Sur la sellette le mois dernier, Habib Beye est finalement resté l’entraîneur de Rennes de manière assez inattendue. Un revirement de situation qui porte ses fruits et qui a été expliqué ce samedi par Arnaud Pouille, le président du club breton.
L’histoire d’Habib Beye pourrait être l’une des plus belles de l’histoire de la Ligue 1. Entraîneur de Rennes depuis près d’un an, l’ancien tacticien du Red Star n’a jamais évolué aussi haut dans sa carrière et est attendu dans un club où la pression des résultats peut rapidement intervenir. Cela a été le cas en cette première partie de saison. Après avoir glané des résultats dans un premier temps, Rennes n’a gagné qu’un seul match sur ses neuf de championnat disputés entre le 24 août et le 29 octobre. Une série noire qui aurait dû avoir raison de l’entraîneur. Plus que jamais sur la sellette, Beye se savait condamné et ses dirigeants commençaient même à lui chercher un remplaçant. Finalement, Beye a eu un coup de pouce du destin.
Poussé par la famille Pinault, comme nous vous le révélions en exclusivité le mois dernier, l’entraîneur de 48 ans a finalement été maintenu après un match nul face à Toulouse le 29 octobre dernier (2-2). Promis à un départ dans la foulée, l’ancien international sénégalais est finalement resté en place et a réussi à glaner une large victoire inattendue face à Strasbourg le week-end suivant (4-1). Dès lors, les Bretons ne perdent plus et Habib Beye a été conforté dans son statut d’entraîneur des Bretons et semble être l’homme de la situation après quatre victoires de rang en championnat. Et alors que Rennes s’est remis la tête à l’endroit en championnat, les dirigeants rennais sortent désormais du silence pour expliquer la volte-face qu’ils ont eue au sujet de l’ancien défenseur de l’OM le mois dernier.
Arnaud Pouille se justifie sur le maintien d’Habib Beye
Interrogé par L’Équipe, Arnaud Pouille, directeur de Rennes, est revenu sur cet épisode et a expliqué comment la rencontre face à Toulouse l’a finalement fait changer d’avis au dernier moment : « c’est sûr que, le soir de Nice (défaite 2-1 le 26 octobre, ndlr), une question se pose, jusqu’au lundi en milieu d’après-midi. Quelle que soit l’échelle de direction, tout le monde est sur la même réflexion : "Est-ce qu’on continue avec le coach ?" Il ne faut pas essayer de voir les problèmes là où il n’y en a pas. Les circonstances nous ont amenés à une réflexion commune. (…) Le résultat était décevant, mais on avait montré de nouvelles choses. Quand je suis descendu dans le vestiaire, avant de prendre la parole sur Ligue 1+, pour lui dire qu’on avait toujours confiance, j’ai senti une libération dans son esprit. Je lui ai même dit qu’on allait battre Strasbourg. À ce moment-là, je pense, il ne se pose plus de questions sur sa situation. Et le groupe, d’ailleurs, avait besoin d’entendre ça. On était avec Loïc et Guillaume. Tous, au niveau de la gouvernance, on avait besoin de cette prise de position claire, nette, rapide. Et puis les joueurs ont aussi eu une part importante dans ce retournement. On est quand même l’équipe qui a le moins perdu (2 fois, ndlr) depuis le début de la saison avec le PSG et je pense qu’on a switché, en espérant cultiver le succès. »
Dès lors, quelle suite pour le Rennes d’Habib Beye ? Actuellement cinquième, le club breton peut revenir à deux points de l’OM et du LOSC en cas de victoire ce samedi sur la pelouse du PSG (21h05). Un match important pour jauger le réel niveau des Rouge et Noir et sonder leurs grandes ambitions pour les places européennes. En tout cas, Arnaud Pouille croit clairement aux ambitions européennes de Rennes en fin de saison : « si Beye peut nous amener en Coupe d’Europe ? Il peut l’être, oui, de par son bagage, sa capacité d’adaptation, sa sensibilité à la transversalité dans un club, à la tête d’un groupe, staff et joueurs, à fort potentiel également. L’important, c’est notre gestion collective du chemin. Avec plus de certitude sur notre objectif réel fin février-début mars. » Vous l’aurez compris, Rennes est désormais confiant pour la suite aux côtés d’Habib Beye.





