Alors que le Stade Rennais réalise un début de saison mitigé, Denis Arnaud, directeur de l’Académie estime que la famille Pinault est loin de mésestimer la force du centre de formation.
Cœur du projet du Stade Rennais, le centre de formation embellit le quotidien d’un club au début de saison mitigé. Entre plan de jeu hasardeux et résultats mi-figue mi-raison, le SRFC nage en eaux troubles avec un Julien Stéphan qui ne sait pas de quoi son avenir sera fait à moyen terme. Si la famille Pinault reste discrète, ses représentants ne négligent pas la force du centre de formation pour autant. Foi de Denis Arnaud, directeur de l’Académie, qui s’est exprimé en ce sens dans les colonnes d’Ouest-France :
D’ici à un an, des joueurs vont arriver
"En fin de saison dernière, on a eu des réunions avec l’actionnaire. Il y a eu des questionnements avec la direction du club et M. Gréget (représentant de l’actionnaire). J’ai eu la confirmation que le centre de formation restait une priorité, avec la volonté de l’accession des meilleurs vers l’équipe première. Après, il y a aussi des contraintes financières. Même si Messieurs Pinault sont identifiés avec des moyens financiers, le club doit être en autonomie. Quand vous avez des opportunités de marché avec des offres intéressantes, il est difficile de s’opposer. Lorsque le club sera en mesure de jouer la Ligue des champions chaque année, il pourra garder ces jeunes qui partent au Real, au Bayern, au PSG… Même un joueur comme Guela (Doué, parti à Strasbourg) a eu l’opportunité de basculer dans la galaxie de Chelsea. Cela montre que les joueurs formés au Stade Rennais sont valorisés de façon importante. Les droits TV ont aussi bousculé le marché, ont obligé des clubs à devoir s’ajuster. Il y a une année transitoire.
D’ici à un an, des joueurs vont arriver, de différentes générations… Frederic (Massara) découvre le club et les joueurs. Il y a eu beaucoup de travail pour lui, mais depuis la fin du mercato, on a passé beaucoup de temps ensemble pour que je lui présente le projet de l’Académie. Il n’y a pas l’Académie d’un côté, les pros de l’autre. Le classement des centres de formation montre l’équilibre où chacun a sa place. Etre premier deux années de suite de France, c’est un exploit : on ne devrait pas être là par rapport aux moyens financiers du PSG, même par rapport à Lyon ou Monaco. Ça veut dire que l’on n’est pas sur des aspects financiers, mais humains. C’est pour ça que je veux valoriser le travail quotidien de mes équipes."