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Jota enfin prêt à démarrer son histoire rennaise

Recruté cet été pour huit millions d’euros à Al-Ittihad, le portugais Jota est le gros coup du mercato « Rouge et Noir ». Pourtant, le milieu offensif n’a que très rarement eu l’occasion de s’exprimer, la faute à une blessure contractée contre Montpellier courant septembre. Les résultats n’aidant pas, l’impatience monte pour l’un des dépositaires annoncés du jeu rennais, enfin buteur à Brest.

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Une éclosion en Écosse
De son nom complet João Pedro Neves Filipe, l’ailier portugais, plus couramment appelé Jota, fait ses gammes au Benfica Lisbonne, son club formateur. Un développement linéaire qui l’emmène finalement jusqu’à l’équipe première des Aigles à l’aube de saison 2019-2020. Avec la formation lisboète, il remporte rapidement son premier trophée en rentrant dans les derniers instants de la Supercoupe du Portugal face au Sporting (5-0).

La même année, il parvient même à goûter aux joutes européennes (Europa League et Champions League), mais sans s’imposer comme un titulaire indiscutable, grattant des minutes à droite, à gauche. Jeune et encore tendre, l’espoir du Benfica part s’aguerrir en Liga avec un prêt au Real Valladolid. Un premier prêt qui en appelle un autre, cette fois-ci beaucoup plus loin de sa terre natale, en Écosse, au Celtic Glasgow. D’abord prêté et au terme d’une première saison probante, le Celtic lève l’option d’achat s’élevant aux alentours de 6 millions d’euros.

Deux saisons en Écosse qui lui valent une chanson mais surtout la réputation d’un joueur virevoltant et spectaculaire, en plus d’être décisif. Toutes compétitions confondues, il dispute 83 matchs chez les « Bhoys » pour 28 buts et 26 passes décisives. En coupe d’Europe, il se distingue notamment en inscrivant un coup-franc direct face au Real Madrid au stade Santiago Bernabeu. Survient alors Al-Ittihad, désireux de frapper un nouveau gros coup sur le marché des transferts…

J’ai beaucoup appris de cette situation (en arabie saoudite)
Voici donc le chouchou du Celtic aux côtés de Fabinho, N’Golo Kanté, Karim Benzema, Moussa Diaby ou encore Houssem Aouar à l’été 2023 pour un transfert avoisinant les 30 millions d’euros ! Il fallait au moins ça pour convaincre le club catholique de Glasgow de lâcher sa pépite. Pourtant, l’aventure tourne au fiasco.

Rapidement placardisé, en raison de la limite de joueurs extra-communautaires pouvant être alignés par la formation saoudienne, l’ailier joue très peu (25 matchs toutes compétitions confondues pour seulement 5 buts et 1 passe décisive). Difficile de s’épanouir dans ces conditions… Pas rancunier, Jota préfère garder le positif de son aventure saoudienne.

Un point évoqué lors de sa présentation à Rennes : « Comme dans n’importe quelle profession, il y a des choses qui ne se passent pas vraiment comme prévu. Ça arrive, c’est la vie. Personnellement, je suis bien avec cette situation et je suis en paix. Je pense que j’ai beaucoup appris de cette situation l’année dernière et je n’ai pas de regrets. Je suis fier et ça a fait la personne que je suis aujourd’hui. Peut-être que je n’aurais pas été là si je n’avais pas eu cette situation. Il y a eu des bons et des mauvais moments, mais encore une fois, sans regret ».

J’aime me voir comme un joueur créatif
Une opportunité de marché que ne laisse pas passer le nouveau directeur sportif Frederic Massara qui, après avoir été surpris dans un premier temps, va ensuite forcer le destin auprès de l’agent du joueur : « Je le rappelais trois fois par jour », déclarait-il chez nos confrères de Ouest-France. Une opportunité sportive, mais aussi financière, avec un transfert estimé à huit millions d’euros, bien loin de ce qu’avait dépensé Al-Ittihad pour l’enrôler.

Sous contrat avec les Rouge et Noir jusqu’en 2027, le Portugais a encore un petit peu de temps devant lui, mais le Stade Rennais a-t-il vraiment le temps pour la patience ? À la peine en championnat, le SRFC n’a toujours pas réglé ses problèmes défensifs et ne semble pas en mesure, pour l’instant, de compenser par un secteur offensif efficace. Un jeu peu emballant qui fait monter l’impatience autour du retour de Jota, créateur dont manque cruellement Rennes à l’heure actuelle.

« J’aime me voir comme un joueur créatif, faire des un contre un, j’aime beaucoup combiner, si possible faire des passes décisives. Je pense que si tout le monde trouve sa propre direction, ça fonctionnera correctement. J’aimerais être comme ça et aider tout le monde afin que l’équipe soit la plus performante possible », expliquait l’intéressé lors de sa présentation. De quoi frustrer encore un peu plus les supporters Rouge et Noir qui rêvent de s’approprier un nouveau chouchou mais surtout, désireux de retrouver du plaisir à voir évoluer une équipe à l’identité encore confuse.

Au Stade Rennais pour se relancer, mais quand ?
S’il ne doit pas être attendu comme le messie guérissant tous les maux rennais, Jota se doit d’être une solution pour Julien Stéphan, toujours en quête de la bonne formule. Le technicien rennais ne tarit pas d’éloges sur son joueur : « Il a une subtilité sur le jeu largement au-dessus de la moyenne et il peut jouer sur les deux côtés. Il a beaucoup de finesse technique sur sa première touche, sur le jeu combiné, et il est aussi subtil dans les vingt derniers mètres.

Il ne se trompe pas beaucoup dans les vingt derniers mètres. Ça va être un joueur très intéressant pour nous quand nous arriverons physiquement à l’avoir à 100%. Il est brillant intellectuellement, il maîtrise déjà plusieurs langues, c’est très câblé là-haut, ça tourne vite. C’est quelqu’un humainement et footballistiquement de très intéressant. »

Jota a depuis rejoué et marqué, de façon peu orthodoxe à Brest
Ses premiers pas face à Montpellier ont été prometteurs, passant même proche d’inscrire son premier but, et ses quelques « grigris » sur le côté ont fait frissonner le Roazhon Park, en cure d’austérité en la matière depuis (trop) longtemps. Stoppé par sa blessure contre Montpellier, Jota a depuis rejoué et marqué, de façon peu orthodoxe à Brest, mais doit maintenant s’adapter à ce nouveau championnat et retrouver du rythme, tout en trouvant sa vraie position.

La question est complexe mais de son adaptation et son utilisation, pertinente et impactante si possible, dépendra probablement la qualité de la future animation offensive rennaise. Conséquence directe probable, le redressement espéré du Stade Rennais qui passera probablement en partie par lui. Le plus tôt serait le mieux, pout tout le monde, du principal intéressé aux supporters en passant par ses coéquipiers et le coach. Le propre de tout grand joueur ou joueur dit de « classe mondiale » est de devoir affronter et gérer la pression sans sourcilier : le défi est désormais posé pour Jota et l’histoire prête à enfin démarrer.

Un policier blessé après une échauffourée avec des supporters

Environ une heure avant que les Auxerrois infligent une fessée à Rennes ce dimanche (4-0), une rixe entre les supporters bretons et les forces de l’ordre a éclaté aux abords du stade l’Abbé-Deschamps. Les policiers ont contré la dizaine de supporters rennais en utilisant des gaz lacrymogènes pour les disperser, d’après les informations de L’Yonne Républicaine.

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Lors de l’affrontement, un policier est tombé au sol et a été blessé, ajoute le journal après la rencontre. Au total, trois suspects ont été arrêtés. "Si les faits sont avérés, ce genre de comportements inacceptables mérite la plus exemplaire des sanctions, ajoute Bruno Retailleau sur son compte X, affirmant son soutien aux"policiers mobilisés chaque weekend pour sécuriser des matchs qui ne devraient être rien d’autre que du sport et qui voient des sauvages se déchaîner sans état d’âme."

Multipropriété de clubs : l’autre grande bataille du Sénat pour nettoyer le foot français

Le Sénat a proposé un nombre de 35 recommandations pour améliorer le football français, en proie à de grosses difficultés économiques. Parmi les inquiétudes pointées du doigt par les deux sénateurs Laurent Lafont et Michel Savin, le cas des multipropriétés a fait l’objet d’une importante enquête dans le rapport d’information délivré.
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Après plusieurs mois à analyser les modalités de gestion du football professionnel français depuis l’affaire Mediapro, les sénateurs Laurent Lafon (président de la commission) et Michel Savin (rapporteur) ont rendu la conclusion de leur enquête intitulée « Football-Business : Stop ou Encore ? » au cours d’une grande conférence de presse au Sénat, à laquelle la rédaction de Foot Mercato a été invitée. Cette grande mission d’information sur l’intervention des fonds d’investissement dans le football professionnel français a été l’occasion de revenir sur une large panoplie de sujets gravitant autour d’un écosystème qui part à la dérive. À l’issue de cette mission sénatoriale, le rapporteur Michel Savin a dressé une liste de 35 recommandations en vue d’améliorer la gouvernance et de renforcer la régulation du secteur du football français. Des propositions qui ont été validées à l’unanimité par le Sénat lors d’un vote plus tôt dans la semaine et qui a pour objectif d’ouvrir la voie à des évolutions concrètes : « La mission est attachée à ce modèle français qui met l’accent sur la solidarité et sur la redistribution, tout en garantissant des compétitions équitables et attractives jusqu’au plus haut niveau », explique le rapport dans son introduction.

Au milieu des autres débats mis en lumière tels que la mauvaise gestion économique de la Ligue de football professionnel (LFP), le fiasco lié à la négociation des droits TV ou encore les nombreux conflits d’intérêt impliquant plusieurs acteurs du secteur, le rapport d’information n°87 du Sénat fait au nom de la commission de la culture, de l’éducation, de la communication et du sport, que la rédaction de Foot Mercato a pu se procurer, pointe du doigt un autre phénomène grandissant au sein du football français, celui de la multipropriété des clubs qui devient légion ces dernières années : « Compte tenu des difficultés que va engendrer la baisse des droits pour les clubs français et en l’absence de nouvelle « solution-miracle », le risque existe de voir des propriétaires mettre la clef sous la porte, au profit de fonds d’investissement internationaux. Ces investisseurs apportent des capitaux indispensables pour financer un sport de plus en plus coûteux, mais ils n’ont pas vocation à s’attacher à long terme à un club ni à s’implanter dans un territoire », pouvons-nous lire en introduction page 7 du rapport d’information. Le Sénat est prêt à prendre le taureau par les cornes.

Un essor explosif incontrôlable dans le foot français
Le 35e et dernière recommandation de ce rapport d’information concerne donc bien la multipropriété. Le Sénat invite notamment le football français à "mieux limiter et contrôler la multipropriété en lien avec l’UEFA et la FIFA pour préserver l’équité des compétitions sportives et protéger le modèle sportif européen". : « Je pense qu’effectivement, sur la multipropriété, il faut regarder le phénomène en l’analysant finement. Il ne faut pas forcément avoir une opinion tranchée dans un sens ou dans un autre, mais bien mesurer les conséquences. Ce qui paraît aussi important, c’est de conserver un modèle dans lequel il y a plusieurs types de propriétaires. Citer les multipropriétés, ces grands fonds d’investissement qui possèdent différents clubs en Europe, il y a aussi encore, en France et heureusement des clubs qui sont la propriété de personnes qui ont réussi au point du professionnel et qui, parce qu’ils ont un attachement au club ou au territoire dans son tissu de ces clubs, investissent leur argent personnel dans ces clubs », nous a confié le sénateur Laurent Lafon, président du rapport. En 2023, 37 des 96 clubs des ligues majeures de football européennes sont adossés à des investisseurs privés, soit plus d’un tiers. En France, 8 clubs de Ligue 1 étaient sous pavillon étranger.

Les fonds d’investissements liés à des États ont manifesté un fort intérêt pour le football européen ces dernières années. Symbole d’un softpower sportif, le Qatar (PSG), l’Arabie saoudite (Newcastle) ou encore les Émirats arabes unis (Manchester City) sont devenus des acteurs importants dans le secteur. Des investisseurs chinois sont également présents comme à Auxerre en France : « Cette cohabitation des deux systèmes nous paraît extrêmement importante et on voit bien qu’actuellement, il y a une forme de conflit ou un risque qu’un système prenne le pas sur l’autre et la situation financière inquiétante des clubs issus de la réunification des droits audiovisuels fragilise une série de clubs et principalement en fait la deuxième série. Les clubs qui sont détenus par des familles ou des propriétaires individuels en font quelque part des proies faciles pour des fonds d’investissement, il faut qu’on soit extrêmement vigilants et c’est pour ça qu’on attire l’attention donc c’est pour ça que c’est un des fils conducteurs des propositions de Michel Savin. Attirer l’attention et demander à l’État et à la fédération française de football de s’impliquer davantage dans l’organisation », a poursuivi Laurent Lafont.

Un modèle qui inquiète les dirigeants français
En France, 10 clubs de Ligue 1 sont intégrés dans des structures d’investissement multiclubs, soit la majorité, ainsi que 7 clubs de Ligue 2. On peut notamment citer l’Olympique Lyonnais avec Eagle Football Group, le Toulouse FC avec le fonds Red Bird, l’ESTAC avec le City Football Group, le Red Star avec 777 Partners, l’OGC Nice avec Ineos, le RC Strasbourg de BlueCo. Ces équipes partagent le point commun d’évoluer au sein de groupes possédant d’autres clubs, dont certains pèsent lourd dans le paysage européen (Manchester United, Manchester City, AC Milan…) Cette situation souligne une tendance lourde puisque, d’après l’UEFA, 105 clubs européens de première division, soit 13 % de tous les clubs, entretiennent des relations de propriété croisée avec un ou plusieurs autres clubs : « Cette dernière recommandation fait suite à nos auditions. Plusieurs fois, ce sujet de la multipropriété est arrivé dans la discussion. Plusieurs clubs nous ont manifesté leur inquiétude devant la multiplication de la multipropriété, même des présidents de clubs. Ce sont aussi inquiétés devant ce phénomène qui prend de plus en plus d’ampleur. Cette recommandation, c’est plutôt de dire à la Fédération et à la Ligue, mettez tout votre poids dans les discussions au niveau européen, parce que ça ne pourra pas se régler à l’échelle uniquement du territoire national », nous explique le rapporteur Michel Savin. L’annonce du rachat prochain du Paris FC par la Famille Arnault en collaboration avec l’antenne foot du groupe Red Bull a été accueillie positivement puisqu’elle annonce une cohabitation entre un système classique local-national et un autre fonctionnement de multipropriété. Ce phénomène de multipropriété amène néanmoins une importante crainte chez les dirigeants des clubs filiales, car ils ont ainsi peur que leurs ressources soient utilisées par de plus gros compétiteurs.

Les clubs français sont rarement leaders dans leur groupe. Le risque est que ces écuries françaises soient considérées comme l’antichambre d’équipes premières : « C’est un débat qui doit se tenir au niveau international, au niveau européen, et c’est pour ça que ces recommandations sont très ciblées, les unes vers la Ligue, d’autres vers la Fédération, vers le ministère, c’est un phénomène où aujourd’hui certains présidents sont très inquiets de ce qui est en train de se développer », a conclu le sénateur Michel Savin. En France, l’article L. 122-7 du Code du sport interdit à une même personne privée de contrôler de manière exclusive ou conjointe plusieurs sociétés sportives d’une même discipline, ou d’exercer une influence notable. Cette interdiction se limite au territoire national et n’interdit donc pas la multipropriété de sociétés sportives, dès lors que seule l’une d’entre elles est rattachée au territoire national. L’UEFA a également mis en place l’article 5 dans son règlement officiel de la Ligue des Champions qui n’a pas toujours été appliquée dans le cadre du Red Bull Leipzig et du Red Bull Salzbourg par le passé, de Manchester City et de Girona cette saison ou encore de l’AC Milan et du Toulouse FC en Ligue Europa la saison passée. Sous la supervision de l’Instance de contrôle financier des clubs (ICFC), ces groupes de multipropriété se doivent de réaliser des changements significatifs en transférant des parts ou en cédant une partie de la gestion sportive, tout en acceptant de ne pas conclure des accords entre les clubs membres du même groupe et de ne pas utiliser la base de données des autres clubs filiales pour les transferts.

Rien ne va plus au Stade Rennais

Pour trouver une défaite aussi cinglante d’un Stade rennais face à un promu en Ligue 1, il faut remonter à 2005.

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C’est ce que rappelle le site Rouge Mémoire : C’était à Nancy (6-0) le 27 août 2005, avec notamment un triplé de Kroupi et un but contre son camp de Rochat. Comment en quelques mois une équipe battant le Milan AC en coupe d’Europe peut-elle se retrouver dans une telle situation? Comme peut-elle subir un tel revers face à Auxerre sur un tel score (4-0)? Le 3 novembre, au stade de l’Abbé-Deschamps, il n’y a pas eu de miracle : les Rennais, alignés en 4-3-3, ont tout simplement disparu du jeu, engloutis par une prestation désastreuse.

Mais à qui la faute?

Sur les réseaux sociaux, les reproches pleuvent sur Julien Stéphan, l’entraîneur. "Il est obtus, frileux, incapable de se remettre en question", déplore un internaute. "Ses matchs sont soporifiques." Face aux critiques, Stéphan, le visage fermé, ne cache pas son amertume. "J’ai honte pour le propriétaire, pour les supporters, pour tous ceux qui suivent ce club. C’est une prestation indigne de notre équipe. Ce que nous avons montré ce soir est loin de ce que nous avions préparé et imaginé. Félicitations à Auxerre, ils ont fait preuve de qualités, de cœur, d’engagement, autant de valeurs qui nous ont cruellement manqué."

Dans ces quelques mots, le coach avoue son impuissance, signe sans doute son arrêt de mort. Mais il n’est pas seul à porter le fardeau de cette débâcle. Le directeur sportif, Frédéric Massara, est lui aussi la cible des critiques. Son recrutement est jugé calamiteux, sans vision ni âme. "Les recrues ne sont pas au niveau", s’agace un fan. "Ce sont des mercenaires, tout au plus, pas des joueurs de Ligue 1." Enfin, les footballeurs eux-mêmes ne sont pas épargnés. Déjà sifflés après une victoire laborieuse contre le Havre, ils font preuve d’un manque flagrant de combativité, de cohésion, d’envie, et même de chance.

Côté dirigeants, c’est la débandade. Arnaud Pouille, nouveau président exécutif, brille par son absence, tandis qu’Alban Gréget, président du conseil d’administration, paraît bien plus absorbé par les affaires de la famille Pinault que par les Rouge et Noir. Il est bien malgré lui l’image d’un Stade rennais géré comme une entreprise du CAC 40…et non comme une équipe de foot. On est loin des Guy Roux, Nicollin, Létant…

Au-delà du fiasco sportif, les fans s’interrogent : où est passé l’argent des plus-values?

"Pourquoi cet argent n’a-t-il pas été réinvesti dans des recrues de qualité?" demande un Rennais, déçu. Chez les supporters, nombreux sont ceux qui ressentent une amertume grandissante. "C’était une année de transition", commente Christophe, un habitué des tribunes. "Augmenter les tarifs d’abonnement, c’était du pur mépris. Il fallait de nous dire que la saison allait être difficile et conserver les mêmes prix?"

Pour regagner la confiance des supporters, il faudra bien plus que quelques gesticulations de communication. Ni un documentaire bâclé sur la star partante (Bourigeaud) ni quelques affichettes (lors des journées des abonnés) ou maillots dédicacés ne suffiront à effacer l’humiliation subie sur le terrain. La marque Rouge et noir reste forte, mais elle est aujourd’hui frappée au fer rouge… dans la douleur.

La Ligue 1 est en danger de mort

L'ancien candidat à l'élection présidentielle de la LFP tire la sonnette d'alarme sur RMC au sujet du championnat de France: "La situation est catastrophique."
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Cyril Linette n’a pas peur des mots. "La Ligue 1 est en danger de mort", a-t-il averti dans les Grandes Gueules du Sport, sur RMC, ce dimanche matin. Le candidat sortant à l’élection président de la LFP et ancien directeur général de PMU et de L'Équipe tire la sonnette d’alarme. A force de s’éloigner du plus grand nombre, le football français court un vrai risque d’invisibilisation. DAZN souhaite conserver ce chiffre confidentiel et on le comprend, car selon les informations de RMC Sport, s’appuyant sur plusieurs sources concordantes, le principal diffuseur de la Ligue 1 comptabilise à ce jour environ 400.000 abonnés, loin, très loin du million d’abonnés espéré par DAZN avant la fin de l’année.

La plateforme a pourtant lancé une campagne de promotion agressive à la rentrée, qu'elle a même souhaité prolonger jusqu’en fin d’année pour conquérir de nouveaux abonnés, avec une baisse de 10 euros sur l'abonnement mensuel avec engagement d'un an. Las, cette stratégie n’a pas rencontré le résultat escompté. "Canal, c’est 5 millions d’abonnés. DAZN, c’est 400.000. C‘est pas très compliqué de faire le rapport. En gros, l’audience de la Ligue 1, elle a à peu près été divisée par dix, au minimum, par rapport à il y a 7-8 ans. Et ce n’est pas le dernier choix de DAZN, ce sont des changements de diffuseurs sur les six dernières années qui ont conduit à changer quatre fois de diffuseurs, et à se diriger à chaque fois vers un diffuseur avec une assiette d’abonnés de plus en plus basse", a analysé Cyril Linette dans les Grandes Gueules du Sport, sur RMC.

C'est catastrophique
Le nombre d’abonnés aux plateformes de diffusions du championnat de France continue de s’épuiser progressivement, mais la source d’imagination de ces derniers pour échapper à l’abonnement n’est pas près de se tarir. Les premiers tarifs proposés par DAZN (39,99 euros par mois sans engagement pour tous les matchs diffusés par la plateforme, ou 29,99 euros en cas d'engagement sur un an) ont suscité un fort mécontentement et entraîné une ruée vers les modes de diffusions illégaux. Du côté des professionnels, de nombreux bars et restaurants ont eux aussi opté pour la solution illégale. Et le Classique OM-PSG n’a pas démenti cette tendance, au grand dam de DAZN et de la Ligue de football professionnel (LFP).

"Qui parle encore de Ligue 1 dans les bistrots? Écoutez bien les conversations dans les bistrots, de moins en moins", assure Cyril Linette. "Est-ce qu’une scène comme celle du Dîner de cons pourrait aujourd’hui trouver sa place dans un film, dans une fiction? Je pense que personne n’aurait l’idée de mettre une scène avec un match de Ligue 1 que Daniel Prévost veut regarder chez un copain. Pensez aussi aux abonnements collectifs. Mon fils a voulu regarder le Classique dans un bar à Paris dimanche, il n’en a trouvé aucun. Aucun bar parisien ne s’est abonné collectivement à DAZN. C’était aussi une consommation majeure du football et des grands matchs de Ligue 1. C’est catastrophique."

DAZN a acquis début juillet les droits de retransmission TV de huit matches de L1 par journée pour 400 millions d'euros en moyenne par an jusqu'en 2029, la dernière rencontre (samedi 17h) étant diffusé par beIN Sports pour 80 millions d'euros annuels, plus 20 millions d'euros de sponsoring.

DAZN cherche 1,1 million d'abonnés d'urgence

Tandis que L'Equipe affirmait que DAZN avait atteint la barre symbolique des 500.000 abonnés, la réalité est différente. Et le contrat avec la Ligue 1 est menacé.

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En obtenant la signature d'un contrat avec DAZN durant l'été en s'assurant 400 millions d'euros par saison pour la Ligue 1, la Ligue de Football Professionnel avait imposé la présence d'une clause qui fait que le contrat pourra être dénoncé si dans un an, la chaîne ne compte pas 1,5 million d'abonnés. Une clause qui a étonné DAZN, mais qui a été validé par les deux camps. Et sauf improbable retournement de situation, il n'y aura pas besoin d'attendre décembre 2025 pour savoir que cet objectif ne sera pas atteint dans un an. Les révélations d'Arthur Perrot, qui suit ce dossier pour BFM, sont consternantes, puisque le média sportif n'aurait actuellement que 400.000 abonnés et non 500.000 comme L'Equipe l'affirmait la semaine passée. Même l'énorme campagne publicitaire mise en place avant OM-PSG n'a pas eu les effets escomptés. Du côté de DAZN, c'est silence radio sur le nombre d'abonnés, le diffuseur de huit des neuf affiches par journée de Ligue 1 se contentant de dire que ce chiffre « situe dans la trajectoire que nous nous sommes fixés depuis notre arrivée en France ».

DAZN a constaté les dégâts du piratage avec OM-PSG

Il n'empêche, et même si la promotion actuelle (19,99 euros par mois pour un engagement annuel) va être prolongée jusqu'à la fin de l'année, on voit mal comment DAZN pourrait recruter 1,1 million d'abonnés d'ici à un an. Car le souci majeur, c'est que le piratage s'est installé dans le paysage footballistique français, et les responsables de la chaîne sportive l'ont amèrement constaté à l'occasion du choc entre l'Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, la bataille menée contre le streaming illégal n'ayant pas empêché des dizaines de comptes de diffuser la rencontre alors que tout avait été mis en place pour pourrir la vie des pirates lors de cette rencontre au sommet de la Ligue. Il faut désormais savoir ce que DAZN et la Ligue de Football Professionnel vont négocier pour zapper ce fameux objectif des 1,5 million d'abonnés, l'idée étant toujours que d'ici là la LFP prépare sa propre chaîne. Le dossier des droits de diffusion va donc rester un sujet de préoccupation pour Vincent Labrune et le comité stratégique consultaltif de LFP Média où Lens et l'OL ont rejoint notamment Nasser Al-Khelaifi et Pablo Longoria.

Pourquoi DAZN ne diffuse plus les buts de Ligue 1 sur les réseaux sociaux

Véritable nouveauté du début de saison, la diffusion des buts de Ligue 1 sur les réseaux sociaux pendant les matches a été brutalement arrêtée par DAZN lors de la 9e journée.

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C'était l'une des bonnes nouvelles depuis la reprise de la Ligue 1 cette saison : la publication sur les réseaux sociaux des buts des rencontres par les diffuseurs DAZN et beIN Sports. Longtemps réclamée par les fans, elle devait participer à la visibilité du Championnat de France, de la même manière que les droits magazines négociés avec les chaînes en clair TF1 et France 3.

Mais le week-end dernier, lors de la 9e journée de L1, DAZN n'a relayé que des célébrations de joueurs mais plus aucun but sur ses plateformes sociales et sa chaîne YouTube. Contactée, elle explique ce choix par une stratégie commerciale : "Au moment du lancement (en août dernier), DAZN avait décidé de pousser gratuitement sur ses réseaux sociaux les buts pour installer la marque auprès du grand public. Aujourd'hui, nous souhaitons nous concentrer sur la satisfaction des abonnés." Ceux qu'elle cherche à conquérir avec de nouvelles promotions lancées avant le Classique OM-PSG.

Aujourd'hui, nous souhaitons nous concentrer sur la satisfaction des abonnés

L'opérateur Free, associé à DAZN depuis le début de la saison pour son application Free Foot, ne propose plus non plus les résumés et les buts sur sa plateforme en accès gratuit depuis plusieurs semaines... mais pour une autre raison. En effet, beIN Sports, détenteur d'une affiche par journée de Championnat, reproche à la Ligue d'avoir autorisé cette sous-licence par DAZN à une plateforme en clair. Elle l'a fait figurer dans les différents points avancés pour justifier la non-signature de son contrat de diffusion, le non-paiement de sa deuxième échéance et la volonté de renégocier son montant de droits (78,5 M€ par saison, auxquels s'ajoutent 20 M€ de sponsoring).

Conséquence : Free Foot a stoppé la diffusion des résumés et des buts de la Ligue 1 depuis plusieurs semaines... mais propose encore, pour le moment, les actions en quasi-direct pendant les rencontres sur son application. Avec un changement : Free ne peut cumuler désormais que 10 minutes de clips par rencontre, contre 30 précédemment.

La chaîne beIN Sports, elle, a bien mis en ligne gratuitement les réalisations de Nice-Monaco (2-1) pendant le match dimanche dernier et assure qu'elle poursuivra la publication des buts sur ses plateformes sociales. Pour les non-abonnés à l'une des offres payantes de la Ligue 1, c'est toujours ça de pris...

C’est la crise avec les supporters

Après la victoire difficile contre Le Havre (1-0) vendredi soir, les joueurs du Stade Rennais pensaient savourer avec le traditionnel clapping au Roazhon Park. Mais pour la première fois depuis 10 ans, les supporters particulièrement mécontents ont refusé la célébration.

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C’est devenu une tradition à Rennes. Depuis l’initiative de Paul-Georges Ntep après un succès face à Lille (2-0) le 26 octobre 2014, les Rouge et Noir ont toujours fêté leurs victoires au Roazhon Park (hors huis clos) avec un clapping. Mais vendredi dernier, pour la première fois depuis 10 ans, la tradition n’a pas été respectée. Les hommes de Julien Stéphan ont pourtant battu Le Havre à domicile. Mais la prestation du soir n’a pas plu aux supporters. Il faut dire que les Rennais n’ont pas montré grand-chose, si l’on excepte l’éclair du buteur Carlos Andrés Gomez.

Des sifflets sont même descendus des tribunes, y compris après la fin de la rencontre. Les joueurs effectuaient l’habituel tour d’honneur et malgré l’hostilité perçue, certains d’entre eux ont tenté de lancer le clapping avant de constater le refus des supporters. Une manière pour les fans d’exprimer leur mécontentement concernant le contenu du match face au Havre, mais pas seulement. Avant ce succès, Rennes restait sur quatre rencontres consécutives sans victoire. D’où la banderole avant le coup d’envoi « Honorer cette ville est votre devoir », et les tensions aperçues ces dernières semaines.

Stéphan comprend les supporters
En plus des appels au départ de l’entraîneur Julien Stéphan, les supporters s’étaient entretenus avec le capitaine et gardien Steve Mandanda après la défaite à domicile contre Monaco (1-2) le 5 octobre. « Il y a des attentes, a réagi le coach rennais vendredi. On n’a peut-être pas répondu à toutes les attentes du public ce soir, en tout cas s’il a réagi comme ça. Il faudra que ça nous motive davantage pour répondre encore mieux à ces attentes. » L’équipe sera encore attendue au tournant à Auxerre dimanche.

Bein Sports veut négocier à la baisse son contrat de droits télé de la Ligue 1

La Ligue 1 a beau avoir le privilège d’avoir deux diffuseurs, elle n’a pas encore réglé ses histoires de droits télé. Nouvel épisode dans le feuilleton : le montant que Bein Sports doit payer à la Ligue de football professionnel. La chaîne qatarie, qui diffuse un match par journée, doit régler la somme de 98,5 millions d’euros (78,5 de droits et 20 millions de sponsoring). Or elle demande de revoir à la baisse ce montant, indique L’Équipe, et n’a toujours pas effectué son virement, pourtant prévu début octobre.

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Bein Sports remet en cause l’interdiction qui lui est faite de diffuser sa rencontre de Ligue 1 avec une autre chaîne payante. La chaîne aurait pourtant bien envie de partager la retransmission de son match. Le journal précise donc que la LFP est dans l’impasse. D’un côté, un problème avec Bein, qui ne veut pas payer, de l’autre DAZN, qui paie ses factures et a signé un contrat spécifiant que Bein ne peut pas codiffuser des rencontres de Ligue 1.

Un autre souci concerne le montant des droits de sponsoring, de l’ordre de 20 millions d’euros. Celui-ci prévoit que des marques qataries s’affichent dans les stades de France, mais est dénoncé par certains clubs, Lyon en tête. Ceux-ci demandent que ces 20 millions soient versés en droits télé, et non en droits de sponsoring.

Le club va réaliser un audit sur ses cellules de performance

Selon nos informations, le président du Stade Rennais, Arnaud Pouille, aurait fait appel à Grégory Dupont pour réaliser une sorte d’audit sur la manière dont fonctionnent les différentes cellules de performance du club.

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C’est une arrivée assez inattendue, qui dit forcément des choses sur les interrogations existantes à la nouvelle direction du Stade Rennais concernant l’organisation du secteur sportif.

Selon nos informations, Grégory Dupont va passer deux semaines dans le club pour observer et effectuer une sorte d’audit sur la manière dont fonctionnent et interagissent les différentes cellules de performance du SRFC : préparation physique, staff médical, team management, diététique, analyse et suivi des datas, etc.

Cette initiative vient du président exécutif Arnaud Pouille, qui après trois semaines de poste a pu regarder ce qui est à l’œuvre.

A-t-il constaté quelques dysfonctionnements ? Il aurait en tout cas besoin d’avoir un regard extérieur pour dresser un état des lieux précis, alors que la victoire face au Havre (1-0) vendredi dernier n’a pas fait disparaître toutes les interrogations autour de l’avenir du coach Julien Stéphan.

Dupont passé par Lille, Glasgow et l’équipe de France
Gregory Dupont connaît bien Stéphan, avec qui il avait collaboré à Strasbourg dans la cellule performance du club alsacien (2021-2023).

Docteur en sciences du sport, spécialisé dans la préparation physique, le Valenciennois de 52 ans connaît bien aussi Arnaud Pouille, un autre Nordiste, et il dispose d’une solide expérience dans le foot de haut niveau.

Il a travaillé dans les staffs de Lille, du Celtic Glasgow, de l’équipe de France auprès de Didier Deschamps (il a été champion du monde en 2018) ou du Real Madrid avec Zinedine Zidane.

Dupont, qui devait arriver sur Rennes ce lundi, pourrait donc accompagner l’équipe à Auxerre dimanche (17 h) et contre Toulouse la semaine suivante.

Le président du Stade Rennais met en place une véritable révolution en interne

Arnaud Pouille a décidé de passer aux choses sérieuses pour redresser la barre du Stade Rennais en grande difficulté cette saison.

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« Jusqu'à maintenant, je ne veux pas le nier, on n'a pas réussi à produire ce qu'on avait envie de produire. Ou en tout cas on n'a pas réussi à faire ce qu'on avait envie de faire sur le terrain. Il n'y a pas eu assez de maîtrise ». Tels étaient les mots de Julien Stéphan qui a fait ses aveux sur le mauvais début de saison du Stade Rennais avant la rencontre contre Le Havre.

Si les Bretons l’ont finalement emporté à domicile, la victoire a encore été accrochée sur le fil du rasoir, sur le plus petit des scores (1-0). Une situation qui n’a de cesse de remettre en doute la légitimité de Julien Stéphan sur le banc de cette équipe actuellement huitième de Ligue 1.

Un audit de performance à Rennes
Pour remédier à cela, le Stade Rennais s'apprête à entrer dans une phase d’évaluation stratégique avec un audit, initié par son nouveau président, Arnaud Pouille. Arrivé à la tête du club en début de mois, Pouille a rapidement exprimé son désir de prendre le temps d’observer et de comprendre le fonctionnement interne du club.

« La première des choses, c’est de travailler, tirer dans le même sens. Et de là viendra certainement la performance, si c’est bien organisé » évoquait notamment le nouvel homme fort de Rennes lors de son arrivée. Pour accompagner cette analyse, Pouille a fait appel à Grégory Dupont, un expert reconnu de la performance sportive, pour un audit de quinze jours au sein des cellules de performance du SRFC.

Passé par les Bleus et le Real Madrid
Selon les informations relayées par Ouest-France, Dupont analysera des secteurs clés tels que la préparation physique, le staff médical, le management des équipes, la diététique, et l’analyse de données. Grégory Dupont n’en est pas à sa première collaboration au plus haut niveau du sport.

Préparateur physique, il a été responsable de la performance au LOSC, au Celtic Glasgow, et à la Fédération Française de Football, où il a accompagné l’équipe de France vers le sacre de 2018 sous la direction de Didier Deschamps. Il a également travaillé aux côtés de Zinédine Zidane au Real Madrid, puis de Julien Stéphan au RC Strasbourg, avec qui il a passé deux ans.

Julien Stéphan est-il le principal problème du Stade Rennais ?

En grande difficulté depuis plus d’un an, le Stade Rennais pourrait songer à remplacer Julien Stéphan. Mais est-il vraiment la cause de cette situation.

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« Jusqu'à maintenant, je ne veux pas le nier, on n'a pas réussi à produire ce qu'on avait envie de produire. Ou en tout cas on n'a pas réussi à faire ce qu'on avait envie de faire sur le terrain. Il n'y a pas eu assez de maîtrise ». Tels étaient les mots de Julien Stéphan qui a fait ses aveux sur le mauvais début de saison du Stade Rennais avant la rencontre contre Le Havre.

Si les Bretons l’ont finalement emporté à domicile, la victoire a encore été accrochée sur le fil du rasoir, sur le plus petit des scores (1-0). Une situation qui n’a de cesse de remettre en doute la légitimité de Julien Stéphan sur le banc de cette équipe actuellement huitième de Ligue 1, avec un match en plus que ses concurrents.

Julien Stéphan bientôt remplacé ?
Forcément, la question sur le licenciement de Stéphan commence à faire de plus en plus de bruit alors que le Stade Rennais n’a pas réussi à enchaîner deux victoires de suite depuis le début de saison, le tout sans avoir à disputer de coupe d’Europe.

Ce pressentiment qui laisse suggérer un départ du coach est accentué avec les nombreuses rumeurs envoyant Igor Tudor ou Stefano Pioli à sa place ces dernières semaines. S’il est toujours l’entraîneur de Rennes Julien Stéphan va devoir rapidement redresser la barre de manière pérenne pour ne pas se retrouver sur un siège éjectable.

Un bilan catastrophique pour Julien Stéphan à Rennes
Il faut dire que du temps, Julien Stéphan en a eu. Lui qui connaissait déjà très bien la maison pour y avoir passé deux ans et demi entre 2018 et 2021 est revenu il y a déjà presque un an en Bretagne pour succéder à Bruno Génésio. Seulement, force est de constater que depuis son arrivée, l’effet Stéphan ne s’est pas fait ressentir.

En 40 matchs disputés depuis le retour de Stéphan, le Stade Rennais n’a même pas remporté la moitié des matchs (19) pour presque autant de défaites (15). Si l’équipe marque en moyenne 2 buts par match (1,98 exactement), elle en concède tout de même 1,55 aussi.

Un effectif remis à neuf
De plus, Julien Stéphan a pu bénéficier de deux effectifs bien différents entre la saison dernière et cette année. En effet, si Désiré Doué, Martin Terrier, Enzo Le Fée ou Benjamin Bourigeaud sont partis, ces joueurs ont été remplacés par de grands prospects comme Albert Grønbaek, Glen Kamara, Leo Ostigard ou Mikayil Faye.

Ainsi, Julien Stéphan semble avoir du mal à imposer ses idées de jeu avec deux effectifs bien distincts et un mercato à plus 140 millions d’euros dépensés pour le satisfaire. Néanmoins, il faut aussi admettre que ces recrues, aussi prometteuses soient-elles, sont aussi inexpérimentées. Cela peut justifier, en partie, certains manquements de cette équipe, notamment en défense où il manque clairement d’un patron dans l’axe.

Deux matchs couperet pour Stéphan
Reste à savoir comment Julien Stéphan résoudra ce problème dans les jours à venir alors que des contre-performances avant la trêve contre Auxerre ou Toulouse pourraient bien lui coûter sa place sur le banc. Les supporters, de leur côté, ont déjà manifesté leur mécontentement sur le début de saison en huant leurs joueurs malgré la victoire contre Le Havre, qui a nécessité les explications de Julien Stéphan et des joueurs du Stade Rennais.

Les aveux de Julien Stéphan sur le mauvais début de saison

Le technicien du Stade Rennais est revenu sur le début de saison compliqué du Stade Rennais.

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Si le Stade Rennais s’est habitué à faire partie de la course à la Ligue des Champions ces dernières années en Ligue 1, il faut dire que depuis deux ans, les Bretons ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes.

Dixième la saison passée et huitième cette saison, avec un match en plus que le reste du championnat, le Stade Rennais est à la traîne depuis de nombreux mois. Pour preuve, depuis le début de saison et en neuf journées, l’équipe de Julien Stephan n’est pas parvenue à enchaîner deux victoires et compte déjà quatre revers.

Il n'y a pas eu assez de maîtrise
Si le club a réussi à l’emporter à domicile contre une équipe du Havre bien plus mal en point, Julien Stéphan, qui pourrait être remplacé par Igor Tudor, n’a pas manqué de rappeler les défauts de son équipe et de son plan de jeu depuis le début de saison, en amont de la rencontre. « Jusqu'à maintenant, je ne veux pas le nier, on n'a pas réussi à produire ce qu'on avait envie de produire. Ou en tout cas on n'a pas réussi à faire ce qu'on avait envie de faire sur le terrain. Il n'y a pas eu assez de maîtrise » explique Julien Stéphan.

Julien Stéphan est confiant pour l’avenir
« Malgré tout, on a quand même réussi à marquer à tous les matchs. C'est qu'on a quand même des intentions, mais notre réalisation n'a pas toujours été à la hauteur. Ça, c'est une évidence, on ne peut pas le nier, et d'être critiqué par rapport à cela, ça me semble juste logique. Maintenant, voilà, j'espère qu'aujourd'hui, on sera en capacité de franchir leurs crans là-dessus, et puis de continuer surtout à marquer encore, parce que c'est l'objectif dans le football, c'est de marquer des buts, de se créer des occasions pour pouvoir le faire, et la composition d'équipe a été aussi faite en conséquence » a-t-il conclu.

Si je dois refaire la même carrière, je signe direct

À 26 ans, Ludovic Blas a lancé sa dixième saison d’affilée en Ligue 1 en se promettant de ne pas se rater après une première année compliquée sous le maillot du Stade rennais.

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L’ancien Nantais ne s’attendait pas à ce que ce soit aussi dur, mais il connaît la musique depuis ses débuts dans le grand bain : le foot est un milieu spécial. Il s’est posé pendant plus d’une heure pour raconter la construction d’une carrière, la vie en centre de formation et les rêves de jeunesse avant qu’ils ne se heurtent à la réalité.

Il y a une semaine, à Brest, Rennes a vécu un nouveau match difficile (1-1), assez terne. Comment tu digères une rencontre comme ça ?

Franchement, en tant que joueur, on essaie de vite passer à autre chose. Dans une situation comme la nôtre, on n’a d’ailleurs pas trop le choix, sinon, on coule. C’est des matchs qui ne sont pas évidents, où tu es constamment dans le duel, où tu ne prends pas beaucoup de plaisir. On a essayé de jouer un minimum, on a les joueurs pour faire du jeu, mais on n’a pas été capable de le faire. Malgré ça, je pense qu’il y a toujours des choses à garder pour apprendre.

Tu parles de plaisir ressenti. Justement, depuis le début de saison, on a le sentiment que tu as retrouvé ce plaisir. Est-ce que tu réussis quand même à savourer quand ça ne tourne pas très bien collectivement autour de toi ?

J’essaie, justement, de donner ma bonne forme du moment à l’équipe, au collectif, d’être décisif (il est le co-meilleur buteur et le meilleur passeur de l’effectif après huit journées, NDLR), mais aussi de prendre la parole, de dire certaines choses à certains moments… Je suis pro depuis un moment, je suis parmi les joueurs les plus âgés de l’effectif, je dois donc prendre mes responsabilités.

Tu en avais besoin de ça ?

J’ai toujours aimé prendre des responsabilités. Auparavant, j’en ai demandé et j’en ai eu. Maintenant, dans une situation comme celle que l’on traverse en ce moment (2 victoires en 8 journées de Ligue 1, 13e place au classement, NDLR), il ne faut pas les demander, mais plutôt les prendre. Ça doit être naturel et je pense que c’est dans les situations compliquées que tu vois ceux qui ont peur et ceux qui n’ont pas peur. Le foot, ça ne peut pas être que quand ça va bien et on voit aussi si tu es un bon joueur quand ça va moins bien. Après, il y a différentes façons de partager son savoir-faire. Un Steve Mandanda ou un Baptiste Santamaria vont plus communiquer face au groupe. Moi, je le fais un peu plus individuellement ou sur le terrain.

Après le match contre Monaco, Julien Stéphan a dit que tu étais un joueur « transformé ». Qu’est-ce qu’il s’est passé cet été ?

Franchement ? Je n’ai rien fait de spécial (Rires.) Je suis juste parti en vacances en Martinique, avec ma famille, et je me suis dit que je ne pouvais pas faire une deuxième saison comme ça. Ça a l’air bête, mais j’ai juste travaillé après avoir vraiment subi la saison dernière. C’est la toute première fois que j’ai vécu une telle situation, l’année a été compliquée, mais je pense aussi que c’est celle qui m’a fait le plus apprendre de choses de toute ma carrière. J’ai pris encore plus d’expérience, je suis revenu cet été à la prépa avec un bagage en plus et une tout autre mentalité. Après, j’ai plus de temps de jeu, de confiance… J’ai eu la chance de marquer assez vite en prépa, j’ai eu des discussions différentes avec le coach, et les choses ont suivi.

Sincèrement, au départ, je ne voulais pas prendre les appels de Florian Maurice et Bruno Genesio parce que je savais très bien que partir de Nantes à Rennes, ça allait être chaud.

Tu te douterais que les choses seraient aussi difficiles en arrivant à Rennes ?

Non, pas du tout, même si c’est toujours un bouleversement de changer de club, que là, en plus, je passais de Nantes à Rennes. À ça, il y a aussi eu le départ de Bruno Genesio assez rapidement, alors que c’est lui qui m’avait appelé directement avec Florian Maurice pour que je vienne…

Quand Florian Maurice et Bruno Genesio t’ont appelé la première fois…

(Il coupe.) Je ne voulais pas leur répondre. Sincèrement, au départ, je ne voulais pas prendre les appels parce que je savais très bien que partir de Nantes à Rennes, ça allait être chaud. Maintenant, parfois, il faut réfléchir, être ouvert et ne pas être stupide. J’ai tellement travaillé pour être pro, pour être un joueur de Ligue 1 que ce n’est pas pour une rivalité que j’allais mettre ma carrière de côté. Là, ça a pris ces proportions uniquement parce que c’était moi, que j’étais capitaine, qu’il y a eu la victoire en Coupe de France, mais j’espère que les supporters comprendront à un moment donné.

Le jour de ton départ, des supporters nantais étaient venus coller des stickers sur le portail d’entrée de ta maison. Ça, tu l’as vécu comment ?

On a déjà vu tellement de choses dans le foot que ça ne m’a pas étonné, mais que ça m’arrive un jour, à moi, j’avoue que je ne l’aurais jamais imaginé. Après, je comprends leur réaction : j’étais leur chouchou, j’étais au club depuis 2019, tout se passait bien, on a gagné un titre, joué l’Europe… Alors pourquoi Rennes ? La réponse est que j’ai aussi une carrière à mener et que je n’ai jamais fait ce choix contre eux.

Tu disais il y a peu que tu t’es senti assez seul après ce transfert.

Partout où tu passes, tu arrives seul et repars seul. Maintenant, je connaissais déjà des gens, je me suis vite intégré et je ne suis pas difficile à vivre. C’est juste sur le terrain que je me suis senti assez seul, que ça a été compliqué.

J’ai un peu abandonné ma fin de saison dernière. Là-dessus, je n’ai pas été bon. Je n’aurais pas dû me braquer.

Tu as dû changer des choses dans ton jeu ?

Il y a beaucoup de confiance là-dedans. Si on prend un exemple concret, le but que je marque contre Monaco cette saison, dans la même position la saison dernière, je ne frappe pas. Je fais une passe et je ne prends pas le risque. Je ne l’ai fait qu’une fois, face au Maccabi Haïfa, mais pourquoi ? Parce qu’avant le match, le coach Genesio m’a poussé à le faire. Je tourne à la confiance et moi, si tu me donnes, je vais te rendre. Et si tu me donnes beaucoup, je te rends beaucoup.

Et si on ne te donne pas ?

Je peux me fermer. C’est pour ça que ça s’est passé comme ça la saison dernière, que j’ai un peu abandonné ma fin de saison. Là-dessus, je n’ai pas été bon. Je n’aurais pas dû me braquer.

C’est la première fois que tu te braques autant ?

J’ai toujours été comme ça, moi, de base, mais comme je n’avais jamais vécu une situation comme ça, ce n’était pas un problème. Des difficultés, j’en ai connu d’autres, à Guingamp ou à Nantes, mais à la différence près qu’à Nantes, par exemple, alors que je n’étais pas bon, Christian Gourcuff m’a laissé reprendre de la confiance sur le terrain pour que les choses rentrent dans l’ordre. Bruno Genesio faisait un peu la même chose la saison dernière, puis quand Julien Stéphan est arrivé, il a dû faire face à une situation compliquée et a dû faire des choix, sauf que j’aurais dû réagir différemment.

Certains épisodes n’ont également pas aidé : le but non célébré contre Villarreal, puis cette histoire de penalty contre Clermont…

Contre Villarreal, j’étais dans une période où je n’étais pas au top au niveau du foot, donc je n’allais pas sauter partout. Je kiffe marquer des buts, c’est un pur bonheur, mais là, ça a été ma façon de montrer mon caractère, que je n’allais pas me laisser faire.

En ne pensant qu’aux stats, le foot régresse.

Est-ce que tu penses qu’il y a aussi eu un décalage dans la compréhension de ton profil ?

Pour moi, ceux qui connaissent le foot reconnaissent le talent d’un joueur. On parle beaucoup de stats, mais le plus important, c’est le foot. En ne pensant qu’aux stats, le foot régresse. En tout cas, c’est mon avis. Je vais te donner un exemple : un Allan Saint-Maximin, qui est mon pote, ça pue le football. Il ne marque pas 30-40 buts dans une saison, mais c’est exceptionnel.

Certains retiennent souvent un côté individualiste. Ça t’embête ?

Au début, je me suis demandé : « Moi, égoïste ? » Pourtant, j’aime partager et mon foot, c’est avant tout de faire jouer tout le monde. Il faut demander à mes coachs : aucun ne dira que je suis individualiste. Aucun ne va se plaindre. C’est le plus important.

Tu aimes faire quoi, toi, sur un terrain ?

Prendre du plaisir. Le foot, ça doit rester ça et je ne veux surtout pas le perdre. Maintenant, je suis bien conscient que quand tu es à un poste offensif, tu dois amener du danger, créer des choses, avoir un impact sur l’équipe adverse, donc avoir un petit peu de stat, mais moi, à chaque fois que je rentre sur un terrain, c’est pour m’éclater et à 26 ans, j’ai toujours ce même plaisir. Quand j’entre sur la pelouse de Brest le week-end dernier, je ne vais pas au travail, je savoure toujours autant, et pourtant, les stades de France, je les ai tous faits plusieurs fois hein ! (Rires.)

Certains joueurs disent parfois qu’ils sont nostalgiques du foot du quartier, de la simplicité que ça pouvait avoir. Pas toi ?

Va demander aux gens du quartier, tu vas voir s’ils préfèrent jouer à la cité ou dans un stade de Ligue 1 le week-end ! (Rires.)

Tu y retournes parfois, à Montrouge ?

Souvent, oui, notamment pendant les trêves. Après, pour gérer les périodes difficiles ou me ressourcer, l’essentiel, c’est surtout d’être avec mon entourage proche, donc mes parents et mon frère. J’ai aussi vécu avec un pote pendant dix ans, en coloc. Un mec avec qui j’ai grandi. Il vivait encore avec moi la saison dernière et m’a aidé à traverser cette saison difficile. Il a joué au foot, il a été pro en Roumanie, mais surtout, il a tout vu de ma vie, de mes galères. Je ne me plains jamais, mais il sait qui je suis, et la saison dernière, il m’a aidé à me changer les idées et m’a soutenu. Par exemple, après l’histoire du penalty contre Clermont, je rentre, il est là et me dit : « Vas-y, oublie. » Certains n’ont besoin de personne. Moi, j’ai toujours eu besoin de vivre avec quelqu’un. C’est d’ailleurs aussi très important dans les bonnes situations, pour aider à garder les pieds sur terre.

Tu ne les as plus eus à un moment donné ?

Oui, quand on a gagné l’Euro U19, en 2016. Je suis revenu à Guingamp et je pensais que j’allais jouer directement. Premier match de prépa, en plus, je marque, contre Caen, à domicile, frappe pleine lucarne, mais non. À ce moment-là, j’aurais aussi dû agir différemment et ma carrière aurait peut-être été différente. Je suis resté sur mes acquis et ça a été une erreur.

Tu t’imaginais quoi comme carrière ?

Je ne sais pas, mais je me dis juste que chaque petit choix donne une direction à ta carrière.

C’est dur à gérer une carrière ?

Pour moi, non, sauf quand un employeur décide pour toi, comme j’ai pu le vivre avec Nantes quand je devais aller à Lille. Ça, c’est des situations compliquées et mon été 2022 a été compliqué parce que tout était prêt pour que j’aille au LOSC. Mais bon, je suis resté et j’ai adoré ma saison à Nantes. Sinon, une carrière, c’est un kif. On fait du foot !

Le centre de formation, ça implique des sacrifices, beaucoup, même, dont l’absence des parents. Maintenant, pour moi, le plus dur, ça a surtout été d’entendre que tout le monde ne serait pas pro.

Est-ce que tout ce que tu vis est à la hauteur de ce que tu avais imaginé ?

Pfiou, c’est beaucoup plus… Je suis arrivé à Guingamp en 2012, à 14 ans, et quand je vois où j’en suis, je savoure. Le centre de formation, c’était au dernier étage d’un bâtiment. J’arrivais de Paris et franchement, si je dois refaire le même chemin, la même carrière, je signe direct.

Tu en gardes quoi du centre de formation ?

Ça peut être difficile pour certains et moi, je suis quelqu’un de très famille. Tu m’enlèves mes parents et mon frère, c’est la folie… Encore aujourd’hui, ils viennent très régulièrement me voir. Là, par exemple, ma mère est chez moi.

Comment tu as géré leur absence à Guingamp ?

C’est un sentiment partagé parce que ton objectif quand tu es petit, c’est quoi ? Aller dans un centre de formation. Quand j’étais joueur à Montrouge, je n’avais que ça en tête. Après, ça implique des sacrifices, beaucoup, même, dont ça, l’absence des parents. Maintenant, pour moi, le plus dur, ça a surtout été d’entendre que tout le monde ne serait pas pro. De ma génération, on est juste deux à avoir réussi. Celui qui est sorti avec moi, c’est Alexis Mané (aujourd’hui joueur de Bourges, en N2, NDLR). On était mélangé avec les 96, donc je peux aussi ajouter Marcus Coco, qui est sorti. Pourtant, on avait une équipe de fous hein : Marcus Thuram, Tanguy Ndombele, James Léa Siliki… mais finalement, James et Tanguy n’ont même pas signé pros à Guingamp, mais ailleurs.

La première difficulté, c’est de sortir, mais rester au haut niveau aussi, non ?

Le plus dur, c’est de tenir et je peux même dire que le plus dur, ce n’est pas d’aller chercher le contrat pro, mais de prolonger. Il ne faut jamais l’oublier, surtout à une époque où les contrats pros sont signés plus tôt, que le plus dur, c’est le deuxième contrat.

Tu as mis combien de temps, toi, à l’avoir le deuxième ?

Moi, ça a été différent. Il y a eu cet Euro U19 en 2016 et quand je suis revenu, Guingamp m’a dit : « Eh, tu prolonges direct ! » (Rires.)

Certains de cette génération n’ont pas connu la même longévité que toi. Qu’est-ce qui fait la différence selon toi ?

Honnêtement, il n’y a pas de recette. Chacun a une carrière, des moments à vivre, des événements de vie… On parle souvent de travail et oui, il faut travailler énormément pour en arriver là, mais certains n’ont, aussi, pas beaucoup de chance.

Tu estimes en avoir eu, toi ?

Grâce à Dieu, oui. J’ai travaillé et j’ai pris.

À la fin, qu’est-ce que tu aimerais que l’on retienne du joueur que tu as été ?

Très bonne question parce que j’en ai complètement rien à cirer de l’avis des gens.

Vraiment ?

Franchement, oui, ça ne sert à rien, mais quand tu es jeune, que tu débutes, il faut faire attention. Chaque joueur qui commence va directement voir sur Twitter ce qu’il peut se raconter sur lui. Il tape son nom, il espère voir « putain, il est bon celui-ci »… Je l’ai fait, moi aussi, mais dès que les insultes ont commencé, j’ai coupé.

Si je tape mon nom sur Twitter après le match contre Clermont la saison dernière, je pense que je ne viens même pas à la séance du lendemain. Certains sont hyper affectés par ça.

Tu n’as plus du tout de compte sur les réseaux aujourd’hui ?

Si, mais il est bloqué. Je ne vais plus voir ce qu’on dit sur moi. Vous imaginez si j’avais fait ça la saison dernière ? Si je tape mon nom après le match contre Clermont, je pense que je ne viens même pas à la séance du lendemain. Certains sont hyper affectés par ça. Maintenant, moi, l’avis des gens… J’essaie de rester le gars calme, nature, qui ne prête pas trop attention aux choses peu importantes. En fait, je suis un Antillais en vrai de vrai. (Rires.)

Avant d’avoir ce discours, tu as quand même dû faire du chemin.

Bien sûr. Un joueur qui commence une carrière sans regarder ce qui s’écrit sur lui, c’est un génie. Il a tout compris. Même Kylian (Mbappé, NDLR) regardait à l’époque, évidemment.

Tu en parles avec les jeunes du groupe ?

Si le sujet arrive sur la table, oui. Maintenant, ici, les jeunes du centre sont très bien gérés. Ils ont du media training, etc. Nous, on n’a jamais eu ça. En décembre 2015, je joue titulaire à Bordeaux pour mon premier match de Ligue 1, j’ai 17 ans, je suis bon et à la fin, je suis en zone mixte. Direct, plein de caméras, la lumière. Un délire. Tu sais très bien que là, si tu dis n’importe quoi, tu finis sur les réseaux. En plus, je viens d’une famille de moqueurs donc si je dis un mot de travers… (Rires.)

Quand Giannelli Imbula était pro à Guingamp, il nous laissait son appart pendant les matchs. On ne se rendait pas du tout compte de ce qu’il vivait ou de ce qu’il avait à gérer.

Tu trouves que ta génération était vraiment différente de la génération actuelle ?

Oui, on fait beaucoup plus attention maintenant. C’est beaucoup plus carré.

Quand as-tu compris que le foot était un milieu spécial ?

Une fois dedans. Avant, tu ne t’en rends pas compte. Un exemple : quand Giannelli Imbula était pro à Guingamp, il nous laissait son appart pendant les matchs. Il était à Istres, nous on était chez lui, on regardait ses matchs, on se disait : « Wow, c’est la folie la vie de footeux… » On ne se rendait pas du tout compte de ce qu’il vivait ou de ce qu’il avait à gérer. Quand t’es jeune, tu as de la fougue, tu es insouciant. Après, il y a de tout dans le foot. Il faut faire vite attention à ton entourage, aux personnes qui vont venir vers toi alors que tu ne les connais pas.

Après l’Euro U19, on imagine qu’il y a plein de gens qui ont dû venir autour de toi. Là, ta carrière aurait pu prendre cinquante voies possibles.

Exactement, mais encore une fois, c’est dans tes choix que tu vas créer ta carrière à toi.

Et à ce moment-là, c’est avec qui que tu prends la décision de rester à Guingamp ?

Ça a été : « Bon, là, on est champion d’Europe, qu’est-ce qu’on fait ? On reste ou on se casse ? » (Rires.) Mais je n’avais pas fait beaucoup de matchs et comme je l’ai dit plus tôt, quand tu me donnes beaucoup, je te rends beaucoup. Guingamp m’a beaucoup donné, je ne pouvais pas partir comme ça. Malheureusement, je suis descendu quand le club est descendu, mais je garde ce principe : on me donne, je rends. Ça a été ma façon de gérer ma carrière et si je me plante, c’est avec ce principe.

Tu es nostalgique, parfois, de cette époque d’insouciance ?

Ce qui était dingue, c’est qu’on a quasiment tous grandi ensemble : Saint-Maximin, Dembélé, Augustin… Ceux de Paris, on se connaît depuis des années. On a fait toutes les détections, les sélections, on se rencontrait tous au moins une fois par mois. Après, notre génération a été hallucinante. J’ai mis un pied en sélection, je me suis dit : « Mais on est où là ? » Dans le même groupe, tu pouvais avoir Marcus Thuram, Kylian Mbappé, Ousmane Dembélé, Allan Saint-Maximin, Amine Harit, Christopher Nkunku… Rien que les entraînements, c’était fou. Forcément, ça nous a tous fait progresser et en plus, on a tous été élevés avec un truc très région parisienne. À savoir : être plus fort que celui à côté.

À quel moment as-tu compris que tu étais plus fort que celui à côté de toi ?

Quand j’ai commencé à recevoir des lettres pour faire des détections je pense. Là, j’ai compris que oui, peut-être, un jour… Ça a quand même mis du temps à venir. Quatre joueurs de mon équipe ont signé à Monaco et moi, ça a tardé, je demandais à ma mère : « Pourquoi eux et pas moi ? » Elle me disait : « Ça va venir et le premier club qui viendra, tu signeras là-bas car c’est le premier qui t’aura fait confiance. » J’ai été en sélection des Hauts-de-Seine, j’ai fait tout ce qui était les Interdistricts à Clairefontaine et là, ça a été la folie. Un bon match et boum, c’est détection direct. Guingamp est venu en premier et j’y suis allé.

Les détections, c’est bizarre. Tu as de la pression, tu te dis qu’il faut y aller, mais sur place, il y a je ne sais pas combien de joueurs, avec des chasubles, c’est un peu le marché.

Comment tu te prépares à une détection ?

C’est bizarre. Tu as de la pression, tu te dis qu’il faut y aller, mais sur place, il y a je ne sais pas combien de joueurs, avec des chasubles, c’est un peu le marché. Normalement, il y avait trois tours et à Guingamp, un tour a suffi. Pourtant, derrière, il y a eu d’autres clubs : Monaco, Bordeaux, des clubs italiens… Quand tu as 14 ans, le nom Monaco, ça te fait rêver. En plus, c’est le sud, il fait beau, puis tu arrives à la gare de Guingamp et tu te dis : « Putain, Monaco… » Mais j’ai adoré.

Et le premier saut chez les pros ?

Pareil. Tu as de la pression, mais tu es heureux. Après, moi, j’ai eu une chance car un jour, Younousse Sankharé est venu jouer en réserve après un retour de blessure. On a joué ensemble, double pivot, dans un 4-4-2. Il a kiffé jouer avec moi, il est reparti avec les pros, leur a dit : « Les gars, en réserve, y a un gars, popopopo… » Et la semaine d’après, je suis monté avec eux et ça s’est super bien passé. Je me suis changé dans le vestiaire arbitre au départ, puis quand j’ai signé pro, je me suis assis à côté de Younousse. Yannis Salibur m’a aussi beaucoup aidé. C’est pour ça que j’ai envie d’aider aussi, parce qu’on l’a fait avec moi. Pendant la trêve, plein de petits sont montés avec nous, tu as envie de les pousser, d’avoir le petit mot pour eux. Ça a l’air de rien, mais c’est important.

Tu t’es revu à leur place ?

Ah ouais et quel kif. Franchement, j’aimerais retrouver tout ça. En plus, moi, mon début de carrière, ça a été la folie : le stade de Roudourou, l’Europe, Beauvue qui sautait à sept mètres de haut, c’était trop ! (Rires.)

Tu regardes encore le foot ?

Moins, mais pas par désintérêt. C’est juste qu’avant, c’était de la folie. Je regardais tout, partout, je suivais tout. Ça n’a rien à voir avec le fait que le football serait devenu chiant. Bon, c’est vrai qu’il n’y a plus Neymar. Quand il était au top niveau, s’il jouait, je regardais. J’étais là pour son premier match en Ligue 1 et vraiment, je n’ai pas envie d’en reparler. Lui aussi, c’était trop… C’était un alien.

S.G.S.B.

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