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Le Stade Rennais veut plus d’hectares, la "ligne rouge franchie" ?

2,6 ha de plus ! Le Stade Rennais a revu à la hausse le projet d’extension de son centre d’entraînement à La Piverdière, à Rennes. Il s’est justifié mardi 1er mars 2022, lors d’une nouvelle réunion du comité de gestion de La Prévalaye. Les opposants sont encore plus déterminés.

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Pourquoi le Stade Rennais n’a-til pas déposé son permis de construire en novembre dernier, comme annoncé initialement ? Parce-que "nos objectifs sportifs, éducatifs ne pouvaient pas être atteints sur le périmètre envisagé. Nous n’étions pas en mesure de développer un projet aussi capital sur une emprise aussi limitée", explique Karim Houari, le stadium manager du club, venu présenter les arguments du club lors d’une nouvelle réunion du comité de gestion de La Prévalaye, mardi soir au siège de Rennes métropole. À ses côtés, les représentants des cabinets de maîtrise d’œuvre et d’architecture et le vice-président du Stade Rennais, Olivier Cloarec.

Le centre d’entraînement de La Piverdière dispose aujourd’hui de sept terrains sur douze hectares. "Nous avons besoin de 10 terrains, donc il nous faudrait une surface totale de 18 hectares." Jusqu’à présent, les discussions portaient sur une extension de 3,5 ha. C’est aujourd’hui 2,6 hectares supplémentaires qui sont convoités par le Stade.

Le Stade Rennais loin de Rennes ?
Pour se justifier, le manager cite plusieurs grands clubs de Ligue 1 beaucoup mieux pourvus : "Reims, qui n’a pas la même ambition que nous, dispose de 15 terrains d’entraînement sur 25 hectares. Lens, c’est 12 terrains sur 22 hectares ; Metz, 14 terrains. Lille, 43 hectares…"

Un argument qui ne convainc pas le collectif de La Prévalaye et les autres associations porteuses de projets agroécologiques sur ce site naturel, encore préservé, aux portes de la ville : le Jardin des Mille pas, Pemagraine, la Basse-Cour, Extinction Rébellion sont plus que jamais vent debout contre ce projet. "Vous citez Lille et ses 43 ha mais pour le coup leurs installations sont en rase campagne, loin de la ville, ça n’a rien à voir", remarque un opposant.

Le club met en avant ses 5 000 fans très attachés à ce qu’il reste à Rennes. "La perspective de le voir déménager hors de la ville heurterait cette communauté. Et la Ville a d’ailleurs affiché sa volonté de conserver le centre d’entraînement sur ce site."

"La ligne rouge est franchie"
Mais, du côté des associations, ça ne passe pas, d’autant que les 2,6 ha supplémentaires visés par le club sont situés au-delà du chemin de la Taupinais, sur une zone naturelle que les opposants veulent sanctuariser. "La faune et la flore ne vont pas du tout aimer les tractopelles. Vous franchissez une ligne rouge, c’est la 11e réunion du comité de gestion et, dans ces conditions, on ne voit plus trop le sens de notre projet agroécologique", réagit Maxime, du Jardin des Mille Pas.

Anthony, du collectif de la Prévalaye, parle "de fragmentation, de désintégration" du projet des associations. "On est en train de tout casser, pas question de passer cette ligne rouge", renchérit un membre actif du comité de quartier de La Prévalaye.

Cégolène Frisque, élue écologiste déléguée pour les quartiers Arsenal, Cleunay, La Courrouze, avoue elle aussi ne pas comprendre. "Le travail du comité avait permis d’aboutir collectivement à un compromis sur 3,8 ha, au lieu des 8 ha d’extension initialement prévus. Là on fait fi de tout ce travail." Elle rappelle au passage "l’esprit" des discussions de l’entre-deux tours des dernières municipales… entre socialistes et écologistes. "Dans ce programme du deuxième tour, il y avait un accord collectif sur une extension maîtrisée et limitée, on était dans le "réduire et compenser", là on va au contraire vers une artificialisation plus importante."

Les élus écolo montent au créneau
Ludovic Brossard, conseiller municipal délégué à l’agriculture urbaine et à l’alimentation durable, ne dit pas autre chose. "Ce projet vient contrecarrer notre ambition de valoriser ces parcelles en favorisant l’agriculture urbaine. C’est un enjeu de développement agroécologique et de démocratie alimentaire. Et, surtout, c’est le mandat que nous ont donné les Rennais. Ce sera à nous élus de prendre nos responsabilités. En tout cas, on souhaite garder le Stade Rennais à Rennes, mais ne pas exclure les enjeux sociaux et écologiques."

Karim Houari tente de rassurer en expliquant que "le projet n’est pas ficelé, nos équipes travaillent pour trouver la bonne solution".

Didier Chapellon, adjoint délégué à la biodiversité, rappelle que le projet en est encore au stade des discussions. "Le processus de décision se poursuit, rien n’est tranché." En revanche, il réaffirme le projet de la Ville de Rennes : "Augmenter la place de la nature et ne pas exporter nos projets, dans un objectif de sobriété foncière."

Le Stade rennais est devenu l’un des meilleurs clubs français

Dirigeant du FC Versailles 78 et consultant bien connu des amateurs de ballon rond, Jean-Luc Arribart connaitra ce soir une demi-finale de coupe de France historique face à Nice, presque 50 ans après avoir remporté la coupe Gambardella avec le Stade rennais, le club de ses débuts. Entretien avec un Rennais prêt à vivre de nouvelles émotions.

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Tu es né à Rennes, comment l’histoire a t-elle débuté avec le Stade rennais ?

Je ne suis pas rentré au centre de formation. J’ai signé ma première licence au Stade rennais à 10 ans, en pupille, en 1965. Un copain m’avait fait venir. Notre entraineur de l’époque était le commandant Bonneville, un ancien militaire avec des guêtres, des pantalons bouffants, un personnage assez particulier. J’ai continué ma scolarité jusqu’au BAC, en jouant dans toutes les équipes benjamins, minimes, cadets, juniors.

A quoi ressemblait le Stade rennais ?

Il n’avait pas grand chose à voir avec celui d’aujourd’hui et les conditions d’entrainement de la Piverdière. Derrière la tribune côté Rennes, il y avait le stade de la Conciergerie, là où on s’entraînait en pros, sur un terrain légèrement en pente vers la Vilaine. Ce n’étaient pas les billards d’aujourd’hui ! C’était notre terrain d’entraînement, et d’échauffement d’avant-match. On allait s’échauffer au milieu des gens qui passaient en tribunes, il y avait des levers de rideau. Il y avait un contact inévitable, les gens nous tapaient sur l’épaule, ça parait assez inconcevable aujourd’hui. Je jouais avec Jean-Paul Rabier ou Jean-Pierre Perrier. On commençait à jouer avec les pros Raymond Kéruzoré, Loïk Kerbiriou, Yves Le Floch, Philippe Redon…

L’équipe professionnelle était-elle vite accessible pour de jeunes joueurs ?

J’ai commencé à jouer avec eux rapidement, j’ai privilégié d’aller jusqu’au BAC, puis j’ai fait trois mois de Sciences Economiques et ça m’a permis d’avoir la carte étudiant pour pouvoir jouer en équipe de France universitaire, avec Arsène Wenger notamment. On a fait des voyages sympas et une coupe du monde en Uruguay. Je m’étais même inscrit en psycho pour continuer l’équipe de France universitaire. Parallèlement à ça, je commençais déjà à jouer en pro, c’est d’ailleurs ce qui m’a empêché de faire les études que je voulais, c’est un petit regret de ne pas avoir pu concilier les deux.

Quelle place avait le Stade rennais dans le paysage du foot français ?

Je pense qu’il y a toujours eu une bonne image du Stade rennais. Il y a eu des bonnes périodes avant que je commence. J’ai commencé en pro en 1973, c’était un club sérieux, le porte-drapeau du football breton. D’autres clubs comme Lorient ou Brest essayaient de rivaliser avec nous. C’était une valeur sûre de la D1 (première division), mais il y a eu des soucis d’argent, des dirigeants qui se sont succédés, et sportivement ça s’en est ressenti. On a commencé à faire le yoyo entre D1 et D2. Les problèmes financiers ont fait que le club a été contraint de se séparer de certains joueurs dont j’ai fait partie. Pierrick Hiard est parti à Bastia, et les dirigeants nous ont ensuite transféré Patrick Delamontagne et moi à Laval, car ils avaient de bonnes relations avec les Lavallois. Moi je voulais aller à Bordeaux, mais à cette époque ce n’était pas comme maintenant, les dirigeants décidaient où les joueurs allaient.

Rennes remportait sa deuxième coupe de France en 1971 quand tu y étais en jeune, gardes-tu des souvenirs de ce moment ?

Oui, un souvenir formidable de la demi-finale contre Marseille et des tirs au but. Je faisais partie de tous les supporters tout près des tireurs. On avait un peu envahi le terrain. On entourait quasiment la surface de but. C’était un moment de grande émotion.

Tu fais partie de ceux qui ont remporté la première coupe Gambardella du Stade rennais en 1973.

C’était particulier car en finale on devait jouer l’AS Brestoise. Plutôt que de faire ça à Colombes en lever de rideau de la Coupe de France où personne ne venait voir le match, on avait fait ça à Quimper. Le stade était comble, il y avait des supporters de Brest et Rennes, c’était bien de le faire en Bretagne. C’était un moment fabuleux, avec un gros suspense. Ça se joue aux tirs aux buts, et au 11e ou 12e tir au but ! Les gardiens ont été obligés de tirer. Pierrick Hiard a marqué et le pauvre gardien brestois a raté. A ce moment là, les pros nous disaient à quel point c’était fabuleux la Gambardella, qu’il fallait tout faire pour la gagner, que c’étaient des moments forts en juniors comme en pros. Ils avaient raison. Je revis ça aujourd’hui avec Versailles même si en tant que dirigeant c’est différent. Ça a une saveur particulière la coupe et j’en ai été d’autant plus frustré qu’en pro, je me faisais souvent éliminé sans aller très loin.

Tu as ensuite été capitaine en jeunes puis en pros au Stade rennais. Est-ce que c’était important pour toi en tant que Rennais ?

Oui bien sûr. Je suis parti compte tenu des circonstances. Je suis resté 4 ans en pro (1974-1978) mais je serais peut-être resté plus longtemps si le club avait été en meilleure santé financière. Etre capitaine de l’équipe quand on est rentré dans le club à l’âge de 10 ans, ça veut dire quelque chose. C’est une époque où on était aussi plus fidèle au club dans lequel on avait commencé petit. Il y avait moins de transferts, on pouvait passer toute une carrière ou une demi-carrière dans un même club, c’était tout à fait normal.

As-tu continué de suivre le Stade rennais une fois parti ?

Oui, c’est un club que j’ai toujours gardé dans un coin de mon coeur, comme le Stade de Reims que j’ai connu ensuite. Bien sûr, j’ai suivi les finales de coupe de France, et j’en veux terriblement à nos amis de Guingamp (rires). Les bons résultats de Rennes me font très plaisir et je suis particulièrement les performances. Je trouve que le Stade rennais est devenu l’un des meilleurs clubs français, un des clubs du haut de tableau. Ils le méritent, c’est un club qui s’est parfaitement organisé, structuré et a aujourd’hui sa place en haut. Le jeu est spectaculaire, en particulier cette année. J’ai beaucoup aimé le travail de Julien Stéphan, et ce que fait Bruno Genesio aujourd’hui est remarquable. Je prends beaucoup de plaisir à regarder le Stade rennais aujourd’hui.

Joueur puis consultant, tu es désormais dirigeant au FC Versailles 78. Comment cela s’est fait ?

C’est une rencontre avec les deux actionnaires, il y a deux ans. J’étais leur conseiller lorsqu’ils voulaient investir dans le football. Le choix s’est porté sur Versailles, un club bien géré avec plus de 1100 licenciés. Je pense qu’il y a la place pour un projet vraiment ambitieux. C’est un club qu’il faut construire, il est sous-structuré, on travaille beaucoup pour rattraper ce retard. C’est très intéressant d’écrire cette aventure pour les prochaines années. J’ai accepté le poste de directeur général en octobre. On est en tête en championnat, on va tout faire pour conserver cette place. Et puis il y a cette formidable aventure en coupe de France qui met en lumière le club et donne beaucoup de résonance à notre projet. C’est bien, même si on se dit que c’est peut-être un peu trop (rires), c’est l’effet coupe de France qui entraîne cet effet médiatique. On parle un peu trop de nous, les gens vont peut-être finir par en avoir ras-le-bol d’entendre parler de Versailles (rires). Cette aventure est riche de plein d’émotions.

Avant cette qualification en demi-finale de coupe de France, tu as répété que l’objectif restait le championnat. Le discours est-il le même arrivé dans le dernier carré ?

Le championnat reste la priorité numéro 1. Les joueurs le savent, je leur dis très régulièrement, mais je ne peux pas non plus les forcer à mal jouer en coupe de France. C’est leur récréation, leur compétition. Ils se font plaisir, ont de plus en plus d’appétit. Et on compte bien la gagner, ne pas s’arrêter là. On veut aller jusqu’en finale au Stade de France car on n’a pas beaucoup joué à Paris, à proximité de nos supporters. On est obligés de leur faire ce cadeau là, aller gagner la demi-finale à Nice et venir au Stade de France en finale. On ne peut pas s’arrêter là.

Vous deviez initialement recevoir pour cette rencontre, avant qu’une inversion avec Nice soit actée. Comment avez-vous accueilli cette décision ?

C’est quand même une déception, on avait vraiment l’espoir d’organiser ça à proximité de Versailles. On ne peut pas jouer chez nous, le terrain n’est pas homologué depuis les huitièmes de finale face à Toulouse où on avait aussi été obligés d’inverser la rencontre. En demi-finale, c’est encore plus contraignant. Le rêve de tout le vestiaire était de jouer au Parc des princes, mais ça n’a pas été possible. On a regardé toutes les options, on avait pensé aller à Lens, on a éliminé des stades pour raison de terrain synthétique, frais d’organisation et sécurité très couteux, le Stade de France par exemple, surdimensionné pour nous. On avait pensé à Charléty, mais la Préfecture, compte tenu des évènements lors du match entre le Paris FC et Lyon, a émis un avis défavorable. Il ne nous restait plus que la possibilité de jouer à Nice et de répondre favorablement à une proposition très généreuse et bienveillante des Niçois. Je tiens à remercier encore le président Jean-Pierre Rivère, très classe. Ils nous permettent d’organiser le match chez eux. On va recevoir Nice à l’Allianz Riviera.

La question d’organiser ça à Rennes ne s’est pas posée ?

Non, ça fait un peu loin ! (rires). Quitte à aller plus loin, on s’était dit que le public lensois pouvait galvaniser nos joueurs, se mêler à nos supporters et pousser fort derrière notre équipe, mais on s’est rendus compte que c’était compliqué. Ce n’est pas facile, ce n’est pas leur club. C’était peut-être un peu ambitieux de vouloir jouer à Bollaert, même si les dirigeants étaient prêts à nous ouvrir leur Stade. C’est une affaire entre Nice et nous cette demi-finale. Jouer dans un stade où il y aura 25 000 - 30 000 personnes, c’est une belle fête. Il y aura un bel engouement et ce sera un beau décor pour une demi-finale de coupe de France. Les joueurs ont compris qu’on n’avait pas pu faire autrement, ce sera beau d’y aller pour réaliser un nouvel exploit, tout faire pour aller au bout de l’aventure.

Aller au bout cette année avec Versailles sera t-il plus fort que ton titre en Gambardella avec Rennes en 1973 ?

C’était une émotion très forte il y a presque 50 ans, c’est fou de se dire que le temps passe aussi vite. Là ce qu’on vit est extrêmement fort, tout l’environnement est en pleine effervescence médiatique. Ce sont des moments très intenses, très émouvants. La qualification contre Bergerac aux tirs aux but, c’était très fort. On rêve d’aller au bout. Ça a déjà été une aventure exceptionnelle, je suis prêt à supporter ce stress et cette émotion (rires).

 

Jonas Martin raconte le harcèlement vécu par Martin Terrier à Strasbourg

Jonas Martin raconte le harcèlement vécu par Martin Terrier à Strasbourg, quand Terrier était au fond du trou.

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Dans une séquence confession tirée du Vestiaire sur RMC, Jonas Martin a raconté comment les réseaux sociaux avaient presque fait pleurer Martin Terrier durant son début de carrière. Le milieu de terrain rennais se souvient que lorsque l’attaquant était prêté par Lille à Strasbourg, il avait souvent un œil sur ce qu’il se disait de lui. « Il ne faisait que marquer au début, il regardait tout le temps Twitter, raconte celui qui l’avait "pris sous son aile". Et je lui ai dit : "Martin, attention, tu regardes Facebook, Twitter et tout, attention. Parce que là ça va tu marques, il n’y a pas de problème. Attention quand tu ne vas plus marquer." »

 À l’hiver, le jeune de tout juste 20 ans signe à l’OL et est prêté dans la foulée au club alsacien jusqu’à la fin de la saison. « Comme par hasard, il avait moins de réussite, il faisait des bons matchs, mais il marquait moins, se souvient Jonas Martin. Évidemment, sur les réseaux, tout le monde lui a dit : "Depuis que tu as signé à Lyon, tu t’en fous", alors que c’était le premier déçu de ses matchs. » Si Martin Terrier lui assure d’abord qu’il s’en fout, son coéquipier raconte l’avoir retrouvé deux fois au bord des larmes après les matchs, « parce qu’il avait tapé son nom sur Twitter et il voyait les gens le critiquer » . « Ça, ça tue ta confiance personnelle, s’énerve le vétéran de 31 ans. Tu ne sais pas qui se cache derrière les réseaux sociaux : il y a de la méchanceté. Ce sont des gens qui ne connaissent pas le foot... » Le capitaine du SRFC Hamari Traoré assure quand même qu’il « a évolué » et qu’il « s’en fout maintenant » .

Un vrai frère, ce Jonas Brothers.

Une efficacité offensive jamais vue depuis près de 60 ans

Avec 51 buts en 26 rencontres, le Stade Rennais affiche la deuxième meilleure attaque de Ligue 1 derrière le PSG cette saison. Il fallait remonter à 1966 pour voir les Rouge et Noir faire mieux au même stade.
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En ce moment pour les adversaires du Stade Rennais, le tarif c’est quatre buts. Après la démonstration face à Troyes le 20 février (4-1), le club breton a une nouvelle fois fait parler la poudre en déplacement à Montpellier vendredi dernier (4-2). La ligne offensive rennaise continue de tourner à plein régime et son compteur de buts grimpe plus vite que le cours du pétrole.

Avec 51 buts inscrits cette saison, les hommes de Bruno Genesio affichent la deuxième meilleure attaque de Ligue 1 juste derrière le Paris Saint-Germain (56 buts). C’est seulement une réalisation de moins que sur l’ensemble de la saison passée pour le club breton (52). Et si on regarde les temps de passages après 26 rencontres, c’est tout simplement son record offensif depuis… l’exercice 1965-66 (52 réalisations).

L’équipe qui a tiré le plus souvent cette saison
À l’époque, le Stade Rennais avait terminé la saison à la sixième place, avec un total de 80 buts inscrits en 38 journées, son record absolu dans l’élite. Avec encore douze rencontres à disputer, il faudrait donc qu’il inscrive au moins 30 buts pour battre cette marque, soit en moyenne 2,5 par match. Le club breton sera-t-il capable de tenir un tel rythme ?

L’attaquant du Stade Rennais Martin Terrier est sur le podium des buteurs en Ligue 1 cette saison avec 13 buts inscrits. (AFP)
Pour tenter de battre ce record et terminer à nouveau sur le podium de la Ligue 1, les Rouge et Noir pourront compter sur leur flamboyant duo de canonniers Gaëtan Laborde-Martin Terrier. Les deux attaquants ont chacun fait trembler les filets adverses à 13 reprises cette saison, seuls Wissam Ben Yedder (15 buts) et Kylian Mbappé (14 buts) les devancent au classement des buteurs.

 

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Une autre statistique impressionnante prouve le danger permanent que représente l’attaque du Stade Rennais : aucune équipe n’a tiré aussi souvent en Ligue 1 cette saison (391). Presque inconcevable, mais les Rouge et Noir font mieux dans ce domaine que le PSG et sa constellation de stars. Les prochains adversaires du Stade Rennais sont prévenus, le verrou devra être solidement enclenché pour tenter de contenir les assauts des hommes de Bruno Genesio.

Le centre de formation classé parmi les grands d’Europe

Le Stade Rennais fait partie des clubs européens qui ont généré le plus d’argent grâce à leur centre de formation, d’après un classement du CIES.
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Sa réputation n’est plus à faire : le centre de formation du Stade Rennais se porte mieux que jamais. Et les derniers chiffres de l’Observatoire du football (CIES) le prouvent une nouvelle fois ! Dans sa lettre hebdomadaire, le groupe de recherches européen met à l’honneur les « académies les plus profitables au monde » et fait la part belle aux clubs français.

Si, en termes de millions d’euros récupérés lors de transferts grâce à des joueurs formés au club, Monaco (246 M€), le Real Madrid (236 M€) et Lyon (228 M€) forment le podium des pouponnières européennes les plus productives, le Stade Rennais, 13e de ce classement, n’est pas en reste, avec ses 101 millions d’euros générés pour sept joueurs vendus depuis 2015.

Camavinga et Rongier ont rapporté, mais il n’y a pas qu’eux
L’enfant de Fougères (35) Eduardo Camavinga est le joueur formé à Rennes qui a rapporté le plus depuis 2015, vendu pour 40 millions d’euros au Real Madrid.

Viennent ensuite les onéreuses ventes d’Ousmane Dembélé à Dortmund (30 M€), de Joris Gnagnon à Séville (15 M€), d’Abdoulaye Doucouré à Watford (10,5 M€), de Brandon Soppy à l’Udinese (2,5 M€), de Wesley Saïd à Dijon (2 M€) et de Denis Poha à Guimarães (0,5 M€).

Autre club du grand Ouest mis à l’honneur le FC Nantes figure dans ce top 50, lui qui a vu rentrer dans ses caisses 51 millions d’euros grâce à la vente de quatre joueurs issus de son académie : Valentin Rongier à Marseille (17 M€), Jordan Veretout à Aston Villa (12 M€), Imran Louza à Watford (12 M€) et Amine Harit à Schalke (10 M€).Plus globalement, c’est la formation française qui est mise à l’honneur dans ce classement : « Avec €1,17 milliard, les clubs français (Monaco inclus) ont encaissé le plus d’argent par le transfert de joueurs issus du centre de formation depuis juillet 2015, juste devant les équipes anglaises (€1,13 milliard) », conclut le CIES.

 

À Dinard, le milliardaire François Pinault rachète une villa où a séjourné Edmond Rostand

L’homme d’affaires breton François Pinault avait déjà acheté la villa Greystones, pointe de la Malouine, à Dinard, en 2012. Cette fois, il s’est porté acquéreur de la villa Bel-Esbat, à quelques centaines de mètres de là. Elle avait accueilli le dramaturge Edmond Rostand, à la fin du XIXe siècle.

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Avenue du Vallon, à Dinard, en Ille-et-Vilaine, la villa Bel-Esbat, déjà propriété privée, s’apprête à changer de mains. Et elle ne va pas passer dans n’importe quelles mains…

Construite au début des années 1890, dans le quartier de la Malouine, avant même l’emblématique villa des Roches-Brunes à une centaine de mètres de laquelle elle se trouve, cette belle maison de villégiature balnéaire a en effet séduit François Pinault.

Le montant de la transaction n’est pas connu mais l’homme d’affaires breton pourrait bien y faire effectuer quelques travaux de restauration. Il s’est en effet déjà distingué par des actions en faveur de la sauvegarde du patrimoine – la famille Pinault a notamment mobilisé 100 millions d’euros pour la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris – et pourrait avoir à cœur d’œuvrer pour ce patrimoine-ci…

Un précédent avec la villa Greystones
Déjà, en 2012, le propriétaire du Stade Rennais, s’était porté acquéreur de la célèbre villa Greystones, également à Dinard. Il s’était alors lancé dans une vaste restauration des lieux pour retrouver l’agencement intérieur de l’époque, avant de s’attaquer aux extérieurs. Dès 2014, l’édifice était inscrite au titre des monuments historiques avant d’être classée monument historique, en février 2019. La villa Bel-Esbat se situe d’ailleurs non loin de la villa Greystones, dans la très discrète avenue du Vallon.

Cette maison fait partie de celles dessinées, à la fin du XIXe siècle, par l’architecte Alexandre Angier à la demande d’Auguste Poussineau : ce bâtisseur est l’instigateur du lotissement paysager qui a vu le jour, à l’époque, sur la pointe de la Malouine, à destination d’une élite aristocratique. C’est pour la famille du docteur Rodolphe Noack qu’est créée la villa Bel-Esbat. Ils la destinent à la location tant qu’ils en restent propriétaires, soit jusqu’en 1920, indique Marie-France Faudi, passionnée d’histoire locale, dans Dinard, la Malouine au pas des chevaux.

Le chalet de Cyrano ? Pas si sûr…
D’ailleurs, cette maison à laquelle des toitures à longs pans, des bow-windows et des menuiseries extérieures donnent des allures de chalet est surtout connue grâce à l’un de ses premiers locataires temporaires…

Au début des années 1890, le dramaturge Edmond Rostand, est passé par la villa Bel-Esbat avec son épouse Rosemonde et leur jeune fils, Maurice. L’auteur y a rédigé un poème, Les barques attachées. (1) La presse locale se fait aussi l’écho d’un séjour à Bel-Esbat, au cours de l’été 1895.

Rien de surprenant à tout cela. La Côte d’Emeraude de la fin du XIXe siècle, chère à Judith Gautier, est un lieu de villégiature également prisé des hommes de lettres : Emile Bergerat, Jean Richepin ou encore Raoul Ponchon s’y côtoient.

De ce passage avéré de Rostand à Dinard est en tout cas née l’hypothèse selon laquelle l’écrivain y aurait écrit son chef-d’œuvre, Cyrano de Bergerac, dont la première n’a pourtant été jouée qu’en décembre 1897. Le fait est qu’au cours de sa tournée, la pièce a bel et bien été jouée à Dinard, au casino, en août 1898.

Mais le doute est permis quant au lieu où les vers ont effectivement été couchés sur le papier. Les recherches de Marie-France Faudi ( 1), plaident plutôt en faveur d’une autre théorie : c’est dans la petite maison parisienne du couple, au 2, rue de Fortuny, que Cyrano de Bergerac aurait été écrit…

(1) Article « Rosemonde Rostand et la Bretagne, un peu, beaucoup, passionnément,…» dans les Annales de la Société d’histoire et d’archéologie de l’arrondissement de Saint-Malo, en 2005.

La fin du “soft power” Russe dans le sport

Dans un communiqué cinglant, le CIO appelle à annuler ou relocaliser les événements sportifs prévus en Russie. Du ski à la natation, en passant par la Formule 1, les échecs ou le football, la mobilisation des fédérations sportives contre la guerre en Ukraine prend une ampleur inédite. Les Jeux de Sotchi et la Coupe du monde 2018 semblent loin.

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Au-delà des sanctions diplomatiques qui ont rythmé cette fin de semaine, la mobilisation du monde sportif contre la guerre en Ukraine prend de l’ampleur. En attaquant jeudi 24 février, la Russie a brisé la trêve olympique (les Jeux paralympiques de Pékin finissent le 13 mars). Le site de la chaîne américaine ESPN, spécialisée dans le sport, rappelle que c’est “la troisième violation russe de la trêve olympique au cours des quatorze dernières années. La Russie a envahi la Géorgie lors des Jeux olympiques d’été de 2008 à Pékin et annexé la Crimée peu après la fin des Jeux olympiques d’hiver de 2014 à Sotchi.”

Le CIO (Comité international olympique) n’a pas tardé à réagir et “fermement condamné” l’intervention en Ukraine vendredi après-midi. “Le jour où le sport international a désavoué la Russie”, titrait hier le journal suisse Le Temps, qui note que dans son communiqué “cinglant”, le CIO “lance à ‘toutes les fédérations sportives internationales’ un appel clair à ‘annuler ou relocaliser les événements sportifs prévus en Russie et en Biélorussie’ et demande que les drapeaux des deux nations ne soient pas montrés lors des compétitions à venir”.

PDG de la fédération de foot… et de Gazprom
Un peu plus tôt dans la journée, c’est l’UEFA qui décidait de déplacer la finale de la Ligue des champions, prévue le 28 mai prochain, de Saint-Pétersbourg à Paris. Une décision qui a fait réagir le président de la fédération russe de football, Alexander Dyukov, “qui est également PDG de Gazprom et membre du comité exécutif de l’UEFA”, rappelle la Gazetta dello sport. Le quotidien sportif italien cite un Dyukov particulièrement courroucé : “Nous pensons que la décision est dictée par des raisons politiques. Le principe du maintien du sport doit prévaloir hors de la politique et pour cette raison je ne peux pas soutenir la décision.”

Gazprom est par ailleurs sponsor de la compétition. L’UEFA – comme le club allemand FC Schalke 04 qui a supprimé le 24 février le logo de la société de gaz russe de son maillot

À Rennes, un policier m’a pris pour Xavier Dupont de Ligonnès

Diffusée du lundi au vendredi sur La Chaîne L’Équipe, l’émission « L’Équipe du Soir » fête sa 3 000e ce lundi 21 février. Pour l’occasion, Prolongation a rencontré Olivier Ménard, présentateur vedette du programme depuis 2008. Au fil des échanges, l’Angevin de 51 ans a raconté une anecdote pour le moins insolite. Un soir à Rennes, alors qu’il festoyait dans le bar du « Pub Gall », un policier l’a confondu avec le fugitif nantais Xavier Dupont de Ligonnès. Lunaire.

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Est-ce à cause de ses lunettes, aux fines branches et aux verres rectangulaires ? S’agit-il de ses courts cheveux bruns et de sa silhouette mince ? Ou est-il simplement un énième symbole d’un fait divers devenu obsessionnel dans l’esprit de certains ? C’est sûrement un mélange de ces éléments qui ont conduit un policier rennais à confondre Olivier Ménard, présentateur vedette de « L’Équipe du Soir » sur La Chaîne L’Équipe, avec le fugitif Xavier Dupont de Ligonnès, introuvable depuis bientôt onze ans et principal suspect du quintuple meurtre des membres de sa famille, à Nantes en avril 2011.

L’histoire se déroule il y a plusieurs mois. Accompagné de sa compagne, Olivier Ménard est à Rennes pour rendre visite à d’anciens voisins devenus amis à Boulogne (Hauts-de-Seine). Durant le confinement, comme de nombreux couples, ces voisins ont quitté la région parisienne et déménagé à Rennes. « Le premier soir, on va prendre un petit verre. Normal quoi, c’est Rennes, son ambiance. Là-bas, il y a l’embarras du choix niveau bars et cafés. » Direction le « Pub Gall », sur la place des Lices.

Je me prépare au selfie et le mec me demande ma pièce d’identité
La soirée se déroule bien. La bière coule à flots et la musique accompagne les conversations. Comme souvent, Olivier Ménard croise quelques regards interloqués qui se transforment en selfies sympas. La rançon de la gloire quand on présente une émission qui a attiré, l’année dernière, 275 000 téléspectateurs en moyenne. Mais à la fin de la soirée, l’Angevin de 51 ans croise, au loin, un regard différent, moins curieux, moins enjoué, plus sérieux, plus fermé. Il raconte : « Je me prépare quand même au selfie, mais là, le mec me tend son brassard de police et me demande une pièce d’identité. »

Olivier Ménard est embêté. Il n’a pas ni pièce d’identité ni permis de conduire sur lui. « J’avais uniquement ma carte de presse. Je lui tends, il la prend, puis ouvre un cahier, tourne les pages, griffonne quelque chose au stylo, me fixe et dit : « Hmm… Olivier Ménard. » » Visiblement, le policier soupçonneux n’est pas un grand fan de l’« Équipe du Soir ». Il ne l’a pas reconnu. « L’atmosphère est très étrange. Je vois qu’il doute, qu’il s’interroge. »

Si vous aviez été Xavier Dupont de Ligonnès, je serais passé commissaire !
Heureusement, un collègue du policier arrive assez vite et détend l’atmosphère. « Il s’est exclamé : « Oh, mais je vous connais, je vous vois tous les soirs à la TV. » » La tension retombe. Le policier se détend et lui explique les raisons de sa requête : « On faisait une petite ronde et on a croisé un client qui nous a dit que Xavier Dupont de Ligonnès était dans le bar ! Alors forcément… » Tout ce petit monde sympathise et rigole. « Mais je voyais que le policier faisait un petit peu la moue, quand même. Je lui ai fait remarquer. Il m’a souri et dit : « C’est que, si vous aviez été Xavier Dupont de Ligonnès, je serais passé commissaire ! » On a ri et on s’est quitté sur ces mots. Je leur ai souhaité bonne ronde et bonne enquête. »

Leicester City sent stern warning after "toughest possible" Europa Conference League draw

Leicester City have been drawn against Stade Rennais in the UEFA Europa Conference League round of 16 and supporters have expressed their concerns

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There is a sense of worry among some Leicester City supporters after their side drew Stade Rennais in the Europa Conference League round of 16.

It has been pointed out that Stade Rennais - or Rennes - are currently fifth in Ligue 1 and have scored 47 league goals this season. City have conceded 43.

What will be for certain, though, is that the Foxes faithful #will travel in numbers given it will be a short trip over to France for the second leg on March 17.

Here is how some fans have responded to the draw:

@JackJ_ : Arguably the toughest draw possible for Leicester there. It’ll definitely require a far better performance than yesterday’s game to have a chance of progressing.

Gaëtan Laborde, l'ex-Montpelliérain, a changé de statut à Rennes

Ancien chouchou de la Mosson, Gaëtan Laborde revient pour la première fois vendredi à Montpellier (21h), à la tête d'une attaque rennaise qui a retrouvé avec lui mordant et panache, à défaut d'une efficacité à toute épreuve.
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Pendant trois saisons sous les couleurs du Montpellier Hérault SC, Gaëtan Laborde s'était imposé en attaque, haussant progressivement son niveau de jeu, dans l'animation comme dans la finition, jusqu'à finir la saison dernière à 16 buts et 7 passes décisives. Alors que plusieurs clubs lui faisaient les yeux doux l'été dernier, il a choisi le Stade Rennais F.C. pour franchir un nouveau palier, et la greffe a rapidement pris.

Son compteur affiche déjà 17 buts cette saison - 12 en Ligue 1 Uber Eats (dont 3 avec le MHSC en août) et 5 en Ligue Europa Conférence - et sa rage de vaincre a gagné l'effectif. A ses côtés, le sage Martin Terrier s'est ainsi transformé en machine à buts, qui explose ses records en pointant lui aussi à 12 buts en championnat, à égalité avec Kylian Mbappé et Jonathan David derrière les 14 unités de Wissam Ben Yedder.

« Je pense que notre complicité se voit. C'est quelqu'un qui parle beaucoup et qui emmène les autres vers le haut », expliquait Terrier il y a quelques semaines. L'entraîneur Olivier Dall'Oglio, qui l'a croisé durant l'été à Montpellier, n'est pas surpris par la réussite de ce « garçon au tempérament de compétiteur, qui a toujours envie de progresser à chaque entraînement, qui a une rage de gagner et qui affiche une réflexion dans son jeu. »

Un gros mental
« Il a un gros mental. C'est la marque du succès », insiste l’ancien entraîneur du Stade Brestois 29. Pourtant, Laborde a connu un passage à vide cet hiver, avec une série de 7 matchs sans le moindre but entre fin novembre et mi-janvier. Confronté à des blocs bas rigoureux et à un retour sur terre des milieux rennais après les étincelles de l'automne, il s'est retrouvé avec beaucoup moins d'occasions (30% de frappes en moins).

De plus, il a manqué de réussite, à l'image de ses coéquipiers qui peinent régulièrement ces derniers mois à tuer les matchs dans leurs temps forts. Il a même raté son tir au but lors du 16e de finale de Coupe de France perdu à Nancy. « Ça n'a pas été évident », a-t-il reconnu en conférence de presse la semaine dernière, en rappelant qu'il avait malgré tout aidé l'équipe par ses courses, son pressing (et 2 passes décisives).

Les buts ? Ça revient tout seul
« Un attaquant, c'est aussi fait de cycles. Des fois, ça marque, des fois, ça ne marque pas (...) Il faut toujours que je me focalise sur le travail et sur ce que je peux faire de bien pour aider l'équipe. Les buts, ça revient tout seul », a-t-il ajouté. C'est revenu lors du carton rennais contre Bordeaux mi-janvier (6-0), et le compteur a encore tourné dimanche contre Troyes (4-1) grâce à un joli geste de l'équipe sur le pénalty, le premier de Rennes en Ligue 1 Uber Eats cette saison.

Martin Terrier devait le tirer mais il venait de marquer, à la conclusion d'un bijou d'action collective. Le capitaine Hamari Traoré a alors pris l'initiative de confier le ballon à Laborde, qui a transformé d'une panenka. Impitoyable, Laborde a déjà marqué sous le maillot rennais deux fois contre Bordeaux, son club formateur, et une fois contre Brest, où il avait été prêté en 2014/2015.

Montpellier reste le seul de ses anciens clubs encore être indemne. Mais Jonas Omlin, le gardien montpelliérain, se méfie : « Il était déjà dangereux la saison passée, il est désormais contre nous. Ce n'est pas une bonne chose pour nous. Il peut frapper pied gauche, pied droit (...) Il sera important de bien le surveiller. » Les défenseurs montpelliérains ne pourront pas dire qu’ils n’ont pas été prévenus.

IPTV et streaming, clap de fin : ces 2 chaînes coupent l’accès

BeIn Sports France et Canal + ont obtenu une ordonnance qui leur permettra de bloquer l'accès aux sites diffusant les matchs dont ils ont les droits.

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Pratique devenue courante ces dernières années, l’IPTV est en péril. Ce début d’année 2022 marque un tournant dans la lutte qui oppose les diffuseurs de sport – et de football en particulier – et les réseaux de piratage illégal. Cette semaine, Canal + et beIN SPORTS, 2 groupes omniprésents dans le paysage audiovisuel français, ont remporté une nouvelle bataille dans leur guerre contre l’IPTV en obtenant une ordonnance du tribunal judiciaire de Paris pour donner l’ordre aux fournisseurs Internet à bloquer l’accès aux streams et sites qui diffusent illégalement les matchs dont ils détiennent les droits.

Une grande avancée par ces deux groupes, très actifs dans cette croisade contre l’IPTV. Pour rappel, Canal + détient une partie des droits TV de la Ligue 1, mais aussi la prestigieuse Ligue des Champions et la Premier League. beIN SPORTS diffuse également les matchs de Ligue des Champions et des rencontres de championnats étrangers (Liga, Bundesliga, Serie A). Avec cette nouvelle mesure, les chaînes de ces groupes pourront être bloquées en quelques heures.

L’IPTV en danger : BeIN SPORTS veut "réduire significativement l’accès vers des sites frauduleux"
Il reste à savoir si cela découragera définitivement les hackers les plus ingénieux. Les utilisateurs, eux, devraient vite se lasser si les rencontres de leurs clubs favoris s’interrompent brutalement… Pour le moment, ce blocage concerne le territoire français. “Cette succession d’actions et de mesures de blocage prises par les FAI (fournisseurs d’accès à internet) va rapidement réduire significativement l’accès vers des sites frauduleux, moins de deux mois après l’entrée en vigueur de la loi” a indiqué beIN Media Group dans un communiqué officiel.

Le port des micros pour les arbitres en France avance avec le soutient de la FFF

Depuis plusieurs mois, et encore ce samedi lors de Nantes/Paris Saint-Germain (3-1, 25e journée de Ligue 1), les diverses incompréhensions autour de l’arbitrage dans le football ont amené à pousser vers une expérimentation : un port de micro pour les arbitres. Cela permettrait au moins que leurs décisions soient expliquées à tous durant les matchs avec possiblement un dialogue aussi un peu plus présent avec les joueurs. Ce que l’on peut voir notamment dans le rugby. RMC Sport indique ce mardi matin que la Fédération Française de Football (FFF) est favorable à cette évolution et qu’il ne manque plus que la validation de l’IFAB.

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« Selon nos informations, la FFF reste favorable à une sonorisation de l’arbitrage. Une démarche menée par l’instance, et son « international board », qui est d’ailleurs candidate à une expérimentation. Aujourd’hui, il ne manque plus que la validation de l’IFAB, le garant des lois du jeu en France. Une demande officielle a déjà été formulée. De son côté, Amazon soutient cette initiative qui vise à « améliorer la qualité de la retransmission » et à « aider à la compréhension des décisions arbitrales » selon une source interne. Le géant américain y est donc lui aussi favorable. »

Ce média est généralement fiable, alors on se doute que l’affirmation n’est pas lancée au hasard et c’est une excellente nouvelle. Bien sûr, ces micros ne signifient pas que tous les problèmes seront soudainement réglés. Mais c’est un pas vers une communication plus claire et moins d’incompréhensions.

Sans oublier que cela peut pousser les joueurs à faire un peu plus attention à leurs propos envers l’arbitre sur le terrain. Un point en plus pour l’apaisement. On espère que cela aidera à ce que les arbitres s’expliquent davantage. Reste à attendre la mise en application, alors qu’il n’y a pas encore de date.

À gauche, Birger Meling a pris l’ascendant

Le latéral gauche Birger Meling, de retour à un excellent niveau physique, s’impose comme le titulaire en puissance au poste, devant Adrien Truffert. Le Stade Rennais se déplace à Montpellier vendredi soir (21 h).

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Et si au poste de latéral gauche, Bruno Genesio avait enfin trouvé son patron inamovible ? Depuis le début de saison, au gré des états de forme de Birger Meling et Adrien Truffert, le technicien prônait l’alternance à ce poste. Une stratégie qui a permis à chaque joueur de se montrer, mais qui a étalé ses limites par moments, notamment en termes d’entente technique sur le côté gauche.

Gêné par une blessure en fin d’année 2021, Birger Meling est revenu depuis plusieurs semaines à un très bon niveau. « Il retrouve de la confiance et un meilleur état physique, relève Bruno Genesio. Il revient au niveau où on l’a connu en début de saison, que ce soit défensivement, où il équilibre l’équipe, ou offensivement surtout en deuxième mi-temps face à Troyes. »

Dans le large succès rennais dimanche dernier (4-1), l’international norvégien a distribué deux passes décisives. C’était un reproche qui lui était adressé depuis le début de saison : son manque d’apport offensif.

Déjà cinq passes décisives cette saison
En 90 minutes, il a montré toutes ses qualités dans ce secteur, juste après un match à Paris où il avait été brillant défensivement. Deux prestations de taulier. Au point d’avoir écrasé la concurrence ? « À l’instant T oui, en témoignent ses deux derniers matches », plaide Gaël Danic, ancien joueur et consultant pour France Bleu Armorique, qui a apprécié sa performance face à Troyes.

Il explique : « On connaît le défenseur qu’il est, là il nous a montré qu’offensivement il était doté d’une belle technique de passe. Sur les deux buts qu’il donne, il fait 70 % du boulot. Sur le premier, il a l’intelligence de ne pas contrôler. En trois secondes, il analyse la situation, prend l’information sur Guirassy devant le but. Beaucoup d’éléments montrent qu’il est doué. Le deuxième but, de Terrier, c’est exceptionnel. Sa passe paraît anodine quand il s’appuie sur Laborde, mais elle fixe le défenseur, qui s’attendait à autre chose. Ensuite, il fait un appel à haute intensité et met un ballon subtil. »

Ces deux offrandes portent son total sur la saison à cinq passes décisives (quatre en L1), ce qui est tout à fait honorable pour un latéral. C’est la deuxième fois de sa carrière, d’ailleurs, que Meling donne deux passes dans un même match, après la finale de Coupe de Norvège 2018, lorsqu’il évoluait à Rosenborg.

Considéré comme une bonne pioche par de nombreux observateurs (recruté pour 3 M€), Meling est en passe de répondre à toutes les attentes placées en lui. Dans l’ombre du joueur de 27 ans, Adrien Truffert peut continuer à se développer et apporter en cours de match à un poste de milieu gauche bien utile à son coach en l’absence de nombreux joueurs offensifs. « Ce qui fait la différence, c’est que Truffert est meilleur quand il rentre que quand il est titulaire, appuie Danic. Je préfère un Truffert remplaçant que titulaire. »

À l’instant T, c’est une solution gagnant-gagnant et cela permet de stabiliser un peu plus l’arrière-garde rennaise.

Micro sur les arbitres en L1, Amazon frappe fort

Tout le monde en France est désormais d'accord pour équiper les arbitres de micros pendant les matchs de Ligue 1.

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Ce n’est probablement pas le match houleux au niveau de l’arbitrage entre le PSG et Nantes qui a fait pencher la balance, mais la FFF a donné son accord de principe à la demande effectuée par Amazon Prime d’équiper les arbitres de Ligue 1 de micro. L’idée est bien évidemment d’humaniser l’arbitrage et de permettre au grand public de vivre plus intensément les matchs, avec une possibilité donc d’entendre les échanges que les arbitres peuvent avoir, entre, ou avec les joueurs et les entraineurs si besoin est. Equiper les arbitres de micro est depuis le rachat d’une grande partie des droits par Amazon, une volonté de la société américaine de faire évoluer le football en France, avec notamment l’exemple du rugby, où cet apport a permis de mettre beaucoup de calme et de mesure dans les relations entre les joueurs et les arbitres.

Il ne manque que l'accord de l'IFAB
Ce désir d’équiper les arbitres a été finalement accepté par la Direction Technique de l’Arbitrage, conscient qu’il y a beaucoup à faire pour son image, et donc la FFF tout récemment. Mais la partie n’est pas encore gagnée, car il faut l’accord de l’IFAB, l’instance mondiale qui gère les lois du jeu, et peut donc approuver ou pas cet ajout technique qui reste exceptionnel. Mais la Ligue 1 pourrait entrer dans un programme test, visant à expérimenter cette communication ouverte des arbitres avec les téléspectateurs, et l’occasion est donc belle pour l’instance internationale. La demande officielle est donc en cours, avec pour ambition de montrer que les arbitres prennent des décisions difficiles et peuvent également se faire comprendre en communiquant plus. Une innovation qui fait partie de la liste des choses qu’Amazon souhaite mettre en avant en Ligue 1, avant d’autres tentatives, comme celle de placer un micro tout proche des bancs de touche, pour entendre les consignes, voire vociférations, des entraineurs…

Wirtz, Gravenberch, Sulemana... : les cracks de la next gen

Ils rêvent de s'inscrire dans le sillage de Mbappé, Pedri, lauréats du Trophée Kopa. À même pas 20 ans, Ansu Fati ou encore Ryan Gravenberch piaffent aussi de bousculer la hiérarchie. Galerie de ces très jeunes ambitieux, déjà prêts à tout casser.
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Kamaldeen Sulemana, l'atout déroutant

19 ans, attaquant ghanéen, Rennes
Ça doit être la force des ambitieux. Ou des hommes pressés. Avec lui, tout va très vite. Débarqué à Rennes en échange de 15 millions d'euros l'été dernier, l'ailier ghanéen n'a eu besoin que de très peu de temps pour laisser sa carte de visite aux défenseurs de Ligue 1. Numéro 10 fièrement thermocollé dans le dos - qu'il a récupéré après le départ d'Eduardo Camavinga -, l'ancien pensionnaire de Nordsjælland (Danemark) confirme toutes les promesses placées en lui.

Dribbleur agile et technique à la conduite de balle aimantée, Kamaldeen Sulemana, qui fêtera ses 20 ans ce 15 février, a signé des débuts électriques dans l'Hexagone. Une première frappe enveloppée qui fait mouche pour son baptême face à Lens (1-1) le 8 août, un doublé tonitruant contre Clermont (6-0), le 22 septembre, et surtout une énergie débordante qui a posé bien des soucis à ses adversaires, Achraf Hakimi le premier.

Ronaldinho et Jay-Jay Okocha en modèles, le feu follet breton dribble comme il danse, raffolant des grands et des petits espaces. Ses stats attestent de son attirance et de son aptitude pour l'effacement. En dépit de sa parenthèse à la CAN, il compte presque autant de joueurs éliminés en Championnat (60, ex aequo avec Savanier) que Mbappé (64). En moyenne, il efface un joueur toutes les seize minutes, personne ne fait mieux en L1.

« C'est un très bon dribbleur, qui crée beaucoup d'incertitudes avec le ballon. Il t'oblige à rester concentré et attentif, atteste Alexander Djiku, défenseur de Strasbourg et coéquipier de Sulemana en sélection. Il me fait penser à Allan Saint-Maximin, avec qui j'ai joué (à Bastia). Il dégage une puissance et une rapidité rarement vues, tout en maniant parfaitement le ballon des deux pieds, en utilisant aussi beaucoup son jeu de corps. » La preuve que la vitesse ne s'accompagne pas toujours de précipitation.

 Ansu Fati, l'ultra complet

19 ans, attaquant espagnol, FC Barcelone
Les génies se reconnaissent entre eux. Le 25 août 2019, dans la foulée des débuts d'Ansu Fati sous le maillot blaugrana à seulement 16 ans, Lionel Messi avait posté une photo de lui en train d'enlacer le prodige. Une manière pour le septuple Ballon d'Or d'adouber son « successeur », qui, entre-temps, a récupéré son numéro 10, à la suite de son départ pour le PSG. Le jeune international espagnol (4 sélections, 1 but) né en Guinée-Bissau a depuis fait tomber de nombreux records, dont certains appartenaient à son illustre aîné.

Fer de lance de la « Dream Teen » barcelonaise, Fati se distingue par son extraordinaire polyvalence. « Cela fait cinquante ans que je bosse dans le foot, mais je n'avais jamais vu cette magie chez un joueur, s'extasie encore José Luis Pérez Mena, directeur de l'école de football Peloteros de Herrera, son club formateur en Andalousie. Ansu possède un répertoire très large. À l'époque, il dribblait, faisait des ciseaux, des sombreros, des feintes de frappe, alternait les touches de balle pied droit, pied gauche... Le tout en vitesse, sans jamais regarder le ballon. »

Depuis ses débuts avec le Barça sous la houlette d'Ernesto Valverde, l'inclassable attaquant a évolué à divers postes offensifs : sur les deux ailes, en faux ou en vrai 9, voire en piston, même si c'est en tant qu'ailier gauche qu'il se montre le plus à l'aise et le plus efficace (19 buts sur les 22 inscrits avec le Barça). Outre cette large palette, c'est son caractère imprévisible qui le rend particulièrement singulier.

« Il est arrivé d'Afrique avec cette joie de jouer, cette fraîcheur du jeu de rue, cette liberté, estime Albert Puig, ancien directeur de la Masia. C'est un talent pur, plein d'imagination, avec un jeu très direct, électrique. Tu le vois dans ses matches, il crée des choses différentes des autres. Son football n'est pas académique. » Et s'il fallait lui trouver un défaut ? « Il lui manque encore certains réflexes défensifs, juge José Luis Pérez Mena. Mais il apprendra. Il y a du Michael Laudrup, du Johan Cruyff chez lui. Il n'a que 19 ans et déjà tout d'un crack mondial. » Mais il aura besoin d'être épargné par les blessures qui le poursuivent depuis plus d'un an (ménisque, puis ischio-jambiers).

Ryan Gravenberch, l'agile talent

19 ans, milieu néerlandais, Ajax Amsterdam
Ryan Gravenberch joue un football de nuances délicates aux harmonies subtiles. La dernière fois qu'on a senti une telle bouffée de chaleur, c'était devant les premiers coups de show - plus tape-à-l'oeil sans aucun doute - de Paul Pogba à la Juventus. Les deux joueurs présentent certaines similitudes mais on aurait tort de comparer deux dessins qui ne doivent pas l'être. Car le jeune milieu de terrain de l'Ajax, qui a tapé un paquet de records de précocité du club amstellodamois, a son profil et son style, mêlant finesse et puissance, équilibre et agilité, éclat et relief.

« Dans ses orientations de corps, il a cette maîtrise, avec de la fluidité, analyse le scout Mickael Marques. Pour un joueur de sa stature (1,90 m), c'est plutôt rare. Généralement, ils sont plutôt rigides au niveau de la ceinture et ça peut les bloquer dos au jeu. Alors que lui, il peut ouvrir son corps et apporter de la vitesse sur sa sortie de balle pour ne pas casser le jeu. Il a cette souplesse qui apporte de la fluidité. » La facilité de l'international néerlandais (10 sélections) pour affronter et résoudre les problèmes est frappante.

« Dans un milieu qui est soumis à toujours plus d'intensité et de pression, c'est le joueur qui peut mettre le pied sur le ballon, être calme, mais aussi se défaire du marquage et ensuite profiter de l'espace qu'il a lui-même généré, précise Marques. Dans une position un peu statique, il va avoir le buste assez solide, car il a de la puissance pour résister. Et quand il est dos au jeu, ou de trois quarts, il arrive à utiliser la bonne partie de son corps pour faire écran et empêcher le marqueur d'attaquer.Ensuite, avec son jeu de jambes rapide et fluide, il peut faire un dribble qui va le soustraire du marquage, lui ouvrir l'espace pour porter la balle sur plusieurs mètres et faire la liaison avec l'attaque. Cette aptitude d'orientation sur sa première touche, elle se retrouve aussi en position plus avancée. Cela lui permet d'avoir une grande influence sur la construction et l'organisation. » Et sur l'Europe, bientôt ?

Adam Hlozek, la force des premiers pas

19 ans, attaquant tchèque, Sparta Prague
On n'apparaît pas en D1 à 16 ans par hasard. Adam Hlozek écume la Fortuna Liga, le Championnat tchèque, depuis maintenant quatre saisons et le Sparta Prague n'a pas trop à s'en plaindre (26 buts, 28 passes décisives en 81 matches). Il coche pas mal de cases de l'avant-centre moderne. Grand (1,86 m), rapide, habile, coordonné.

« Ce qui m'impressionne pour son jeune âge, c'est surtout la puissance dans ses jambes, le dynamisme de ses trois, quatre premiers pas avec le ballon et la qualité de ses appuis, pointe son compatriote tchèque Marcel Licka, entraîneur à Orenbourg, leader de la Deuxième Division russe. Bien sûr, il dispose également de qualités techniques. Il possède une bonne conduite de balle et n'est pas qu'un buteur, il sait donner la dernière passe, comme Karim Benzema, c'est un joueur d'équipe. »

Devenu international (12 sélections, 1 but), il trouve pourtant moins le chemin des filets et certains observateurs notent une légère stagnation. « À mon sens, il souffre du fait que ses entraîneurs ne l'ont pas fixé à un poste, poursuit Licka. Il a beaucoup voyagé dans la ligne d'attaque, à gauche ou à droite, où il risque d'être "caché". C'est un joueur qui a besoin d'espaces pour être dangereux. Il devrait davantage jouer dans l'axe, dans une position de numéro 9 ou 9 et demi, comme Youri Djorkaeff à l'époque. »

Grand espoir du football tchèque, Adam Hlozek suscite l'intérêt de formations de Premier League et de Bundesliga. Le Borussia Dortmund, pour l'après-Haaland, et le Bayern Munich, pour l'après-Lewandowski, le surveillent attentivement. Il faudra débourser entre 20 et 30 millions d'euros pour attirer ce talent en gestation.

Florian Wirtz, le « Wirtzuose »

18 ans, milieu offensif allemand, Bayer Leverkusen
Peter Bosz n'a pas hésité à le lancer comme titulaire, le 18 mai 2020, deux semaines après son dix-septième anniversaire, deux mois après une pause du Championnat due au coronavirus. Cela faisait à peine trois mois que Leverkusen l'avait chipé chez les moins de 17 ans à Cologne. Depuis, le milieu offensif n'a plus quitté le onze du Bayer, enchaînant 18 buts et 20 passes en 72 matches. Il a remporté l'Euro Espoirs et même intégré la Mannschaft (4 sélections, 2 passes décisives).

« Il a une progression fulgurante, détaille Karim Matmour, ancien international algérien, aujourd'hui recruteur en France pour Leverkusen. Et il ne fait que continuer de progresser. Il y en a très peu sur cette planète qui ont sa maturité et sa régularité à son âge. Chez nous, on peut forcément le comparer à Kai Havertz (transféré pour près de 100 millions d'euros à Chelsea en 2020 et unique buteur de la dernière finale de C1). »

« Je pense qu'il est encore plus fort, avec plus de personnalité, s'enthousiasme Patrick Guillou, qui commente la Bundesliga pour beIN Sports. Il est en avance sur les temps de passage de joueurs comme Ricken, Götze, Matthäus, Thon. Il a marqué son premier but contre le Bayern (devenant à 17 ans et 34 jours, le plus jeune buteur de la Bundesliga), ça veut dire beaucoup. » Déjà utilisé côté droit, gauche, en soutien de l'attaquant, en 9 et demi, et même à la récupération, Wirtz impressionne par sa vitesse d'exécution et son intelligence situationnelle dans les petits périmètres.

« Dans un poste avancé, sa vitesse de pied est énorme, poursuit Guillou. Il joue avec une insouciance telle qu'on le croirait dans une cour d'école. Et il a une énorme faculté : sur son premier contrôle, systématiquement, il va vers le but adverse. » Perfectionniste, doté d'un fort caractère, il n'hésite pas à prendre la parole dans le vestiaire. Il ne devrait pas changer d'air une année de Coupe du monde.

« Il a le temps pour rejoindre un très grand club. Rendez-vous compte, pour l'Euro 2024 en Allemagne, il n'aura que 21 ans, ajoute l'ancien défenseur du Fribourg FC et de Bochum. Je suis incapable de vous dire quel est son plafond de verre. Mais, s'il fait les bons choix, pour moi, c'est un prétendant au Ballon d'Or, au même titre que Haaland ou Mbappé. Il fait partie de cette catégorie. »

Arsène Zakharian, le facteur risques

18 ans, milieu russe et arménien, Dynamo Moscou
Comme son nom le laisse supposer, Arsène Noraïrovitch Zakharian possède des origines arméniennes. Cela explique, en partie, l'empressement des dirigeants russes à lui avoir fait revêtir le maillot de la Sbornaya. Fin mars 2021, à seulement 17 ans, il disputait l'Euro Espoirs. Face à des adversaires parfois plus vieux de cinq ans, le milieu du Dynamo Moscou, doublement surclassé, marquait dès sa première apparition et devenait le plus jeune buteur de l'histoire de la compétition. Pré-convoqué dans la foulée pour l'Euro des « grands », il s'apprêtait encore à sauter une étape. Mais une angine bactérienne sévère contractée à l'aube de ses 18 ans le privait du grand rendez-vous continental.

Zakharian, dont les parents avaient fui l'Arménie pendant la guerre du Haut-Karabagh du début des années 1990, a finalement honoré sa première sélection le 1er septembre contre la Croatie (0-0) , en battant évidemment un nouveau record de précocité (plus jeune joueur de champ russe). « Sa technique en mouvement et sa rapidité de décision sont impressionnantes, juge un ancien membre du Dynamo Moscou. Il a une bonne vision du jeu, du flair, du calme, de l'aisance dans ses dribbles et n'a pas peur de tenter certaines passes osées, vers l'avant, ce qui est rare à son âge. »

Comme le gamin de Samara dispose aussi d'une bonne frappe de balle et du volume physique pour presser, il n'a pas tardé à débuter en Première Ligue russe, en novembre 2020, et à s'offrir d'impressionnantes statistiques (11 passes décisives et 7 buts en 30 matches dans l'élite). Zakharian a façonné cette faculté à prendre des risques payants au Krylia Sovetov, où il a été formé (2008-2016) avant d'effectuer une pige à l'académie Youri Konopliov, à Togliatti, un peu plus au nord, sur la même rive de la Volga.

« Pour moi, même s'il peut jouer un peu partout, c'est davantage un joueur de côté, excellent dans le un contre un, estime un entraîneur local. Une fois qu'il a contrôlé le ballon, il n'hésite pas à provoquer et à utiliser ses capacités techniques, lancé à pleine vitesse. Il peut utiliser les deux pieds, recherche la finition ou un appui en une-deux pour entrer dans les seize mètres. » Les inspirations du numéro 47 font merveille au sein d'une formation du Dynamo joueuse, surprenante deuxième du Championnat. Zakharian s'y voit rester jusqu'à l'été mais, ensuite, il pourrait bien créer du danger ailleurs, puisque son talent de perforation intéresse les plus grands clubs, dont le Real Madrid.

Jude Bellingham, la tête la première

18 ans, milieu anglais, Borussia Dortmund
Le geste dit tout de son talent. Quelques jours après son transfert au Borussia Dortmund, Jude Bellingham apprend que Birmingham City retire le 22, son numéro de maillot. À l'époque, le garçon n'a que 17 ans et une seule saison chez les pros. « Jude est devenu une figure iconique des Blues, expliquait le club dans un communiqué. Il a démontré comment réussir à force de talent, de travail et de détermination. » Le déménagement à Dortmund n'a rien changé à la trajectoire. Malgré les doutes extérieurs.

« Je pensais que ça allait être dur pour lui, se souvient son entraîneur de l'époque, Lucien Favre. Il était très jeune, arrivait dans un nouveau pays, un nouveau Championnat, il allait découvrir un nouveau football et devait venir sans son papa, resté en Angleterre. Mais, au bout de deux mois, il était déjà meilleur que les autres. C'était impossible de jouer sans lui. » Le garçon capte tout, tout de suite, intègre les consignes du coach et les exigences du football allemand avec une rare facilité. Une assimilation express peu commune.

« Il était capable de marquer, de défendre, de courir sans arrêt, poursuit Lucien Favre. Il faisait des choses qui sortaient de l'ordinaire et comprenait tout, très vite. » Grâce à un QI foot supérieur à la moyenne. Élégant, fluide, technique, aussi fort avec que sans le ballon, l'international anglais mange football tous les jours - « je suis obsédé par ce sport » - et impressionne vite son monde. Pep Guardiola notamment : « Je n'arrive pas à croire son âge. Peut-être que c'est un menteur. »

Son coéquipier Mats Hummels : « Je pense avoir déjà dit vingt-cinq fois à Jude que je l'aime. C'est le jeune de 18 ans le plus mature et le plus sérieux que j'aie jamais vu. » L'Anglais aime enchaîner les heures de boulot supplémentaires pour améliorer une palette qui lui permet de jouer à tous les postes du milieu du terrain. « Il sent le football comme peu de gens, conclut Lucien Favre. Ça va être un sacré bon joueur. » Rectification : il l'est déjà. 

S.G.S.B.

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