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Les aveux de Julien Stéphan sur le mauvais début de saison

Le technicien du Stade Rennais est revenu sur le début de saison compliqué du Stade Rennais.

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Si le Stade Rennais s’est habitué à faire partie de la course à la Ligue des Champions ces dernières années en Ligue 1, il faut dire que depuis deux ans, les Bretons ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes.

Dixième la saison passée et huitième cette saison, avec un match en plus que le reste du championnat, le Stade Rennais est à la traîne depuis de nombreux mois. Pour preuve, depuis le début de saison et en neuf journées, l’équipe de Julien Stephan n’est pas parvenue à enchaîner deux victoires et compte déjà quatre revers.

Il n'y a pas eu assez de maîtrise
Si le club a réussi à l’emporter à domicile contre une équipe du Havre bien plus mal en point, Julien Stéphan, qui pourrait être remplacé par Igor Tudor, n’a pas manqué de rappeler les défauts de son équipe et de son plan de jeu depuis le début de saison, en amont de la rencontre. « Jusqu'à maintenant, je ne veux pas le nier, on n'a pas réussi à produire ce qu'on avait envie de produire. Ou en tout cas on n'a pas réussi à faire ce qu'on avait envie de faire sur le terrain. Il n'y a pas eu assez de maîtrise » explique Julien Stéphan.

Julien Stéphan est confiant pour l’avenir
« Malgré tout, on a quand même réussi à marquer à tous les matchs. C'est qu'on a quand même des intentions, mais notre réalisation n'a pas toujours été à la hauteur. Ça, c'est une évidence, on ne peut pas le nier, et d'être critiqué par rapport à cela, ça me semble juste logique. Maintenant, voilà, j'espère qu'aujourd'hui, on sera en capacité de franchir leurs crans là-dessus, et puis de continuer surtout à marquer encore, parce que c'est l'objectif dans le football, c'est de marquer des buts, de se créer des occasions pour pouvoir le faire, et la composition d'équipe a été aussi faite en conséquence » a-t-il conclu.

Si je dois refaire la même carrière, je signe direct

À 26 ans, Ludovic Blas a lancé sa dixième saison d’affilée en Ligue 1 en se promettant de ne pas se rater après une première année compliquée sous le maillot du Stade rennais.

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L’ancien Nantais ne s’attendait pas à ce que ce soit aussi dur, mais il connaît la musique depuis ses débuts dans le grand bain : le foot est un milieu spécial. Il s’est posé pendant plus d’une heure pour raconter la construction d’une carrière, la vie en centre de formation et les rêves de jeunesse avant qu’ils ne se heurtent à la réalité.

Il y a une semaine, à Brest, Rennes a vécu un nouveau match difficile (1-1), assez terne. Comment tu digères une rencontre comme ça ?

Franchement, en tant que joueur, on essaie de vite passer à autre chose. Dans une situation comme la nôtre, on n’a d’ailleurs pas trop le choix, sinon, on coule. C’est des matchs qui ne sont pas évidents, où tu es constamment dans le duel, où tu ne prends pas beaucoup de plaisir. On a essayé de jouer un minimum, on a les joueurs pour faire du jeu, mais on n’a pas été capable de le faire. Malgré ça, je pense qu’il y a toujours des choses à garder pour apprendre.

Tu parles de plaisir ressenti. Justement, depuis le début de saison, on a le sentiment que tu as retrouvé ce plaisir. Est-ce que tu réussis quand même à savourer quand ça ne tourne pas très bien collectivement autour de toi ?

J’essaie, justement, de donner ma bonne forme du moment à l’équipe, au collectif, d’être décisif (il est le co-meilleur buteur et le meilleur passeur de l’effectif après huit journées, NDLR), mais aussi de prendre la parole, de dire certaines choses à certains moments… Je suis pro depuis un moment, je suis parmi les joueurs les plus âgés de l’effectif, je dois donc prendre mes responsabilités.

Tu en avais besoin de ça ?

J’ai toujours aimé prendre des responsabilités. Auparavant, j’en ai demandé et j’en ai eu. Maintenant, dans une situation comme celle que l’on traverse en ce moment (2 victoires en 8 journées de Ligue 1, 13e place au classement, NDLR), il ne faut pas les demander, mais plutôt les prendre. Ça doit être naturel et je pense que c’est dans les situations compliquées que tu vois ceux qui ont peur et ceux qui n’ont pas peur. Le foot, ça ne peut pas être que quand ça va bien et on voit aussi si tu es un bon joueur quand ça va moins bien. Après, il y a différentes façons de partager son savoir-faire. Un Steve Mandanda ou un Baptiste Santamaria vont plus communiquer face au groupe. Moi, je le fais un peu plus individuellement ou sur le terrain.

Après le match contre Monaco, Julien Stéphan a dit que tu étais un joueur « transformé ». Qu’est-ce qu’il s’est passé cet été ?

Franchement ? Je n’ai rien fait de spécial (Rires.) Je suis juste parti en vacances en Martinique, avec ma famille, et je me suis dit que je ne pouvais pas faire une deuxième saison comme ça. Ça a l’air bête, mais j’ai juste travaillé après avoir vraiment subi la saison dernière. C’est la toute première fois que j’ai vécu une telle situation, l’année a été compliquée, mais je pense aussi que c’est celle qui m’a fait le plus apprendre de choses de toute ma carrière. J’ai pris encore plus d’expérience, je suis revenu cet été à la prépa avec un bagage en plus et une tout autre mentalité. Après, j’ai plus de temps de jeu, de confiance… J’ai eu la chance de marquer assez vite en prépa, j’ai eu des discussions différentes avec le coach, et les choses ont suivi.

Sincèrement, au départ, je ne voulais pas prendre les appels de Florian Maurice et Bruno Genesio parce que je savais très bien que partir de Nantes à Rennes, ça allait être chaud.

Tu te douterais que les choses seraient aussi difficiles en arrivant à Rennes ?

Non, pas du tout, même si c’est toujours un bouleversement de changer de club, que là, en plus, je passais de Nantes à Rennes. À ça, il y a aussi eu le départ de Bruno Genesio assez rapidement, alors que c’est lui qui m’avait appelé directement avec Florian Maurice pour que je vienne…

Quand Florian Maurice et Bruno Genesio t’ont appelé la première fois…

(Il coupe.) Je ne voulais pas leur répondre. Sincèrement, au départ, je ne voulais pas prendre les appels parce que je savais très bien que partir de Nantes à Rennes, ça allait être chaud. Maintenant, parfois, il faut réfléchir, être ouvert et ne pas être stupide. J’ai tellement travaillé pour être pro, pour être un joueur de Ligue 1 que ce n’est pas pour une rivalité que j’allais mettre ma carrière de côté. Là, ça a pris ces proportions uniquement parce que c’était moi, que j’étais capitaine, qu’il y a eu la victoire en Coupe de France, mais j’espère que les supporters comprendront à un moment donné.

Le jour de ton départ, des supporters nantais étaient venus coller des stickers sur le portail d’entrée de ta maison. Ça, tu l’as vécu comment ?

On a déjà vu tellement de choses dans le foot que ça ne m’a pas étonné, mais que ça m’arrive un jour, à moi, j’avoue que je ne l’aurais jamais imaginé. Après, je comprends leur réaction : j’étais leur chouchou, j’étais au club depuis 2019, tout se passait bien, on a gagné un titre, joué l’Europe… Alors pourquoi Rennes ? La réponse est que j’ai aussi une carrière à mener et que je n’ai jamais fait ce choix contre eux.

Tu disais il y a peu que tu t’es senti assez seul après ce transfert.

Partout où tu passes, tu arrives seul et repars seul. Maintenant, je connaissais déjà des gens, je me suis vite intégré et je ne suis pas difficile à vivre. C’est juste sur le terrain que je me suis senti assez seul, que ça a été compliqué.

J’ai un peu abandonné ma fin de saison dernière. Là-dessus, je n’ai pas été bon. Je n’aurais pas dû me braquer.

Tu as dû changer des choses dans ton jeu ?

Il y a beaucoup de confiance là-dedans. Si on prend un exemple concret, le but que je marque contre Monaco cette saison, dans la même position la saison dernière, je ne frappe pas. Je fais une passe et je ne prends pas le risque. Je ne l’ai fait qu’une fois, face au Maccabi Haïfa, mais pourquoi ? Parce qu’avant le match, le coach Genesio m’a poussé à le faire. Je tourne à la confiance et moi, si tu me donnes, je vais te rendre. Et si tu me donnes beaucoup, je te rends beaucoup.

Et si on ne te donne pas ?

Je peux me fermer. C’est pour ça que ça s’est passé comme ça la saison dernière, que j’ai un peu abandonné ma fin de saison. Là-dessus, je n’ai pas été bon. Je n’aurais pas dû me braquer.

C’est la première fois que tu te braques autant ?

J’ai toujours été comme ça, moi, de base, mais comme je n’avais jamais vécu une situation comme ça, ce n’était pas un problème. Des difficultés, j’en ai connu d’autres, à Guingamp ou à Nantes, mais à la différence près qu’à Nantes, par exemple, alors que je n’étais pas bon, Christian Gourcuff m’a laissé reprendre de la confiance sur le terrain pour que les choses rentrent dans l’ordre. Bruno Genesio faisait un peu la même chose la saison dernière, puis quand Julien Stéphan est arrivé, il a dû faire face à une situation compliquée et a dû faire des choix, sauf que j’aurais dû réagir différemment.

Certains épisodes n’ont également pas aidé : le but non célébré contre Villarreal, puis cette histoire de penalty contre Clermont…

Contre Villarreal, j’étais dans une période où je n’étais pas au top au niveau du foot, donc je n’allais pas sauter partout. Je kiffe marquer des buts, c’est un pur bonheur, mais là, ça a été ma façon de montrer mon caractère, que je n’allais pas me laisser faire.

En ne pensant qu’aux stats, le foot régresse.

Est-ce que tu penses qu’il y a aussi eu un décalage dans la compréhension de ton profil ?

Pour moi, ceux qui connaissent le foot reconnaissent le talent d’un joueur. On parle beaucoup de stats, mais le plus important, c’est le foot. En ne pensant qu’aux stats, le foot régresse. En tout cas, c’est mon avis. Je vais te donner un exemple : un Allan Saint-Maximin, qui est mon pote, ça pue le football. Il ne marque pas 30-40 buts dans une saison, mais c’est exceptionnel.

Certains retiennent souvent un côté individualiste. Ça t’embête ?

Au début, je me suis demandé : « Moi, égoïste ? » Pourtant, j’aime partager et mon foot, c’est avant tout de faire jouer tout le monde. Il faut demander à mes coachs : aucun ne dira que je suis individualiste. Aucun ne va se plaindre. C’est le plus important.

Tu aimes faire quoi, toi, sur un terrain ?

Prendre du plaisir. Le foot, ça doit rester ça et je ne veux surtout pas le perdre. Maintenant, je suis bien conscient que quand tu es à un poste offensif, tu dois amener du danger, créer des choses, avoir un impact sur l’équipe adverse, donc avoir un petit peu de stat, mais moi, à chaque fois que je rentre sur un terrain, c’est pour m’éclater et à 26 ans, j’ai toujours ce même plaisir. Quand j’entre sur la pelouse de Brest le week-end dernier, je ne vais pas au travail, je savoure toujours autant, et pourtant, les stades de France, je les ai tous faits plusieurs fois hein ! (Rires.)

Certains joueurs disent parfois qu’ils sont nostalgiques du foot du quartier, de la simplicité que ça pouvait avoir. Pas toi ?

Va demander aux gens du quartier, tu vas voir s’ils préfèrent jouer à la cité ou dans un stade de Ligue 1 le week-end ! (Rires.)

Tu y retournes parfois, à Montrouge ?

Souvent, oui, notamment pendant les trêves. Après, pour gérer les périodes difficiles ou me ressourcer, l’essentiel, c’est surtout d’être avec mon entourage proche, donc mes parents et mon frère. J’ai aussi vécu avec un pote pendant dix ans, en coloc. Un mec avec qui j’ai grandi. Il vivait encore avec moi la saison dernière et m’a aidé à traverser cette saison difficile. Il a joué au foot, il a été pro en Roumanie, mais surtout, il a tout vu de ma vie, de mes galères. Je ne me plains jamais, mais il sait qui je suis, et la saison dernière, il m’a aidé à me changer les idées et m’a soutenu. Par exemple, après l’histoire du penalty contre Clermont, je rentre, il est là et me dit : « Vas-y, oublie. » Certains n’ont besoin de personne. Moi, j’ai toujours eu besoin de vivre avec quelqu’un. C’est d’ailleurs aussi très important dans les bonnes situations, pour aider à garder les pieds sur terre.

Tu ne les as plus eus à un moment donné ?

Oui, quand on a gagné l’Euro U19, en 2016. Je suis revenu à Guingamp et je pensais que j’allais jouer directement. Premier match de prépa, en plus, je marque, contre Caen, à domicile, frappe pleine lucarne, mais non. À ce moment-là, j’aurais aussi dû agir différemment et ma carrière aurait peut-être été différente. Je suis resté sur mes acquis et ça a été une erreur.

Tu t’imaginais quoi comme carrière ?

Je ne sais pas, mais je me dis juste que chaque petit choix donne une direction à ta carrière.

C’est dur à gérer une carrière ?

Pour moi, non, sauf quand un employeur décide pour toi, comme j’ai pu le vivre avec Nantes quand je devais aller à Lille. Ça, c’est des situations compliquées et mon été 2022 a été compliqué parce que tout était prêt pour que j’aille au LOSC. Mais bon, je suis resté et j’ai adoré ma saison à Nantes. Sinon, une carrière, c’est un kif. On fait du foot !

Le centre de formation, ça implique des sacrifices, beaucoup, même, dont l’absence des parents. Maintenant, pour moi, le plus dur, ça a surtout été d’entendre que tout le monde ne serait pas pro.

Est-ce que tout ce que tu vis est à la hauteur de ce que tu avais imaginé ?

Pfiou, c’est beaucoup plus… Je suis arrivé à Guingamp en 2012, à 14 ans, et quand je vois où j’en suis, je savoure. Le centre de formation, c’était au dernier étage d’un bâtiment. J’arrivais de Paris et franchement, si je dois refaire le même chemin, la même carrière, je signe direct.

Tu en gardes quoi du centre de formation ?

Ça peut être difficile pour certains et moi, je suis quelqu’un de très famille. Tu m’enlèves mes parents et mon frère, c’est la folie… Encore aujourd’hui, ils viennent très régulièrement me voir. Là, par exemple, ma mère est chez moi.

Comment tu as géré leur absence à Guingamp ?

C’est un sentiment partagé parce que ton objectif quand tu es petit, c’est quoi ? Aller dans un centre de formation. Quand j’étais joueur à Montrouge, je n’avais que ça en tête. Après, ça implique des sacrifices, beaucoup, même, dont ça, l’absence des parents. Maintenant, pour moi, le plus dur, ça a surtout été d’entendre que tout le monde ne serait pas pro. De ma génération, on est juste deux à avoir réussi. Celui qui est sorti avec moi, c’est Alexis Mané (aujourd’hui joueur de Bourges, en N2, NDLR). On était mélangé avec les 96, donc je peux aussi ajouter Marcus Coco, qui est sorti. Pourtant, on avait une équipe de fous hein : Marcus Thuram, Tanguy Ndombele, James Léa Siliki… mais finalement, James et Tanguy n’ont même pas signé pros à Guingamp, mais ailleurs.

La première difficulté, c’est de sortir, mais rester au haut niveau aussi, non ?

Le plus dur, c’est de tenir et je peux même dire que le plus dur, ce n’est pas d’aller chercher le contrat pro, mais de prolonger. Il ne faut jamais l’oublier, surtout à une époque où les contrats pros sont signés plus tôt, que le plus dur, c’est le deuxième contrat.

Tu as mis combien de temps, toi, à l’avoir le deuxième ?

Moi, ça a été différent. Il y a eu cet Euro U19 en 2016 et quand je suis revenu, Guingamp m’a dit : « Eh, tu prolonges direct ! » (Rires.)

Certains de cette génération n’ont pas connu la même longévité que toi. Qu’est-ce qui fait la différence selon toi ?

Honnêtement, il n’y a pas de recette. Chacun a une carrière, des moments à vivre, des événements de vie… On parle souvent de travail et oui, il faut travailler énormément pour en arriver là, mais certains n’ont, aussi, pas beaucoup de chance.

Tu estimes en avoir eu, toi ?

Grâce à Dieu, oui. J’ai travaillé et j’ai pris.

À la fin, qu’est-ce que tu aimerais que l’on retienne du joueur que tu as été ?

Très bonne question parce que j’en ai complètement rien à cirer de l’avis des gens.

Vraiment ?

Franchement, oui, ça ne sert à rien, mais quand tu es jeune, que tu débutes, il faut faire attention. Chaque joueur qui commence va directement voir sur Twitter ce qu’il peut se raconter sur lui. Il tape son nom, il espère voir « putain, il est bon celui-ci »… Je l’ai fait, moi aussi, mais dès que les insultes ont commencé, j’ai coupé.

Si je tape mon nom sur Twitter après le match contre Clermont la saison dernière, je pense que je ne viens même pas à la séance du lendemain. Certains sont hyper affectés par ça.

Tu n’as plus du tout de compte sur les réseaux aujourd’hui ?

Si, mais il est bloqué. Je ne vais plus voir ce qu’on dit sur moi. Vous imaginez si j’avais fait ça la saison dernière ? Si je tape mon nom après le match contre Clermont, je pense que je ne viens même pas à la séance du lendemain. Certains sont hyper affectés par ça. Maintenant, moi, l’avis des gens… J’essaie de rester le gars calme, nature, qui ne prête pas trop attention aux choses peu importantes. En fait, je suis un Antillais en vrai de vrai. (Rires.)

Avant d’avoir ce discours, tu as quand même dû faire du chemin.

Bien sûr. Un joueur qui commence une carrière sans regarder ce qui s’écrit sur lui, c’est un génie. Il a tout compris. Même Kylian (Mbappé, NDLR) regardait à l’époque, évidemment.

Tu en parles avec les jeunes du groupe ?

Si le sujet arrive sur la table, oui. Maintenant, ici, les jeunes du centre sont très bien gérés. Ils ont du media training, etc. Nous, on n’a jamais eu ça. En décembre 2015, je joue titulaire à Bordeaux pour mon premier match de Ligue 1, j’ai 17 ans, je suis bon et à la fin, je suis en zone mixte. Direct, plein de caméras, la lumière. Un délire. Tu sais très bien que là, si tu dis n’importe quoi, tu finis sur les réseaux. En plus, je viens d’une famille de moqueurs donc si je dis un mot de travers… (Rires.)

Quand Giannelli Imbula était pro à Guingamp, il nous laissait son appart pendant les matchs. On ne se rendait pas du tout compte de ce qu’il vivait ou de ce qu’il avait à gérer.

Tu trouves que ta génération était vraiment différente de la génération actuelle ?

Oui, on fait beaucoup plus attention maintenant. C’est beaucoup plus carré.

Quand as-tu compris que le foot était un milieu spécial ?

Une fois dedans. Avant, tu ne t’en rends pas compte. Un exemple : quand Giannelli Imbula était pro à Guingamp, il nous laissait son appart pendant les matchs. Il était à Istres, nous on était chez lui, on regardait ses matchs, on se disait : « Wow, c’est la folie la vie de footeux… » On ne se rendait pas du tout compte de ce qu’il vivait ou de ce qu’il avait à gérer. Quand t’es jeune, tu as de la fougue, tu es insouciant. Après, il y a de tout dans le foot. Il faut faire vite attention à ton entourage, aux personnes qui vont venir vers toi alors que tu ne les connais pas.

Après l’Euro U19, on imagine qu’il y a plein de gens qui ont dû venir autour de toi. Là, ta carrière aurait pu prendre cinquante voies possibles.

Exactement, mais encore une fois, c’est dans tes choix que tu vas créer ta carrière à toi.

Et à ce moment-là, c’est avec qui que tu prends la décision de rester à Guingamp ?

Ça a été : « Bon, là, on est champion d’Europe, qu’est-ce qu’on fait ? On reste ou on se casse ? » (Rires.) Mais je n’avais pas fait beaucoup de matchs et comme je l’ai dit plus tôt, quand tu me donnes beaucoup, je te rends beaucoup. Guingamp m’a beaucoup donné, je ne pouvais pas partir comme ça. Malheureusement, je suis descendu quand le club est descendu, mais je garde ce principe : on me donne, je rends. Ça a été ma façon de gérer ma carrière et si je me plante, c’est avec ce principe.

Tu es nostalgique, parfois, de cette époque d’insouciance ?

Ce qui était dingue, c’est qu’on a quasiment tous grandi ensemble : Saint-Maximin, Dembélé, Augustin… Ceux de Paris, on se connaît depuis des années. On a fait toutes les détections, les sélections, on se rencontrait tous au moins une fois par mois. Après, notre génération a été hallucinante. J’ai mis un pied en sélection, je me suis dit : « Mais on est où là ? » Dans le même groupe, tu pouvais avoir Marcus Thuram, Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé, Allan Saint-Maximin, Amine Harit, Christopher Nkunku… Rien que les entraînements, c’était fou. Forcément, ça nous a tous fait progresser et en plus, on a tous été élevés avec un truc très région parisienne. À savoir : être plus fort que celui à côté.

À quel moment as-tu compris que tu étais plus fort que celui à côté de toi ?

Quand j’ai commencé à recevoir des lettres pour faire des détections je pense. Là, j’ai compris que oui, peut-être, un jour… Ça a quand même mis du temps à venir. Quatre joueurs de mon équipe ont signé à Monaco et moi, ça a tardé, je demandais à ma mère : « Pourquoi eux et pas moi ? » Elle me disait : « Ça va venir et le premier club qui viendra, tu signeras là-bas car c’est le premier qui t’aura fait confiance. » J’ai été en sélection des Hauts-de-Seine, j’ai fait tout ce qui était les Interdistricts à Clairefontaine et là, ça a été la folie. Un bon match et boum, c’est détection direct. Guingamp est venu en premier et j’y suis allé.

Les détections, c’est bizarre. Tu as de la pression, tu te dis qu’il faut y aller, mais sur place, il y a je ne sais pas combien de joueurs, avec des chasubles, c’est un peu le marché.

Comment tu te prépares à une détection ?

C’est bizarre. Tu as de la pression, tu te dis qu’il faut y aller, mais sur place, il y a je ne sais pas combien de joueurs, avec des chasubles, c’est un peu le marché. Normalement, il y avait trois tours et à Guingamp, un tour a suffi. Pourtant, derrière, il y a eu d’autres clubs : Monaco, Bordeaux, des clubs italiens… Quand tu as 14 ans, le nom Monaco, ça te fait rêver. En plus, c’est le sud, il fait beau, puis tu arrives à la gare de Guingamp et tu te dis : « Putain, Monaco… » Mais j’ai adoré.

Et le premier saut chez les pros ?

Pareil. Tu as de la pression, mais tu es heureux. Après, moi, j’ai eu une chance car un jour, Younousse Sankharé est venu jouer en réserve après un retour de blessure. On a joué ensemble, double pivot, dans un 4-4-2. Il a kiffé jouer avec moi, il est reparti avec les pros, leur a dit : « Les gars, en réserve, y a un gars, popopopo… » Et la semaine d’après, je suis monté avec eux et ça s’est super bien passé. Je me suis changé dans le vestiaire arbitre au départ, puis quand j’ai signé pro, je me suis assis à côté de Younousse. Yannis Salibur m’a aussi beaucoup aidé. C’est pour ça que j’ai envie d’aider aussi, parce qu’on l’a fait avec moi. Pendant la trêve, plein de petits sont montés avec nous, tu as envie de les pousser, d’avoir le petit mot pour eux. Ça a l’air de rien, mais c’est important.

Tu t’es revu à leur place ?

Ah ouais et quel kif. Franchement, j’aimerais retrouver tout ça. En plus, moi, mon début de carrière, ça a été la folie : le stade de Roudourou, l’Europe, Beauvue qui sautait à sept mètres de haut, c’était trop ! (Rires.)

Tu regardes encore le foot ?

Moins, mais pas par désintérêt. C’est juste qu’avant, c’était de la folie. Je regardais tout, partout, je suivais tout. Ça n’a rien à voir avec le fait que le football serait devenu chiant. Bon, c’est vrai qu’il n’y a plus Neymar. Quand il était au top niveau, s’il jouait, je regardais. J’étais là pour son premier match en Ligue 1 et vraiment, je n’ai pas envie d’en reparler. Lui aussi, c’était trop… C’était un alien.

Steve Mandanda sort du silence et il répond à ses détracteurs

Au cœur de la tempête depuis quelques semaines, Julien Stéphan adopte une attitude résolument offensive. Lors d’une conférence de presse, il critique le climat négatif entourant le Stade Rennais tout en espérant faire taire les détracteurs avec une victoire contre Le Havre ce vendredi. Cependant, l’entraîneur n’est pas le seul sous les feux des projecteurs des supporters.

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Steve Mandanda, le gardien de but de 39 ans, est également pris pour cible. Sa performance jugée peu décisive intervient à un moment où son équipe a désespérément besoin d’arrêts salvateurs. Dans un entretien avec L’Équipe, il s’exprime sur sa période difficile et les moyens de s’en sortir.

Les critiques, bien que dures, ne sont pas infondées selon Mandanda. "J’encaisse. Ce n’est jamais simple d’être critiqué mais ça fait partie du foot : quand ça se passe bien, il y a des éloges, quand on est moins bon, comme c’est le cas actuellement, il faut l’accepter et travailler," admet-il.

Il reconnaît ne pas traverser sa meilleure période, mais rappelle que ce n’est pas la première fois. "Ce n’est pas ma meilleure période, mais ça m’est déjà arrivé par le passé. Pourtant, j’étais plus jeune. Quand je suis performant, on ne parle plus de mon âge," explique-t-il, minimisant l’impact de son âge sur ses performances actuelles.

Mandanda souligne également que la légitimité d’un joueur ne se mesure pas uniquement à sa performance du moment. "Quand on est moins performant, on n’est pas moins légitime mais c’est peut-être plus difficile de faire passer certains messages," déclare-t-il, insistant sur l’importance de rester concentré sur soi-même pour aider l’équipe.

Il conclut en affirmant sa volonté de se focaliser sur son rôle. "Je ne suis pas forcément un gueulard. J’essaie de me focaliser sur mon rôle et sur mon poste," dit-il, conscient que réaliser des arrêts décisifs est la meilleure manière de contribuer à la prise de points pour le Stade Rennais.

Julien Stéphan sort du silence et il fait une mise au point sarcastique pour son avenir

Julien Stéphan a pris la parole lors d’une conférence de presse ce mercredi pour aborder son avenir au sein du Stade Rennais. Des rumeurs circulent concernant un potentiel changement à la tête de l’équipe. Ses propos sont relayés par RMC Sport.

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Stéphan a mentionné une défaite en match amical contre Guingamp, indiquant que cela avait suscité des spéculations dès le mois de juillet. Il a expliqué que cela illustrait bien le contexte de pression dans lequel il évolue depuis un certain temps.

Malgré les rumeurs, l’entraîneur reste déterminé à avancer. « Donc il faut que je le saisisse comme une opportunité pour, excusez-moi de l’expression, faire fermer des bouches et continuer à avancer, » a-t-il affirmé, démontrant sa volonté de prouver sa valeur.

Il insiste sur l’importance de rester concentré sur son travail, soulignant que son rôle est d’accompagner et de développer le groupe. L’objectif est d’obtenir des résultats, même si les résultats ne sont pas toujours à la hauteur des attentes.

Stéphan reconnaît que la responsabilité de l’entraîneur est mise en jeu lorsque les attentes ne sont pas satisfaites. « Le premier qui est fragilisé, c’est l’entraîneur, » a-t-il déclaré, ajoutant que c’est une réalité du métier qu’il accepte.

Malgré les défis, il exprime une forte motivation à ne pas abandonner. Il est déterminé à lutter contre les rumeurs et les difficultés, même s’il admet ne pas savoir si ces rumeurs sont fondées.

J’aime la concurrence, cela me fait progresser

Combattant déterminé, véritable roc dans les duels, Alidu Seidu s'est imposé avec brio dans le collectif Rouge et Noir. Avant la réception du Havre, entretien avec le défenseur international ghanéen, habité par la volonté de rapidement retrouver la victoire.

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Alidu, l’équipe vient de débloquer son compteur à l’extérieur avec un point décroché à Brest. Quel est ton sentiment ?
C’est toujours une satisfaction de ne pas s’incliner à l’extérieur. Nous avons commencé difficilement la rencontre et c’est bien d’avoir redressé la tête pour aller chercher cette égalisation. Il est important de s’appuyer sur le positif, dans cette idée de ne jamais lâcher, de tout donner, ça peut être un déclic pour l'équipe. Nous devons surtout enchaîner avec ce bloc de trois matchs face au Havre, Toulouse et Auxerre.

Il a fallu incorporer beaucoup de recrues à l’intersaison, avais-tu déjà vécu une telle rotation ?
Non, je n’avais jamais vécu cela, nous avons dû intégrer de nombreux joueurs. Pour ma part, je parle anglais et j’arrive à discuter avec tout le monde. Le groupe trouve ses marques, se soude, et cela va encore s’améliorer avec le temps vécu en commun. Nous devons garder le cap et attendre que nos résultats basculent positivement.

Depuis ton arrivée cet hiver, tu commences à prendre une nouvelle dimension.
C’est vrai que cela se passe très bien sur le plan individuel. Je l’ai toujours dit, j’aime la concurrence, cela me fait progresser. Tant que je suis là, je donnerai tout pour le club. Je joue beaucoup actuellement, j’aime ça, et c’est à moi de continuer de travailler fort, poursuivre sur cette lancée. Je veux surtout que l'équipe gagne.

Tu étais un leader à Clermont, tu t’es imposé avec le Ghana, ton envie c’est d’être un leader du Stade Rennais F.C. ?
Nous devons développer notre leadership de manière collective. Steve est déjà un leader incontournable, avec une très belle carrière. Tout le monde connaît Steve, c’est notre capitaine et une source d’inspiration pour les jeunes particulièrement. Derrière lui, il faut prendre nos responsabilités. Le leadership arrive aussi en étant exemplaire sur le terrain. J’aime encourager, être avec l’équipe, derrière les gars. Dès que joue, je veux montrer au coach qu’il a fait le bon choix et que je donnerai tout pour lui, pour le club et mes coéquipiers.

Nous pouvons dire que tu as ce rôle de grand frère dans l’équipe ?
Je passe du temps avec tout le monde, c’est mon caractère et c’est ce qui développera notre cohésion. J'essaie aussi de prendre les jeunes sous mon aile : Nagi’, JJ (NDLR : Jordan James), Djaoui, Mika… Mon but est de faire avancer tout le monde.

La saison passée, tu as eu la joie d’accueillir ton premier enfant, cela a-t-il eu un impact sur ta façon d’être ?
Avoir un enfant, c’est de la joie, beaucoup de bonheur. On dit souvent que ce n’est pas facile, qu’il faut être prêt. Je pense que pour être prêt, il faut tout simplement en avoir un (rires). Je souhaite à tout le monde d’avoir des enfants, moi j’en veux d’autres (sourire). Quand ce n’est pas trop la forme, il suffit de regarder mon fils et tout va mieux.

Tu fais partie des joueurs qui gagnent beaucoup de duels, même de la tête malgré ton déficit de taille contre certains attaquants. On l’a notamment vu face à Ludovic Ajorque à Brest (NDLR : 23 centimètres de différence).
À l’Académie Jean-Marc Guillou, j’avais un coach qui m’avait fait comprendre que tout se joue dans la tête, au mental. Pour gagner des duels, il faut aussi un bon timing et je travaille beaucoup cela. Je fais des séances vidéos en me focalisant sur des joueurs comme Gary Medel, Carles Puyol ou Javier Mascherano. Ce sont des sources d’inspiration et je dois continuer à développer cet aspect de mon jeu.

La polyvalence est un autre de tes atouts, on dirait qu’Alidu peut jouer partout et dans tous les systèmes ?
Ce qui est important pour moi c’est d'être sur le terrain et de prendre du plaisir. Peu importe où le coach voudra que je joue, j’y jouerai. Je veux donner mon maximum tant que je suis aligné. Je suis content de jouer autant, il faut que cela continue.

Tu es devenu un habitué de la Ligue 1, quels sont les ingrédients importants pour faire la différence collectivement dans ce championnat ?
Bien s’entraîner en étant costaud d’abord. La Ligue 1, c’est très physique, il faut être intelligent et technique. Beaucoup de joueurs sont très solides. Tactiquement, ça demande d’être très précis, d'être sérieux lors des séances vidéos, d’observer et de faire preuve d’intelligence situationnelle. La clé est de travailler beaucoup et de ne rien lâcher.

Prêt pour la réception du Havre ?
Nous avons un bon match à jouer face à une équipe qui évolue beaucoup sur contre avec notamment un très bon centreur, le latéral gauche Operi. Le HAC a aussi des attaquants rapides qui vont chercher les ballons dans la surface. Notre chance c’est de jouer au Roazhon Park avec nos supporters qui sont toujours derrière nous. C’est un avantage immense de jouer dans un tel stade. L'objectif sera évidemment de gagner, de décrocher ces trois points pour retrouver la victoire. Le groupe est concentré à 100% là-dessus. Nous aurons besoin du public.

Les Pinault ont 3 bonnes raisons de remplacer Stéphan par Tudor

Alors que le nom d’Igor Tudor a fuité en cas de départ précipité de Julien Stéphan sur le banc du Stade Rennais, voici trois bonnes raisons pour la famille Pinault de miser sur l’ancien coach de l’OM.

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Tudor pour une révolution en profondeur
Après avoir fait ses armes à l’Hajduk Split, Igor Tudor est un coach expérimenté du haut de ses 45 ans. L’ancien défenseur de la Juventus Turin est passé par plusieurs clubs en Turquie, en Italie et en Grèce. Sa méthode de travail rigoureuse et son penchant pour un football intense et physique sont sa marque de fabrique. S’il signe au Stade Rennais, il amènerait une vraie révolution en terme de philosophie au sein d’un club aseptisé.

Massara connait déjà Tudor
Tactiquement, son passage à l’OM (2022-2023) a marqué les esprits avec un style de jeu agressif et tactiquement structuré, privilégiant une défense solide et des transitions rapides. Malgré quelques hauts et bas, Tudor a quitté le club phocéen avec une bonne réputation et il est libre depuis son passage à la Lazio Rome, où il a obtenu des résultats mitigés (6 victoires en 11 matchs). Frédéric Massara, qui a fait sa carrière en Italie, connaît parfaitement son profil et quand on sait que le directeur sportif du Stade Rennais n’a pas validé celui de Julien Stéphan - déjà en poste à son arrivée – l’atout peut être crucial.

Le système embrouillé de Julien Stéphan ne correspond plus à l’ADN du Stade Rennais et on se doute que les supporters seraient plus hypés par le style d’Igor Tudor, adepte d’un système pérenne en 3-4-2-1. Le Croate sait où il va et apporterait du muscle en plus du leadership dans un vestiaire devenu international. Au niveau de l’équipe type, on peut également s’attendre à des changements drastiques avec sans doute une promotion des recrues estivales plus prononcée.

Comme par exemple Albert Gronbaek en meneur de jeu ? "Oui, il peut, répond Florent Gautreau sur RMC Sport. Il ira piocher immédiatement sur le banc avec Gronbaek et Jota titulaires, et peut-être Glen Kamara voire Jordan James et du Colombien qui vient de MLS dont on nous dit le plus grand bien. Je pense que Tudor peut être un coach plus en adéquation avec Massara et les nouvelles recrues."

Les supporters expriment leur colère envers Julien Stéphan

Après le récent match nul entre le Stade Rennais et Brest, la réaction des supporters du SRFC ne s’est pas fait attendre. L’équipe, bien que parvenant à décrocher un point grâce à Jota, n’a pas réussi à convaincre ses fans par sa performance globale.

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Un sondage mené sur internet a révélé un mécontentement notable parmi les supporters. Ils ont été invités à exprimer leur avis sur le maintien du schéma tactique actuel, le 3-4-3, de l’entraîneur Julien Stéphan.

Les résultats du sondage ont montré une écrasante majorité de 95% des participants réclamant un changement de stratégie. Les fans espèrent voir l’équipe adopter une approche différente sur le terrain pour améliorer les performances.

Ce mécontentement survient alors que le Stade Rennais a réussi à égaliser contre Brest en modifiant sa défense pour adopter une formation à quatre joueurs. Cette décision a suscité un débat sur l’efficacité des choix tactiques actuels.

La question qui se pose maintenant est de savoir si Julien Stéphan prendra en compte ces retours de ses fidèles supporters. La pression pour modifier le dispositif tactique se fait de plus en plus pressante.

Pour remplacer Stéphan, deux noms circulent : Vieira et Tudor

Le Stade rennais traverse une période délicate après un début de saison en deçà des attentes.

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À la 12è place de Ligue 1 avec seulement 8 points en 8 rencontres, le club breton montre des signes de faiblesse. Ce samedi, le dernier match nul contre Brest, difficilement arraché grâce à un but tardif de Jota, n’a fait que renforcer les doutes sur l’avenir de Julien Stéphan. Si les supporters ont exprimé leur frustration en demandant sa démission, les dirigeants rennais commenceraient à envisager un changement à la tête de la formation rennaise.

Deux noms se détachent parmi les potentiels successeurs de Stéphan : Igor Tudor, ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille (piste évoquée aujourd’hui par le journal L’Equipe), et Patrick Vieira, ex coach de l’OGC Nice et figure emblématique du football français. Ces deux coachs présentent des profils différents, mais chacun pourrait offrir à Rennes un nouvel élan.

Igor Tudor, 45 ans, a déjà une carrière bien remplie. Ancien défenseur central de talent, notamment à la Juventus, Tudor a rapidement bifurqué vers un job d’entraîneur après avoir raccroché les crampons. Il a fait ses armes en Croatie, à l’Hajduk Split, avant de passer par plusieurs clubs en Turquie, en Italie et en Grèce. Sa méthode de travail rigoureuse et son penchant pour un football intense et physique l’ont rendu populaire dans les équipes qu’il a dirigées.

Son passage à l’Olympique de Marseille, lors de la saison 2022-2023, a marqué les esprits. Sous son impulsion, l’OM a adopté un style de jeu agressif et tactiquement structuré, privilégiant une défense solide et des transitions rapides. Malgré quelques hauts et bas, Tudor a quitté le club avec une bonne réputation. Il est libre depuis un courte escale à la Lazio Rome, où il a obtenu des résultats encourageants (6 victoires en 11 matchs).

Deuxième éventualité, Patrick Vieira incarne un tout autre parcours. Ancienne gloire du football français et capitaine des champions du monde 1998, ila a su se forger une carrière d’entraîneur à l’international. Après avoir pris sa retraite, il a intégré le groupe Manchester City, d’abord en tant qu’ambassadeur, puis en dirigeant la réserve. Fort de cette expérience, il s’est ensuite envolé vers la Major League Soccer (MLS), où il a conduit New York City FC avec succès pendant deux ans, emmenant le club régulièrement en playoffs.

En 2018, Vieira fait son retour en France en prenant les rênes de l’OGC Nice. Durant son séjour sur la Côte d’Azur, il a su façonner une équipe compétitive, malgré des ressources limitées. Son projet de jeu, basé sur la possession et un pressing constant, a séduit pendant un temps, mais les résultats capricieux ont finalement conduit à son départ en 2020 après une série de contre-performances.

Libre depuis son passage à Crystal Palace en 2023, où il a connu des fortunes diverses en Premier League, Vieira reste un candidat de choix pour les clubs français. Son aura de champion et son expérience internationale pourraient apporter une touche différente au Stade rennais, avec une approche plus centrée sur la possession de balle et la formation des jeunes talents. Prochain match des Bretons contre le Havre.

Pleine Lucarne du 21/10/2024

Pleine Lucarne du 21/10/2024

Les Pinault ont une autre priorité que Tudor

Alors que le Stade Rennais réalise un début de saison mitigé, Denis Arnaud, directeur de l’Académie estime que la famille Pinault est loin de mésestimer la force du centre de formation.

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Cœur du projet du Stade Rennais, le centre de formation embellit le quotidien d’un club au début de saison mitigé. Entre plan de jeu hasardeux et résultats mi-figue mi-raison, le SRFC nage en eaux troubles avec un Julien Stéphan qui ne sait pas de quoi son avenir sera fait à moyen terme. Si la famille Pinault reste discrète, ses représentants ne négligent pas la force du centre de formation pour autant. Foi de Denis Arnaud, directeur de l’Académie, qui s’est exprimé en ce sens dans les colonnes d’Ouest-France :

D’ici à un an, des joueurs vont arriver
"En fin de saison dernière, on a eu des réunions avec l’actionnaire. Il y a eu des questionnements avec la direction du club et M. Gréget (représentant de l’actionnaire). J’ai eu la confirmation que le centre de formation restait une priorité, avec la volonté de l’accession des meilleurs vers l’équipe première. Après, il y a aussi des contraintes financières. Même si Messieurs Pinault sont identifiés avec des moyens financiers, le club doit être en autonomie. Quand vous avez des opportunités de marché avec des offres intéressantes, il est difficile de s’opposer. Lorsque le club sera en mesure de jouer la Ligue des champions chaque année, il pourra garder ces jeunes qui partent au Real, au Bayern, au PSG… Même un joueur comme Guela (Doué, parti à Strasbourg) a eu l’opportunité de basculer dans la galaxie de Chelsea. Cela montre que les joueurs formés au Stade Rennais sont valorisés de façon importante. Les droits TV ont aussi bousculé le marché, ont obligé des clubs à devoir s’ajuster. Il y a une année transitoire.

D’ici à un an, des joueurs vont arriver, de différentes générations… Frederic (Massara) découvre le club et les joueurs. Il y a eu beaucoup de travail pour lui, mais depuis la fin du mercato, on a passé beaucoup de temps ensemble pour que je lui présente le projet de l’Académie. Il n’y a pas l’Académie d’un côté, les pros de l’autre. Le classement des centres de formation montre l’équilibre où chacun a sa place. Etre premier deux années de suite de France, c’est un exploit : on ne devrait pas être là par rapport aux moyens financiers du PSG, même par rapport à Lyon ou Monaco. Ça veut dire que l’on n’est pas sur des aspects financiers, mais humains. C’est pour ça que je veux valoriser le travail quotidien de mes équipes."

Autour des Rouge et Noir, un climat trop négatif ?

Le Stade Rennais va se présenter à Brest, samedi 19 octobre (17 h) avec une pression accrue dont on peut ressentir les effets dans les discours. Notamment celui de Julien Stéphan, qui est fragilisé. Avant le derby, le coach a livré quelques-unes de ses perceptions, jugeant assez négative l’atmosphère autour du club depuis son retour il y a un an.

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Jeudi en conférence de presse, Julien Stéphan a parlé Datas, lutte contre la culture de l’instant, ou espoir d’une série qui changerait le paysage pour le rendre moins gris.

Serait-il justement rendu trop gris par ce qu’on appelle "l’environnement" du Stade Rennais ? C’est l’avis du coach. "Est-ce que je trouve que l’atmosphère est lourde autour de moi ? Autour du club, depuis un an, oui je trouve, et cela m’avait déjà marqué, je l’avais dit en revenant ici… C’était assez noir, pessimiste, après il y avait certainement des raisons… Après, autour de moi, cela fait quelques mois que ça dure, je m’en suis accommodé, depuis déjà la fin de saison dernière."

Même s’il avait déclaré l’inverse, difficile pour Stéphan de faire mine d’être hermétique à tout ce qui se dit ou s’écrit. C’est factuel, la mauvaise dynamique de résultats s’étire et l’a fragilisé. Il navigue entre doutes, espoirs, frustration, agacement, sentiment d’injustice parfois, réflexe d’autodéfense face à l’opinion et aux supposées sphères d’influence qu’il considérerait à charge.

Je connais mon métier, les règles, plein de choses !
Sur l’importance du bloc de quatre matches qui arrive, et s’il déterminera son avenir, le coach a répondu ceci : "Si c’est le cas, c’est le cas… Mais je ne vais pas changer d’attitude par rapport à ça. Je connais mon métier, les règles, plein de choses ! On reste axé avec le staff et les joueurs sur le travail, le développement, la compétition et la volonté de progresser dans un groupe qui continue à se découvrir."

Beaucoup de perceptions s’entrechoquent sous la pression et créent du décalage avec l’extérieur, dans ce dérivé du seul contre tous.

Cela dit beaucoup aussi sur l’humain et les méandres du métier d’entraîneur. "Il avait fallu un mois de difficultés la saison passée pour balayer trois mois incroyables (de janvier à mars), que personne ne rappelle jamais, assène-t-il. Ces 11 victoires en 15 matches ne sont jamais considérées, jamais écrites ! C’est une manière de présenter les choses.» Elles remontent déjà à plus de sept mois... "E n interne on avance, on bosse et on reste hyper soudé : dans ces moments, c’est ce qui est nécessaire. Il faut continuer à croire en soi, en ce qu’on fait, croire en ses joueurs, continuer à les pousser."

Qu’en pensent les joueurs, justement ? Hans Hateboer appuie : "J’ai pu sentir un peu de négativité autour du club. Pour moi, c’est nouveau : j’ai longtemps été dans le même club (Atalanta Bergame) et je n’ai jamais eu ce type de pression. Mais si vous regardez les derniers matches, il n’y a pas un seul joueur qui ne donne pas tout. Et dans le stade, on ne sent pas d’atmosphère négative. C ’est peut-être plus ce que vous créez !"

Mardi, Jota nous avait confié ceci : "On est tous au courant de ce qu’est le club, ses objectifs, et pour moi c’est une pression positive…"

Il se sent aussi mieux, plus libéré

Arrivé fin août après une saison morcelée à Al-Ittihad, l'ailier portugais Jota, qui suscite beaucoup d'espoirs, n'est pas encore à 100 % mais peut être un gros atout en sortie de banc.
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Rennes n'a pas encore vraiment vu Jota, si ce n'est sur deux bouts de match contre Montpellier (3-0, le 15 septembre) et Monaco avant la trêve (1-2). Après Montpellier, « un petit pépin à l'ischio l'a empêché de pouvoir enchaîner, il a été arrêté entre quinze jours et trois semaines », rappelait jeudi Julien Stéphan.

Recrue phare du mercato rennais, l'ailier portugais de 25 ans, formé à Benfica, est arrivé fin août après une saison sans saveur et morcelée à Al-Ittihad, sans véritable préparation. Mais il a amené un plus en fin de match contre Monaco et même s'il ne démarre pas à Brest, il n'est pas loin. « Il avait un quart d'heure-vingt minutes maxi contre Monaco, donc passer à 60-70 en dix jours, c'est une question, mais il avance dans sa préparation, il se sent aussi mieux, plus libéré, poursuivait Stéphan. On a besoin d'avoir un Jota prêt à pouvoir enchaîner, et quand on a eu une saison aussi particulière que la sienne, c'est essayer de l'amener au bon moment pour qu'il puisse enchaîner sans risque de rechute. Là, il a pu réamorcer une préparation, jouer un quart d'heure, et ses qualités, on les connaît. Maintenant, il faut de la constance, de la durée. Dès le début d'un match, ce sera la prochaine étape. »

Amine Gouiri postule à un retour dans le onze
Ce sera peut-être contre Le Havre, le week-end prochain, plutôt qu'à Brest, mais il redevient une option importante alors que Rennes a besoin de se réhabiliter dans le Finistère, sans Leo Ostigard (cuisse) ni Lorenz Assignon (suspendu), de se régler offensivement et défensivement, de se transformer. Le club breton n'a connu que l'échec à l'extérieur cette saison, à Strasbourg (1-3, le 25 août), à Reims (1-2, le 1er septembre) et à Paris (1-3, le 27). Il est vraiment temps que ça change pour Julien Stéphan et ses hommes, qui restent aussi sur un revers contre Monaco (1-2, le 5 octobre), marqué par le seul éclair de Ludovic Blas.

Et puis le camouflet du printemps, quand Brest avait envoyé Rennes dans le fossé (5-4 au Roazhon Park) sur la route de l'Europe, ne s'oublie pas. C'est un test de personnalité et un gros défi à relever pour Stéphan, qui pourrait donc maintenir son 3-4-3 avec un trio offensif Ludovic Blas-Arnaud Kalimuendo-Amine Gouiri ou Albert Gronbaek au départ. À moins qu'il fasse reculer Blas dans le double pivot du milieu.

Une marque inconnue présente des maillots de fou pour le Cambodge

Direction le Cambodge où la marque Varaman a dévoilé de magnifiques maillots pour sa sélection.

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La trêve internationale a au moins le mérite de nous faire découvrir des maillots qui sortent du lot.

Actuellement classé au 180e rang du classement FIFA, le Cambodge qui galère pour se faire une place sur le continent asiatique, se retrouve au coude à coude avec des nations comme le Vanuatu, Andorre ou la Dominique.

Sur le terrain, c’est compliqué mais la sélection cambodgienne a quand même la chance d’avoir de jolis maillots. C’est un bon début…

À la conception, on retrouve Varaman, une marque implantée à Phnom Penh, la capitale du pays.

Et pour cette fin d’année, la griffe locale a réalisé un travail monstrueux sur ses maillots pour mettre en valeur la fleur de lune, le symbole de la culture khmer.

Comment Rennes s’est imposé comme le meilleur centre de formation français ?

Au mois de juin, le Stade Rennais a été sacré meilleur centre de formation français par la FFF, et ce, pour la deuxième année consécutive. La récompense d’un travail au long cours.
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Longtemps identifié comme le meilleur laboratoire à talents français, l’Olympique Lyonnais a vu le Stade Rennais lui griller la politesse. En réalité, cette valorisation des centres de formation ne répond à aucun barème universel, si ce n’est à l’étude annuelle publiée par la Fédération française de football. Et cela fait maintenant deux ans que le club breton truste le top de ce classement, déterminé par cinq critères majeurs : la professionnalisation, le temps de jeu en équipe première, les sélections nationales, la scolarité, et la représentation européenne. Avec un résultat de 4,750 étoiles sur 5, Rennes a donc de la marge sur le reste du monde (Lyon est à 4,2 quand Paris ne dépasse pas les 4). Mais alors comment décrypter cette prééminence ?

Le podium est composé, comme souvent, du Stade Rennais, de l'OL et du PSG.

A noter que l'OM souvent dernier, remonte un peu, malgré son zéro pointé sur le temps de jeu des jeunes en pro !

« Lorsque Rennes a développé son centre de formation, c’est-à-dire au début des années 90, une figure emblématique en est rapidement sortie : Sylvain Wiltord. Tout part un peu de là, ça a donné une forme d’assise au club, de légitimité. Au début des années 2010, les meilleurs jeunes de région parisienne signaient souvent à Rennes, rappelle François Rauzy, journaliste pour France Bleu Armorique et suiveur du Stade Rennais de la première heure. Il y avait aussi quelqu’un de très compétent, Patrick Rampillon, emblématique directeur du centre de formation. Il a fait 38 ans au club avant de partir en 2018. Il a tout structuré en recrutant aussi de très bons éducateurs et recruteurs.» Parmi eux, Pierre-Emmanuel Bourdeau, Romain Ferrier, Jérôme Hiaumet ou encore le responsable recrutement historique, Philippe Barraud, parti à Nice l’été dernier.

Un réel savoir-faire dans la détection de talents
Trouver les bons mots, la bonne formule, et les bons arguments pour persuader les familles de remettre leur enfant à un club, plutôt qu’à un autre (généralement Monaco, l’OL ou le PSG), traduit aussi un certain savoir-faire. Mais en termes de communication, Rennes a toujours su tirer sur la corde sensible pour convaincre, souvent par la voix de Philippe Barraud. La méthode était assez simple auprès des entourages : «à Rennes, on joue relativement tôt en pro lorsque l’on est un très bon jeune joueur. Et le temps de jeu, on en trouve sûrement plus qu’ailleurs, qui plus est dans un club qui se bat pour les places européennes. Le cadre scolaire est aussi excellent, avec près de 100% de réussite au BAC chaque année », résume François Rauzy. Un argument de poids auprès des familles, conscientes que l’ascenseur du football prévoit peu de place pour beaucoup candidats, et que de nombreux rêveurs seront laissés sur le bord de la route. Depuis trois ans, Rennes peut donc s’enorgueillir d’enregistrer 100% de taux de réussite au BAC, ce qui n’est pas le cas de tous les clubs, où on est parfois en dessous des 50%.

Mais avant d’attirer un Eduardo Camavinga, un Mathys Tel, ou encore un Désiré Doué, c’est un processus au long cours que met le club en place. Un ancien recruteur du Stade Rennais, à l’origine des arrivées de plusieurs talents évoluant aujourd’hui dans des écuries du gratin européen, explique : «quand on recrute un joueur à 13/14 ans, on se projette en essayant d’imaginer s’il sera capable de fouler la pelouse du Roazhon Park à 18/19 ans. C’est ce qu’il y a de plus dur car un tas de paramètres entre en jeu : son physique, sa morphologie, sa mentalité, son entourage, tout ça va compter dans son développement. Les observations peuvent ainsi durer plusieurs mois, plusieurs années, avec bien sûr, la menace d’être devancé par d’autres clubs, mais c’est le jeu.» C’est de cette façon que des joueurs comme Kylian Mbappé, Odsonne Edouard, Youssouf Fofana, Moussa Diaby, Jean-Philippe Mateta ou Jeff Reine-Adélaïde, se sont envolés vers d’autres cieux après avoir participé à plusieurs entraînements, stages, voire même tournois avec Rennes, mais qui n’engageaient en rien. Ces dernières années, le choix de prendre un virage plus local porte aussi ses fruits à Rennes. Camavinga est par exemple originaire de Fougères, Désiré Doué d’Angers, Sofiane Diop de Tours, et Georginio Rutter de Vannes.

La génération 2000, un grand cru
À chaque recruteur ses approches et ses méthodes, mais notre ancien scout de Rennes, qui écume les terrains franciliens depuis plus de 20 ans, a les siennes, et elles ont fait la bonne fortune du club breton : «en banlieue parisienne, on peut facilement se rendre d’un point A à un point B. En général, je peux regarder une mi-temps, parfois même 20 minutes, ce qui fait que je peux me rendre à 4 matches un samedi. Quand je supervise, je m’appuie sur 4 points fondamentaux que j’ai identifiés comme «les 4P», détaille-t-il. Tu pars d’un potentiel, tu as ensuite la projection : est-ce que tu vois loin avec ce joueur ? Tu as ensuite la performance, qui compte forcément, peu importe l’âge, et qui te permet de réaliser si ce joueur a quelque chose en plus. Puis la personnalité, pour tout ce qui a trait à l’aspect mental, l’entourage, sa mentalité de travail. À Rennes, le critère technique est aussi plus important que les caractéristiques athlétiques. C’est ce qui fera la différence au haut-niveau». Arnaud Abbas, ancien coéquipier de Sacha Boey, Sofiane Diop ou encore Adrien Truffert, a ressenti cette volonté de mettre l’accent sur l’aspect technique, parfois même dès l’école de foot.

«Didier Le Bras, aujourd’hui décédé, a été l’un des grands initiateurs de ce genre de séances à Rennes. Vous pouvez demander à tous les plus de 20 ans formés au club, ils seront unanimes, insiste l’attaquant de 24 ans, aujourd’hui aux États-Unis. Il nous prenait cas par cas, nous faisait bosser la technique et rien d’autre. On avait 12 ans et en début d’entraînement, on faisait 15 minutes de semelles, de petites touches de balles, on répétait nos gammes. Même en l’ayant eu qu’un an, ça a suffi.» Un travail acharné aux effets salutaires pour la génération 2000 bretonne, devenue la mine d’or de la Piverdière. Si on dit généralement qu’un, deux, voire exceptionnellement trois joueurs d’une catégorie d’âge, ont des chances de passer le cap du monde pro, cette génération a fait voler cette thèse en éclats. Ils sont en effet plus de 10 à avoir goûté au football professionnel, à Rennes ou ailleurs. Et la plupart d’entre eux rythment aujourd’hui nos week-end foot : Sacha Boey, aujourd’hui au Bayern Munich, Warmed Omari, prêté par Rennes à l’OL, Sofiane Diop, passé par Monaco et Nice, Lorenz Assignon, toujours à Rennes, mais aussi Arnaud Abbas, devenu international centrafricain après avoir bifurqué vers le PFC, Mathis Picouleau, Adrien Trouillet, Wilson Isidor, Léo Leroy ou encore Alan Kerouedan. Par ailleurs, Rennes peut se targuer d’être l’un des principaux fournisseurs des équipes de France de jeunes, et ce, depuis plus de 10 ans.

La quête de l’optimisation
En échangeant avec plusieurs intimes du Stade Rennais, revient aussi souvent l’idée d’éducateurs malléables, toujours soucieux de maximaliser le talent de leurs jeunes en leur apportant un suivi personnalisé. François Rauzy, journaliste de France Bleu, développe : «à Rennes, on offre aux jeunes un cadre collectif, mais aussi individuel. Tout est méthodique, on s’adapte à chaque profil. Les jeunes identifiés à 14/15/16 ans, réussissent souvent, et ont une continuité linéaire qui les emmène jusqu’en équipe de première. Les déceptions sont très rares ces dernières années», note-t-il. Même d’autres qui n’étaient pas nécessairement programmés au départ, parviennent à creuser leur sillon. C’est notamment le cas de Lorenz Assignon, encore très chétif lors de son entrée au centre de formation, et même à la cave à une certaine période, ou encore de Guela Doué, deux ans de moins, injustement soupçonné d’être «pistonné» en raison de son lien familial avec le phénomène du centre, Désiré. Mais la réussite de profils sensiblement proches, comme Assignon et Doué, pas évidents à détecter au départ, vient aussi renforcer l’idée d’un club qui accompagne, et reste conscient qu’une éclosion tardive peut toujours se produire.

Sur deux générations, Rennes a ainsi propulsé quatre latéraux droits en professionnel : Sacha Boey (2000), Lorenz Assignon (2000), Brandon Soppy (2002), parfois utilisé dans l’axe, et Guela Doué (2002). Plus ou moins en concurrence à un certain moment de leur formation, les quatre en sont sortis grandis. «Même si certaines trajectoires ont pris plus de temps à se dessiner que d’autres, ils avaient tous des prédispositions physiques ou techniques, rappelle tout de même François Rauzy. Mais c’est clairement l’optimisation des joueurs, on arrive à les porter au maximum de leur potentiel. » Ce que confirme Clément Gavard, rédacteur en chef de SoFoot, et suiveur alerte du Stade Rennais : «à Rennes, il y a une sorte de base éducative. Même ceux qui sont peut-être en retard en jeunes, s’entrainent avec les meilleurs, sont bien accompagnés, ont un terreau un peu fertile. Tout cela fait qu’ils vont sûrement plus progresser que dans un club moins structuré, et moins réputé pour sa formation. Il y a un an, pas grand monde n’aurait misé sur Guela Doué.»

Le surclassement et la stimulation de l’esprit dès le plus jeune âge
Dans cette quête perpétuelle de l’optimisation d’un potentiel, Rennes a aussi souvent recours au surclassement. Une pratique largement répandue aujourd’hui dans les centres de formation français, mais étrennée par le Stade Rennais. Depuis une dizaine d’années, il est fréquent de voir des joueurs évoluer une, voire deux catégories d’âge au-dessus de la leur. François Rauzy explique le phénomène : «ce surclassement systématique remonte à plus de dix ans. Avant, on voyait des joueurs arriver en pro, mais pas préparés physiquement. Aujourd’hui, Rennes apprête ses joueurs, et ils sont parfois amenés à jouer en réserve, contre des adultes, à 16/17 ans. Quand Camavinga arrive en pro à 17 ans, il n’a pas cette peur. » Un parti pris assumé, en partie à l’origine des résultats fluctuants de la formation rennaise, des fois relégués au second plan. Ces dernières années, elle a connu quelques jolies parenthèses, comme le titre de champion de France U17 en 2018, ou celui d’U19 en 2019, mais il faut par exemple remonter à 2008 pour trouver trace de Rennes dans une finale de Gambardella.

Un ancien membre du département recrutement de Rennes explique cette inclination : «le surclassement est une caractéristique du centre. Laisser un joueur surperformer dans sa catégorie d’âge, c’est un frein à sa progression. Il faut le confronter à des difficultés pour qu’il puisse trouver les clés. Sur la génération 2000/2001, il y a eu énormément de réussites. Sacha Boey, lorsqu’il est arrivé à Rennes, il s’est par exemple cassé la jambe. Il a failli partir et est finalement revenu plus fort. Tout ça découle aussi du ciblage au départ. Sans sa personnalité et sa mentalité, on n’aurait pas eu le Boey d’aujourd’hui.» À Rennes, on veut donc des têtes bien faites, mais aussi des esprits curieux, pas enfermés dans des carcans. Dans cette optique, les éducateurs bretons s’échinent à travailler l’adaptabilité de leurs joueurs à différents contextes. Une autre force du club breton, capable d’aller gratter en profondeur pour tirer le meilleur d’eux : «j’ai pu échanger avec plusieurs joueurs passés par le centre, et on me parle souvent des qualités des éducateurs pour façonner les jeunes. L’un d’eux, qui joue aujourd’hui la Ligue des Champions, a compris qu’il y avait un réel savoir-faire à Rennes, une fois qu’il avait quitté le club. Ici, de nombreux formateurs ont par exemple bougé les joueurs de poste pendant leur formation pour les mettre en difficulté et élargir un peu leur palette. Beaucoup ont pris en maturité très tôt », remarque Clément Gavard.

Parmi eux : Mathys Tel, au départ défenseur puis milieu de terrain, ou encore Désiré Doué, autre membre de la génération 2005 comme Belocian et Tel, qui a certainement gagné en rigueur en étant repositionné derrière. Arnaud Abbas, dans une certaine mesure, en a aussi fait les frais : «plus jeune, j’étais ailier gauche, mais très rapidement, Julien Stéphan m’a dit que j’avais plus de potentiel et de chances de réussir dans l’axe. Quelques semaines plus tard, il m’a fait jouer en pointe en N2. Il y a un cadre à respecter, mais aussi une grande place pour laisser exprimer ses qualités.» Même si tous n’arboreront pas les couleurs rouge et noire au Roazhon Park, ils pourront au moins s’appuyer sur une base solide garantie par le club, pour construire leur carrière. «Ca m’arrive de retrouver des joueurs perdus de vue en regardant des matches », sourit Clément Gavard. Ces derniers mois, plusieurs talents ont trouvé un coin de ciel bleu, loin de la Bretagne, à l’image de Georginio Rutter, transféré de Leeds à Brighton pour près de 50 millions d’euros cet été, Loum Tchaouna, titulaire à la Lazio Rome, Andy Diouf, devenu international espoir français et aujourd’hui à Lens, Lucas Da Cunha, joueur de rotation dans le Côme de Fabregas, ou encore Yann Gboho, éclaircie du début de saison toulousain.

Trop miser sur les jeunes a aussi ses limites
Si la feuille de route du Stade Rennais implique d’accorder du temps de jeu aux jeunes du centre de formation, cette politique peut aussi parfois s’apparenter à un frein. Structuré pour être un club du TOP 5 français, le club dirigé par la famille Pinault se heurte à son plafond de verre, à savoir être européen chaque saison. Pour François Rauzy, cette situation s’explique en partie par le manque d’expérience de l’effectif, presque tous les ans : «c’est une fierté de développer le centre de formation, mais si tu te limites à la 4e place - hormis la 3e en 2020 lors de la saison stoppée par le COVID - c’est lié à ça. Paradoxalement, quand ton équipe remporte la Coupe de France en 2019, et fait le beau parcours en Europa League (1/8e de finale, éliminé par Arsenal), c’est l’une des rares saisons depuis 20 ans sans aucun jeune du centre titulaire dans le onze. Revenir en étant mené 2-0 par Paris en finale de Coupe de France (Rennes s’était imposé aux tirs au but en 2019), je ne pense pas qu’on l’aurait fait avec autant de jeunes que l’an passé par exemple.»

Cette saison néanmoins, Rennes a prévu de revoir sa copie, et il faudra attendre quelques mois avant de tirer des conclusions. Aujourd’hui, Adrien Truffert est le seul représentant de la Piverdière dans le onze de Julien Stéphan. Peut-être aussi parce que les 2006, 2007 ou 2008 sont encore trop verts pour postuler en Ligue 1, même s’il faudra tout de même surveiller les trajectoires de l’ailier guinéen Amadou Diallo (18 ans) et du très prometteur Kelvin Dongopandji (17 ans), car on ne ferme jamais la porte à une éclosion. Un équilibre entre ambition sportive et incorporation de jeunes joueurs, c’est ce que cherche aujourd’hui le Stade Rennais. Car il est évidemment inconcevable de tirer un trait sur la formation, poumon économique du club, qui n’a jamais présenté les recettes de merchandising d’un OM ou d’un PSG.

15 euros par mois, DAZN baisse encore son prix

Victime d’un boycott, DAZN va encore revoir son prix à la baisse. En plus de la prolongation de la précédente promotion, le principal diffuseur de la Ligue 1 proposera un abonnement avec deux écrans simultanés, avec la possibilité de diviser la facture par deux.

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La rumeur était fausse. D’après son directeur général en France Brice Daumin, DAZN n’a pas seulement attiré 100 000 abonnés. « Ce n'est pas notre volonté de commenter des chiffres, hormis celui de 100 000 qui est une bêtise, a démenti le dirigeant contacté par L’Equipe. C'est mal connaître l'engouement des fans de la Ligue 1 que de penser qu'il n'y a que 100 000 personnes capables de s'abonner. » D’après le quotidien sportif, le principal diffuseur du championnat français a plutôt réuni aux alentours de 500 000 clients. C’est mieux, mais on reste loin de l’objectif fixé à 1,5 million d’abonnés.

Un traitement spécial pour OM-PSG
Rappelons d’ailleurs que s’il ne parvient pas à atteindre ce chiffre d’ici décembre 2025, DAZN, tout comme la Ligue de Football Professionnel, pourra rompre le contrat grâce à une clause de sortie. Ce n’est évidemment pas le plan de la plateforme de streaming qui croit toujours en ses chances. DAZN compte tout d’abord sur le Classique du dimanche 27 octobre pour attirer du monde. « Quatre heures d'antenne avec, pour la première fois, nos deux consultants réunis, Patrick Vieira et Benoît Cheyrou, a annoncé Brice Daumin. Et des artistes nous accompagneront dans la couverture du match, notamment de l'univers de Warner Music qui fait partie du même groupe que DAZN.

Quant aux tarifs tant critiqués, la plateforme prévoit de prolonger la précédente promotion. Et de proposer une nouvelle version de sa formule. « Dès la semaine prochaine et jusqu'au Classique, nous relançons celle à 19,99 euros par mois avec une connexion et une autre à 29,99 euros (avec engagement d’un an) pour deux connexions en simultané », a indiqué le directeur général. Deux personnes pourront donc partager un abonnement et payer près de 15 euros par mois chacune.

S.G.S.B.

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