau a changé cet été, mais la porte demeure close : "Nous avons décidé de ne pas répondre aux médias".

Un jour ou l’autre, cela va péter dans le stade et ce sera autre chose
Un abonné du Stade Auguste Delaune à Reims

Ici, ceux qui auraient essayé de critiquer ou s’élever contre les MesOs auraient été cueillis et intimidés, physiquement parlant. La loi du plus fort, et du silence. Preuve que le schéma est dur à renverser. Reims illustre ces endroits où l’opaque mélange des genres est d’actualité et où les hooligans ont semble-t-il pris le dessus sur les ultras. De l’aveu d’un référent supporters adverse, "c’est un des pires cas". "Un jour ou l’autre, cela va péter dans le stade et ce sera autre chose, s’inquiète un abonné. "On est la première victime", souffle-t-on au club.

Les dirigeants rémois ont obtenu cinq interdictions de stade au sein des MesOs sur les six derniers mois. Contre Monaco, deux nouvelles plaintes nominatives – pour dégradations volontaires, violences avec arme par destination et jets de projectiles – ont été déposées à l’encontre de deux membres, dont au moins un interpellé. "L’objectif, c’est de mener un travail de fond et de les sortir du stade dès que possible, confie une source proche du club. Mais toute la difficulté est de caractériser des faits. Ils connaissent parfaitement les règles et les enjeux." Une illustration, aussi, des limites rencontrées.

Paris, version renaissance
En conflit avec les Strasbourg Offender, en témoignent deux derniers combats d’envergure en Alsace puis à Reims, les MesOs sont proches de la CamSide Tolosa, un collectif actif autour de Toulouse, et surtout de groupements parisiens comme la Jeunesse Boulogne. Des MesOs auraient ainsi contribué aux débordements au stade Charléty, en décembre dernier, à la mi-temps de Paris FC-OL, en Coupe de France. Et ils se seraient régulièrement alliés aux Zouaves Paris, un groupuscule d'extrême droite violent dissous en début d’année, pour attaquer des cortèges en marge de manifestations des gilets jaunes, en 2018 et 2019, et, plus récemment, à l’occasion d’un meeting d’Éric Zemmour.

Bien que chamboulé et concurrencé ces dernières années, Paris reste un bastion du hooliganisme en France. De leur temps, les très nombreux "hools" du Kop of Boulogne étaient redoutés à travers toute la France et même l’Europe, jusqu’aux dissolutions massives qui ont découlé du plan Leproux, en 2010. "La disparition de Boulogne a considérablement asséché la scène hooligan française, estime Nicolas Hourcade. Mais des braises fument encore."

Depuis la fin des années 2000, il y a un fort lien avec les identitaires, qui s’inspirent des hooligans.
Nicolas Hourcade, sociologue

Dans la capitale, l’actuelle Jeunesse Boulogne, sorte de branche "sportive" des Zouaves Paris, a pris le relais du KOB. Bien moins fournie, mais plus politisée. "Depuis la fin des années 2000, il y a un fort lien avec les identitaires, qui s’inspirent des hooligans. Ils se mélangent parfois d’autant que les hooligans parisiens ne vont plus guère au stade", observe Hourcade.

En face, les "Indeps Virage Auteuil" sont davantage redoutés sur le terrain et les "Karsud", autre filiale d’Auteuil, de nature ultra à sa fondation en 1994, continuent eux aussi d’exister et de combattre. Hourcade, toujours : "La scène parisienne est complexe car il y a plein de bandes, entre les ultras actuels, les anciens ultras, les hooligans qui tournent autour…" Dernier exemple troublant en date : celui des Supras, un ex-groupe ultra du PSG dissous en 2010, qui ne représente pourtant "pas le principal foyer violent" (Hourcade) mais dont plusieurs membres ont appuyé des hooligans allemands, début septembre, dans les heurts ayant émaillé l’avant-match de Nice-Cologne (1-1).

S.G.S.B.

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