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Le retour de la sélection bretonne se précise

Dix ans après son dernier match officiel, la sélection bretonne de football a planifié son retour. Il devrait avoir lieu le 3 juin 2023.
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Deux messages ont enflammé l’Internet breton ces deux derniers jours : l’équipe de Bretagne de football a annoncé, mardi, son retour, après dix ans de sommeil. « Un match international de l’équipe de Bretagne (…) est en préparation. Il se tiendra à l’issue de la saison de Ligue 1 (3 juin 2023) », a communiqué la BFA (Bretagne Football Association), qui organise les rencontres de la sélection bretonne, sur Twitter. Hasard ou coïncidence, lundi soir, Pierre-Alain Perennou, journaliste originaire de Plogoff (29), annonçait « le retour de l’équipe de Bretagne de football », avec un tout autre projet.

Massivement relayés par des acteurs influents du football breton comme Romain Thomas (formé au Stade Brestois), Étienne Didot (ex Stade Rennais et En Avant Guingamp) et même Loïc Féry, le président du FC Lorient, les deux projets se sont finalement rejoints, unis par le même objectif : faire revivre la sélection bretonne.

Pas encore d’adversaire ni de sélectionneur
Le timing ? « C’est l’ironie du sort ! On allait annoncer notre retour durant cette trêve », plaide Fanch Gaume, directeur général de la BFA depuis 25 ans et fervent partisan d’une Bretagne à cinq départements. Pierre-Alain Perennou voit, lui, en cette union « une aubaine. Avec notre tweet, on voulait voir s’il y aurait de la résonance. Maintenant, on va travailler main dans la main avec eux, ce sont les meilleurs pour nous montrer comment faire ».

Droits TV de la Ligue 1 : une date et des questions

Annoncé jeudi par le président de la Ligue, Vincent Labrune, le calendrier du prochain appel d'offres des droits télé de la L1 à l'automne 2023 interroge.
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Disruptif. Le qualificatif colle bien à Vincent Labrune, président de la Ligue de football professionnel (LFP) depuis deux ans. Tandis que ses prédécesseurs, notamment sur le conseil du cabinet d'avocats Clifford Chance, avaient pris l'habitude de lancer la commercialisation des droits télé domestiques de la Ligue 1 au printemps, l'ancien président de l'OM a cette fois donné rendez-vous à « l'automne 2023 » pour le contrat qui débutera à l'été 2024. Une annonce faite au détour d'une phrase lors de son intervention, jeudi, au festival « Demain le sport » autour de la thématique « Le foot français dans le Big 4 ? ».

Pourquoi cette date ?
Le patron de la Ligue a surpris l'assemblée mais aussi ses partenaires diffuseurs, actuels ou potentiels, visiblement pas au courant de cette annonce. Pour certains, le timing de cet appel d'offres paraît tardif, à quelques mois de la fin du contrat en cours, et possiblement risqué s'il venait à être infructueux. Mais il n'est pas incohérent. « Quand on voit l'état du marché, on s'attendait au plus tardif possible, nous glisse d'ailleurs un acteur. Si c'est infructueux, cela permettra à la Ligue de négocier de gré à gré avec qui elle veut. »

Par ailleurs, le contrat actuel - 250 M€ par saison réglés par Amazon pour 80 % des matches récupérés après la défaillance de Mediapro et sa promesse initiale de 800 M€, 332 M€ par Canal+ pour le reste et 42 M€ par Free pour le quasi-direct - est toujours source de tensions entre la Ligue et certains « partenaires ». Toujours en procès avec la Ligue sur fond « d'iniquité » de prix, Canal+ et Free ne décolèrent pas. Attendre la fin possible de ces procédures apparaît comme un premier point important.

Par ailleurs, Amazon a encore besoin d'un peu de temps pour analyser les effets de l'arrivée de la Ligue 1 sur sa plateforme Prime Video. Ces prochains mois, Alex Green, le patron des sports Europe, sera aussi mobilisé sur la poursuite de la commercialisation des droits de la Ligue des champions pour 2024-2027, notamment en Italie et en Allemagne. Il y détient actuellement une affiche par semaine de compétition. Si le géant américain n'a pas remporté le moindre lot face à Canal + en France pour cette future C1, Prime Video a décroché une affiche pour le Royaume-Uni. Signe qu'Amazon semble a priori loin de faire machine arrière sur la diffusion du foot.
Enfin et surtout, la Ligue et son nouveau partenaire CVC - qui détient 13 % du capital de la société commerciale de la LFP depuis le printemps dernier - semblent vouloir prendre le temps de travailler le produit « Ligue 1 ».

Elles veulent le rendre sexy, adapté à un public plus large, et, pour cela, mieux vaut montrer qu'on va réfléchir et travailler. « L'arrivée d'un tiers comme CVC va aussi aider les dirigeants de la LFP dans leur rapport aux présidents de club, ce qui a souvent été un frein à l'innovation, estime un observateur. Cela va aider à leur faire comprendre que la priorité va à l'amélioration du produit ! Mais cela demande du temps. »

Quelles surprises ?
Les observateurs du marché des droits de la Ligue 1 le savent, lors des appels d'offres, il y a toujours une surprise. À la Ligue, on semble vouloir la voir venir une nouvelle fois du monde des Gafa. Après Amazon, Apple, détenteur d'un contrat monde de dix ans avec la Major League Soccer (MLS) pour tous les matches contre un minimum garanti de 237 M€ par an, semble faire briller les yeux des instances sportives européennes.

Jeudi, Vincent Labrune ne s'en est d'ailleurs pas caché : « Pour la croissance des revenus, on a la chance d'assister à un véritable big bang au niveau de l'industrie des médias avec les GAFA, qui vont se positionner, d'après nous, de plus en plus sur des produits premium de sport en direct. Ce sera pour eux un grand facteur de différenciation pour leurs abonnés. À nous de rendre la Ligue 1 spectaculaire et attractive pour repenser le mode de commercialisation de nos droits en intégrant le profil et la logique de ces nouveaux acteurs ». On pense notamment aux droits internationaux, eux aussi remis sur le marché d'ici à l'été 2024. Laisser le maximum de temps à ces mastodontes de bouger un peu plus fort sur d'autres droits d'ici à l'appel d'offres permettrait, là encore, à la LFP d'intensifier un peu plus la concurrence.

Sans oublier la plate-forme DAZN, déjà présente en Italie, en Allemagne et en Espagne... mais qui perd beaucoup d'argent, et celle de ViaPlay, groupe suédois qui a récemment tenté de s'offrir les droits de la Premier League pour le marché français.

Sans Canal+ ?
C'est l'autre grande interrogation de ce prochain appel d'offres : Canal+ y participera-t-il, et son partenaire beIN Sports, dont elle gère la distribution en exclusivité contre 250 M€ par an, sera-t-il ou non solidaire ? Jeudi, Vincent Labrune a défini la puissance historique de Canal+ comme l'une des « faiblesses historiques du football français. [...] La concurrence n'a jamais vraiment pu jouer à plein en France, au niveau des droits télé. Les challengers sont toujours repartis aussi vite qu'ils étaient arrivés, en raison de la position dominante, pour ne pas dire plus, d'un groupe leader sur le marché de la télé payante et de la distribution. D'ailleurs, le montant de nos droits domestiques ne nous a jamais permis d'être réellement compétitifs vis-à-vis de nos concurrents européens les plus proches ».

La chaîne cryptée, elle, s'est offert en juin dernier, contre un peu moins de 450 M€ par saison, 100 % des trois Coupes d'Europe de football pour 2024-2027. Mais aussi le droit de respirer. « L'enjeu était de devenir moins dépendant de la Ligue 1 », reconnaissait d'ailleurs le président de Canal+ Maxime Saada dans L'Équipe, au lendemain de cette prise. Tout en affichant de la prudence quant à sa participation aux enchères des droits de la L1 : « L'avenir le dira... Cela reste un produit important en télé payante mais nous verrons en fonction des circonstances, du prix et de ce qui se passera à ce moment-là sur le marché français. » Et qui sait ce que le marché de l'audiovisuel aura vécu d'ici à l'automne 2023...

Les vérités de Bruno Genesio sur son traitement chaotique reçu à l'OL

Revenu en France, à Rennes, après un séjour en Chine, Bruno Genesio n'a jamais oublié les critiques qu'il a reçues durant son passage à l'OL. Et puis lui, il y a eu un délit de sale gueule.
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Entraîneur du Stade Rennais depuis 2021, Bruno Genesio a parfaitement su assurer le coup après le départ soudain de Julien Stéphan. Sixième du championnat quelques mois seulement après son arrivée, puis quatrième du classement la saison dernière, Genesio a su répondre aux attentes.

Mais à chaque fois que le nom de Genesio est prononcé, celui de l’Olympique Lyonnais n’est jamais bien loin. Pur Gone et ancien entraîneur du club rhodanien (2015-2019), le technicien français a d’ailleurs réalisé une interview à l’After Foot La Revue dans laquelle il est revenu sur les critiques qui ont émaillé sa période de coach de l’OL. Des reproches qui sont tous liés, selon lui, à des mauvais a priori.

Si c’est moi qui fais la saison de Lyon cette année, à la place Peter Bosz, je me fais découper
« La première chose qui a joué contre moi, c’est cet a priori défavorable dès ma nomination que je peux comprendre puisqu’on inaugurait le nouveau stade, que beaucoup de gens pensaient que ça aurait dû être Mourinho ou un autre entraîneur reconnu, qui avait gagné des titres. Et c’est moi, entraîneur adjoint, qui prends le poste. Je comprenais qu’on s’interroge sur ma faculté à gérer un groupe, avec des stars, etc. », a-t-il déclaré, regrettant par la suite de n’avoir jamais vu se défaire de l’étiquette ‘Genesio, il n’est pas fait pour ce poste’.

Une impression d’être jugé uniquement sur une réputation qui a fait du mal à l’actuel coach rennais. D’ailleurs, Genesio en est persuadé : s’il avait eu les mêmes résultats que Peter Bosz (8e la saison dernière, 6e aujourd’hui), il aurait pris bien plus cher dans les médias. « Si c’est moi qui fais la saison de Lyon cette année, à la place Peter Bosz, je me fais découper toute la saison, estime Genesio. Ce qui lui a été épargné. (…) si ça avait été moi, ce n’est pas que vous m’auriez arrangé, vous m’auriez découpé, laminé ! C’est ça que je vous reproche. » C’est dit.

La Ligue 1 vers un changement de nom ?

Invité de "Demain le Sport", Vincent Labrune a évoqué l’avenir de la Ligue 1. Indice UEFA, l’apport de la CVC, développement d’une "culture spectacle", le président de la LFP a fait le tour des dossiers chauds du championnat de France. Il n’exclut pas de débaptiser le championnat de France.

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Pour la première édition de la conférence "Demain le Sport", organisée par franceinfo, L’Équipe et France Télévisions, de nombreux invités étaient présents comme Kévin Mayer ou la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra.

Présent sur scène, Vincent Labrune a expliqué les enjeux autour de la Ligue 1 pour les prochaines saisons. Le président de la Ligue de Football Professionnelle a d’abord évoqué l’arrivée de CVC dans le championnat français, qui a injecté 1,5 milliard d’euros. "On prend CVC comme un partenaire actif de notre développement et on pense qu’ils sont clés dans notre développement futur. Il était important d’injecter des liquidés dans nos clubs afin d’éviter la faillite et de maintenir un niveau de compétitivité."

Une cinquième place à l’indice UEFA "impérative"
Vincent Labrune a également rappelé l’importance de la cinquième place à l’indice UEFA : "Il est impératif que la France conserve cette place pour pouvoir bénéficier de quatre places en Ligue des champions. C’est vital si on veut faire exister notre football professionnel à un haut niveau. C’est une priorité pour nous. Quatre places, c’est plus de visibilité, plus de revenus UEFA, plus de revenus globaux et donc d’investisseurs prêts à investir dans nos clubs."

"La France est une référence en termes de formation de joueurs et il est primordial de pouvoir garder nos jeunes joueurs, a par ailleurs souligné le président de la LFP. On fait un gros travail avec le syndicat des joueurs pour passer le premier contrat professionnel d’une durée de trois ans à une durée de cinq ans."

Rebaptiser la Ligue 1 ?
Enfin, Vincent Labrune a annoncé les lignes directrices du projet de développement de la Ligue 1 dans les années à venir. Un projet visant à attirer un nouveau public via une "culture spectacle". "On doit aller à la conquête de nouvelles catégories de fans, de consommateurs. On veut promouvoir un métissage entre le sport et le divertissement. Il faudra monter en gamme dans nos contenus, nos productions et renforcer l’usage de nos outils technologiques."

Un développement qui pourrait passer par un changement de nom de la Ligue 1 : "Il faut s’affranchir des traitements traditionnels, créer de nouvelles expériences audiovisuelles. Il faudra sans doute dépoussiérer la marque “Ligue 1” voire la rebaptiser. C’est une réflexion qu’on est obligé d’avoir."

Les onze entraîneurs qui seront présents à la rencontre avec les arbitres

Comme annoncé par RMC Sport lundi, la direction technique de l’arbitrage a confié les entraîneurs de Ligue 1 à visiter le centre de contrôle du VAR, ce mardi à Paris. Onze y participeront.
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Une rencontre en plein cœur des polémiques. Comme annoncé par RMC Sport lundi, les entraîneurs de Ligue 1 ont été invités par la direction technique de l’arbitrage (DTA) à visiter le Replay Centre, centre de visionnage de l’assistance-vidéo à l’arbitrage. Cette rencontre était prévue de longue date et n’a donc pas été programmée en réaction aux faits de jeu décriés du week-end dernier. Selon L’Equipe, seuls ont onze d’entre eux s’y rendront.

Il s’agit d’Olivier Pantaloni (Ajaccio), Jean-Marc Furlan (Auxerre), Michel Der Zakarian (Brest), Paulo Fonseca (Lille), Régis Le Bris (Lorient), Olivier Dall'Oglio (Montpellier), Philippe Clément (Monaco), Antoine Kombouaré (Nantes), Bruno Genesio (Rennes) Philippe Montanier (Toulouse) et Bruno Irles (Troyes). Les neuf autres ont des empêchements ou n’ont pas répondu à l'invitation.

Les entraîneurs analyseront des actions en tant que VAR
Parmi les absents figurent deux entraîneurs particulièrement remonté le week-end dernier à l’instar d’Oscar Garcia (Reims). L’Espagnol avait fustigé le carton rouge infligé à Bradley Locko (22e). "À mon avis, ils (les arbitres) nous font payer quelque chose, mais je ne sais pas quoi, avait-il lancé. On ne peut rien faire, ils ont tous les pouvoirs. Dans un autre pays, tu peux parler avec l'arbitre. Ici, tu prends un carton jaune juste pour parler, sans insulter. Mais c'est à moi de m'adapter. Tout le monde m'appelle d'Espagne et me demande pourquoi il y a autant de cartons rouges."

Lucien Favre, qui avait étalé son incompréhension après l’expulsion de Jean-Clair Todibo après neuf secondes de jeu, manquera aussi à l’appel. Selon Nice-Matin, l’entraîneur de Nice est parti se ressourcer quelques jours en Suisse. Christophe Galtier (Paris), Igor Tudor (Marseille), Peter Bosz (Lyon), Franck Haise (Lens), Pascal Gastien (Clermont), Gérald Baticle (Angers) et Julien Stéphan (Strasbourg) devraient aussi manquer à l'appel.

Les entraîneurs présents seront invités à analyser plusieurs actions de jeu de championnats étrangers en tant que VAR et seront accompagnés d’un arbitre ou d’un membre de la DTA. Une manière de comprendre ce rôle en temps en réel et ses difficultés.

Inauguration de la ligne B du métro

Un invité surprise !

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La mascotte du Stade Rennais Erminig fait partie des premiers voyageurs de la ligne B du métro !

Cinq choses à savoir sur Adrien Truffert

Le latéral du Stade Rennais Adrien Truffert a été convoqué en équipe de France mardi après le double forfait de Théo Hernandez et de Lucas Digne. Son CV en cinq points.
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1 Il a rejoint le Stade Rennais à l’âge de 14 ans

Né à Liège, en Belgique, Adrien Truffert a grandi dans la région de Chartres (Eure-et-Loir) : il a évolué à Jouy Saint-Prest entre 2007 et 2010, puis au FC Chartres entre 2010 et 2015. Le gaucher a rejoint le Stade Rennais en 2015, à l’âge de 14 ans. Il s’est rapidement senti à l’aise en Bretagne : « Depuis que je suis ici, ça se passe vraiment très bien. La région me plaît, même s’il pleut beaucoup », s’enthousiasmait-il en juillet 2019.

Le Télégramme l’avait interviewé à l’occasion du Tournoi européen des Centres U21. Le Stade Rennais s’était incliné en finale mais Adrien Truffert avait impressionné les observateurs : « il n’est ni le plus grand ni le plus costaud, ne fait pas forcément dans le spectaculaire et ne garde pas souvent le ballon très longtemps. Mais sa sobriété est éclatante », saluait notre envoyé spécial.

2 À 18 ans, des débuts spectaculaires avec les professionnels
Champion de France U17 en 2018 et U19 en 2019, acteur important de l’aventure en Youth League en 2019-20, Adrien Truffert a grimpé les échelons sereinement. Il a accédé au groupe professionnel assez tôt. Il a vécu sa première en Ligue 1 le 19 septembre 2020, face à Monaco, à l’âge de 18 ans. Une première spectaculaire : rentré en jeu à la 41e minute, après la blessure de Faitout Maouassa, il a été décisif en fin de match : il a adressé une passe décisive à Nzonzi (1-1, 81’), avant de marquer le but décisif dans le temps additionnel (2-1, 90’+2).

3 La confiance de Julien Stéphan
Après cette impressionnante première, l’entraîneur du Stade Rennais Julien Stéphan a rappelé qu’il faisait confiance au jeune latéral gauche : « Je vous avais dit (avant le match) qu’on ne cherchait pas de latéraux gauche (au mercato). J’avais dit qu’Adrien était là, qu’il avait fait une bonne préparation, qu’on comptait sur lui pour lui permettre de saisir des opportunités lorsqu’elle se présenterait ».

Le latéral ayant saisi sa chance, Julien Stéphan lui a de plus en plus fait confiance : il l’a titularisé face à Angers, mi-octobre, avant de faire régulièrement appel à lui. Lors de cette saison 2020-21, Adrien Truffert a été titulaire 25 fois (dont deux fois en Ligue des champions) et a disputé, au total, 34 matchs avec les professionnels (1 but, 4 passes). En février 2021, il a prolongé à Rennes. Il est sous contrat jusqu’en 2025 avec le club bretillien.

4 Il a failli être international belge
Adrien Truffert a été appelé en sélection à partir de la catégorie U18. Il a disputé six matchs avec l’équipe de France des moins de 18 ans et 8 matchs avec les U19. Il est un des tauliers de l’équipe de France espoirs (14 matchs). Il était d’ailleurs avec le groupe Espoirs quand il a été appelé en équipe de France A.

Mais Adrien Truffert aurait pu porter le maillot d’une autre sélection : en mars 2021, le latéral a été courtisé par le sélectionneur belge Roberto Martinez. Né à Liège (Belgique) et donc binational, le Rennais aurait en effet pu évoluer avec les Diables Rouges. Mais il avait alors décliné, indiquant qu’il donnerait la priorité aux Bleus s’il devait être appelé. L’avenir lui a donné raison…

5 Il est capable d’être très offensif
Si Julien Stéphan puis Bruno Genesio ont choisi d’utiliser Adrien Truffert comme un défenseur latéral « classique », le gaucher a une vraie palette offensive à sa disposition. Les sélectionneurs des équipes de France jeunes l’ont d’ailleurs parfois fait jouer milieu excentré, poste auquel il a été formé. « Il a cette capacité à amener du poids dans la projection, par la répétition des courses, par sa vitesse et sa qualité de pénétration balle au pied, notait le sélectionneur des espoirs Sylvain Ripoll sur le site de la FFF. Cette polyvalence est fort intéressante. Face à des blocs bas, on a aussi besoin de cet aspect offensif chez un latéral ».

Adrien Truffert se définit comme « quelqu’un de très offensif. L’attaque reste une de mes qualités. Dans le foot, il faut essayer de finir un maximum d’actions. Forcément, cela nécessite du travail à l’entraînement, devant le but, sur les centres… » Le Rennais sera donc capable de s’adapter au 3-5-2 de Didier Deschamps, si le sélectionneur décide de faire appel à lui face à l‘ Autriche (jeudi, 20 h 45) ou face au Danemark (dimanche).

Opération réussie pour Baptiste Santamaria

Baptiste Santamaria, gravement blessé à la cheville gauche contre Auxerre voici dix jours (5-0), a subi une intervention chirurgicale qui s'est bien passée, lundi à Bordeaux. Le milieu de Rennes devrait être absent au moins quatre mois.
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Blessé contre l'AJ Auxerre lors de la 7e journée de L1 (5-0), Baptiste Santamaria a été opéré, lundi à Bordeaux, des ligaments de la cheville gauche. L'intervention s'est bien passée.

Le milieu défensif s'apprête à entamer sa convalescence. Son indisponibilité, qui n'est pas officiellement précisée par son club, devrait s'étendre jusqu'à fin janvier-début février 2023.

Le SRFC cherche un joker médical pour pallier l'absence de l'ancien Angevin. L'arrivée de l'ancien Lillois Xeka (27 ans), actuellement sans club, serait imminente.

 

Le Stade rennais, une équipe que j’ai toujours bien aimé

Sa présence à l’Open Blot Rennes ne vous aura pas échappé. Engagé dans le Challenger de la ville bretonne, Benoit Paire a cette semaine participé après sa première victoire à une vente aux enchères, dont il est ressorti avec un maillot du Stade rennais. Avant le match face à Marseille, son club de coeur, le tennisman français évoque le SRFC.

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Benoit, on t’a vu récemment avec un maillot du Stade rennais. Es-tu passé de l’autre côté ?

Non ! Mais c’est vrai que c’est une équipe que j’ai toujours bien aimé. Je connais Clément Grenier et Benjamin Bourigeaud donc forcément c’est une équipe que je suis. C’est une équipe qui est joueuse, chaque fois que je les regardais c’était toujours une équipe qui allait de l’avant, qui attaquait. Et moi c’est ce que j’aime dans le foot. Donc j’ai mis le maillot du Stade rennais, ça ne me dérangeait vraiment pas du tout. Ça aurait été celui de Paris, ça aurait été plus compliqué mais celui du Stade rennais j’étais content. En plus on se joue aujourd’hui, ça va être un match intéressant.

La saison dernière, le Stade rennais a encore plus joué vers l’avant d’ailleurs. Ça t’a particulièrement plu ?

Je dirais que c’était une belle équipe, qui aurait pu encore faire mieux je pense. C’était vraiment intéressant à regarder, j’aime ces équipes là. Elle va de l’avant, elle joue son jeu, ne pas va se contenter de défendre quand elle joue un adversaire meilleur qu’elle. Il y a des joueurs à suivre comme Bourigeaud, j’aime beaucoup. Je le connais d’accord, mais c’est quelqu’un que je trouve exceptionnel. Qu’il joue encore à Rennes, qu’ils aient réussi à le garder, je trouve que c’est bien car c’est quelqu’un qui apporte énormément à l’équipe, se bat et en veut tout le temps. Moi j’aime ça.

On a récemment assisté à plusieurs claques mises par le SRFC à ses adversaires. Il y a une dimension spectacle qui doit te parler non ?

Oui bien sûr. Je pense que les gens sont là pour voir un spectacle et un show. Par exemple, j’ai adoré la saison de l’OM qui a fini deuxième, mais en terme de jeu il y a des matchs où on s’ennuyait un petit peu. Au Stade rennais, ça on ne l’avait pas. C’était une équipe qui ne refusait jamais le jeu, allait au combat. C’est vrai que moi qui aime un peu faire le show, je me reconnais un peu dans cette équipe. Je suis toujours un grand fan de Marseille, je le resterai, j’en suis fan numéro 1, mais l’année dernière il y a des matchs où on avait envie qu’ils poussent un peu plus et ils n’y allaient pas.

Steve Mandanda est passé de Marseille à Rennes cet été. Qu’est-ce qu’il représente pour toi ?

Pour nous c’est le capitaine de l’équipe de Marseille. Je suis triste qu’il soit parti, je trouve qu’il était très important au club, il faisait du bien à l’équipe, au vestiaire. Perdre un joueur comme Mandanda, c’est dommage. Il y avait sûrement des choses qu’on ne connait pas pour qu’il parte comme ça au Stade rennais à la dernière minute alors qu’il y avait encore un changement d’entraîneur. C’est une déception pour nous Marseillais. Il y a des joueurs qui resteront, marqueront le club et je pense que Steve en fait partie, et quand il reviendra à l’OM, ce ne sera pas le joueur qui se fera siffler. Tout le monde le respecte pour ce qu’il a fait, nous a apporté. On sera très contents de le revoir au Vélodrome.

Dimanche, Marseille reçoit Rennes. Comment vois-tu ce match ?

Bien ! Je trouve que Marseille a une des meilleures équipes depuis longtemps. Il y a du jeu cette année, on joue, on est performants, efficaces devant. Il y a Alexis Sanchez qui fait beaucoup de bien. Je trouve qu’il y a une équipe cohérente. Même si derrière de temps en temps quand il y a un ou deux blessés en plus c’est difficile, mais dans l’ensemble on a une équipe avec un banc correct et je le sens bien ce match contre Rennes. On fait un très bon début de championnat. Rennes ne joue pas son meilleur football pour l’instant et je pense qu’on a la capacité. Après il faudra voir physiquement, les deux équipes ont joué en coupe d’Europe cette semaine. Ça va être un match très intéressant, il va falloir voir si la défaite contre Francfort n’aura pas fait trop de mal à Marseille. Je suis quand même positif et je pense que l’OM peut s’en sortir sur ce match.

Ton prono pour cette rencontre ?

3-1 pour Marseille.

Bus, train, avion… Voici comment le club se déplace en Ligue 1

Pour ses déplacements en Ligue 1, le Stade Rennais alterne entre plusieurs moyens de transport en fonction de la distance. L’avion reste la solution privilégiée.
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À l’heure de la sobriété énergétique, le sujet est sur toutes les lèvres des acteurs du football français. Après le bad buzz provoqué par Christophe Galtier, l’entraîneur du PSG, et Kylian Mbappé en conférence de presse cette semaine, la problématique des déplacements des clubs de football professionnels est revenue au centre du débat. Si la situation de chaque club de Ligue 1 est différente, le Stade Rennais est en tout cas loin d’être le plus mauvais élève de la classe.

Depuis plusieurs années, le club se déplace systématiquement en bus pour ses déplacements dans la zone Grand Ouest - c’est-à-dire à Angers, Lorient, Brest et Nantes en ce qui concerne la saison 2021/22. Grâce à la ligne à grande vitesse qui rallie, depuis 2017, la capitale française en 1 h 26, les Rouge et Noir s’organisent également pour prendre le train jusqu’à Paris. Une véritable singularité à ce niveau puisque sur l’ensemble de la saison 2019/2020 en Ligue 1 et en Ligue 2, 65 % des trajets des équipes ont été effectués en avion, 31 % en bus et seulement 4 % en train.

Le TGV pose plusieurs difficultés
Il faut dire que malgré les appels du pied de la SNCF, ce mode de transport présente plusieurs écueils pour les clubs professionnels. « Le premier problème qu’on rencontre, c’est le calendrier qui tombe seulement trois semaines à l’avance », explique le Stade Rennais. « C’est très compliqué de bloquer une rame pour 40 personnes dans un laps de temps aussi court. Ensuite, il faut aussi pouvoir repartir après la rencontre… et quand on joue à 21 h, ça n’est pas possible. La dernière fois, on avait dû rentrer de Paris en bus ».

Autre dossier assez épineux : la sécurité des joueurs et les troubles à l‘ordre public que peut générer l’apparition de toute l’équipe dans une gare. « Il y a des joueurs comme Steve Mandanda qu’on peut difficilement amener à la gare sans une organisation millimétrée en amont ».

Le transport aérien plébiscité par les clubs
En ce qui concerne les déplacements plus longs, c’est l’avion qui est privilégié. Un mode de transport difficile à remplacer, surtout au regard du calendrier surchargé d’un club qui dispute une Coupe d’Europe. « Quand on joue tous les trois jours, il faut faire très attention au temps de récupération pour éviter les blessures », précise le SRFC. « Si on se rend à Bordeaux en bus sur un match qui se dispute à 21 h, les joueurs vont rentrer à 6 h du matin. Ce n’est pas envisageable de perdre une journée de soins ou de récupération quand on fait du sport de haut niveau ».

Mercredi 7 septembre, le Stade Rennais a effectué plus de 4 h d’avion pour se rendre à Chypre pour son entrée en lice jeudi en Ligue Europa face à l’AEK Larnaca. Les joueurs rentreront en Bretagne dans la foulée de ce périple qui devrait être leur plus long déplacement de la saison.

Si le transport aérien semble encore avoir de beaux jours devant lui pour les déplacements des clubs de Ligue 1, le Stade Rennais tente néanmoins de limiter le bilan carbone liées à toutes ses activités. Presque un devoir d’exemplarité à une période ou chacun est appelé à faire des efforts en matière de sobriété énergétique.

Des alternatives pour limiter le bilan carbone
Cette année, le club a notamment signé un partenariat avec une société qui encourage les supporters à se rendre au Roazhon Park en covoiturage. L’objectif étant de limiter le nombre de voitures à circuler les soirs de match. Dans un rapport qui date de 2020, l‘Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie avait constaté que plus de 80 % des émissions de gaz à effet de serre liées à une manifestation sportive sont dues au transport des personnes.

À Rennes, si l’arrivée de la ligne B du métro devrait avoir un impact positif sur la réduction du nombre de voitures en circulation à chaque rencontre, le club essaye depuis plusieurs années de proposer des alternatives. En 2015, un service de navettes de bus longue distance avait notamment été lancé afin de relier le Roazhon Park à une trentaine de communes aux quatre coins du département. Peut-être trop en avance sur son temps, le service n’avait pas connu un franc succès.

« On doit se pencher sur ces problématiques car elles sont très importantes », insiste le SRFC. « Au-delà des pratiques difficiles à modifier sur le transport, on doit avoir des comportements irréprochables à côté ». Preuve que le sujet n’est vraiment pas pris à la légère, une responsable RSE a intégré l’organigramme du Stade Rennais en 2019 pour travailler au quotidien sur la diminution de l’empreinte carbone du club.

RMC Sport, grandeur et décadence

Depuis son lancement en fanfare en 2016, la chaîne du groupe Altice est intimement liée à la stratégie de l'opérateur SFR. Et ses jours semblent comptés à terme.
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Six ans plus tard, le lieu est identique mais l'ambiance, pas vraiment... Mardi soir, à l'Altice Campus, siège du groupe de médias du même nom (RMC, BFM TV, RMC Sport...), dans le XVe arrondissement de Paris, on était loin du lancement, le 27 avril 2016, de cinq nouvelles chaînes de sport baptisées SFR Sport avant d'être renommées RMC Sport en juillet 2018. Celles-ci n'étaient, cette année, pas au menu des présentations de la saison à la presse. Il y a moins matière à briller avec, désormais, deux canaux réguliers et de rares exclusivités - la Ligue Europa et Ligue Europa Conférence (hors la meilleure affiche), le Championnat de foot portugais et le MMA (UFC, Bellator...), même si la chaîne continue de codiffuser deux affiches de Ligue des champions avec Canal +.

Le 5 août, au matin de la reprise de la Premier League, Arthur Dreyfuss, le PDG d'Altice Médias et depuis quinze jours d'Altice France (SFR), annonçait à sa rédaction le non-renouvellement de l'accord de codiffusion du Championnat anglais avec la chaîne cryptée. Un droit majeur qui occupait depuis toujours la grille du week-end. L'an passé, Canal, qui avait renégocié à la baisse son propre contrat annuel (de 105 à 65 M€), était favorable à un nouveau partage avec RMC Sport pour lequel les Anglais réclamaient, en compensation, une rallonge d'une quarantaine de millions d'euros.

Résultat, Canal+ et Altice ne sont pas parvenus à un accord. Les observateurs du marché y ont vu un nouveau signe du retrait progressif de RMC Sport, qui ne ferait d'ailleurs pas les affaires de Canal, ravi ces dernières saisons d'avoir trouvé un partenaire pour le règlement des droits, sans grande conséquence sur ses audiences.

"On pense qu'on ira au terme des droits en cours jusqu'en 2024 et qu'ensuite, ce sera fini"

Alban Azaïs, délégué syndical CGT

Chez RMC Sport, le doute des dernières années a laissé place à un sentiment de trahison pour les équipes selon Alban Azaïs, délégué syndical CGT. "Avec le recul, les salariés comprennent que les chaînes ont été lancées pour redorer le blason SFR au moment où il le fallait et qu'il n'y avait pas une vraie volonté de s'inscrire dans le temps... On pense que c'était un coup marketing, qu'on ira au terme des droits en cours jusqu'en 2024 et qu'ensuite, ce sera fini."

En mai 2016, sous l'oeil du propriétaire d'Altice, le discret milliardaire Patrick Drahi, Michel Combes, alors PDG de SFR, affichait en effet clairement l'objectif : contribuer à la reconquête d'abonnés (internet et mobile) pour l'opérateur racheté en 2014 à Vivendi. Altice avait donc choisi de faire "all-in" (mettre son tapis sur la table au poker) sur bon nombre de droits sportifs, en doublant pratiquement les montants de ceux du Championnat de France de basket (de 6 à 10 M€) en 2015, de la Premier League (de 60 à 115 M€) en 2016 et en prévoyant d'opérer de même sur les Coupes d'Europe de football. Ce serait chose faite le 10 mai 2017 avec un chèque de 350 M€ par saison signé à l'UEFA pour la Ligue des champions et la Ligue Europa de 2018 à 2021, soit plus du double du deal précédent avec Canal+ et beIN Sports (165 M€).

RMC Sport n'a pas participé à l'appel d'offres pour la L1 et perdu celui pour la C1
Si les dirigeants de SFR rappelaient alors publiquement vouloir distribuer leurs chaînes de sport chez les autres opérateurs, les montants des minimums garantis réclamés (50 M€ en 2016, plus de 100 M€ lors de la diffusion de la C1 en exclusivité) signifiaient plutôt, pour leurs concurrents, leur volonté farouche de conserver l'exclusivité pour maximiser la vente de box SFR. Un seul accord, à destination des abonnés satellite de Canal+, allait d'ailleurs être finalement trouvé pour la distribution de RMC Sport, le temps de l'exclusivité sur les Coupes d'Europe.

Rapidement, cependant, Altice n'allait plus afficher les mêmes ambitions dans les contenus sportifs. En mai 2018, RMC Sport ne participait pas à l'appel d'offres des droits de la Ligue 1 et perdait, en 2019, la Ligue des champions pour la période 2021-2024. "On a alors reçu une vidéo interne de Patrick Drahi et Armando Pereira (le directeur opérationnel d'Altice). Ils nous expliquaient clairement que le sport en télé payante n'était plus une priorité pour le groupe. C'était focus sur l'info et le sport en gratuit, se souvient un membre de la chaîne. On a pris un premier coup derrière la tête." Le second interviendra au printemps 2020, à la sortie du premier confinement. La question de l'arrêt de RMC Sport se pose sérieusement.

"Le sport est un univers de plus en plus compliqué dans la concurrence des droits et la réussite économique n'est absolument pas évidente"

Alain Weill, alors PDG d'Altice France, en 2020

Finalement, il est décidé de la maintenir, mais en réduisant drastiquement les coûts. Alain Weill, alors PDG d'Altice France, s'adresse ainsi aux salariés : "Le sport est un univers de plus en plus compliqué dans la concurrence des droits et la réussite économique n'est absolument pas évidente. Il y a quelques années, pour SFR, la télé payante était un élément stratégique. Nous avons investi beaucoup, c'est peut-être moins déterminant aujourd'hui..." Des consultants (Christophe Dugarry, Willy Sagnol, Rio Mavuba...) aux émoluments importants quittent alors le groupe. 39 postes sont supprimés, le nombre de pigistes divisé par deux. La chaîne RMC Sport News est fermée et plusieurs droits (athlétisme, ATP 250 de tennis, équitation et progressivement le basket) sont abandonnés. Le deal de co-diffusion des affiches de Ligue des champions avec Canal+, puis le rachat pour une somme dérisoire (1,5 M€ par saison) des droits de Ligue Europa et de Ligue Europa Conférence laissés vacants par Mediapro, permettent de centrer la chaîne sur le foot.

Aujourd'hui, si l'offre s'est dégradée, l'abonnement est maintenu à 19 € par mois pour les non-abonnés à SFR et à 9 € pour les clients de l'opérateur. En interne, le chiffre de 2 millions d'abonnés (gratuits et payants) à RMC Sport circule toujours. "On ne sait pas si c'est vrai mais une chose est sûre, ils sont encore nombreux, glisse un membre de la chaîne. On nous a souvent répété que la France était le pays où on se désabonnait le moins en Europe. Et comme un arrêt des chaînes RMC Sport faciliterait la résiliation de nombreux abonnés à SFR, cela explique certainement qu'on continue à exister aujourd'hui." Mais les droits de l'UFC arrivent à échéance dans un peu plus d'un an et ceux des Coupes d'Europe de foot en mai 2024 (Canal les a déjà rachetés jusqu'en 2028).

Plusieurs salariés ont dès lors le sentiment d'assister à une "mort lente" de leur chaîne, même si la direction assure que le groupe continuera à candidater à certains droits. "Il n'y a pas de communication claire sur la stratégie de RMC Sport depuis la perte de la Premier League, assure Azaïs, côté syndical. En urgence, on a envoyé des journalistes vers de la production de podcasts ou sur Twitch pour leur trouver un peu d'activité en attendant..."

Les pelouses synthétiques à base de microplastiques bientôt interdites sur les terrains de sport

On construit chaque année environ une centaine de terrains de sport dotés d'une pelouse synthétique. Mais celles fabriquées à partir de microplastiques, revêtement extrêmement polluant, sont dans le viseur de l'Union européenne.

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C'est la mort annoncée de ces terrains de sport synthétiques : la Commission européenne propose de les interdire d’ici six ans. Ce qui pose problème dans ces terrains synthétiques de foot ou de rugby, c’est qu’ils sont fabriqués avec des microplastiques.

En 2018, l’Anses, l‘Agence de sécurité sanitaire, avait estimé que le risque sanitaire pour les utilisateurs étaient négligeable. Elle avait exclu le risque de cancer. Mais ces particules sont fabriquées avec des pneus recyclés ou des polymères. Et comme comme ces granulats plus fins qu’un cheveu, ils s’échappent dans l’environnement. On peut les retrouver dans l’eau, les fruits et légumes et donc, finalement, dans notre organisme. "Ces granulats sont toxiques pour l'environnement et potentiellement pour la santé humaine, confirme Hélène Duguy, juriste spécialisée dans les produits chimiques pour l’ONG Client Earth, qui plaide pour l’interdiction de ces microplastiques. Du fait de leur utilisation et du transport, les granulats finissent souvent dans les égoûts, et donc dans l'environnement. C'est une pollution conséquente : il y a environ 16 000 tonnes d'émissions par an."

Vers une interdiction des pelouses synthétiques à base de microplastiques
La Commission européenne propose d’interdire la construction des terrains de sports synthétiques à base de microplastiques : il ne serait plus possible d’en construire de nouveaux d’ici six ans. Actuellement il y en 4 400, cela représente 10% du parc. Pour Gilles Thillaye, qui dirige Eurofield, une entreprise de construction qui a un peu moins de la moitié du marché, la transition est en marche : "Tout le monde a pris conscience, et aujourd'hui 70% de nos terrains sont faits avec des matériaux neutres. On utilise un remplissage organique : du liège, du bois recomposé..."

"On est prêts à s'adapter, mais toute la filière de production de pneus risque d'avoir de grosses difficultés économiques."

Gilles Thillaye à franceinfo

Certaines municipalités ont déjà amorcé la transition. La Ciotat, par exemple, a inauguré il y plus de deux ans déjà un stade en noyaux d’olives concassées. L'équipement a coûté 50 000 euros de plus qu’une structure en microplastisques.

Football, Côté Cour

Football, Côté Cour

Football, Côté Cour Bernard Cornu (Auteur) Philippe Delacotte (Auteur)

Le déplacement des supporters rennais strictement encadré

Deuxième match à domicile pour le RC Lens ce samedi soir et premier arrêté préfectoral touchant les supporters visiteurs. Ceux-ci pourront assister à la rencontre mais ils sont priés de se rendre au stade sous escorte policière depuis Liévin.

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Le record du nombre d’interdictions de déplacement va-t-il être battu lors de cette saison 2022-2023 ? C’est la question que se posent les supporters de football après un exercice 2021-2022 durant lequel les préfectures n’avaient pas chômé, à commencer par celle du Pas-de-Calais. Alors qu’aucun arrêté n’a été pris à l’occasion du premier match de Lens face à Brest, celui de samedi soir contre Rennes sera bel et bien touché par des restrictions.

Bonne nouvelle pour les fans bretons, ils pourront se rendre à Bollaert-Delelis pour encourager leur équipe. Mais leur venue sera strictement encadrée. L’arrêté enjoint tous ceux qui viendront dans notre région en transport collectif à se rassembler rue Marcel-Caron à Liévin à 19 heures, pour être ensuite escortés jusqu’au stade. Stade qu’ils ne pourront quitter que "sur autorisation des forces de l’ordre" après le coup de sifflet final.

Des "indépendants" rennais désireux d’en découdre ?
A contrario, les abords du stade, le centre-ville de Lens et quelques rues de Liévin sont interdits à tout supporter rennais "ou se comportant comme tel" qui serait démuni de billet pour le match. Par ailleurs, l’arrêté interdit le transport et l’utilisation de fumigènes aux mêmes endroits, ainsi que de banderoles et de drapeaux portant des messages qui "appellent à la provocation, à la violence ou à la haine". Le non-respect de l’arrêté expose à six mois de prison, 30 000 euros d’amende et un an d’interdiction de stade.

On retrouve comme justifications à ces mesures des arguments habituels : le risque d’attentat et le plan Vigipirate et les traversées de migrants à Calais qui mobilisent les forces de l’ordre. Mais ce qui semble surtout inquiéter les autorités sont "les renseignements recueillis par les forces de sécurité" : des supporters indépendants rennais, en conflit avec une section "ultra" (Roazhon Celtic Kop), seraient susceptibles de venir à Lens pour en découdre. Or, "lors d’un déplacement à Rennes" (dont la date n’est pas précisée), des indépendants lensois seraient venus prêter main-forte aux premiers pour affronter les seconds. "Des policiers physionomistes des deux clubs" devraient d’ailleurs être présents ce samedi soir pour les identifier.

Comment la DGSI a déjoué un projet d’attentat au Roazhon Park de Rennes

En 2018, à Rennes, un jeune de 17 ans était arrêté par la DGSI après avoir échafaudé un attentat contre le Stade Rennais.
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Notre série : Rennes, nid d'espions
De la Seconde guerre mondiale aux cyberattaques d’aujourd’hui, en passant par les menaces russes et chinoises, Rennes figure depuis 80 ans sur la carte des services secrets. Grâce au Mensuel de Rennes, découvrez neuf affaires d’espionnages véridiques qui sont liées à la capitale bretonne.

Au dernier étage du commissariat de la Tour d’Auvergne, à Rennes, il existe une porte sécurisée dont personne ne peut s’approcher, sauf raison valable. Et encore faut-il être dûment escorté par un fonctionnaire habilité.

Derrière, rien que des bureaux très banals, comme on en trouve à tous les niveaux de l’hôtel de police, pour la plupart mieux équipés que la moyenne. Qu’est-ce qui rend ce secteur aussi sensible ? Son activité. C’est ici que se trouve l’antenne locale de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). À ne pas confondre avec la DGSE, qui opère hors du sol français, la DGSI s’occupe du renseignement sur le territoire hexagonal. Ses compétences recouvrent le contre-espionnage. Mais, aussi, le contre-terrorisme.

Limiers d’élites
À Rennes, le service compte notamment des ex-Renseignements généraux (RG), qui ont fusionné avec la DST en 2008. Habitués à travailler en « source ouverte », au contact du public, en manifs par exemple, aucun de ces impétrants n’était alors habilité « secret-défense ». Il leur a fallu apprendre très vite la discrétion et le principe du « besoin d’en connaître ». Autant de qualités indispensables pour intégrer un service qui ne travaille qu’en circuit fermé. Les antennes locales de la DGSI dépendent directement du directeur central. Lui-même relève du ministre de l‘Intérieur, sans passer par l’échelon du Directeur Général de la Police nationale, comme y sont obligés la plupart de ses homologues.

Combien d’employés évoluent dans ce bocal de béton ? L’information est confidentielle. Le grand public n’entend parler de ces limiers d’élite qu’à l’occasion de rares arrestations médiatisées. C’est le cas, par exemple, du projet d’attentat au Roazhon Park.

Un lycéen dans le collimateur
L’affaire démarre en 2017, quelques jours avant Noël. La France sort de deux ans d’état d’urgence suite aux attaques de Paris. Dans l’esprit des Rennais, le risque terroriste semble pourtant éloigné de leur région. Pas pour la DGSI, qui sait que la capitale bretonne est une cible potentielle. Un an auparavant, en septembre, un exercice grandeur nature a simulé la prise d‘otage de spectateurs au Théâtre national de Bretagne. Après Nice et le 13 novembre, les services de renseignement n’ont qu’une peur : louper le prochain « radicalisé » qui passera à l’acte.

Justement, la DGSI pense en avoir repéré un. Ses spécialistes chargés de scruter l’Internet islamiste ont dans leur collimateur G., un lycéen rennais de 17 ans. Le jeune homme rêve de partir faire la guerre en zone irako-syrienne, aux côtés d’Al Qaida. Renfermé, il vit seul avec sa mère et passe son temps sur Telegram. Une messagerie chiffrée prisée des politiques, des journalistes… Et des organisations terroristes.

Nom de guerre
G. ne poste pas sous sa véritable identité. Il utilise une kunya, un « nom de guerre » -le seul par lequel les djihadistes se connaissent. Dans un langage entrelardé d’argot arabe, il partage des messages violents, des images de propagande et des informations sur la Syrie. Mais G. a oublié les règles de prudence élémentaire. Ses 19 photos de profil sont accessibles au tout venant. Les images parlent d’elles-mêmes : des drapeaux de l‘organisation djihadiste Ansar al-Islam et de l’Émirat islamique d’Afghanistan, un « fuck », des photos de combattants… Il y a également une référence à al-Malhamah al-Kubra, la grande bataille de l’Apocalypse contre les Croisés, dont les terroristes se sont attribués la sinistre mission de paver la voie.

La DGSI a suffisamment d’expérience pour prendre tous ces éléments au sérieux. L’antiterrorisme mobilise plus des deux tiers de ses capacités. Notamment sa section T3 centrée sur l’islam radical. « La France est aujourd‘hui, clairement, le pays le plus menacé » 1, affirme Patrick Calvar, ancien des Renseignements généraux de Rennes et patron de la DGSI jusqu’en 2017. Le dossier de G. est donc transmis à l’échelon breton du service.

Sous haute surveillance
Le 20 décembre, la DGSI informe la section antiterroriste du Parquet de Paris. Une enquête préliminaire est ouverte. G. est passé à la moulinette des fichiers de police. Inconnu des services. En revanche, et c’est jugé très intéressant, le lycéen a fait une demande de passeport biométrique le 18 décembre. Soi-disant pour un voyage scolaire. Ça sent le départ imminent en Syrie.

Les enquêteurs placent l’immeuble du jeune homme sous surveillance. Une opération très classique. Les techniciens de la DGSI sont par exemple capables d’installer en quelques minutes une caméra autonome dans un détecteur de fumée ou un lampadaire. Avantage : le quartier de G., à deux pas du square Charles-Geniaux, n’est pas isolé. Si besoin, les enquêteurs peuvent le prendre en filature sans se faire « détroncher » par les habitués des lieux.

Théories du complot
Vu de l’extérieur, G. est un élève sans histoire, en première dans un lycée privé catholique rennais. Comme beaucoup d’ados, c’est un garçon taciturne et influençable. Issu d’une famille bretonne pas vraiment religieuse, il n’a jamais connu son père. Il a décroché de l’école vers 13 ans, au fil des nombreux déménagements de sa mère. Depuis, il apprend l’arabe. Il s’est converti à l‘islam au cours de l’année. Sans le dire à sa mère, à qui il parle à peine. Il porte parfois la djellabah et fréquente le Centre islamique voisin une fois par semaine. Rien de répréhensible.

Si G. ne fait pas de vagues, ses échanges en ligne sont plus inquiétants. Il y évoque des projets d’attentat. Ses recherches sur la Syrie l’ont entraîné dans une spirale de fanatisme et de théories du complot, où les « diables occidentaux » tiennent le sale rôle. Le garçon représente une proie parfaite pour les recruteurs d’Al Qaida. Ces manipulateurs aguerris vantent une vie syrienne fantasmée, où un jeune paumé trouvera une nouvelle famille.

Depuis, G. téléphone régulièrement à des contacts proches de l’islam radical, bien connus de la DGSI. Dont un fiché pour terrorisme. Il appelle aussi plusieurs jeunes femmes. Il propose à l’une d’elles de l’accompagner en Syrie, où il veut devenir « sniper ». Elle refuse et menace de mettre fin à leur relation. Ils ne se sont jamais vus, mais G. affirme qu’il veut marcher avec elle sur « le sentier d‘Allah ». Il souhaite accomplir « quelque chose de bien plus grand qui est de secourir (sa) religion dans cette période où les mécréants s’acharnent sur elle ».

Interpellation
Le 16 janvier 2018, G. est interpellé à son appartement. Pendant la perquisition, les policiers trouvent un sac à dos contenant des vêtements, une trousse de toilette et plusieurs centaines d’euros en liquide. Un papier récapitule des itinéraires sûrs pour se rendre en Syrie. Un véritable périple en train, en car et en avion, de Rennes à la Turquie en passant par Barcelone et Toulouse. Puis un « passage clandestin » vers la ville d’Idlib à l’aide d’un faux passeport. La fugue était imminente.

Ce qui retient le plus l’attention des enquêteurs est sans doute ce feuillet bizarre sur lequel G. a griffonné un plan du Roazhon park. Et une liste d’armes. Pour les policiers : pas de doute : il s’agit d’un projet d’attentat. Un véritable remake du Bataclan à la mode de Bretagne.

Estimation glaçante
Le plan indique la position des véhicules et des complices nécessaires ainsi que les temps de parcours. G. n’a visiblement ni les hommes, ni les armes, ni les moyens de mener cette entreprise. Mais, pour le reste, il a tout prévu : « Une voiture arrive, dépose quatre personnes devant le Stade Rennais et emprunte la poubelle pour y accéder. Une voiture arrive devant le bar L‘Équipe et le Carrefour City, dépose trois personnes direction le Carrefour puis trois autres personnes qui rafalent le bar ».

S’ensuit une estimation glaçante du nombre de victimes : « S.R (Stade Rennais, NDLR) : 40 idolâtres, Bar l’E. : 6/10 idolâtres, Carrefour : 10/15 idolâtres Total : environ 60 Idolâtres ». À présent, c’est aux techniciens de la DGSI de faire parler le matériel informatique saisi chez G. : trois ordinateurs, trois disques durs, une clé USB, cinq téléphones, deux lecteurs MP3.

Fabriquer une bombe dans la cuisine de votre mère
De nombreux fichiers ont été supprimés. Mais il existe pléthore de logiciels qui les feront remonter à la surface. En auscultant les données de G., la DGSI tombe sur trois dossiers contenant des photos aériennes et des plans d’accès au Roazhon Park. Ainsi que des fichiers aux titres évocateurs, comme « Attaques ciblées : tuer les collabos pour la politique de l‘État français contre le califat, guide du lion solitaire », une liste des zones du corps humain à privilégier lors d’une attaque au couteau, ou encore un manuel intitulé « Fabriquer une bombe dans la cuisine de votre mère » (sic).

À ce moment, la DGSI se souvient sans doute qu’un tas de canettes a été découvert sous le lit de G. Des objets banals dans une chambre de jeune… qui peuvent aussi servir à fabriquer des explosifs artisanaux. L’historique du navigateur révèle des recherches du type « attaque au gaz », « tuerie de masse », ou encore le mot « taqiya ». Celui-ci désigne, pour les fanatiques, la dissimulation de sa radicalisation par la ruse. Dans le cas de G., il s’agissait de participer aux activités scolaires et de maintenir des contacts sur Facebook.

Vidéos d’exécutions
Le téléphone contient plusieurs vidéos de propagande, dont des exécutions. Mais aussi des conversations édifiantes entre G. et d’autres radicalisés. Le lycéen leur affirme qu’il commettra un attentat en France, « un 13-Novembre, mais en mieux », s‘il ne parvient pas à partir en Syrie. Il faut dire qu’un obstacle de taille se dresse entre G. et le djihad : sa maman. Encore mineur, il ne peut pas disparaître sans qu’elle appelle la police. Pas grave.

À un contact, G. déroule son « plan » : « Faudrait qu’une personne fasse croire à ma mère, en gros, que je vais chez un ami, soit-disant (sic). La personne, elle se fait passer pour son père, et pendant un bout de temps, par exemple les vacances chez cet ami, je dois passer une semaine, alors que c’est pas vrai, je pars pour le shâm (…). Comme ça je ne suis pas recherché (…). Faut pas qu’on parte à la légère (…). On se rencontre tous à Paris, (…) on prend l’avion à quelques heures d’intervalles pour pas qu’on parte tous en même temps et qu’on se fasse choper… »

Une simple pulsion ?
Placé en garde à vue, G. est interrogé à cinq reprises, livrant à chaque fois des indices sur son profil et ses motivations. Au départ séduit par les thèses de Daech, il s’est finalement rapproché de leurs rivaux, le Front al-Nosra, affilié à Al Qaida.

G. soutient qu’il ne comptait pas réellement organiser un attentat. Le Roazhon Park ? Une simple « pulsion », selon lui. Les enquêteurs ne sont pas convaincus. Ces déclarations ne « matchent » pas avec les conversations Telegram où G. fait l’apologie des martyrs et de la violence. Quatre mois plus tôt, il affirmait encore qu’il fallait commettre « des attaques simultanées » contre des concerts ou des commissariats, afin de saturer les services de police et de secours. Durant les auditions, le lycéen plaide qu’il a juste voulu « faire le malin » et répète qu’il n’est pas « pour le meurtre ».

10 ans de prison
La DGSI a-t-elle fait capoter un futur attentat ? Ou ces plans n’étaient-ils que les délires d’un ado manipulé par de dangereux « amis » virtuels qu’il n’a jamais rencontrés ? Mis en examen, G. est transféré à la prison de Fleury-Mérogis. Puis à la maison d‘arrêt d’Osny dans le Val d’Oise. Avant de finir à Vezin-le-Coquet. Son procès a lieu du 30 novembre au 3 décembre 2021, à Paris, devant une cour d’assises des mineurs spéciale. Il est condamné à dix ans de prison.

Un deuxième individu, arrêté grâce à l’exploitation des éléments saisis dans le cadre de cette affaire, est condamné à six ans de détention. L’histoire ne s’arrête pas là. Dans sa cellule, G. a dissimulé un téléphone sur lequel il a continué de collectionner des milliers de fichiers de propagande djihadiste. Décapitations, chants guerriers… L’objet est découvert. Et, le 20 mai 2022, il vaut à G. d’écoper d’une peine de 18 mois supplémentaires.

S.G.S.B.

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