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La saison de l’IPTV est ouverte?

Le championnat de France a repris ses droits ce week-end, pour la première fois sur DAZN. Le nouveau diffuseur débarque dans un contexte hostile, confronté à une frange de résistants toujours plus grande, qui brandit l’IPTV comme alternative.

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Nouveau diffuseur pour une nouvelle vie. L’ère DAZN a démarré ce week-end avec le coup d’envoi du championnat de France version 2024-2025. La plateforme britannique s’est imposée comme un acteur incontournable en s’offrant les droits de diffusion de huit matchs par journée au mois de juillet. Et pourtant… Face à ses tarifs, la fronde s’organise sur X, où le #BoycottDAZN a pris comme un baril de poudre. Les tuyaux et les bons plans se partagent allègrement. L’occasion d’apprendre que la chaîne Cazé TV diffuse légalement le championnat sur YouTube et qu’un simple VPN connecté au Brésil suffit pour y voir les matchs. Mais la star du moment reste l’IPTV, un adversaire qui fait trembler la LFP.

Braquage à visage découvert
La saison passée, il en coûtait 21,98 euros par mois pour voir la Ligue 1 sur Amazon (6,99 euros d’abonnement et 14,99 euros de pass L1) et 19,99 euros pour les deux matchs complémentaires sur Canal+. Pour 42 euros par mois, le téléspectateur avait donc accès à l’ensemble du championnat, mais aussi à sept rencontres de Ligue 2 chaque week-end, toute la Premier League, une partie des compétitions européennes, etc. Cette saison, ce sera 29,99 euros sur douze mois, ou 39,99 euros sans engagement, rien que pour DAZN, auxquels il faudra ajouter 15 euros pour assister au match du samedi à 17h sur beIN Sports. Vous voulez suivre tous les grands championnats européens et l’ensemble des Coupes d’Europe ? Il faut débourser au minimum 60 euros par mois (29,99 euros pour DAZN, autant pour l’offre « Canal+ Sport » qui comprend les chaînes du groupe Canal, beIN ainsi qu’Eurosport). Beaucoup trop.

S’il y avait d’autres championnats compris dans l’offre, à la limite… Là, c’est abusé. Ceux qui fixent les tarifs sont complètement à côté de la plaque.

Astrid, supportrice de l’OM

Les tarifs annoncés par DAZN ont fait déborder le vase, et ce n’est pas l’annonce de la diffusion gratuite de Toulouse-Nantes dimanche qui a calmé la gronde. « C’est du foutage de gueule, du vol, estime Brahim, supporter lyonnais de 28 ans. Si je veux regarder toutes les compétitions en ajoutant Netflix, Disney et OCS, c’est près de 140 euros par mois. Même si je gagne bien ma vie, ce n’est pas une raison pour dépenser 1600 euros par an, je préfère les dépenser ailleurs. » Là est l’exploit de DAZN, dont les tarifs ont réussi à écœurer tout le monde, y compris des personnes qui auraient les moyens de payer ces sommes. « Je pourrais me le permettre, mais je ne le veux pas, confie Christophe, 48 ans. Regardez ce que va proposer DAZN : plus de multiplex, plus de commentateurs au stade sur certains directs, prise d’antenne 10 minutes avant sur certaines rencontres, tarifs très élevés en perdant beaucoup de qualité, etc. À un moment, il faut dire stop. »

20 euros, ce serait le tarif parfait
Abonné au Parc des Princes, Christophe a d’autant plus fixé une limite qu’il voit une bonne partie des matchs au stade et que la note est déjà salée (2120 euros) en tribune Borelli. « 20 euros, ce serait le tarif parfait pour que l’on ne cherche pas de système D », juge-t-il. Par défaut, il est donc monté dans le train de l’IPTV et peut accéder à tous les matchs qu’il souhaite pour 82 euros à l’année. « C’est hors de question de payer 40 euros par mois pour voir uniquement de la Ligue 1, poursuit Astrid, supportrice de l’OM qui était abonnée à Amazon et Canal+ la saison dernière. S’il y avait d’autres championnats compris dans l’offre, à la limite… Là, c’est abusé. Ceux qui fixent les tarifs sont complètement à côté de la plaque. » Elle a trouvé son IPTV en surfant sur Internet. Résultat : 70 euros pour 15 mois, avec la possibilité de voir les matchs sur son téléphone et sur sa télé. Tarif imbattable.

Un salarié de l’Olympique lyonnais a directement partagé son plan IPTV sur les réseaux sociaux. Son fournisseur lui dit merci puisqu’il a gagné 500 nouveaux clients en trois jours. « Même des journalistes qui suivent la Ligue 1 m’ont contacté pour une IPTV », glisse-t-il. « Il y a énormément d’argent dans le football via les sponsors, les publicités, etc. Les joueurs gagnent des centaines de milliers d’euros par saison et même par mois dans beaucoup de clubs en France. S’ils ont les moyens de surpayer les joueurs, ce n’est pas l’IPTV qui devrait ruiner les clubs », répond-il à la question d’une quelconque culpabilité par rapport à l’économie du foot français. Pas question de payer pour les mauvais choix de la LFP et des clubs.

Le blocage qui n’effraie personne
Alors que l’Arcom revendique 34 services IPTV bloqués entre octobre 2022 et décembre 2023, Vincent Labrune essaie de montrer les crocs. Il suffit d’observer à quel point la Ligue bombait le torse lundi pour relayer la décision du tribunal judiciaire de Paris, qui a « ordonné le blocage par les fournisseurs d’accès à internet français de l’accès à des sites de streaming en direct et à des services IPTV majeurs ». La mesure n’est pas nouvelle puisqu’il s’agit de « la quatrième injonction de blocage obtenue par la LFP » depuis janvier 2022, mais « elle est la première à avoir été obtenue en amont du début d’une saison, sur la base de constats d’atteintes graves et répétées au droit d’exploitation audiovisuelle de la LFP lors de la saison précédente ». Labrune saura s’en gargariser, mais dans les faits, l’impact sera largement limité.

« Ce n’est qu’un effet de communication avant la reprise des championnats, ils font le coup chaque année et tout fonctionne parfaitement, balaye Brahim, qui s’est renseigné auprès de son fournisseur. Il m’a dit qu’ils ne pourront pas bloquer les IPTV qui n’ont pas leur serveur en France, et c’est le cas de la grande majorité. » Pas plus de crainte pour Christophe : « C’est plutôt pour faire peur, pour que les gens ne se tournent pas vers l’IPTV. » Aujourd’hui, l’épouvantail n’effraie plus grand monde.

Le Stade Rennais entame parfaitement sa saison en surclassant Lyon

Entame de championnat parfaite pour le Stade Rennais, vainqueur de Lyon 3-0 au Roazhon Park ce dimanche soir. Les hommes de Julien Stéphan, malgré une équipe chamboulée cet été, ont montré un engagement sans faille.

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Grâce à des buts de Bourigeaud (19e), Gouiri (21e), Meister (90e), et un penalty stoppé par Mandanda (72e), le Stade Rennais a obtenu une victoire méritée face à l'Olympique Lyonnais ce dimanche soir au Roazhon Park, dans un stade en fête malgré l'absence du RCK.

Un but, une ovation, de l'émotion... Bourigeaud a peut-être fait ses adieux au Stade Rennais

Benjamin Bourigeaud a potentiellement vécu son dernier match au Roazhon Park devant ses supporters. Face à Lyon ce dimanche (3-0 pour Rennes), le capitaine rennais a connu une très belle soirée et a été décisif. A sa sortie, Bourigeaud était au bord des larmes.
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Cela ne fait presque plus l'ombre d'un doute. Benjamin Bourigeaud se rapproche d'un départ du Stade Rennais durant ce mercato estival. Ce dimanche, le mythique capitaine rennais a peut-être fait ses adieux au Roazhon Park. Remplacé à la 82e minute, il a reçu une sublime ovation.

"Je ne sais pas encore ce que sera mon avenir. J'ai des envies mais il n'y a pas d'accord. Je ne sais pas si ça sera mes derniers moments ici mais j'ai envie de profiter à fond de ce public", a déclaré Benjamin Bourigeaud à l'issue de la rencontre de la première journée de Ligue 1 de Rennes face à Lyon (3-0).

Avant sa sortie, Benjamin Bourigeaud avait mis son équipe sur les bons rails. Le capitaine breton a débloqué le compteur rennais sur une combinaison sur coup-franc, bien aidé par son ancien coéquipier Nemanja Matic.

Bourigeaud au bord des larmes
Au moment de sa sortie, c'est le visage très fermé et les larmes contenues que Benjamin Bourigeaud a cédé sa place. Le milieu français, très apprécié des supporters rennais, a connu une belle soirée avec des ovations tout au long de la rencontre. Avant son coup-franc victorieux, son nom a été scandé tout comme lorsqu'il célébrait.

Malgré ces belles images, Benjamin Bourigeaud devrait quitter la France dans les prochains jours pour rejoindre le club du Qatar Al-Duhail. Le joueur formé au RC Lens est arrivé en Bretagne en 2017 où il avait signé contre 3,5 millions d'euros. Depuis il a disputé 311 matchs avec le Stade Rennais pour 66 buts inscrits et 66 passes décisives.

200.000 pirates pour Le Havre-PSG

Techniquement et éditorialement, DAZN a réussi ses débuts vendredi soir à l'occasion du match inaugural de Ligue 1 entre Le Havre et le PSG. Mais la chaîne avait probablement plus de téléspectateurs pirates que d'abonnés.

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Personne n'a oublié les débuts compliqués de RMC Sport, totalement planté un soir de Ligue des champions, ou les quelques bugs de Mediapro. Et ils étaient nombreux ceux à se demander comment allait se dérouler le premier direct de DAZN à l'occasion du premier match de Ligue 1 diffusé par le nouveau détenteur des droits de 8 des 9 rencontres de chaque journée de Championnat. Et il faut le dire, tout a été parfait ou presque pour Julien Brun et l'équipe de la chaîne anglaise.

Cependant, sur les réseaux sociaux, avant même que le match entre Le Havre et le PSG débute, on s'échangeait surtout les bonnes adresses pour suivre gratuitement la rencontre, que ce soit sur Telegram...ou via le Brésil où ce match de Ligue 1 était diffusée en direct. Et au final, il y avait probablement plus de téléspectateurs pirates que de vrais abonnés pour assister à la victoire du Paris Saint-Germain comme l'explique L'Equipe ce samedi.

200.000 téléspectateurs devant Le Havre-PSG sans payer
Sacha Nokovitc, journaliste du quotidien sportif et spécialiste des médias, sur Telegram, le nouvel eldorado des amateurs de sport sans payer d'abonnement, ils étaient plus de 200.000 à suivre dans une qualité parfaite ou presque le match diffusé par DAZN et cela totalement gratuitement. Et cela n'intègre pas ceux qui ont des abonnements payants à des IPTV plus ou moins low cost...et plus ou moins fiables, car évidemment personne ne poursuivra en justice un fournisseur d'abonnement pirate dont la diffusion est parfois bloquée quelques secondes ou quelques minutes.

Autrement dit, même si on ne connaît pas le nombre total d'abonnés à DAZN, il paraît presque certain que vendredi soir, ils étaient plus nombreux ceux qui suivaient de manière illégale le match entre le club normand et le PSG que ceux qui avaient payé 30 ou 40 euros par mois pour assister à la saison de Ligue 1. De quoi laisser dubitatif quand on sait qu'il y a quelques jours, la LFP se réjouissait d'avoir remporté une victoire précieuse devant la justice contre les pirates. À voir désormais ce que va faire DAZN pour attirer vers lui le plus d'abonnés payants, sachant que vendredi soir, il était encore possible de se partager légalement le flux du match, alors qu'une option à 20 euros avait été mise en place par le diffuseur. De même, sur X, DAZN donnait également rapidement les buts de la rencontre, ce qui une nouveauté.

Les connexions sur des streamings illégaux ont explosé avec DAZN

Si la première de DAZN lors de Le Havre-PSG s’est globalement bien déroulée, les recours illégaux pour éviter de payer l’abonnement tout en regardant le match ont particulièrement bien marché.
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C’était soir de première au stade Océane du Havre. Première journée de Ligue 1, premier match officiel sans Kylian Mbappé pour le PSG, et première de DAZN en tant que diffuseur du championnat. Forcément, les débuts de celui qui est présenté comme le Netflix du sport allaient être scrutés à la loupe pour ceux qui ont bien voulu s’aligner sur les 29,99 euros mensuels (avec engagement d’un an ou 39,99 euros mensuels sans engagement). Il n’y a pas eu de fausse note, malgré quelques frayeurs comme la suspension de son compte sur X quelques heures avant le coup d’envoi de Le Havre-PSG.

L’épisode a finalement duré moins d’une heure. Cela n’a pas empêché le mouvement de boycott très présent sur les réseaux sociaux d’agir. Les spectateurs reprochent à DAZN ses tarifs très élevés, à l’heure où la consommation et le pouvoir d’achat stagnent, régressent même pour certains. Pour regarder les matchs sans s’abonner, il n’y a pas d’autre solution que de passer par la case streaming illégal, notamment l’IPTV. En France, on estime que 2 à 2,5 millions de personnes ont déjà recours à cette pratique, qui a explosé ces derniers mois.

Les internautes se dirigent vers les streamings illégaux
Combien étaient-elles à regarder ce premier match de Ligue 1 hier soir ? Difficile à savoir mais 200 000 personnes s’étaient connectées sur des flux illégaux via l’application Telegram. C’est sur cette messagerie que les internautes s’échangent les bons plans. À titre d’exemple, le seul live du compte Huni a capté 50 000 viewers dès le départ du match entre le HAC et le PSG. Mieux encore pour les pirates, l’application basée à Dubaï a besoin de 12 heures pour modérer les contenus, et donc de couper le live.

Sans réactivité de la part de Telegram, difficile pour la LFP d’agir contre ces flux illégaux. D’autant que ses campagnes de sensibilisation s’avèrent inefficaces. Un vrai problème également pour le patron de DAZN, comme il le rappelait dans les colonnes de L’Equipe cette semaine. «Le consommateur doit comprendre qu’il ne paye pas DAZN, il paye la Ligue et les clubs. Parce qu’en fin de compte, si cela ne fonctionne pas, qu’est-ce que cela signifiera pour le football français ? Nous devons assurer un minimum de valeur.» Ce message n’a visiblement pas été entendu.

Ce que toucheront vraiment les clubs de L1 et L2 cette saison

Dans l'attente d'une augmentation des droits internationaux et de quelques économies, les recettes TV des clubs chutent, pour le moment, de 60 % par rapport à la saison dernière.
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Les chiffres sont vertigineux. Et pour une fois, ils ne vont pas dans le sens de la surenchère. Le football français, avec le contrat de droits télé (*) arraché de haute lutte cet été, entre dans une phase de vaches maigres. « On n'est plus dans le top 5 européen, mais dans la division des Championnats portugais ou néerlandais, constate amer un président de L1. Ceux qui n'ont pas de fonds propres ou un actionnaire solide vont être en grande difficulté financière. »

(*) Pour le cycle 2024-2029, DAZN va donner 400 M€ en moyenne par an pour 8 matches de L1, beIN 100 M€ pour le dernier match dont 20 en sponsoring (soit 738 000 € par club de L1 et 173 000 en L2). À cela il faut ajouter 40 M€ pour la L2 et à date 60 M€ pour les droits internationaux.
En moyenne, les clubs vont voir leurs recettes télé dévisser de 60 % environ par rapport à la saison passée, selon le guide de répartition provisoire qui leur a été envoyé il y a quelques jours. Une version définitive devrait suivre dans les prochains jours ou semaines avec des économies réalisées et des droits télé internationaux en hausse. Ces derniers sont de 57,8 M€ pour l'instant et après un futur accord avec beIN, ils pourraient atteindre environ 130 M€ (Canal+ Afrique a prolongé son contrat de diffusion de la L1, hier, jusqu'en 2029).

À date, cette saison, DAZN va verser 325 M€ pour 8 matches de L1 et beIN 78,5 M€ pour le dernier, plus 40 M€ pour la L2 et 57,8 M€ pour les droits internationaux. Soit un montant total de 501,3 M€ (contre 734 M€ en 2023-2024) brut, c'est-à-dire avant les charges. Très loin du 1,063 milliard d'euros (863,7 M€ droits nationaux + 200 à l'international) annoncé dans le business plan de la société commerciale de la Ligue à son lancement ou des 900 M€ (700 M€ + 200) escomptés par la suite par Vincent Labrune, le président de l'instance.

Le champion peut espérer 20 M€ au mieux
En 2024-2025, les charges (taxe Buffet, contribution CVC, aides à la FFF et aux différents syndicats et coûts de fonctionnement de la LFP) s'élèvent à 272,5 M€ contre 156 M€ en 2023-2024, soit près de deux fois plus. Il ne reste donc que 228,7 M€ à répartir entre clubs de L1 et de L2, alors que la saison passée ce chiffre était de 578,5 M€. Cette année, l'élite va toucher 189,7 M€ et la L2 39 M€ versus 495 M€ et 83,4 M€ un an auparavant. Une baisse globale de 60 % environ.

Aux 189,7 M€ de la L1, il faut encore déduire 11,5 M€ d'aides à la relégation entre la L1 et la L2 pour arriver à un montant de 178,2 M€ net à partager. Sur ce total, la somme de 23,4 M€ de droits internationaux est réservée uniquement aux 10 clubs français qui bénéficient de points au coefficient UEFA sur les trois dernières années. Les 18 pensionnaires de L1 vont donc se répartir 154,8 M€. Avec ce maigre butin, le 18e du Championnat va toucher 5,1 M€ au lieu de 14,3 M€ la saison dernière. Le leader, en tête à tous les critères de répartition (classement sportif de la saison, sur les 5 derniers exercices, notoriété) empochera... 16,1 M€ de droits nationaux, soit ce que touchait le 13e la saison dernière.

À titre de comparaison, le PSG, champion en titre et premier à tous les critères, a perçu 42,9 M€ en 2023-2024. Avec les droits internationaux (17,1 M€), son total a grimpé à 60 M€. Pour cet exercice, avec les chiffres du moment, il peut espérer... 22 M€ environ.

Même punition en Ligue 2
La pilule est tout aussi difficile à avaler en L2. Aux 39 M€, il faut enlever 4,7 M€ d'aides à la relégation L2-National, soit 34,2 M€ à partager. Un club qui finirait premier à tous les critères, sans compter la notoriété dont le montant sera connu en fin de saison en fonction du nombre de diffusions TV, empochera 2,3 M€ et le 18e 1,5 M€. C'est, là aussi, plus de 50 % de baisse par rapport à la saison passée.

Les clubs se verront également attribuer de l'argent au titre du « sponsoring et licences », sans compter les 20 M€ de beIN actés au titre du sponsoring dans l'accord des droits télé à hauteur de 25,4 M€ : 22,5 M€ pour la L1 et 2,8 M€ pour la L2 à répartir entre les 18 clubs de chaque division et payés en 3 fois au cours de la saison. Cela représente 1,2 M€ par club de L1 et 158 740 € par pensionnaire de L2.

La saison 2024-2025 s'annonce déjà historique avec des revenus audiovisuels en baisse de 32 % et des charges en hausse de 75 %.

IPTV, Telegram, les fans s'organisent pour contourner l'abonnement DAZN et suivre la Ligue 1

Face aux prix de plus en plus élevés des abonnements pour regarder le foot, notamment ceux de DAZN, nouveau diffuseur du Championnat, de nombreux fans se tournent vers l'illégalité. Une menace pour tout un écosystème.
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« Je reçois des demandes de partout depuis quelques jours ! Mais je ne veux pas parler, je n'ai pas envie de me faire choper ! ». Ce twittos a vu son compte X (ex-Twitter) gagner 34 000 abonnés ces derniers jours. Vendredi, son profil renvoyait vers un lien publié sur son compte de l'application Telegram, une messagerie cryptée lancée en 2014 et devenue le repaire des pirates. Comme lui, ils sont plusieurs à surfer sur le hashtag #BoycottDAZN, tendance numéro 1 sur X cette semaine et plus globalement depuis l'annonce des tarifs d'abonnement à la plateforme (29,99€ par mois avec engagement d'un an ou 39,99€ mensuels sans engagement) pour voir huit des neuf matches de Ligue 1 par journée (beIN Sports retransmet une affiche).

Pour le match d'ouverture de la Ligue 1 Le Havre-PSG, premier retransmis par DAZN, plus de 200 000 personnes étaient ainsi connectées sur des flux illégaux de Telegram. Sur les applications et boîtiers IPTV, ils étaient aussi très nombreux à regarder la rencontre en toute illégalité... et à l'assumer. Comme Nicolas (son prénom a été modifié), journaliste politique et abonné de la dernière heure à ce service pirate pour la première fois de sa vie, à 55 euros l'année : « Le tarif prohibitif de DAZN qui n'est pas du tout conforme à la qualité du produit m'a d'abord fait basculer. Ensuite, la couverture éditoriale low-cost annoncée (certains matches commentés en cabine, sans consultant, pas de multiplex et pour l'instant pas d'émissions) n'incite pas non plus à franchir le pas. Et enfin, au bout d'un moment, j'ai moins de scrupules lorsque je vois l'utilisation de l'argent reversé via nos abonnements. Il sert à surpayer des joueurs moyens, à goinfrer des agents et à autoriser les dirigeants à jongler avec les millions. Le spectacle du foot français serait le même, selon moi, si tout ce petit monde touchait deux fois moins. »

Peu de consommateurs de flux pirates semblent effrayés par la loi
Le streameur Serious Charly, spécialiste de l'Olympique Lyonnais, a directement constaté l'ampleur du phénomène. « En tant que créateur de contenus spécialisés Ligue 1, on est dépendant du fait que les gens voient les matches pour en parler, les analyser, les débriefer. Donc, la communauté a réagi en se disant : « Je ne vais plus rien comprendre à ce qu'il raconte si je ne vois pas les matches ». Ça s'organise, ça se refile les bons plans Telegram, les IPTV. Il y a une espèce de mouvement "Tout sauf 40 balles par mois". Sur les réseaux, c'est criant. Moi, je n'en fais pas la promotion parce que c'est illégal. Mais je peux pas non plus leur dire "abonnez-vous à DAZN" parce que j'estime aussi que le prix est trop élevé pour une couverture minimale. »

Ce tohu-bohu numérique autour du « coût » de la Ligue 1 pour les fans n'a évidemment pas échappé à la Ligue. Contactée, elle assure que le piratage est « une préoccupation majeure » et salue la décision du Tribunal judiciaire de Paris du 2 août, ordonnant le blocage par les fournisseurs d'accès à internet français de l'accès à des sites de streaming en direct et à des services IPTV. « Telegram, c'est le plus compliqué car ce sont les moins réactifs pour couper les flux, explique Xavier Spender, secrétaire général de l'APPS (Association pour la protection des programmes sportifs). Or l'efficacité vient de la réactivité. Pour l'IPTV, 2 à 2,5 millions de Français consommeraient illégalement des contenus par ce biais. Mais pour lutter, comme dans tout trafic, il faut surtout arriver à travailler sur les têtes de réseaux. Si on arrivait à couper en amont les fournisseurs de signaux, les petits distributeurs d'IPTV et liens Télégram ne pourraient plus les proposer. »

Peu de consommateurs de flux pirates semblent effrayés par la loi. À l'image de Sacha Mansouri, créateur de contenus sous le pseudo Sussucre, et abonné à un service IPTV depuis trois ans : « Je n'ai absolument pas peur. S'ils veulent s'attaquer à l'IPTV, il faut couper ceux qui fournissent le contenu, pas ceux qui le consomment... Parce que nous sommes des millions ! Financièrement, cela leur coûterait trop d'argent. »

« Il ne faut pas faire porter la responsabilité sur le consommateur mais sur les dirigeants qui n'évaluent pas la vraie valeur de leur Championnat. »

Nicolas, nouveau consommateur d'un service pirate

En attendant, la menace planerait sur les clubs de Ligue 1 si les mesures et les campagnes antipiratage s'avéraient inefficaces, comme le rappelait Shay Segev, le DG de DAZN, dans L'Équipe ce jeudi : « Le consommateur doit comprendre qu'il ne paye pas DAZN, il paye la Ligue et les clubs. Si cela ne fonctionne pas, qu'est-ce que cela signifiera pour le football français ? » Une chute de ses revenus, de sa valeur et potentiellement de sa compétitivité européenne. « C'est probable mais inévitable, estime Nicolas, le nouveau venu dans la piraterie. Il ne faut pas faire porter la responsabilité sur le consommateur mais sur les dirigeants qui n'évaluent pas la vraie valeur de leur Championnat. Si personne ne veut acheter votre produit entre 30 et 40 euros par mois, il ne faut pas le mettre à ce prix-là. Et du côté de la Ligue, il ne faut pas chercher à récupérer 500 millions par saison si aucun diffuseur ne peut être rentable à ce montant. Donc on passera peut-être malheureusement par des faillites de clubs et une dévaluation du foot français, mais c'est lié à la distorsion entre la vision des dirigeants de leur Ligue et la réalité. »

Sacha Mansouri reconnaît s'être aussi interrogé sur les conséquences pour les clubs français. « Mais malheureusement, il faut quelque chose de fort pour qu'ils se remettent en question, assène-t-il. Avec la catastrophe annoncée de ce nouveau cycle, on tire la sonnette d'alarme, et c'est nécessaire ! Par moments, il faut un peu détruire pour mieux reconstruire. »

La première de DAZN

DAZN diffusait ce vendredi son premier match de Ligue 1 à l'occasion de la rencontre inaugurale de la saison 2024-2025 entre Le Havre et le PSG (1-4). Quel bilan tirer de cette première retransmission?
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Contre vents et marées, DAZN assurait ce vendredi la toute première diffusion d'un match de Ligue 1 de sa courte histoire (création en 2015, apparition en France en 2023). La plateforme de streaming britannique, qui a acquis la diffusion de huit matchs de Ligue 1 par week-end pour les cinq prochaines saisons moyennant un chèque annuel de 400 millions d'euros, a couvert le match inaugural de la saison 2024-2025 entre Le Havre et le Paris Saint-Germain (1-4).

Si on ignore à cet instant le nombre d'abonnés enregistrés par DAZN, les diffusions illégales ont explosé tous les records, à cause des prix jugés très excessifs (29,99 euros par mois avec engagement). Uniquement sur le réseau social Telegram, le seul live lancé par le célèbre "Huni" a ainsi franchi le cap des 50.000 téléspectateurs en simultané. Sachant que l'application dubaïote a besoin de 12 heures pour modérer les contenus, le direct ne peut pas être coupé en pleine rencontre sur cette plateforme.

Pas de bug majeur à signaler
Au rayon des points positifs, on pourra souligner que cette première diffusion n'a été entachée d'aucun bug significatif. L'avant-match, débuté à 20h05, soit à 40 minutes du coup d'envoi, s'est également déroulé sans encombre, même si le format n'a pas fait l'unanimité. Mais la plateforme ne proposera pas ce genre de contenus pour chaque rencontre. Avec un petit bug qui a fait rire: la compo parisienne un temps mal positionnée, avec le terrain dans un sens, les joueurs dans l'autre.

Les internautes ont également apprécié que DAZN diffuse les vidéos des buts dans la foulée sur les réseaux sociaux, chose que ne pouvaient pas faire Prime Video et Canal+ jusque-là, faute de droits digitaux. Le compte X (ex-Twitter) du diffuseur avait pourtant été bloqué pendant quelques dizaines de minutes en fin d'après-midi.

Le compte X de DAZN suspendu

Disons qu’on a connu de meilleurs débuts pour un diffuseur du championnat de France, et c’est un euphémisme. Largement critiqué par la communauté du ballon rond en France, en partie pour ses tarifs prohibitifs et ses choix, comme celui de supprimer le multiplex du dimanche ou de couvrir certains matches depuis une cabine, DAZN doit encore composer avec un caillou dans la chaussure.

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Depuis plusieurs jours, le Netflix du Sport fait l’objet d’un boycott massif sur X, lancé par une vague d’internautes via un hashtag. De nombreux suiveurs de la Ligue 1 ont ainsi appelé à signaler le compte de la plateforme de streaming, et ils ont obtenu gain de cause. À quelques heures du lancement de la saison avec le match Le Havre - PSG (20h45), le compte de DAZN a en effet été suspendu. Ce qui complique les choses pour faire la promotion de son produit…

Les moyens de voir la Ligue 1 gratuitement

Diffusée en direct sur DAZN et beIN Sports, la Ligue 1 aura aussi le droit à quelques fenêtres d'exposition en clair, grâce aux magazines de France 3 et TF1, le quasi-direct via « Free Foot » et des extraits sur les réseaux sociaux.
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Avec sa nouvelle diffusion sur DAZN (29,99 euros mensuels avec engagement d'un an) et beIN Sports (15 euros par mois), la consommation des matches de Ligue 1 en direct coûtera en moyenne près de 45 euros par mois aux téléspectateurs. Mais d'autres moyens légaux permettront cette saison de voir gratuitement des images de Ligue 1, d'une manière ou d'une autre.

Toulouse-Nantes en gratuit dimanche sur DAZN, un one-shot ?
Pour regarder un match de Ligue 1 gratuitement et légalement en intégralité lors de la 1re journée, il faudra se connecter sur DAZN ce dimanche à 17 heures. Le nouveau diffuseur majeur du Championnat de France a en effet décidé d'offrir Toulouse-Nantes, en échange de la création d'un compte sur sa plateforme où il est évidemment demandé de laisser ses coordonnées. Contactée, DAZN a néanmoins précisé qu'il s'agissait à ce stade d'une opération ponctuelle dans le cadre du lancement de la saison. Pour ce premier match offert, Canal+ a indiqué qu'il serait visible aussi gratuitement via MyCanal en se connectant sur DAZN 3.

Des extraits diffusés sur les réseaux sociaux par beIN et DAZN
DAZN et beIN Sports, attributaires des droits de la Ligue 1 en direct, ont prévu de poster sur leurs réseaux sociaux des extraits des rencontres qu'ils diffusent. beIN, par exemple, proposera jusqu'à six clips de 30 secondes de son affiche du samedi (17 heures). La Ligue de football professionnel (LFP) précise de son côté qu'elle est déjà très active la semaine et qu'il n'y aura rien de nouveau la concernant pendant le week-end mais confirme que les diffuseurs seront très actifs sur ce sujet.

DAZN via Free foot pour le quasi-direct
L'application Free Ligue 1 devient « Free Foot ». Grâce au partenariat signé avec DAZN, elle proposera gratuitement le quasi-direct (moins d'une minute après le direct) de DAZN avec les moments forts de chacune des huit rencontres du nouveau diffuseur. Jusqu'à 30 minutes d'extraits sont utilisables par rencontre et les résumés seront également disponibles sur cette application rendue disponible à tous (pas de nécessité d'être abonné Free) en l'échange de son numéro de téléphone.

Des images de L1 sur France 3 du lundi au vendredi...
Un magazine en clair dédié à la Ligue 1 en semaine, c'est une habitude que le téléspectateur français avait perdue. À partir de septembre, il la retrouvera grâce à un module de quatre minutes intégré à Tout Le Sport avec images et reportages. Programmé du lundi au vendredi, il devrait être diffusé à la fin de la quotidienne de France 3, dans l'écrin de TLS... et donc très certainement présenté par Fabien Lévêque.

... et sur Téléfoot le dimanche
Comme lors des trois dernières saisons, le magazine dominical de TF1, présenté par Grégoire Margotton, proposera une page Ligue 1 avec les images des matches du vendredi et du samedi. Mais le changement de programmation du week-end lui offrira désormais quatre matches contre trois à raconter et décrypter.

Les petits clubs face au risque d'une impasse financière

Avec un montant de seulement 500 millions d'euros par saison, les droits TV de la Ligue 1 sont en chute libre. Une situation préoccupante, en particulier pour les clubs les plus modestes du championnat.

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Ils s'attendaient, il y a quelques années, à dépasser le milliard et se retrouvent aujourd'hui avec un montage à seulement 500 millions d'euros par saison. Les présidents de clubs de Ligue 1 peuvent avoir des sueurs froides. Une dégringolade économique qui touchera plus sévèrement les "petits clubs" du championnat.

Les droits TV sont le pilier des revenus du football professionnel. Répartis selon différents critères (le classement sportif de la saison, des cinq dernières saisons et la notoriété), ils permettent aux clubs de financer leur activité, payer leurs joueurs ou encore de recruter. En constante augmentation, les droits TV ont subi un net coup d'arrêt en 2021, suite au fiasco de Mediapro. Le groupe espagnol qui avait acquis les droits, portant le total des droits domestiques au-dessus du milliard d'euros, avait dû renoncer en cours de saison, faute de rentabilité.

La Ligue de football professionnelle avait réussi à rebondir, notamment avec Amazon Prime, en limitant la casse au-dessus des 600 millions d'euros par an. Mais le contrat passé avec DAZN et beIN Sports à 500 millions d'euros annuels, pour une période de cinq ans, marque le retour à une somme plus connue depuis 2005. À cela s'ajoute le contrat passé par la Ligue avec le fonds d'investissement CVC, qui récupère chaque année 13% des recettes. En 2024-2025, CVC va ainsi empocher 53 millions d'euros correspondant aux rattrapages des deux premières années du deal en plus des 13%, portant le total à plus de 100 millions d'euros.

"Il y a une menace pour les clubs, assure Jean-Pascal Gayant, professeur de sciences économiques. L'automne va être très compliqué pour les clubs français, parce que les ressources dont ils vont disposer ne devraient pas leur permettre d'assurer tous leurs engagements, leurs échéances et la masse salariale." Il conclut : "Tous les clubs de deuxième partie de tableau sont ultras dépendants des droits TV."

"C'est encore un fossé qui se crée avec les grands clubs."

Jean-Pascal Gayant, économiste du sport

Car à l'opposé, les grosses cylindrées du championnat, comme le PSG ou l'OM, pourront continuer leur chemin. Bénéficiant de gros contrats de sponsoring, de recettes billetteries supérieures et d'investisseurs plus solides, ils ne sont pas aussi dépendants des droits TV.

Les "petits clubs", eux, risquent le dépôt de bilan. Le mercato de cet été le montre, de nombreux clubs ne recrutent pas ou peu. Le cas du Stade Brestois est éloquent. Qualifiés pour la Ligue des Champions, les Finistériens, brillants troisièmes la saison dernière, ne peuvent tout simplement pas augmenter la taille de leur effectif. "On a perdu beaucoup d'argent sur les droits domestiques de la Ligue 1, a souligné le coach, Éric Roy, en conférence de presse. On a identifié 5-6 postes dont on a besoin pour renforcer cet effectif et on essaiera de les pourvoir d'ici la fin du mercato. Mais on n'a aucune garantie, aucune assurance, on verra. Brest ne va pas faire n'importe quoi pour se mettre en danger pour la suite." Montpellier, qui faisait déjà face à des difficultés économiques ces dernières saisons, se trouve dans la même situation.

"On est dans une impasse financière à la fois pour la Ligue et pour les clubs. Le montage n'est pas du tout à la hauteur."

Jean-Pascal Gayant, économiste du sport

Alors que les droits TV continuent d'augmenter en Angleterre ou en Espagne, les clubs français vont voir leur recette dévisser d'en moyenne 60% par rapport à la saison passée. Sur la scène européenne, les équipes de Ligue 1 auront de plus en plus de mal à exister.

Stéphan pense aux supporters pour l'objectif de la saison

L'entraîneur du Stade Rennais, Julien Stéphan, a défini les objectifs de la saison à venir, alors que son équipe s'apprête à affronter l'OL. Il est question, avant tout, de reconquérir le public.

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La Ligue 1 reprend ce soir avec le match Le Havre-PSG. C'est l'heure pour tous les clubs de définir leurs objectifs pour les dix mois à venir. La plupart du temps, il s'agit de se situer dans une certaine partie du classement. Mais pas au Stade Rennais. Julien Stéphan, interrogé par Ouest-France, estime que la priorité de 2024-25 pour le SRFC doit être de recréer un lien avec les supporters après une saison très difficile.

Il nous faut recréer un lien avec le public
"Il nous faut recréer un lien avec le public, que j'ai trouvé moins fort la saison dernière. Cela passera par des matches à émotions, avec une capacité à amener les gens sur des matches dynamiques et engagés, des retournements de situation. La saison passée, on avait retourné deux matches, à Clermont et à Metz. Il faudra être impactant, résilient. C'est une priorité. Changer l'effectif, cela challenge tout le monde, le staff, les joueurs déjà là... On a estimé qu'il fallait changer certaines choses, le temps nous en dira plus."

DAZN veut augmenter le prix de son abonnement

L’aventure de DAZN avec le football français démarre ce vendredi à l’occasion du premier match de la nouvelle saison de Ligue 1 entre Le Havre et le PSG. Mais avant même la diffusion de son premier match, la plateforme de streaming anglaise fait l’objet d’une énorme défiance.

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Il faut dire que DAZN n’a rien fait pour se mettre les amoureux du football français dans la poche en proposant un abonnement nettement plus élevé que ses prédécesseurs. Que ce soit l’éphémère Mediapro ou Prime Video, personne n’avait osé commercialiser la Ligue 1 à un prix fixé à 29,99 euros par mois avec engagement sur 12 mois. La plateforme de streaming anglaise a tenté le coup, avec une offre alternative frôlant le ridicule, avec un match non choisi pour 15 euros par mois. Mais les fans de foot, déjà désabusés par les tarifs fixés par DAZN, n’en ont peut-être pas terminé avec les mauvaises surprises. Alors que le championnat italien reprend ce week-end, la Série A n’a toujours pas de diffuseur en France puisque le contrat avec BeInSports prenait fin à l’issue de la saison 2023-2024.

Désireux d’étoffer son offre aux consommateurs français, DAZN est intéressé. Mais si elle parvient à récupérer le championnat italien, la plateforme de streaming pourrait revoir ses tarifs à la hausse selon L’Equipe, dont les informations ont été confirmées par le journaliste Sébastien Vidal. « Proche d’acquérir les droits de la Série A en France , DAZN n’écarte pas une augmentation de son abonnement comme indiqué par mes confrères de L’Equipe. Une catastrophe et un crash en cours de téléchargement pour DAZN » a publié sur son compte X le journaliste, qui estime qu’une nouvelle augmentation des prix serait désastreuse pour les consommateurs français et pourrait causer la perte de la plateforme plus vite que prévu.

Les premières audiences des matchs de Ligue 1, à condition qu'elles soient dévoilées ce dont on peut douter, seront intéressantes à connaître afin de savoir combien de consommateurs potentiels ont cédé et se sont abonnés à DAZN, en dépit d’un tarif bien trop élevé aux yeux de beaucoup. Avec de tels prix, le risque de voir le piratage et l'IPTV exploser à grande échelle est bien réelle, ce qui serait dramatique pour le football français, qui n'a cependant rien fait ces dernières années pour éviter cela.

Le foot réparti sur sept chaînes de télévision différentes, dont trois payantes pour la saison 2024-2025

Avec l'éclatement des droits TV, les téléspectateurs devront jongler parmi sept chaînes de télévision différentes pour regarder l'intégralité du football européen. Parmi elles, trois nécessitent un abonnement.
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D'abord, la Ligue 1 sur DAZN. Sauf pour une des affiches chaque journée, retransmise sur BeIn Sports. Qui dispose également de la Liga et de la Bundesliga. Mais pas de la Premier League, ni de la Coupe d'Europe, présentes uniquement sur Canal+. Difficile à suivre ? Pour visionner toutes ces compétitions, retenez simplement qu'il faudra s'abonner à trois services différents, pour 59,98 euros mensuels, à condition de s'engager un an avec DAZN et deux ans avec Canal+, distributeur de beIN Sports. La facture grimpe en revanche si vous souhaitez pouvoir résilier à n'importe quel moment, avec un budget de 85,98 euros mensuels sans engagement.

L'éclatement des droits TV n'impacte pas que le football de club, puisque pour les compétitions internationales, la TNT prend le relais. Les matches des équipes de France masculine et féminine seront retransmis en alternance sur TF1 et M6. La chaîne L'Équipe s'occupera, elle, de la Ligue des nations et des qualifications à la Coupe du monde.

Quant à France Télévisions, la chaîne conserve les droits d'un match de Coupe de France, majoritairement diffusée sur beIN Sports. La chaîne qatarienne n'a en revanche pas renouvelé son offre pour la Serie A, qui regorge de Français, mais n'a aucun diffuseur en France à quelques jours de la reprise.

Ça va mal finir

Après la longue interview du patron de DAZN, Shay Segev, accordée au quotidien L’Equipe, Pierre Ménès s’est dit très inquiet pour la Ligue 1.
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A deux jours de la reprise de la Ligue 1, Shay Segev, PDG de DAZN, nouveau diffuseur du championnat de France, s’est longuement exprimé dans les colonnes du journal L’Equipe. Le patron de la plateforme britannique a notamment indiqué que le prix de l’abonnement pour voir la L1 (29,99 euros par mois) était « le juste prix », allant même jusqu’à déclarer que « le consommateur doit comprendre qu’il ne paye pas DAZN, il paye la Ligue et les clubs. »

Une sortie médiatique qui a eu le don de faire bondir Pierre Ménès. « Interview hors sol et très inquiétante du patron de DAZN. Du prix des places au stade jusqu’à la justification du tarif de l’abonnement le mec dit joyeusement n’importe quoi. Ça va mal finir », a ainsi fustigé l’ancien consultant vedette de Canal+ sur son compte X (anciennement Twitter).

DAZN vise 1,5 million d’abonnés en six mois…
« Nous sommes une entreprise très différente, une plateforme en lien direct avec les consommateurs et nous gérons une entreprise déjà prospère sur 15 autres marchés autour du football. 29,99 € par mois, pour notre offre en France, est un juste prix », a assuré Shay Segev.

Et d’ajouter: « En prenant en compte les différentes formules, nous avons besoin de 1,5 million d’abonnés ne serait-ce que couvrir nos dépenses. Le consommateur doit comprendre qu’il ne paye pas DAZN, il paye la Ligue et les clubs. Parce qu’en fin de compte, si cela ne fonctionne pas, qu’est-ce que cela signifiera pour le football français ? Nous devons assurer un minimum de valeur. » Des propos qui ne sont pas vraiment de nature à rassurer les plus sceptiques…

S.G.S.B.

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