Joe Rodon et Arthur Theate, les deux défenseurs centraux du Stade Rennais, ont bénéficié de l’apport des séances vidéos avec Philippe Bizeul, l’un des adjoints de Bruno Genesio, pour s’intégrer plus vite au collectif.
Joe Rodon et Arthur Theate restent sur plusieurs performances convaincantes avec le SRFC. Comment le staff a-t-il travaillé pour intégrer au plus vite les deux défenseurs centraux, arrivés tard dans le mercato ? Philippe Bizeul livre quelques éléments.
Dans le staff, vous êtes en charge des retours vidéo avec les joueurs à vocation défensive. Comment cela s’articule-t-il ?
C’est un débrief, on analyse tous les matchs. D’abord collectivement, ensuite on prend chaque moment de match par individu et on les caractérise par rapport à leur besoin, à leur évolution dans le jeu. Et on leur fait un retour, le plus régulièrement possible. On a été parfois un peu redondant à le faire systématiquement à chaque match. C’est un peu lourd à digérer en termes d’infos, car il faut prendre son évolution personnelle, l’adversaire qu’on va jouer. Il y a une somme d’info, il s’agit de ne pas noyer les joueurs mais de faire des retours très réguliers sur leurs performances. Et selon les besoins aussi. Il y a des garçons qui s’accompagnent très facilement et qu’on peut voir une fois par mois et d’autres qu’il faut accompagner très tôt, très vite, parce qu’ils en ont besoin.
Est-ce que cela a été le cas avec Joe Rodon et Arthur Theate ?
Les nouveaux ont besoin de s’adapter à des nouvelles consignes, un nouveau projet de jeu. Il faut toujours les accompagner et toujours avec bienveillance. Il ne s’agit pas de montrer ce qu’ils ne savent pas faire, mais de montrer qu’ils sont capables de faire en modifiant deux trois choses. Et encore une fois, c’est dans l’échange.
Les nouveaux défenseurs centraux ont-ils eu des séances spécifiques pour intégrer plus vite les consignes ?
C’est surtout les accompagner pour leur dire : « vous ne partez pas de zéro. Vous êtes là pour de bonnes raisons et vous savez faire ». Sauf qu’à l’instant T, vous ne mettez peut-être pas toutes les conditions pour réussir ce que vous souhaitez, ce qu’on souhaite et ce qu’on souhaite tous. C’est très important, car on apprend aussi à les connaître dans ces moments-là. Il y a des garçons qui vont très bien fonctionner au challenge et d’autres qui ont besoin d’être plus accompagnés sur de la motivation, dans le sens où on est bienveillant. « T’inquiète pas, ça va arriver, tu sais déjà faire ça. »
C’est la bienveillance de l’éducateur ?
De l’homme déjà. Ça ne sert à rien de vouloir du mal aux gens. J’ai tendance à penser qu’on va plus loin quand on est ensemble et qu’on accompagne le développement, plutôt que de taper. L’environnement se rappelle à nous de toute façon.