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Santamaria a fait son trou

Titulaire depuis onze matchs, l’ex-Angevin Baptiste Santamaria s’est imposé en puissance dans le milieu pourtant techniquement exigeant de Genesio.
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Arrivé cet été en provenance de Fribourg, puis devancé par Jonas Martin dans la hiérarchie, Baptiste Santamaria a su profiter des blessures de Tait et Majer (adducteurs) pour faire sa place. Et, aujourd’hui, il fait figure de patron des tâches obscures au cœur du jeu.

« Je me sens bien, j’ai des automatismes avec les partenaires, je suis vraiment content. En plus, on a les résultats qui suivent », confiait-il après le succès contre Angers (2-0, 6 mars).

Le pourquoi de ce renouveau ? « J’ai besoin de compétition, j’ai besoin d’enchaîner pour être bien. J’ai cette opportunité-là, aujourd’hui. J’enchaîne, donc à moi de continuer à être performant », poursuivait-il. Et ce, alors que ses apparitions étaient plutôt anonymes jusqu’alors. L’ex-acteur de Bundesliga (30 matchs, 1 but, 2 passes en 2020/21) n’avait pas encore justifié les 14 M€ posés par la direction rennaise pour s’offrir ses services.

Devenu inamovible
Depuis le 2 janvier, Santamaria est titulaire. Soit onze matchs de rang. Et son abattage pour le collectif est réel et son implication se traduit aussi offensivement. Son pressing sur le quatrième but à Montpellier (4-2) est remarquable d’abnégation. Son but, dimanche à Lyon (4-2), montre à quel point il a pris confiance.

« J’ai bien aimé, dans ce domaine-là, en faisant des choses très simples », avouait, après Angers, Bruno Genesio, interrogé sur le choix d’utiliser aussi des récupérateurs pour dépanner comme créateur, par la force des remises en forme de Tait et Majer.

Les retours de deux éléments à la base du jeu offensif rennais ne semblent pas remettre en cause le côté désormais inamovible de Santamaria. Sa douzième titularisation de suite est acquise, jeudi, en 8e de finale retour de Ligue Europa Conférence face à Leicester.

Sous contrat jusqu’en 2025, il possède également cette carte dans son jeu pour s’imposer face à Jonas Martin, lequel sait déjà que son avenir s’écrit loin de Rennes, à l’issue de son bail expirant le 30 juin.

Ciel, Omari !

Le nouveau phénomène du Stade rennais n'est ni un attaquant ni un milieu de terrain : Warmed Omari, 21 ans, est défenseur central. À l'inverse des récentes pépites Ousmane Dembélé ou Eduardo Camavinga, le joueur né à Mayotte a pris son temps avant de s'imposer sur les terrains de Ligue 1. Si la confiance de Bruno Genesio et de Florian Maurice a été capitale dans son ascension récente, Omari a dû digérer un bac+2 en parallèle de sa formation et surtout apprendre à se canaliser.

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À le voir quitter le Roazhon Park dans son survêtement et avec un léger sourire dévoilant son appareil dentaire, Warmed Omari passerait presque pour un pensionnaire du centre de formation venu rêver devant le match des grands. Mais c'est bien lui que les éducateurs peuvent désormais ériger en modèle de réussite entre les murs de l'ETP Odorico, où les potentielles pépites de demain façonnées par le Stade rennais prennent leurs quartiers durant leurs années au lycée. Dimanche dernier, à quelques mètres à peine de ces locaux vieillots collés à l'enceinte bretonne, Omari s'est faufilé à travers la grille à pied, checkant au passage deux ou trois supporters pendant que ses coéquipiers rennais défilaient à bord de leurs bolides après le succès rennais contre Angers. Le défenseur de 21 ans n'est pourtant plus sur les bancs de l'école ni au stade des fantasmes. Inconnu du grand public l'été dernier et titulaire pour la première fois en Ligue 1 le 12 septembre (une défaite contre Reims), Omari s'est rapidement imposé comme une évidence, au point de passer devant Loïc Badé, défenseur le plus cher de l'histoire du club breton (17 millions d'euros), dans les plans de Bruno Genesio. « Warmed n'a pas besoin de moi pour progresser, souriait son compère de charnière Nayef Aguerd le week-end dernier en zone mixte. Il grandit match après match, et je suis très content pour lui. J'essaye juste de l'aider, et lui aussi m'aide parfois. » Une ascension aussi remarquable que sa patience, rare et exemplaire à une époque marquée par une jeunesse pressée et les records de précocité.

« Il voit des choses que d'autres défenseurs ne voient pas. »
Romain Ferrier, son formateur à Rennes

Omari et fame, un mariage tardif
Le parcours de Warmed Omari ressemble à celui d'une ribambelle de footballeurs en herbe : des premiers contacts avec le ballon dans la région de Dijon, où il débarque enfant, puis à la TA Rennes, avant de passer aux choses sérieuses en rejoignant le pôle espoirs de Ploufragan et le Stade rennais en parallèle. Chez les jeunes, le défenseur répète ses gammes au SRFC au sein d'une génération 2000 prometteuse, dont fait partie Sofiane Diop, sans que personne ne fasse de lui un futur crack en puissance. Le gamin a pourtant des qualités techniques « au-dessus de la moyenne » et « une très bonne lecture du jeu » , mais n'est pas non plus de la trempe d'Ousmane Dembélé ou Eduardo Camavinga. « Je pense que ça l'a protégé de ne pas être exposé trop rapidement, ça peut brûler des ailes. Il a besoin de temps, de comprendre. Attention, le potentiel était là, mais de là à dire qu'il allait atteindre ce niveau... expose Romain Ferrier, qui l'a connu pendant sa formation à Rennes. Il prouve aux jeunes joueurs que ce n'est pas parce qu'on n'arrive pas en Ligue 1 très tôt qu'on n'est pas au niveau. »

La preuve par 28, comme le nombre de matchs disputés par Omari avec les pros cette saison. Derrière une certaine nonchalance sur le terrain, le joueur né à Mayotte crève l'écran depuis quelques mois. Dur sur l'homme, élégant et capable de trouver des passes bluffantes pour faire avancer le jeu, Omari a une palette élargie et les qualités d'un défenseur central des années 2020. Sa prestation le mois dernier au Parc des Princes, où il a contenu Kylian Mbappé de manière remarquable, est un modèle du genre. « Il aime le duel, il n'a pas peur et malgré sa morphologie, il est quand même bien dessiné si vous le voyez torse nu » , juge Ferrier. Le coach aujourd'hui à Bordeaux était encore en Bretagne la saison dernière, quand Omari regardait son pote Camavinga des tribunes du Roazhon Park et poursuivait sa progression en National 3 avec la réserve. « On l'a installé au milieu de terrain pour sa dernière année de formation, en 6 ou en 8, pour le développer athlétiquement et améliorer sa réflexion sur le jeu. Il était question de le sortir de sa zone de confort, explique Ferrier. Il voit des choses que d'autres défenseurs ne voient pas. Il y a l'idée que les défenseurs centraux sont les premiers meneurs de jeu et quand on voit comment il fait avancer l'équipe aujourd'hui... »

« Warmed a encore des choses à faire à Rennes, l'idée n'est pas de partir dans un an. »
Un membre de son entourage

Omari les a tuer
Sa carrière aurait pu cependant ne pas décoller, ou tout du moins prendre un tournant moins glorieux. Au-delà des aspects technique et tactique, Omari a dû se battre avec ses démons, ou plutôt son mental. Dans ses jeunes années, le défenseur était du genre très nerveux sur le rectangle vert, à l'entraînement comme en match, ce qui lui a valu une convocation à la commission de discipline lors de ses années passées à l'US Saint-Méen en U11 et U13 (Stade rennais online) et quelques tours dans le bureau de Landry Chauvin, directeur de l'Académie des Rouge et Noir de 2015 à 2019. « Il ne supporte pas l'injustice, et pour lui, c'était une zone de doute. Il pouvait sortir d'un match ou avoir une réaction virulente, agressive, avec des mots ou des gestes, image Ferrier. Même lors des séances, ça lui est arrivé d'en venir aux mains avec des coéquipiers. Là-dessus, il a vraiment avancé et il a eu l'avantage d'être bien entouré. » Ses agents, tombés sous le charme du joueur lors d'un match de Youth League en octobre 2019, ont ainsi mis en place un programme pour l'aider à se canaliser sur les terrains. Résultat : Omari n'a pas fait énormément de vagues depuis son arrivée chez les grands (5 cartons jaunes), même si le naturel peut parfois revenir au galop, comme à Montpellier le mois dernier quand il s'est frotté à Elye Wahi.

Rien n'a jamais été gagné d'avance pour celui qui vit toujours avec sa famille dans la région rennaise et qui avait eu la surprise de se voir proposer un premier contrat professionnel d'un an plus deux en option à l'été 2020 après l'obtention d'un BTS gestion et unités commerciales. Une question de mauvais comportements ? Une histoire de quelques retards à l'entraînement ? Rien de tout ça, selon Romain Ferrier : « À 20 ans, il avait toujours un double parcours ! Il y avait encore quelques fragilités, il fallait lui donner du temps, le club voulait aussi lui mettre une carotte au bout pour qu'il comprenne certaines choses. Pendant un an, il allait pouvoir ne penser qu'au foot, et on voulait voir ce que ça allait donner. » Ils ont vu, l'option a été levée, et le 30 décembre dernier, Omari a déjà prolongé son bail à Rennes jusqu'en 2026. Le défenseur qui s'est fait draguer par les Comores pour disputer la dernière CAN n'est plus un inconnu, c'est une promesse sur laquelle plusieurs clubs européens gardent désormais un œil. « Warmed a encore des choses à faire ici, balaye-t-on dans son entourage. L'idée n'est pas de partir dans un an, mais de jouer beaucoup avec matchs avec Rennes. » Le prochain au calendrier : Lyon, ce dimanche, dans l'ancien jardin de son coach, où une belle prestation devrait lui permettre encore un peu plus de ne plus être confondu avec un petit gars du centre de formation.

Je ne suis pas stupide, je sais où le ballon sera

Lovro Majer fait l'unanimité au Stade Rennais depuis son arrivée et s'est déjà hissé parmi les meilleurs milieux du championnat.

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Certains ont besoin d'être omniprésents sur un terrain de football pour effectuer un grand match, ce n'est pas le cas de Lovro Majer. S'il semble être plus qu'en jambes depuis sa signature au Stade Rennais, le joueur débarqué du Dynamo Zagreb était réputé pour ne pas être quelqu'un qui aime avaler les kilomètres lorsqu'il n'était encore qu'un adolescent. Dans le cadre d'un reportage, Prolongation est allé à la rencontre de ses proches et notamment de sa maman, Antonija Malec.

"Je n’ai jamais dit à Lovro qu’il était bon si ce n’était pas vrai. Je ne lui ai jamais dit des choses fausses. Il m’a dit une fois, quand il était vexé : « Vous êtes les seuls parents qui ne me soutiennent pas. » Par exemple, quand il fait un mauvais match, je lui dis qu’il a fait un mauvais match. Et il ne veut pas entendre ça (rires) ! Après les matchs, on échange et je lui dis la vérité ! Avant, Lovro n’aimait pas entendre ça. Mais au fil du temps, il a commencé à accepter que parfois, c’était bien ou pas bien. Il sait maintenant s’il a été bon, comment il aurait pu faire pour être meilleur." a-t-elle tout d'abord confié avant de revenir sur un événement qui l'a marqué sur le jeune Rennais.

"Lovro pense différent des autres joueurs. Beaucoup disaient que Lovro ne courait pas assez. Je le lui avais dit, quand il avait douze ans. Il m’avait répondu : « Je ne suis pas stupide, je sais où le ballon sera ». Il voit les choses que les autres joueurs ne voient pas. Il n’est pas le plus rapide, pas le plus fort. Il joue avec sa tête." a conclu la maman du génie croate dans des propos rapportés par Ouest-France.

Del Arte ouvre un nouveau restaurant, route de Lorient

Del Arte, enseigne de restauration italienne, poursuit sa dynamique de développement et ouvre un nouvel établissement franchisé route de Lorient, à Rennes,

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Enseigne du Groupe le Duff, Del Arte compte 209 restaurants, installés dans plus de 194 villes. La franchise célèbre cette année ses vingt ans. Près de 90 % de ses établissements sont aujourd’hui opérés par des franchisés.

À Rennes, le troisième restaurant du groupe ouvrira mercredi 9 mars 2022, route de Lorient. Sous la direction de Laurent Strina qui a, lui aussi, décidé de rejoindre le réseau de franchisés Del Arte.

Après avoir rejoint le Groupe Le Duff en 1991 au sein de ses restaurants puis au siège social de l’enseigne Brioche Dorée, il devient directeur des opérations succursales Del Arte, entre 2011 et 2017. Séduit par le principe de franchise et par la culture Del Arte, il reprend le restaurant de Pacé en juillet 2017 puis celui de Saint-Grégoire en septembre 2019.

163 places assises et une terrasse

Le restaurant de la route de Lorient disposera de 163 places assises en salle et d’une terrasse de soixante-dix-huit places. Pour cette ouverture, Laurent Strina a fait évoluer des collaborateurs de ses deux premiers restaurants et a recruté et formé au global une équipe de plus de vingt collaborateurs.

Le digital sera également mis à l’honneur avec une possibilité de commander en Click & Collect ou d’être livré avec Uber Eats. « Ce qui nous anime aujourd’hui, c’est de partager, à chaque moment de la journée, avec nos clients, l’authenticité et le plaisir que nous prenons dans cette aventure. Del Arte nous a accompagnés et soutenus dès le début de cette nouvelle vie. Malgré un contexte difficile, nous sommes confiants et avons les clés en mains pour faire de cette ouverture un véritable succès », précise Laurent Strina.

Les terrains de la discorde

Les hectares supplémentaires visés par le Stade rennais ravivent l’opposition à l’artificialisation des sols de la Prévalaye. Entre ces deux feux, la ville de Rennes, propriétaire des terrains, va devoir trancher.
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La position n’est pas très confortable. D’un côté, le Stade rennais, club de football du milliardaire breton François Pinault, veut étendre son centre d’entraînement à côté du stade. De l’autre, des citoyens portent le rêve de développer la vocation agricole du site et de préserver, aux portes de la ville, des espaces riches en biodiversité. Au milieu, les élus rennais ménagent la chèvre et le chou.

Le Stade rennais semblait s’être résolu à une extension de 3,5 hectares à la Piverdière. Les expulsions des « papys jardiniers » commençaient à tomber. Les opposants au projet soupçonnaient bien le club de lorgner sur des parcelles supplémentaires. Mais l’information avait été démentie par des élus à l’automne dernier. Ils s’étonnaient aussi que le permis de construire tardait à être déposé. Et pour cause : le Stade rennais a finalement besoin de 2,6 hectares supplémentaires à la Piverdière, a-t-il annoncé lors de la 11e réunion du comité de gestion de la Prévalaye. Alors que le centre d’entraînement se compose aujourd’hui de sept terrains répartis sur douze hectares, le club envisage désormais un total de 10 terrains sur 18 hectares.

Du côté de la municipalité, la gêne est palpable. « La Ville de Rennes est attachée à ce que le Stade rennais puisse rester à Rennes, à proximité du stade et de ses supporters, sur le site du centre d‘entraînement actuel, que le club occupe depuis 20 ans », répond Didier Chapellon, adjoint à la biodiversité et président du comité de gestion. ?« Nous avons, depuis l’origine, demandé au club de définir un projet sobre et compact, respectueux du site naturel (…)». Est-il opposé à la nouvelle version ? L’élu temporise. « Nous attendons que le Stade rennais termine ses études et présente un projet définitif ». Contacté, le stade rennais n’a pas répondu à nos sollicitations.

Le pied dans la porte
Ce revirement n’a pas du tout convaincu le collectif de défense de la Prévalaye. « Leur besoin en terrain devient trop grand à nos yeux. Ils veulent faire une nouvelle entrée esthétique, un parking, une bande d’échauffement et des zones d’entraînement pour les gardiens de but, ce que nous jugeons secondaire. Ils veulent grignoter l’espace avec comme argument la concurrence entre les grands clubs français » pointe Yoann, membre du collectif.

Justification d’autant moins recevable à ses yeux que la parcelle visée est stratégique. « C’est une position centrale, ouverte sur la route, et qui encerclerait un projet de permaculture. Avoir des zones artificialisées autour va diminuer la biodiversité générale.
Le stade veut prendre un bout de parcelle avec l’argument que celui-ci serait pollué. Mais à terme, s’ils mettent le pied dans la porte, ils peuvent vouloir s’étaler encore. Si nous voulons une cohérence au niveau agricole, un projet fort, compact et sur le long terme, nous avons besoin de garder ce terrain, pas de scinder la parcelle avec des terrains privatisés » poursuit Yoann.

Entre consensus et aspirations irréconciliables
Sur les réseaux sociaux, Mathieu Theurier, ancien candidat écologiste à la mairie rallié à Nathalie Appéré, a lui aussi regretté le revirement de situation. « Un consensus semblait pouvoir se dégager pour le futur centre d‘entraînement de la Piverdière. Oui, il est possible de concilier sport, agriculture et nature sur ce site. Mais le stade rennais est revenu en arrière avec un nouveau dimensionnement de son projet qui rompt avec le travail commun mené jusque-là. C’est regrettable. Heureusement, il est encore temps de revenir à ce qui faisait consensus. Le dialogue doit continuer en ce sens ».

L’opposition, via la macroniste Carole Gandon, n’a pas manqué de tirer à boulet rouge sur les « incohérences de la majorité ». « Céder 2,6 ha de plus reviendrait à sacrifier de manière irrémédiable 6 hectares d’un patrimoine naturel inestimable et commettre une grave erreur car d’ici quelques années, il y a fort à parier que le club se sentira de nouveau à l’étroit » a réagi la présidente de Révéler Rennes. Face à des « aspirations irréconciliables sur un même lieu », la marcheuse plaide pour « chercher un espace d’environ 30 hectares pour le stade rennais, à la hauteur de sa notoriété européenne en tant que centre de formation, pour permettre à cet acteur sportif et économique de se développer ».

Le permis à l’étude pour la rentrée
Mais pour la majorité, il n’en est pas question. « Déplacer le centre d’entraînement à l’extérieur de la ville, en artificialisant 30 ou 40 hectares de terres naturelles ou agricoles, serait un non-sens écologique. Nous avons la volonté d’augmenter la place de la nature en ville, et de ne pas « exporter » nos projets à l’extérieur, dans un objectif de sobriété foncière » répond Didier Chapellon. Désormais, le club devrait déposer le permis de construire de son projet en septembre 2022. Pour le collectif de la Prévalaye, qui lance régulièrement des cultures sauvages et cultive un « jardin à défendre », c’est « un an de gagné ». Mais pour que le projet sorte de terre, encore faut-il convaincre définitivement la Ville de Rennes, toujours propriétaire des terrains.

Gaëtan Laborde, plus qu’un buteur

En signant sa 6e passe décisive lors de la 27e journée, l’attaquant du Stade Rennais Gaëtan Laborde s’est emparé de la huitième place du classement officiel des passeurs de Ligue 1 Uber Eats.
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Connu pour ses qualités de buteur, Gaëtan Laborde sait aussi se muer en passeur. Face à Angers SCO, le troisième meilleur réalisateur du championnat (14 buts) a signé 1 but et 1 passe décisive dans le même match pour la troisième fois de la saison en Ligue 1 Uber Eats. Avec un total de 6 offrandes, il retrouve le Top 10 du classement officiel des passeurs, remontant à la huitième place à trois longueurs du podium.

Dimanche, l’ancien Montpelliérain a démarré par un centre précis du pied gauche pour Benjamin Bourigeaud, avant de battre Danijel Petkovic de près, d’un extérieur du même pied. A cette occasion, il a offert un but à un sixième partenaire différent cette saison après Flavien Tait, Lovro Majer, Lesley Ugochukwu, Martin Terrier et Serhou Guirassy. Avec 14 buts et 6 passes décisives, l’attaquant est le joueur le plus décisif du Stade Rennais cette saison. Sur l’ensemble de sa carrière en Ligue 1 Uber Eats, il totalise désormais 56 buts et 25 passes décisives en 187 apparitions.

Ce commerçant du souk de Marrakech est fan du Stade Rennais

En plein milieu du souk à Marrakech, place des épices, Ibrahim Chalgoum affiche dans sa boutique les couleurs du Stade Rennais. Maillots Rouge et Noir, drapeaux bretons et mots divers remplissent son échoppe.

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Drôle de rencontre dans le souk de Marrakech au Maroc. Au beau milieu des boutiques d’épices, de vanneries et de tapis, Ibrahim Chalgoum affiche haut les couleurs de son club de foot favori, sur la place du marché aux épices. Et ce n’est pas le Kawkab de Marrakech, mais le Stade Rennais, à près de 2 500 km de là.

Chez l’herboriste marocain où l’on peut acheter de l’huile d’argan, de l’essence d’orange ou encore du Ras-El-Hannut, les drapeaux Rouge et Noir, maillots de joueurs emplissent les murs de son échoppe. « Je supporte le Stade Rennais, déclare fièrement l’herboriste âgé de 54 ans. Je suis leur actualité. »

Cette passion pour les Rouge et Noir lui est venue d’un ami rennais rencontré il y a plus de dix ans. « Pour une cérémonie de mariage, il m’a envoyé une écharpe Allez Rennes, je l’ai aussitôt affichée dans ma boutique, tenue par mon père depuis plus de soixante-dix ans. » Et l’écharpe a rapidement fait écho. « J’ai plusieurs livres d’or. Quand un Breton ou un fan du Stade Rennais passe devant chez moi, il écrit un petit mot. Et depuis tout ce temps, ça fait du monde. »

Au Roazhon Park en 2014
Depuis 2012, Ibrahim fait la foire de Rennes chaque année. Il collectionne les objets à l’effigie du club. En 2014, grâce à un ami de Montfort-sur-Meu, près de Rennes, le commerçant marocain a pu assister à un match du Stade Rennais au Roazhon Park. « C’était contre Lille en quarts de finale de la Coupe de France. Et grâce au Stade Rennais football-club, je suis allé au milieu du terrain avec le speaker. »

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Depuis, le fan des Rouge et Noir a pu rencontrer lors des foires plusieurs joueurs rennais, comme Ousmane Dembélé ou Benjamin André. Le club rennais est bien mondialement connu.

A quoi joue Amazon avec le football français ?

Diffuseur de la Ligue 1 depuis cet été, Amazon a sauté sur l’occasion de récupérer des droits TV à un prix extrêmement abordable.

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Pour rappel, Amazon a récupéré les droits TV de la Ligue 1 laissés vacants par Mediapro, ce qui permet au géant du e-commerce américain de diffuser huit matchs du championnat de France par journée en payant moins cher que Canal +, qui ne diffuse de son côté… que deux matchs. L’opportunité était trop belle pour Amazon, mais le choix de la LFP de confier les droits TV laissés vacants par Mediapro à Amazon pour un prix réduit a logiquement mis Canal + en rogne. Et en se fâchant avec son diffuseur historique, la Ligue de Football Professionnel présidée par Vincent Labrune a commis une grave erreur selon le spécialiste Pierre Maes.

Amazon jusqu'en 2024... et ensuite ?

« Je pense que la Ligue a fait une énorme erreur en acceptant de voir Amazon payer le tiers de ce que payait Mediapro et de, parallèlement, se fâcher avec ses deux autres clients, à savoir Canal+ et Free » a analysé le spécialiste des droits TV sur l’antenne de RMC avant de poursuivre. « Après voilà, on a acté une diminution de moitié des droits mais maintenant qu'est-ce qu'il va se passer pour l'après 2024 ? Tout le monde dit à l'international qu'Amazon est extrêmement opportuniste. Ils ont acheté les droits car ils n'étaient pas chers. Il faut savoir qu'Amazon en France, c'est le seul pays où ils font une activité de télévision en péage. Partout ailleurs où ils achètent du sport, il est intégré dans Amazon Prime sans devoir payer un supplément. Par exemple, ils ont un soir de Ligue des Champions en Allemagne ou en Italie et avec ton abonnement Prime à 5 ou 6€ par mois, vous y avez le droit. En France, c'est le seul pays où on doit payer » a-t-il analysé, en se posant un certain nombre de question sur l’avenir des droits TV de la Ligue 1 à l’horizon 2024, lorsque ceux-ci seront remis en jeu.

L’écran de fumée du premier contrat pro de 5 ans

Après plusieurs semaines d’échanges, l’Assemblée nationale a définitivement adopté le 24 février la proposition de loi visant à démocratiser le sport en France. Parmi les mesures votées, la possibilité d’étirer le premier contrat pro jusqu’à cinq ans contre trois auparavant. Les clubs attendaient cela avec impatience, mais est-ce la recette miracle pour accroître la compétitivité de la Ligue des talents ?

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En France, l’écran de fumée du premier contrat pro de 5 ans
Qui n’a jamais voulu protéger son bébé le plus longtemps possible ? C’est l’objectif premier de Cédric Roussel, député LREM des Alpes-Maritimes, « pas footballeur, mais comme beaucoup de Français j’ai un vrai intérêt pour le sport qui n’est pas uniquement un bien commun ou commercial » . Son amendement, relatif à la possibilité d’étirer jusqu’à cinq ans la durée du premier contrat pro (à partir de 18 ans), était l’une des priorités de cette loi visant à démocratiser le sport. « Jusqu’alors, la loi figeait la discussion à trois ans maximum. Mais j’ai pu aller voir à l’étranger comment ça se passait, au Bayern Munich, au Real Madrid, à l’AS Roma. Là-bas, ça va jusqu’à 5-6 ans pour ce premier contrat. » Comprenez que la France ne jouerait pas dans la même cour que les écuries du big five européen et qu’in fine, « on doit revenir à une logique sportive, appuie Cédric Roussel. On veut des jeunes talents qui évoluent le plus longtemps possible sur les terrains de Ligue 1. »

La démarche est louable. « Sur le fond, je suis d’accord, estime l’agent de joueurs Thomas Buanec, mais ça pouvait fonctionner comme ça en 1982 » , plus aujourd'hui. « À l’époque, les jeunes restaient le plus longtemps possible dans leur club formateur. Le vrai élément important, c’est l’absence de clause libératoire. Le joueur se sent beaucoup plus prisonnier de son contrat en France qu’à l’étranger. » L’agent éclaire son discours : « Si un joueur est sûr d’avoir un club capable de payer les indemnités de formation, il va peut-être préférer partir à l’étranger pour signer seulement trois ans ou moins, pour avoir le sentiment d’être moins bloqué s’il explose. À l’étranger, on peut signer pour cinq ans avec une clause à deux millions pour les deux premières années par exemple, ce qui est interdit en France. »
Tu me fais tourner la tête...

Au fond, « l’intérêt est pour les clubs de verrouiller les joueurs le plus longtemps possible, mais je pense aussi que ça va faire tourner les têtes parce que beaucoup de jeunes joueurs qui ont signé un contrat pro par anticipation n’ont jamais joué pro ensuite. Attention à faire les choses étape par étape, pour que les jeunes puissent se structurer. Je trouve assez fou de mettre cinq ans sur la table de suite. » Cela n’aurait pas forcément chagriné Franck Triqueneaux, ex-formateur de Valenciennes, qui n’a pas oublié le départ d’Arthur Masuaku à l’Olympiakos, à l’été 2014. À l’époque, le défenseur ne paraphe qu’un contrat d’un an pour son arrivée dans la cour des grands. « Il flambe avec Daniel Sanchez, qui n’avait pas voulu le faire signer trois ans et derrière il file en Grèce pendant qu’on ne touche presque rien, rejoue, un brin amer, son formateur. Les clubs qui font signer ce type de contrat, c’est une aberration complète, parfois le garçon a besoin de plus de temps pour s’affirmer dans le milieu pro. S’il ne le fait pas sur sa première année, on a parfois tendance à le condamner et à le libérer. Et après, on se rend compte qu’il réussit ailleurs. » Franck Triqueneaux admet « qu’avec cinq ans pour percer, le joueur n’aura pas le couteau sous la gorge, même s’il faudra être très convaincant pour faire signer sur une si longue durée » . « Certaines personnes refuseront de le faire, abonde Thomas Buanec. Ceux qui ont un très grand potentiel ne le feront pas. Si on pouvait mettre une clause libératoire, d'accord. Mais il y a déjà une grosse difficulté pour faire parfois signer un premier contrat pro, il ne serait pas tenable de basculer sur cinq ans... »

L'amour dure trois ans ou cinq ans ?
Comme si, au fond, aucune durée idéale de ce premier contrat – au détriment parfois de ceux stagiaires qui finissent par disparaître – ne pouvait exister. « Il n’y a pas de durée parfaite, jure Thomas Buanec. Et quand on nous parle du contrat d’un an, il ne faut pas oublier qu’en réalité, le club a une option de deux années supplémentaires qu’il peut activer au 1er janvier qui suit, même s’il y a un quota (deux contrats de ce type par club, NDLR). » Si le député Roussel affirme que « certains clubs français, notamment ceux frontaliers comme Strasbourg, ont expliqué être démunis face à leurs voisins allemands » , l’UNFP freine des quatre fers sur l’amendement. En 2018, le syndicat des joueurs pros avait brandi la menace de grève quand le sujet était arrivé sur la table, craignant aussi l’absence de revalorisation salariale si le joueur venait à éclore durant ces cinq années. Cédric Roussel explique n’avoir eu « aucun retour » de l’UNFP pendant que Philippe Piat, coprésident du syndicat, entend surtout « tordre le cou à ces idées que les joueurs sont pillés par les étrangers. Sur les quatre dernières saisons, les clubs français ont perdu 0,05 % de joueurs en Ligue 1 et 0,06 en Ligue 2 qui n’ont pas signé leur premier contrat à 18 ans pour aller ailleurs. C’est une excuse pour ce projet de loi. »

Un autre agent sollicité argue que « l’UNFP ne pige rien et pense surtout au pognon pour les joueurs » . Au fond, peu importe la durée du premier contrat, « c’est surtout le marché qui dicte la loi » , relance Franck Triqueneaux, qui n’a pas oublié le départ précoce de Dayot Upamecano au Red Bull Salzbourg dans l’idée de « combler les trous » . Avant de poursuivre : « Après deux ans de Covid et au vu du contexte, on peut quand même s’interroger sur cette mesure. Aujourd’hui, les clubs sont en difficulté financière. Ismaël Doukouré a été vendu (à Strasbourg) non pas pour faire de l’argent, mais pour boucher un trou. Pour le club qui n’a pas d’obligation de vendre, ok c’est gagnant-gagnant. Mais là, que le joueur parte après quinze matchs, qu’il ait trois ou cinq ans de contrat, ça ne rapportera rien de plus. Certains vont s’imaginer une hausse des prix des transferts à cause d’un contrat longue durée, mais ça ne marche pas comme ça. » D’autant que « si un joueur a envie de partir, il fera en sorte de partir » .

L'élection présidentielle retardera l'échéance
Thomas Buanec raisonne foot, « mais la loi est-elle pensée pour le foot seulement ? Je ne pense pas. » La durée n’est pas la seule unité à prendre en compte, le projet sportif aussi : « Il y a actuellement un vrai manque de visibilité pour certains joueurs, d’après Cédric Roussel. Là, avec cinq années signées, même si on peut imaginer des clauses de revoyure, il sentira que son club le veut. » Franck Triqueneaux insiste : « Pour ces cinq années, il faut que le club ait envie de s’appuyer sur ses jeunes, ce qui n’est pas le cas partout. On trouvera toujours des excuses pour dire que cinq ans, c’est trop. » L’UNFP débroussaille de son côté une piste : « Si à la fin des trois premières années, le temps de jeu est conforme à ce qui était prévu avec le club, le joueur peut se voir obliger de rester un an de plus, mais lui aussi peut exiger une année supplémentaire par le club, c’est réciproque, explique Philippe Piat. Dans le règlement qu’on veut mettre en place, on va changer les minimums de salaire de ceux qui vont signer ce 3+1+1. » Le pire, c’est que cette notion des cinq années n’est même pas sûre de voir le jour... « Nous avons posé le sujet et ouvert le débat, conclut Cédric Roussel. Maintenant, c’est aux pouvoirs publics et aux instances d’entériner un accord collectif. Ça peut aboutir ou non, l’évolution dépendra d’eux, et le décret fixera les limites. » Mais d’ici avril, il faudra passer aux urnes pour l’élection présidentielle et « il ne faut pas se leurrer, avec ces élections, on ne sait pas qui sera là dans quelques semaines. Plusieurs mois seront encore nécessaires, c’est évident » .

Je me suis dit : qu’est-ce que je peux faire pour éviter ces blessures ?

Jérémy Doku, le virevoltant ailier du Stade Rennais, a fait son retour à la compétition à Montpellier la semaine dernière. Présent en conférence de presse ce vendredi, il a expliqué avoir changé des choses dans son quotidien pour ne plus être blessé.

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Jérémy Doku est de retour à la compétition. La semaine dernière à Montpellier, lors du succès du Stade Rennais (2-4), l’ailier est entré en jeu en fin de match pour son plus grand plaisir. Ce vendredi, il s’est présenté face à la presse.

Racontez-nous ce retour à la compétition Jérémy

Je me suis bien senti, car ça faisait déjà un petit moment que je n’avais pas été sur le terrain. Ça faisait du bien de faire partie du groupe et de rentrer pour quelques minutes.

Comment avez-vous vécu cette période de blessure ?

J’ai vécu une période très difficile mentalement. Le plus dur désormais, c’est de revenir plus fort. J’ai travaillé pour ça. Je suis très content d’être de retour en tout cas, je dois continuer avec les bonnes habitudes pour rester le plus longtemps possible avec ce groupe.

Vous n’avez plus d’appréhension sur la jambe droite ?

Je suis très confiant. À Montpellier, la première fois que j’ai touché la balle, j’ai directement essayé d’apporter un truc. Je me suis montré très confiant et ça montre que je me sens à 100 % fit.

Ne vous-êtes pas senti en marge du groupe parfois ?

On a un groupe très familial, on s’aime tous, on rigole tous ensemble. Quand tu es blessé, tu n’es pas sur le terrain, mais on se parle, on se voit tous les jours. Je suis resté avec eux.

"Je pense pouvoir apporter de la vitesse, de la percussion"

Comment avez-vous géré la rechute ?

Je ne me suis pas préparé à ça. C’est venu d’un coup et quand on enchaîne deux, trois blessures, c’est très difficile mentalement, parce que ce qu’on aime faire, c’est jouer au foot. Pour éviter ça, il fallait peut-être changer quelques habitudes : dormir plus tôt, manger autrement… J’ai essayé de tout changer. Peut-être que je ne faisais pas aussi attention avant que je le fais maintenant.

C’est une réflexion qui est venue du club ?

C’est le club, mais moi aussi je me suis remis en question. Je me suis dit : « Qu’est-ce que je peux faire pour éviter ça ? » Blessé une fois, ok, mais deux ou trois fois, non. Le foot commence très jeune maintenant, c’est compliqué de gérer ça, mais si tu veux jouer au foot de très haut niveau, il faut le faire.

Avez-vous eu le temps d’apprécier les matches de vos coéquipiers ?

Pendant ma blessure, j’ai vu de très beaux matches. Ça fait plaisir de voir notre équipe grandir comme ça. On devient de plus en plus fort. Contre Montpellier, on a su gagner après qu’ils soient revenus à 2-2, on n’aurait peut-être pas réagi comme ça il y a quelques mois.

Que pensez-vous apporter en fin de saison ?

J’ai manqué une grosse partie de la saison, c’était dur, je vais essayer d’apporter un truc à l’équipe maintenant. Je suis dans cet état d’esprit là. Il faut y aller petit à petit, ne pas commencer par jouer tout un match, surtout avec les blessures que j’ai eues. Je pense pouvoir apporter de la vitesse, de la percussion en un contre un.

Après un an passé à la tête de l'équipe première, quel bilan pour Bruno Génésio ?

Ce vendredi 4 mars, Bruno Genesio fête une année passée à la tête de l'équipe première du Stade Rennais. Venu pour succéder à Julien Stéphan, démissionnaire fin février 2021, l'ancien coach de l'OL réussit un parcours quasi sans-faute jusqu'ici.

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Le 4 mars 2021, Bruno Genesio était nommé entraîneur du Stade Rennais, succédant à Julien Stéphan, démissionnaire à la fin du mois de février, après une série de résultats négatifs. Après une expérience d'un an et demi en Chine, au Beijing Guoan, l'ancien entraîneur principal de l'OL (de 2015 à 2019) accepte de rejoindre Rennes, convaincu par le président Nicolas Holveck, par l'actionnaire François Pinault et par son ami et ancien collègue à Lyon Florian Maurice.

Un pari réussi sur la fin de saison 2020/2021
Lorsqu'il prend l'équipe en main, Bruno Genesio a onze matchs pour qualifier Rennes en coupe d'Europe. Une tâche loin d'être insurmontable puisque l'équipe a quatre points de retard seulement sur la 6e place. Au moment de sa nomination, les supporters rennais sont partagés sur le choix d'engager Bruno Genesio, à l'image de Kévin, qui se souvient de l'arrivée du technicien : "Franchement, je ne savais pas trop à quoi m'attendre quand il est arrivé. Force est de constater qu'aujourd'hui la qualité de jeu est très agréable. Pourvu que ça dure !"

Notre consultant France Bleu Armorique Gaël Danic, qui a côtoyé Bruno Genesio à l'OL, se remémore son sentiment lors de la signature de l'ancien coach de Lyon : "Je me dis que c'est une bonne opportunité pour Rennes, parce que c'est un coach qui a connu le haut niveau, en tant que coach principal et en tant qu'adjoint de Rémi Garde, qui est très reconnu dans le milieu. Dans la mesure où Rennes se doit de devenir le prochain Lyon, rien de mieux que de prendre l'ancien coach de l'OL" juge l'ancien milieu de terrain offensif. "Là où je lui tire mon chapeau, c'est d'avoir été dans la continuité de Julien Stéphan, poursuit Gaël Danic. Il y aurait pu avoir une cassure, mais le flambeau été récupéré, il a surfé sur ce que faisait Stéphan. Il a apporté sa touche et Rennes, aujourd'hui, en terme de résultats et de contenu, est au dessus de ce que Rennes faisait avant, alors que le curseur était déjà très haut."

A l'issue de la saison 2020/2021, où Bruno Genesio et ses joueurs parviennent à décrocher la 6e place et à se qualifier pour la Ligue Conférence, le technicien rennais saluera d'ailleurs le travail de son prédécesseur : "J'ai une pensée pour Julien, c’est aussi une partie de son travail." Sur cette fin de saison, Bruno Genesio aura su remonter le moral de ses troupes, profiter du jeu de possession très marqué de son prédécesseur, tout en y ajoutant plus de présence dans la surface adverse. Il replace aussi avec succès Martin Terrier et Flavien Tait dans l'axe du terrain. Gaël Danic : "Quand tu fais jouer les joueurs à leurs postes, c'est plus facile. Flavien Tait quand tu vois ses qualités techniques, c'est un plus pour l'équipe. Dans l'axe, il n'est pas perdu, il sait ce qu'il a à faire, il a les qualités pour jouer là : les questions qu'il se posait à gauche, il ne se les pose plus. Tu te pollues l'esprit quand tu n'es pas vraiment à ton poste. Bruno a libéré Flavien Tait." Le milieu de terrain le lui rend bien, étant un des acteurs principaux de la fin de saison canon en 2020/2021.

Une intersaison mouvementée sur le marché des transferts
L'été suivant, Florian Maurice et Bruno Genesio opèrent une refonte en profondeur de l'effectif rennais : exit les Da Silva, Camavinga, Nzonzi, Maouassa, Niang, Grenier, Soppy, Nyamsi et consorts. Bienvenue aux Badé, Majer, Laborde, Sulemana, Meling et Santamaria. Entre les arrivées et les départs, le Stade Rennais dépense environ trente-cinq millions d'euros, un luxe dans une période marquée par la perte de revenus liés au Covid et au désengagement de Mediapro.

Mais la mayonnaise tarde à prendre : après six journées, Rennes est 16e de Ligue 1, avec une seule victoire au compteur. Le souffle de la crise se fait sentir sur les nuques rennaises, sans qu'elle n'éclate vraiment. Et puis Rennes fait exploser Clermont à la 7e journée, avec une victoire 6-0, annonciatrice d'autres larges succès sur la suite de la saison. Les recrues trouvent leur rythme, les cadres confirment, les jeunes s'affirment. Au cœur de l'automne, le SRFC enchaîne treize matchs sans défaites toutes compétitions confondues. Rennes sort premier de son groupe de Ligue Conférence.

En décembre et janvier, Rennes patine, avec des défaites face à des concurrents directs (Nice, Lille, Monaco, Lens). Les absences liées à la CAN, mal anticipées, se font sentir. Mais le SRFC a depuis retrouvé le fil, et se positionne en chasseur de podium, derrière Marseille et Nice. Le jeu de l'équipe, très spectaculaire, est unanimement salué. Et avec leur entraîneur, les Rouge et Noir peuvent être ambitieux juge Gaël Danic : "Avant on se contentait des 4e, 5e, 6e places... A force qu'on dise que Rennes était un club moyen, on était déjà contents d'être 6e. C'était du conditionnement. Tout vient de l'exigence. L'exigence il faut la vivre, la ressentir, et Bruno Genesio a amené ça de son expérience lyonnaise. Le football ça se vit. Si viscéralement tu n'es pas persuadé de pouvoir faire mieux ou plus, tu ne fais pas l'effort. Bruno a dû leur dire qu'il fallait aller chercher la 2e place. Il sait qu'il a le groupe pour faire ça. Sincèrement si Rennes fait 5e, je serais déçu." Ça tombe bien : s'ils ne l'assument pas publiquement, en privé les joueurs ne cachent pas leur souhait d'aller chercher le podium en fin de saison.

Un coach apprécié par les supporters, sans être complètement rentré dans leurs cœurs

L'avis des supporters rennais sur l'année passée par Bruno Genesio à la tête de l'équipe première

De l'avis de tous les observateurs et des supporters, ce mandat de Bruno Genesio est marqué par une qualité de jeu rarement vue au Stade Rennais : "Je trouve que l'on joue très bien, juge Michel, supporter rennais. Malgré quelques passages à vide à chaque match, c'est un jeu agréable à voir, avec des passes, de la rapidité." "Je trouve qu'il y a un peu plus de jeu notamment à domicile, embraye Geoffray. Même si on aimait bien Stéphan, il y a un peu plus de jeu que sous Stéphan, c'est plus fluide." Pour Vincent, "Lyon a eu tort de s'en séparer il y a quelques temps. C'est un très bon entraîneur. Et au niveau de l'état d'esprit, je pense que c'est un mec réglo, humainement ça doit être quelqu'un de bien."

Mais pour Bruno Genesio, en terme de popularité, difficile de succéder à Julien Stéphan, entraîneur né à Rennes, qui a ramené le premier trophée depuis 48 ans au club et qui a fait découvrir la Ligue des Champions au Stade Rennais. Gaël Danic : "Pour rentrer dans les cœurs ? Il faut des résultats et des valeurs auxquelles les gens s'identifient. En Bretagne les gens ont besoin de s'identifier à leur équipe et aux valeurs du coach. Et Bruno est un homme de valeurs." Obtenir une deuxième place en Ligue 1, un classement jamais atteint par le club dans son histoire, ou remporter la Ligue Conférence seraient sans aucun doute des arguments suffisants pour finir de conquérir l'exigeant public rennais.

Le Stade Rennais veut plus d’hectares, la "ligne rouge franchie" ?

2,6 ha de plus ! Le Stade Rennais a revu à la hausse le projet d’extension de son centre d’entraînement à La Piverdière, à Rennes. Il s’est justifié mardi 1er mars 2022, lors d’une nouvelle réunion du comité de gestion de La Prévalaye. Les opposants sont encore plus déterminés.

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Pourquoi le Stade Rennais n’a-til pas déposé son permis de construire en novembre dernier, comme annoncé initialement ? Parce-que "nos objectifs sportifs, éducatifs ne pouvaient pas être atteints sur le périmètre envisagé. Nous n’étions pas en mesure de développer un projet aussi capital sur une emprise aussi limitée", explique Karim Houari, le stadium manager du club, venu présenter les arguments du club lors d’une nouvelle réunion du comité de gestion de La Prévalaye, mardi soir au siège de Rennes métropole. À ses côtés, les représentants des cabinets de maîtrise d’œuvre et d’architecture et le vice-président du Stade Rennais, Olivier Cloarec.

Le centre d’entraînement de La Piverdière dispose aujourd’hui de sept terrains sur douze hectares. "Nous avons besoin de 10 terrains, donc il nous faudrait une surface totale de 18 hectares." Jusqu’à présent, les discussions portaient sur une extension de 3,5 ha. C’est aujourd’hui 2,6 hectares supplémentaires qui sont convoités par le Stade.

Le Stade Rennais loin de Rennes ?
Pour se justifier, le manager cite plusieurs grands clubs de Ligue 1 beaucoup mieux pourvus : "Reims, qui n’a pas la même ambition que nous, dispose de 15 terrains d’entraînement sur 25 hectares. Lens, c’est 12 terrains sur 22 hectares ; Metz, 14 terrains. Lille, 43 hectares…"

Un argument qui ne convainc pas le collectif de La Prévalaye et les autres associations porteuses de projets agroécologiques sur ce site naturel, encore préservé, aux portes de la ville : le Jardin des Mille pas, Pemagraine, la Basse-Cour, Extinction Rébellion sont plus que jamais vent debout contre ce projet. "Vous citez Lille et ses 43 ha mais pour le coup leurs installations sont en rase campagne, loin de la ville, ça n’a rien à voir", remarque un opposant.

Le club met en avant ses 5 000 fans très attachés à ce qu’il reste à Rennes. "La perspective de le voir déménager hors de la ville heurterait cette communauté. Et la Ville a d’ailleurs affiché sa volonté de conserver le centre d’entraînement sur ce site."

"La ligne rouge est franchie"
Mais, du côté des associations, ça ne passe pas, d’autant que les 2,6 ha supplémentaires visés par le club sont situés au-delà du chemin de la Taupinais, sur une zone naturelle que les opposants veulent sanctuariser. "La faune et la flore ne vont pas du tout aimer les tractopelles. Vous franchissez une ligne rouge, c’est la 11e réunion du comité de gestion et, dans ces conditions, on ne voit plus trop le sens de notre projet agroécologique", réagit Maxime, du Jardin des Mille Pas.

Anthony, du collectif de la Prévalaye, parle "de fragmentation, de désintégration" du projet des associations. "On est en train de tout casser, pas question de passer cette ligne rouge", renchérit un membre actif du comité de quartier de La Prévalaye.

Cégolène Frisque, élue écologiste déléguée pour les quartiers Arsenal, Cleunay, La Courrouze, avoue elle aussi ne pas comprendre. "Le travail du comité avait permis d’aboutir collectivement à un compromis sur 3,8 ha, au lieu des 8 ha d’extension initialement prévus. Là on fait fi de tout ce travail." Elle rappelle au passage "l’esprit" des discussions de l’entre-deux tours des dernières municipales… entre socialistes et écologistes. "Dans ce programme du deuxième tour, il y avait un accord collectif sur une extension maîtrisée et limitée, on était dans le "réduire et compenser", là on va au contraire vers une artificialisation plus importante."

Les élus écolo montent au créneau
Ludovic Brossard, conseiller municipal délégué à l’agriculture urbaine et à l’alimentation durable, ne dit pas autre chose. "Ce projet vient contrecarrer notre ambition de valoriser ces parcelles en favorisant l’agriculture urbaine. C’est un enjeu de développement agroécologique et de démocratie alimentaire. Et, surtout, c’est le mandat que nous ont donné les Rennais. Ce sera à nous élus de prendre nos responsabilités. En tout cas, on souhaite garder le Stade Rennais à Rennes, mais ne pas exclure les enjeux sociaux et écologiques."

Karim Houari tente de rassurer en expliquant que "le projet n’est pas ficelé, nos équipes travaillent pour trouver la bonne solution".

Didier Chapellon, adjoint délégué à la biodiversité, rappelle que le projet en est encore au stade des discussions. "Le processus de décision se poursuit, rien n’est tranché." En revanche, il réaffirme le projet de la Ville de Rennes : "Augmenter la place de la nature et ne pas exporter nos projets, dans un objectif de sobriété foncière."

Le Stade rennais est devenu l’un des meilleurs clubs français

Dirigeant du FC Versailles 78 et consultant bien connu des amateurs de ballon rond, Jean-Luc Arribart connaitra ce soir une demi-finale de coupe de France historique face à Nice, presque 50 ans après avoir remporté la coupe Gambardella avec le Stade rennais, le club de ses débuts. Entretien avec un Rennais prêt à vivre de nouvelles émotions.

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Tu es né à Rennes, comment l’histoire a t-elle débuté avec le Stade rennais ?

Je ne suis pas rentré au centre de formation. J’ai signé ma première licence au Stade rennais à 10 ans, en pupille, en 1965. Un copain m’avait fait venir. Notre entraineur de l’époque était le commandant Bonneville, un ancien militaire avec des guêtres, des pantalons bouffants, un personnage assez particulier. J’ai continué ma scolarité jusqu’au BAC, en jouant dans toutes les équipes benjamins, minimes, cadets, juniors.

A quoi ressemblait le Stade rennais ?

Il n’avait pas grand chose à voir avec celui d’aujourd’hui et les conditions d’entrainement de la Piverdière. Derrière la tribune côté Rennes, il y avait le stade de la Conciergerie, là où on s’entraînait en pros, sur un terrain légèrement en pente vers la Vilaine. Ce n’étaient pas les billards d’aujourd’hui ! C’était notre terrain d’entraînement, et d’échauffement d’avant-match. On allait s’échauffer au milieu des gens qui passaient en tribunes, il y avait des levers de rideau. Il y avait un contact inévitable, les gens nous tapaient sur l’épaule, ça parait assez inconcevable aujourd’hui. Je jouais avec Jean-Paul Rabier ou Jean-Pierre Perrier. On commençait à jouer avec les pros Raymond Kéruzoré, Loïk Kerbiriou, Yves Le Floch, Philippe Redon…

L’équipe professionnelle était-elle vite accessible pour de jeunes joueurs ?

J’ai commencé à jouer avec eux rapidement, j’ai privilégié d’aller jusqu’au BAC, puis j’ai fait trois mois de Sciences Economiques et ça m’a permis d’avoir la carte étudiant pour pouvoir jouer en équipe de France universitaire, avec Arsène Wenger notamment. On a fait des voyages sympas et une coupe du monde en Uruguay. Je m’étais même inscrit en psycho pour continuer l’équipe de France universitaire. Parallèlement à ça, je commençais déjà à jouer en pro, c’est d’ailleurs ce qui m’a empêché de faire les études que je voulais, c’est un petit regret de ne pas avoir pu concilier les deux.

Quelle place avait le Stade rennais dans le paysage du foot français ?

Je pense qu’il y a toujours eu une bonne image du Stade rennais. Il y a eu des bonnes périodes avant que je commence. J’ai commencé en pro en 1973, c’était un club sérieux, le porte-drapeau du football breton. D’autres clubs comme Lorient ou Brest essayaient de rivaliser avec nous. C’était une valeur sûre de la D1 (première division), mais il y a eu des soucis d’argent, des dirigeants qui se sont succédés, et sportivement ça s’en est ressenti. On a commencé à faire le yoyo entre D1 et D2. Les problèmes financiers ont fait que le club a été contraint de se séparer de certains joueurs dont j’ai fait partie. Pierrick Hiard est parti à Bastia, et les dirigeants nous ont ensuite transféré Patrick Delamontagne et moi à Laval, car ils avaient de bonnes relations avec les Lavallois. Moi je voulais aller à Bordeaux, mais à cette époque ce n’était pas comme maintenant, les dirigeants décidaient où les joueurs allaient.

Rennes remportait sa deuxième coupe de France en 1971 quand tu y étais en jeune, gardes-tu des souvenirs de ce moment ?

Oui, un souvenir formidable de la demi-finale contre Marseille et des tirs au but. Je faisais partie de tous les supporters tout près des tireurs. On avait un peu envahi le terrain. On entourait quasiment la surface de but. C’était un moment de grande émotion.

Tu fais partie de ceux qui ont remporté la première coupe Gambardella du Stade rennais en 1973.

C’était particulier car en finale on devait jouer l’AS Brestoise. Plutôt que de faire ça à Colombes en lever de rideau de la Coupe de France où personne ne venait voir le match, on avait fait ça à Quimper. Le stade était comble, il y avait des supporters de Brest et Rennes, c’était bien de le faire en Bretagne. C’était un moment fabuleux, avec un gros suspense. Ça se joue aux tirs aux buts, et au 11e ou 12e tir au but ! Les gardiens ont été obligés de tirer. Pierrick Hiard a marqué et le pauvre gardien brestois a raté. A ce moment là, les pros nous disaient à quel point c’était fabuleux la Gambardella, qu’il fallait tout faire pour la gagner, que c’étaient des moments forts en juniors comme en pros. Ils avaient raison. Je revis ça aujourd’hui avec Versailles même si en tant que dirigeant c’est différent. Ça a une saveur particulière la coupe et j’en ai été d’autant plus frustré qu’en pro, je me faisais souvent éliminé sans aller très loin.

Tu as ensuite été capitaine en jeunes puis en pros au Stade rennais. Est-ce que c’était important pour toi en tant que Rennais ?

Oui bien sûr. Je suis parti compte tenu des circonstances. Je suis resté 4 ans en pro (1974-1978) mais je serais peut-être resté plus longtemps si le club avait été en meilleure santé financière. Etre capitaine de l’équipe quand on est rentré dans le club à l’âge de 10 ans, ça veut dire quelque chose. C’est une époque où on était aussi plus fidèle au club dans lequel on avait commencé petit. Il y avait moins de transferts, on pouvait passer toute une carrière ou une demi-carrière dans un même club, c’était tout à fait normal.

As-tu continué de suivre le Stade rennais une fois parti ?

Oui, c’est un club que j’ai toujours gardé dans un coin de mon coeur, comme le Stade de Reims que j’ai connu ensuite. Bien sûr, j’ai suivi les finales de coupe de France, et j’en veux terriblement à nos amis de Guingamp (rires). Les bons résultats de Rennes me font très plaisir et je suis particulièrement les performances. Je trouve que le Stade rennais est devenu l’un des meilleurs clubs français, un des clubs du haut de tableau. Ils le méritent, c’est un club qui s’est parfaitement organisé, structuré et a aujourd’hui sa place en haut. Le jeu est spectaculaire, en particulier cette année. J’ai beaucoup aimé le travail de Julien Stéphan, et ce que fait Bruno Genesio aujourd’hui est remarquable. Je prends beaucoup de plaisir à regarder le Stade rennais aujourd’hui.

Joueur puis consultant, tu es désormais dirigeant au FC Versailles 78. Comment cela s’est fait ?

C’est une rencontre avec les deux actionnaires, il y a deux ans. J’étais leur conseiller lorsqu’ils voulaient investir dans le football. Le choix s’est porté sur Versailles, un club bien géré avec plus de 1100 licenciés. Je pense qu’il y a la place pour un projet vraiment ambitieux. C’est un club qu’il faut construire, il est sous-structuré, on travaille beaucoup pour rattraper ce retard. C’est très intéressant d’écrire cette aventure pour les prochaines années. J’ai accepté le poste de directeur général en octobre. On est en tête en championnat, on va tout faire pour conserver cette place. Et puis il y a cette formidable aventure en coupe de France qui met en lumière le club et donne beaucoup de résonance à notre projet. C’est bien, même si on se dit que c’est peut-être un peu trop (rires), c’est l’effet coupe de France qui entraîne cet effet médiatique. On parle un peu trop de nous, les gens vont peut-être finir par en avoir ras-le-bol d’entendre parler de Versailles (rires). Cette aventure est riche de plein d’émotions.

Avant cette qualification en demi-finale de coupe de France, tu as répété que l’objectif restait le championnat. Le discours est-il le même arrivé dans le dernier carré ?

Le championnat reste la priorité numéro 1. Les joueurs le savent, je leur dis très régulièrement, mais je ne peux pas non plus les forcer à mal jouer en coupe de France. C’est leur récréation, leur compétition. Ils se font plaisir, ont de plus en plus d’appétit. Et on compte bien la gagner, ne pas s’arrêter là. On veut aller jusqu’en finale au Stade de France car on n’a pas beaucoup joué à Paris, à proximité de nos supporters. On est obligés de leur faire ce cadeau là, aller gagner la demi-finale à Nice et venir au Stade de France en finale. On ne peut pas s’arrêter là.

Vous deviez initialement recevoir pour cette rencontre, avant qu’une inversion avec Nice soit actée. Comment avez-vous accueilli cette décision ?

C’est quand même une déception, on avait vraiment l’espoir d’organiser ça à proximité de Versailles. On ne peut pas jouer chez nous, le terrain n’est pas homologué depuis les huitièmes de finale face à Toulouse où on avait aussi été obligés d’inverser la rencontre. En demi-finale, c’est encore plus contraignant. Le rêve de tout le vestiaire était de jouer au Parc des princes, mais ça n’a pas été possible. On a regardé toutes les options, on avait pensé aller à Lens, on a éliminé des stades pour raison de terrain synthétique, frais d’organisation et sécurité très couteux, le Stade de France par exemple, surdimensionné pour nous. On avait pensé à Charléty, mais la Préfecture, compte tenu des évènements lors du match entre le Paris FC et Lyon, a émis un avis défavorable. Il ne nous restait plus que la possibilité de jouer à Nice et de répondre favorablement à une proposition très généreuse et bienveillante des Niçois. Je tiens à remercier encore le président Jean-Pierre Rivère, très classe. Ils nous permettent d’organiser le match chez eux. On va recevoir Nice à l’Allianz Riviera.

La question d’organiser ça à Rennes ne s’est pas posée ?

Non, ça fait un peu loin ! (rires). Quitte à aller plus loin, on s’était dit que le public lensois pouvait galvaniser nos joueurs, se mêler à nos supporters et pousser fort derrière notre équipe, mais on s’est rendus compte que c’était compliqué. Ce n’est pas facile, ce n’est pas leur club. C’était peut-être un peu ambitieux de vouloir jouer à Bollaert, même si les dirigeants étaient prêts à nous ouvrir leur Stade. C’est une affaire entre Nice et nous cette demi-finale. Jouer dans un stade où il y aura 25 000 - 30 000 personnes, c’est une belle fête. Il y aura un bel engouement et ce sera un beau décor pour une demi-finale de coupe de France. Les joueurs ont compris qu’on n’avait pas pu faire autrement, ce sera beau d’y aller pour réaliser un nouvel exploit, tout faire pour aller au bout de l’aventure.

Aller au bout cette année avec Versailles sera t-il plus fort que ton titre en Gambardella avec Rennes en 1973 ?

C’était une émotion très forte il y a presque 50 ans, c’est fou de se dire que le temps passe aussi vite. Là ce qu’on vit est extrêmement fort, tout l’environnement est en pleine effervescence médiatique. Ce sont des moments très intenses, très émouvants. La qualification contre Bergerac aux tirs aux but, c’était très fort. On rêve d’aller au bout. Ça a déjà été une aventure exceptionnelle, je suis prêt à supporter ce stress et cette émotion (rires).

 

Jonas Martin raconte le harcèlement vécu par Martin Terrier à Strasbourg

Jonas Martin raconte le harcèlement vécu par Martin Terrier à Strasbourg, quand Terrier était au fond du trou.

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Dans une séquence confession tirée du Vestiaire sur RMC, Jonas Martin a raconté comment les réseaux sociaux avaient presque fait pleurer Martin Terrier durant son début de carrière. Le milieu de terrain rennais se souvient que lorsque l’attaquant était prêté par Lille à Strasbourg, il avait souvent un œil sur ce qu’il se disait de lui. « Il ne faisait que marquer au début, il regardait tout le temps Twitter, raconte celui qui l’avait "pris sous son aile". Et je lui ai dit : "Martin, attention, tu regardes Facebook, Twitter et tout, attention. Parce que là ça va tu marques, il n’y a pas de problème. Attention quand tu ne vas plus marquer." »

 À l’hiver, le jeune de tout juste 20 ans signe à l’OL et est prêté dans la foulée au club alsacien jusqu’à la fin de la saison. « Comme par hasard, il avait moins de réussite, il faisait des bons matchs, mais il marquait moins, se souvient Jonas Martin. Évidemment, sur les réseaux, tout le monde lui a dit : "Depuis que tu as signé à Lyon, tu t’en fous", alors que c’était le premier déçu de ses matchs. » Si Martin Terrier lui assure d’abord qu’il s’en fout, son coéquipier raconte l’avoir retrouvé deux fois au bord des larmes après les matchs, « parce qu’il avait tapé son nom sur Twitter et il voyait les gens le critiquer » . « Ça, ça tue ta confiance personnelle, s’énerve le vétéran de 31 ans. Tu ne sais pas qui se cache derrière les réseaux sociaux : il y a de la méchanceté. Ce sont des gens qui ne connaissent pas le foot... » Le capitaine du SRFC Hamari Traoré assure quand même qu’il « a évolué » et qu’il « s’en fout maintenant » .

Un vrai frère, ce Jonas Brothers.

Une efficacité offensive jamais vue depuis près de 60 ans

Avec 51 buts en 26 rencontres, le Stade Rennais affiche la deuxième meilleure attaque de Ligue 1 derrière le PSG cette saison. Il fallait remonter à 1966 pour voir les Rouge et Noir faire mieux au même stade.
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En ce moment pour les adversaires du Stade Rennais, le tarif c’est quatre buts. Après la démonstration face à Troyes le 20 février (4-1), le club breton a une nouvelle fois fait parler la poudre en déplacement à Montpellier vendredi dernier (4-2). La ligne offensive rennaise continue de tourner à plein régime et son compteur de buts grimpe plus vite que le cours du pétrole.

Avec 51 buts inscrits cette saison, les hommes de Bruno Genesio affichent la deuxième meilleure attaque de Ligue 1 juste derrière le Paris Saint-Germain (56 buts). C’est seulement une réalisation de moins que sur l’ensemble de la saison passée pour le club breton (52). Et si on regarde les temps de passages après 26 rencontres, c’est tout simplement son record offensif depuis… l’exercice 1965-66 (52 réalisations).

L’équipe qui a tiré le plus souvent cette saison
À l’époque, le Stade Rennais avait terminé la saison à la sixième place, avec un total de 80 buts inscrits en 38 journées, son record absolu dans l’élite. Avec encore douze rencontres à disputer, il faudrait donc qu’il inscrive au moins 30 buts pour battre cette marque, soit en moyenne 2,5 par match. Le club breton sera-t-il capable de tenir un tel rythme ?

L’attaquant du Stade Rennais Martin Terrier est sur le podium des buteurs en Ligue 1 cette saison avec 13 buts inscrits. (AFP)
Pour tenter de battre ce record et terminer à nouveau sur le podium de la Ligue 1, les Rouge et Noir pourront compter sur leur flamboyant duo de canonniers Gaëtan Laborde-Martin Terrier. Les deux attaquants ont chacun fait trembler les filets adverses à 13 reprises cette saison, seuls Wissam Ben Yedder (15 buts) et Kylian Mbappé (14 buts) les devancent au classement des buteurs.

 

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Une autre statistique impressionnante prouve le danger permanent que représente l’attaque du Stade Rennais : aucune équipe n’a tiré aussi souvent en Ligue 1 cette saison (391). Presque inconcevable, mais les Rouge et Noir font mieux dans ce domaine que le PSG et sa constellation de stars. Les prochains adversaires du Stade Rennais sont prévenus, le verrou devra être solidement enclenché pour tenter de contenir les assauts des hommes de Bruno Genesio.

S.G.S.B.

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