La réforme du football français va s'inspirer du modèle anglais, avec une société commerciale, dont les clubs seraient actionnaires, pour le business, et une Fédération dotée d'un pouvoir de contrôle. Ce qui acterait la disparition de la LFP.
Pour une fois, il n'est pas question de demi-mesures. Afin de sortir le secteur professionnel de l'ornière, Philippe Diallo, le président de la FFF, a mis en place, il y a deux mois et demi, trois "groupes de travail", coordonnés par Marc Keller, Baptiste Malherbe et Damien Comolli, censés plancher sur son avenir. Une bonne façon, le plus souvent, de ne rien décider ou presque. Mais cette fois-ci, le patron de la Fédération, conscient que l'occasion est rêvée pour lui de prendre la main, a imaginé une réforme aux allures de révolution. "J'ai fait le constat que la crise actuelle est majeure et structurelle, explique-t-il. Et comme il n'était pas simple de faire émerger un dialogue au sein de la Ligue, j'ai pris l'initiative." Elle se traduit finalement par un "projet collectif, mais de rupture". Qui fait basculer, comme L'Équipe le révélait le 1er mars, la France vers le modèle anglais.