Victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche en juin 2024, le gardien turc de 22 ans a fait son retour avec l’équipe réserve du Stade Rennais, en National 3, samedi 5 avril.

Plus de neuf mois après sa grave blessure au genou, Dogan Alemdar voit le bout du tunnel. Le gardien turc de 22 ans participe aux entraînements collectifs du Stade Rennais depuis la trêve internationale de mars et a disputé ses deux premiers matches officiels ces derniers jours. Avec l’objectif de revenir à 100 % en début de saison prochaine et de réintégrer la rotation des gardiens au SRFC.
Où en êtes-vous de votre retour à la compétition ?
Je suis revenu avec le groupe depuis la trêve internationale de mars, donc depuis trois semaines. Je suis déjà sur le terrain, ce qui est une bonne nouvelle. Avant, j’étais déjà avec Olivier (Sorin, entraîneur des gardiens), mais là, l’entraînement collectif, c’est différent. J’ai déjà joué le week-end dernier avec les jeunes en N3 ( défaite 2-1 contre Lannion ) et j’ai eu de bonnes sensations. Il leur reste cinq matches et l’idée, c’est de jouer avec eux jusqu’en fin de saison. J’ai déjà joué 45 minutes il y a dix jours (lors du Challenge Espoirs où Rennes s’est incliné aux tirs au but contre Ajaccio), puis 90 minutes samedi, et on va progresser comme ça. J’ai faim de matches !
Comment vous jugez-vous physiquement ?
Franchement, je me sens bien (sourire), je pense que je reviens plus fort qu’avant. Au début, une blessure comme le ligament croisé, ce n’est pas facile. Parfois, ça progresse vite ; parfois, tu as des douleurs. Mais dans le foot, ça arrive, il faut être patient.
« Il faut être prêt pour la saison prochaine »
Quel a été votre protocole de réathlétisation ?
J’ai choisi d’aller me faire opérer en Autriche avant de revenir ici. Je remercie les gens du club parce qu’ils ont toujours été là avec moi, Thomas (Choinard, responsable de la performance), Guillaume (Testu, réathlétisateur), Olivier… Si je suis là aujourd’hui, c’est parce qu’ils m’ont beaucoup aidé.
Dès le début, on a essayé de voir comment mon genou réagissait. Si tu ne travailles pas du tout pendant trois ou quatre mois, ça va être dur. J’ai travaillé avec un tapis spécial (anti-gravité, dans une salle de sport à Cesson-Sévigné ) qui t’enlève 10 ou 20 % de ton poids. C’est bizarre mais ça t’aide beaucoup. Après deux ou trois séances, tu as l’impression que tu peux retourner sur le terrain et faire les appuis, les courses, les entraînements de gardiens…
Votre blessure a dû être d’autant plus difficile à digérer que vous prépariez l’Euro 2024 avec la Turquie…
J’étais avec la sélection à l’Euro, mais pas dans la liste. C’était prévu que j’aille avec eux comme quatrième gardien, ils voulaient que j’aille avec eux pour prendre de l’expérience, pour le futur.
Près d’un an plus tard, quel bilan tirez-vous de votre prêt à Troyes en Ligue 2 ?
Individuellement, ça s’est bien passé, j’ai eu de bonnes sensations, même à la fin, c’était dur collectivement (Troyes avait évité de peu la descente en National au printemps 2024). Mais j’étais bien, j’ai fait un an complet, j’ai joué presque tous les matches (35 titularisations) et j’ai bien progressé.
Le but est d’être à 100 % à la reprise de l’entraînement en juin et d’être le gardien n°2 du Stade Rennais la saison prochaine ?
Oui, c’est l’idée, il faut être prêt pour la saison prochaine. Après, on verra avec le club ce qu’ils vont penser de moi et ce qu’il se passera. Mais je suis très content d’être ici depuis quatre ans, j’aime le vestiaire et les gens qui travaillent pour le club. Je pense que j’ai vite appris le français, je me sens en France comme en Turquie.