Les autorités avaient prévenu. C’est arrivé. À Rennes, les premières verbalisations pour stationnement anarchique sont tombées dimanche 9 octobre 2022 pendant la rencontre entre le Stade Rennais et le FC Nantes. D’autres supporters ont opté pour le métro.
Glissés sous les essuie-glaces des voitures garées sur les bretelles d’accès au Roazhon Park, des flyers jaune fluo attirent l’œil ce dimanche 9 octobre, jour de match contre Nantes.
135 € d’amende
Il n’est pas question de publicité pour une brocante : le message affiché concerne le stationnement dangereux. « Votre véhicule est en infraction », est-il écrit, avec le prix de l’amende, 135 €. Un QR code envoie vers le site internet du Stade Rennais, qui détaille les alternatives à la voiture les soirs de match ainsi que les parkings officiels.
Sensibilisation ou verbalisation ? « Nous allons verbaliser tous les véhicules en stationnement dangereux lors du derby contre Nantes », avait promis Luca Togni, directeur départemental de la sécurité publique, il y a quelques jours dans Ouest-France . Au soir du match, la préfecture a fait savoir qu’une quarantaine de propriétaires de voitures mal garées ont été verbalisés.
Dans le viseur des forces de l’ordre, les véhicules garés sur les entrées et sorties de rocade, portes de Cleunay et de Lorient. L’information a circulé et les bretelles sont un peu moins encombrées. Mais les habitudes ont la vie dure. Olivier, venu de Dinan, continue de se garer sur les trottoirs, à quelques pas du centre commercial Cleunay : « J’ai mes coins préférés, tant qu’ils ne verbalisent pas jusqu’ici, je m’y installerai. »
En métro : « on gagne du temps pour repartir »
Même chose pour Vincent et son fils Dorian, du Petit-Fougeray au sud de Rennes, qui ont installé leur voiture au bord de la rue Louis-Buffon, persuadés que la police ne viendrait pas jusqu’ici. « On pourrait se garer dans un parc relais et prendre le métro, si les tickets étaient inclus dans le billet pour le stade », suggèrent-ils.
Stéphanie et Benoît, de Guichen, se garent d’habitude vers la Piverdière, « un peu à l’arrache ». Mais cette fois, ils ont anticipé. « On s’est garé vers la Courrouze et on a pris le métro. On gagne du temps pour repartir. »
Même constat pour ces supporters venus en famille de Cossé-le-Vivien, en Mayenne. « D’habitude on se gare sur le parking du Leclerc mais ça bouchonne après le match pour repartir, alors on a pris le nouveau métro, pour la première fois. » Pascal et Laurence, fans de toujours du Stade Rennais venus avec leur fils Grégoire, se sont garés chez leur fille Maud, près de Saint-Hélier. « Comme ça, on revient tranquille ce soir manger en famille avant de repartir chez nous. »
Stéphane Robert, de Bruz, a testé aussi pour la première fois le parc relais de Saint-Jacques. « Je descends station Cleunay et le stade est à 15 minutes de marche, autant que quand je me garais péniblement vers la Sagesse, sans trop savoir au retour où était ma voiture. »