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Ce journaliste se réjouit de l'élimination rennaise

L'élimination du SRFC en C1 serait une chose positive pour le club breton si l'on en croit le journaliste sportif Pierre Ménès :

ds 0317"Rennes a été éliminé de la Ligue des champions, ce qui est probablement la meilleure chose qui pouvait arriver aux Bretons dans l’optique du championnat. Les trente premières minutes ont été très compliquées pour les protégés de Stéphan, avec un Camavinga qui commence très sérieusement à piocher, ce qui est normal vu son âge et le nombre de matchs qu’il a joués ces derniers mois. Après cette entame difficile, le Stade Rennais s’est bien repris en fin de première période, avec quelques occasions. À l’arrivée, c’est une meilleure prestation qu’à Stamford Bridge mais une nouvelle fois, on ne peut que constater que la barre est trop haute pour les Rennais."

Damien Da Silva : "souviens-toi du passé et bouge-toi le cul !"

Depuis sa première dans l'élite sous le maillot de Caen, en 2014, à l'âge de 26 ans, Damien Da Silva fait partie des meubles de la Ligue 1. Arrivé à Rennes libre de tout contrat à l'été 2018, le défenseur est entré dans une nouvelle dimension et doit désormais assumer le rôle de capitaine dans une équipe qui dispute la Ligue des champions. Une réalité comme un rêve pour celui qui n'était pas programmé pour aller si haut. De nature discrète, Da Silva s'est longuement confié sur son parcours sinueux, sa nostalgie des parties de foot avec les copains dans la banlieue bordelaise et son attachement à ses origines portugaises. Entre autres.
ds 0234Depuis un peu plus de deux ans, tu collectionnes les grands moments entre les soirées européennes, la victoire en Coupe de France, la découverte de la Ligue des champions... Quand tu arrives au Stade rennais à l'été 2018, tu t'imagines vivre tout ça ?
Pas du tout. Quand je signe à Rennes, je ne me dis pas une seconde que je vais jouer la Ligue des champions. Au départ, je viens pour découvrir la Ligue Europa, c'est ce qui me motive quand le club fait appel à moi. J'estimais que c'était le niveau au-dessus de Caen, ça me permettait de poursuivre ma progression. Rien que découvrir l'Europe, c'était génial pour moi. La C1, ça a été une énorme surprise.

Tu attends le 24 juillet pour signer alors que tu es libre. Comment se passe cette période de flottement pour toi ?
Je ne peux pas te cacher que j'étais surpris. En me retrouvant sans contrat, je pensais avoir plus d'offres, notamment en France. Cela n'a pas été le cas, mais il y a tellement de paramètres qui entrent en compte : les agents, la communication... Sur le terrain, je sortais de quatre saisons positives avec Caen, je pensais avoir plus d'opportunités. Je me suis rendu compte que le foot était un monde complexe que je ne maîtrisais pas. Je n'avais pas peur, mais ça a pris du temps, et à la fin ça commençait à me peser. Quand Rennes est arrivé, c'est tombé au bon moment et ça a été un soulagement.

C'est dans ce genre de moment qu'un joueur se rend compte qu'il y a beaucoup de personnes et d'intérêts qui gravitent autour du foot ?
C'est ça, on se rend compte du bordel. On ne va pas se mentir, c'est un vrai business. C'est le côté du foot que j'aime un peu moins, ce qui m'intéresse c'est le terrain, la passion. Il y a beaucoup d'argent en jeu, des choses qui nous échappent. Finalement, ça n'a pas été une partie de plaisir de me retrouver libre, je ne l'ai pas bien vécu. Et à l'arrivée, je m'en sors très bien.

Dans un entretien donné aux Chamois niortais en 2014, tu expliques que "le plaisir de jouer peut se perdre dans le football professionnel" . Aujourd'hui, tu es un habitué de la Ligue 1, tu joues la Ligue des champions. Comment garder le plaisir de jouer quand on enchaîne les matchs avec de forts enjeux sportifs et économiques ?
Je confirme que la compétition fait qu'on peut parfois perdre ce plaisir. Ma vision des choses, c'est que si un joueur ne prend pas de plaisir, on ne pourra jamais obtenir 100% de ses capacités sur un terrain, j'en suis convaincu. C'est un défi pour un coach. Récemment, on a perdu des matchs et on ne peut pas dire qu'on prend du plaisir dans la défaite, c'est un sentiment qui doit être total. Seulement, quand on a tout donné sur le terrain, qu'on a joué notre jeu et qu'on s'est libérés, on peut aussi prendre du plaisir pendant la rencontre. La première période contre Chelsea à l'aller, c'est un peu ça.

On parle du foot à l'état pur. Il paraît que tu jouais beaucoup dans ton quartier quand tu étais petit. Peux-tu nous raconter ?
Ah, j'étais tout le temps dehors en train de jouer au foot. À l'époque, je vivais à Pessac, dans le quartier Arago-Chataigneraie, où ma mère vit toujours. On habitait dans un grand immeuble, et par chance, il y avait deux terrains juste en bas : un grand espace d'herbe idéal pour jouer et un terrain en bitume à l'école du coin. On pouvait varier les surfaces. (Rires.) Le luxe, c'est que notre balcon donnait directement sur le terrain, ma mère pouvait me surveiller. Il lui arrivait souvent de sortir pour me faire comprendre qu'il était l'heure de manger. Je jouais beaucoup avec les grands du quartier. Quand on était petit, il fallait être bon au foot, c'était une manière de s'intégrer. Quand tu es bon, c'est plus simple avec les grands, qui ne prennent que les meilleurs pour jouer. Sur le terrain, c'était la loi du plus fort, il fallait faire ses preuves. Il n'y avait pourtant pas de compétition ou de trophée, on jouait vraiment pour la gagne. J'ai beaucoup appris dans la rue.

Justement, qu'est-ce que le foot de rue peut apporter quand on débarque dans un centre de formation où tu peux parfois perdre cette insouciance sur le terrain ?
Je dirais que le foot de rue m'a surtout fait grandir au niveau de la tête, du mental. Quand je jouais avec les grands du quartier, je n'avais pas le droit de montrer que j'étais faible. Si tu es faible, tu ne joues pas. On faisait des cinq contre cinq, l'équipe qui perdait sortait, et je peux te dire que lorsqu'un gars n'était pas bon ou ne se donnait pas à fond, ça gueulait fort. Tout commence là, c'est l'essence même du football.

En août 2014, tu viens de découvrir la Ligue 1 et tu déclares ceci à Ouest-France : "Certains aiment marquer, moi mon plaisir ce sont les duels." Tu as toujours été comme ça ou plus jeune tu aimais aussi dribbler, marquer, attaquer comme quasiment tous les gamins ?
J'ai toujours été un défenseur dans l'âme. Quand on me prenait dans une équipe, c'était direct pour me mettre derrière. Il faut dire qu'il y avait des joueurs au top techniquement, ce n'est pas trop sur moi qu'on misait d'ailleurs. (Rires.) Mais j'adorais tacler, me foutre par terre, je prenais du plaisir là-dedans. Quand on me choisissait en disant : "Damien, il va tenir la baraque" , je kiffais trop.

Mais c'est une culture familiale cet amour pour la défense ? Ton père était défenseur ?
Ah, mais pas du tout, mon père était attaquant et fan absolu de Pedro Miguel Pauleta ! Il n'y a aucun lien, c'est juste que j'ai toujours aimé défendre et je ne saurais pas expliquer pourquoi. Je voulais juste qu'on me prenne dans une équipe pour que ce soit costaud derrière. Sauver des buts, c'est comme marquer pour moi ! Sauver un tir sur la ligne ou tacler l'attaquant quand il part au but, c'est la même chose que la joie d'un attaquant qui marque. Je me souviens que mes premiers coachs m'engueulaient tout le temps parce que je passais mon temps à tacler. Et ma mère, je ne te raconte pas quand elle me voyait rentrer à la maison tout sale... J'adorais jouer au foot quand il pleuvait ! Les trombes d'eau, la boue, ça me donnait envie de faire des tacles dans tous les sens.

Quand tu évoques tous ces souvenirs, on ressent une certaine nostalgie.
Oui, ça me manque énormément. C'est marrant que l'on parle de cette période parce qu'il n'y a pas très longtemps, quand je suis descendu à Bordeaux, j'ai revu le terrain de mon école. Tout a changé ! Ils ont changé la surface, ce n'est plus du bitume, c'est dur, mais lisse, un peu comme en salle. Ils ont mis des projecteurs, des filets autour, des grillages... On n'a pas connu ça, nous ! Tu sais, à la fin, on jouait dans le noir, on ne voyait plus le ballon tellement il était tard. Ces projecteurs, ça aurait été un problème pour beaucoup de parents. Sauf qu'un grand du quartier m'a dit que plus personne ne jouait au foot comme à l'époque. Et ça me touche vraiment quand on me dit que les jeunes ne jouent plus dans la rue. J'ai l'impression que ce n'est plus comme avant, tout le monde kiffait jouer au foot, c'était une vraie passion. Ça se perd un peu et ça m'a rendu triste. (Il marque une pause.) Ça me manque vraiment, et j'ai même dit qu'il faudrait qu'on se refasse des matchs avec les gars, à l'ancienne. C'était tellement génial.

Quand ta carrière sera terminée et que tu n'auras plus de contraintes, as-tu le projet de retrouver ce côté foot plaisir avec les copains ?
Complètement. Il faut déjà savoir que tous les ans, je fais un petit foot avec la famille et quelques amis dès que la saison se termine et que je rentre. C'est ma mère qui avait organisé ça pour me faire la surprise une fois, et c'est resté. Tout le monde joue : mes cousines, ma mère, tout le monde ! C'est agréable de voir sa famille jouer au foot. Après ma carrière professionnelle, j'ai envie de me trouver une équipe amateur pour jouer avec les potes d'enfance.

Il paraît que ça parlait énormément de ballon dans la famille Da Silva quand tu étais petit.
Ma famille portugaise, celle du côté de mon père, est beaucoup plus foot que celle française. Mon papa est un mordu de foot. Mon grand-père français adore le foot, mais il est un peu plus rugby. Chez les Portugais, c'est foot à fond ! Pour te dire : ma tante est coach d'une équipe féminine, ma cousine a fait le championnat de futsal au pays, une cousine a joué en France, ma belle-mère a aussi fait du foot... Même les femmes de la famille ont ça dans la peau, c'est une passion. Mes oncles, c'est une folie. Du coup, je suis pour la sélection portugaise parce que j'ai baigné là-dedans, mon père était à fond pour la Selecção. J'ai grandi en regardant les matchs avec lui et comme tout le monde, je supporte les équipes préférées de mon père. L'Euro 2004, ça m'a marqué, tout le monde pleurait autour de moi après la finale perdue contre la Grèce, c'était tellement triste.

Quel est ton lien avec la terre du Portugal ? As-tu souvent l'occasion de t'y rendre ?
J'ai un attachement, même si j'aimerais en avoir un encore plus fort. Quand j'étais petit, on y allait pendant un mois avec mes parents l'été. On prenait la voiture de Bordeaux et on roulait de nuit jusqu'à Guimarães. On passait une ou deux semaines avec la famille dans le nord du pays, puis on partait vers le sud pour profiter de la plage le reste du temps. Puis, je pouvais moins y aller à cause du foot vu qu'on reprenait les entraînements en août. J'ai mis du temps à y retourner tout seul, c'est plus simple depuis que je suis adulte et j'essaie d'y aller dès que je peux en prenant l'avion. J'aime le style de vie au Portugal, cette proximité entre les gens, tout le monde qui passe son temps dehors. C'est une autre culture.

Revenons un peu en arrière. Tu as passé une décennie chez les Girondins de Bordeaux entre ton enfance et ton adolescence. Tu devais regarder les joueurs professionnels avec des étoiles dans les yeux.
Jouer chez les Girondins, c'était bien vu. C'était une bonne façon de se présenter à des inconnus, ils pouvaient se dire que le gars en face était fort. J'ai tellement de souvenirs... Tu me parles des pros, mais on ne les croisait jamais au Haillan. C'était super rare de les voir ! Mais je peux te dire que dès qu'ils faisaient un footing dans le bois autour, on arrêtait tous de s'entraîner pour les regarder. Ils étaient juste en train de courir, mais pour moi, c'était un truc de dingue ! Un jour, j'étais parti faire les courses au centre commercial avec mon père et j'avais croisé Tony Vairelles. (Il a joué à Bordeaux de janvier à juillet 2001, N.D.L.R.) J'étais comme un fou, je l'ai suivi dans tous les rayons. Mon papa me disait : "Mais qu'est-ce que tu fais ?!" Je me contentais juste de le suivre, sans rien lui demander, j'étais trop timide pour ça. Il achetait un shampooing, je voulais le même ! Alors, quand je vois un gamin émerveillé aujourd'hui, ça me ramène à mon enfance, j'adore ça. Les petits qui vont te regarder avec des grands yeux, c'est ce que je préfère.

À quel moment comprends-tu que le foot peut devenir ton métier ?
(Il réfléchit.) Je ne crois pas y avoir pensé quand j'étais plus jeune, je ne le voyais pas comme un métier. Ce n'était pas concret. C'est sûr que j'avais cette envie d'être sur le terrain de Lescure, comme les grands, mais je savais aussi que c'était compliqué. Je me disais qu'ils étaient trop forts, je me disais : "Mais comment font-ils pour jouer aussi bien !" À l'école de foot, on nous répète sans cesse que c'est dur de réussir, ce qui est la vérité d'ailleurs.

Tu as pu vivre toute cette période de formation auprès de ta famille. On peut imaginer que c'est une chance pour ta construction.
Carrément. Je me souviens qu'à 13 ans, je suis entré au centre de préformation, c'était tout nouveau à Bordeaux. J'étais interne les deux premières années, mais après je suis devenu externe au centre de formation. Le club voulait garder des places pour d'autres, ils avaient proposé ce statut d'externe à des gars de la région, comme Paul Baysse ou moi. Du coup, on venait le matin au lycée et mon père venait me récupérer après les cours du soir vers 22 heures. J'ai eu beaucoup de chance d'avoir des parents qui m'ont suivi, certains ne pouvaient pas emmener leurs gamins chaque jour et ils ont dû stopper le foot. C'est aussi grâce à eux que j'en suis ici.

Sauf que tu apprends assez rapidement que tu ne signeras pas professionnel à Bordeaux. Comment vis-tu ce moment difficile pour un jeune joueur ?
Cela a été un gros, gros coup dur. Sans vouloir être prétentieux, je faisais partie des meilleurs joueurs à chaque fois depuis tout petit jusqu'à 13-14 ans. Tout le monde m'aimait bien, j'étais un peu le chouchou des coachs. Et quand à 13 ans, ils changent la politique de recrutement pour virer les trois quarts des jeunes de la région, je me suis retrouvé dans le dur. Je me voyais faire ma vie de footballeur là-bas, c'était mon rêve. Je me suis dit que c'était fini et que je ne serais jamais professionnel. Quand ils ne m'ont pas gardé, des dirigeants me disaient ouvertement que je n'avais pas le niveau pour jouer en Ligue 1. Je trouve ça aberrant de dire ça à un môme de 15 ans ! On m'a redirigé vers des clubs plutôt estampillés Ligue 2, je suis tombé de très haut. J'étais triste.

En 2005, tu rebondis finalement à Niort. Pour la première fois, tu quittes ta région natale et ta famille. C'est dur ou c'est un soulagement ?
Je suis quelqu'un de très famille, donc c'était difficile. J'ai envoyé plein de lettres à des clubs de Ligue 1, je ne recevais parfois même pas de réponses. J'ai essuyé beaucoup de refus et c'est Niort qui m'a invité à faire deux essais pour intégrer la section sports études du lycée et le club. J'ai été pris, mes débuts ont été compliqués. Les premiers mois, je voulais rentrer chez moi, ça me manquait trop. Puis, passer de Bordeaux à Niort, je le voyais comme une descente. J'ai mis du temps à retrouver la confiance, mais j'ai eu la chance énorme d'arriver dans une équipe de bons mecs et que le coach me mette immédiatement capitaine, ça m'a fait du bien mentalement. Avec le recul, c'était une évidence qu'il devait y avoir meilleur que moi chez les Girondins, il fallait juste finir par l'accepter. On parlait de plaisir au début de l'entretien, je crois que je l'avais un peu perdu à Bordeaux avant de le retrouver aux Chamois.

Tu as beaucoup vadrouillé dans les divisions inférieures (Niort, Châteauroux, Rouen, Clermont) au début de ta carrière professionnelle avant de découvrir la Ligue 1 avec Caen. Qu'est-ce que tu apprends de ces expériences ?
Chacun de ces clubs a contribué à ce que je suis devenu en tant que joueur, mais aussi en tant qu'homme. Signer pro à Niort, c'était génial, surtout que je voyais mes potes restés aux Girondins qui n'avaient pas réussi, je me disais que j'étais finalement chanceux. J'ai découvert le haut niveau, la pression des résultats... J'ai commencé le foot en jouant le maintien, c'est ça aussi. À Niort, on se sauve à la dernière journée la première année, puis je connais deux relégations d'affilée. Pareil à Châteauroux, je crois qu'on se maintient à la dernière journée contre Strasbourg. Tout cela m'a fait comprendre que le foot était aussi un enjeu important pour la vie d'un club et des salariés. Chaque expérience m'a fait grandir. Pour en revenir à Châteauroux, j'arrive sous les ordres d'un coach qui ne me connaît pas bien, et là je comprends que c'est important de discuter avec l'entraîneur avant de signer quelque part. Je ne l'avais jamais eu au téléphone, je n'avais pas cette notion.

On a l'impression que tu as eu besoin d'avancer par étapes et de prendre des coups pour comprendre le foot professionnel.
Mon passage à Châteauroux, c'est un tournant. Je me sentais un peu transparent dans le groupe, on ne me calculait pas, ça me faisait mal. Quand je ne me sens pas bien dans un groupe, je vais encore moins m'ouvrir qu'à l'habitude, c'est mon caractère. C'est le moment le plus dur de ma carrière, j'ai voulu arrêter le foot de haut niveau, ça m'a dégoûté. Je commençais à découvrir cette facette sombre du foot, celle que je déteste. Au même moment, Châteauroux veut me prêter, je pars faire un essai à Fréjus Saint-Raphaël, et mon agent me lâche... Je me retrouve seul, je joue en CFA2 avec des jeunes de 17 ans, alors que j'en ai 23, je fais même de la DH à Fréjus pendant les quinze jours d'essai. Je me souviens que j'appelle mes parents pour leur dire que je n'étais peut-être pas fait pour ce monde, ce n'était pas pour moi. Là, je veux clairement rentrer en Gironde, me trouver un petit club de quatrième ou cinquième division type Stade bordelais et faire autre chose de ma vie.

Tu te sers de tout ça pour garder les pieds sur terre aujourd'hui ?
Quand j'ai un coup de moins bien ou que je ne suis plus trop motivé, je me dis : "Oh souviens-toi du passé et bouge-toi le cul, de nombreuses personnes aimeraient être à ta place." Après cet épisode Châteauroux, c'est Rouen qui m'a sauvé. Pourtant, encore une fois, je tombe de haut en me retrouvant en National. Mais j'ai encore repris confiance avec le capitanat, c'est le même schéma qu'à Niort. Puis, il y a eu le dépôt de bilan du club, on n'a pas été payés pendant trois ou quatre mois, autant dire que ce n'était pas simple, car on ne touchait pas de gros salaires. Il y a malheureusement des joueurs qui ont coulé avec le club, moi c'était l'effet inverse. Je me suis retrouvé libre, j'ai eu la chance de rebondir à Clermont en Ligue 2 et c'était reparti.

Tu es maintenant installé en Ligue 1 depuis 2014. Mais si tu n'avais pas été joueur, tu as récemment dit que tu aurais aimé être journaliste sportif.
J'ai toujours aimé écrire, j'ai fait un bac littéraire. Je ne suis pas un écrivain, loin de là, mais je voulais combiner mes deux passions. Maintenant, je peux le dire : je ne pense pas que je serais devenu journaliste de sport, c'est surtout quelque chose qui m'intriguait.

Tu pourrais te lancer dans l'écriture d'un bouquin sur ta carrière ou même une fiction qui n'a rien à voir avec toi ?
J'y ai beaucoup pensé pendant le confinement. Pourquoi pas mon histoire ? Ce que j'ai vécu, mes sensations, mais je le verrais plus comme quelque chose de personnel pour ma famille, pas forcément dans le but de le sortir publiquement. Mes proches sont à 100% avec moi, ils ont limite plus d'émotions que moi devant les matchs. Quand j'appelle mon père après une rencontre, il est parfois plus énervé que moi ! Je veux partager ce que j'ai ressenti avec eux, pour qu'ils comprennent. La plus belle chose dans le foot, c'est le partage de la passion.

Ton contrat avec le Stade rennais prend fin en juin 2021. Après avoir passé l'intégralité de ta carrière sur les terrains français, n'as-tu pas envie de découvrir un championnat étranger ?
Pourquoi pas. Je m'étais déjà fait cette réflexion après Caen, je me projetais aussi vers un club étranger pour découvrir autre chose, un autre championnat, une autre culture, une autre mentalité. On n'a qu'une carrière, ça passe vite et il faut en profiter. Il ne faut pas se priver de partir à la découverte, ça fait partie de la vie d'un footballeur. Après, je peux aussi très bien rester en France et au Stade rennais, rien n'est décidé.

Les joueurs qui progressent le plus sur le mercato cette saison

ds 0239Globalement, la valorisation marchande des footballeurs est à la baisse en 2020. Conséquence forcée de la crise et ses effets sur les ressources financières des équipes. C’est surtout vrai sur les joueurs les mieux cotés, et les moins accessibles. Dans la masse plus large, un plus grand nombre progresse, sur le terrain d’abord et par ricochet, en valeur estimée sur le marché des transferts. Au Stade Rennais particulièrement, d’après les données de la plateforme spécialisée, Transfermarkt.

Six joueurs du Stade Rennais dans le top 30 de la Ligue 1
Dans sa dernière mise à jour, elle pointe six joueurs du collectif breton, dans le top 30 de ceux pour qui l’estimation augmente le plus, en ce début de saison 2020-21. Et Eduardo Camavinga, deuxième, derrière le défenseur et capitaine du PSG, Marquinhos. La valorisation de Camavinga est à la hausse d’un peu plus de 42%, à 50 millions d’euros désormais. Selon Transfermarkt, il est le troisième footballeur le plus cher dans le monde, dans la tranche des U19, après Ansu Fati (17 ans), au Barça, et Alphonso Davies (19 ans), au Bayern Munich.

Camavinga et Doku pour principaux bénéficiaires
Les recrues de l’été (Doku, Guirassy, Aguerd et Gomis), tirent naturellement profit de leur transfert vers un club en lice en Ligue des champions, pour relever leur cote. Mais c’est surtout Jérémy Doku qui en profite le plus, puisqu’il est estimé aujourd’hui plus de 200% plus cher, qu’au début du confinement, au mois de mars dernier.

Les Rennais qui progressent le plus sur le mercato cette saison
6. Benjamin Bourigeaud = 15 M€ (+3 M€)
5. Nayef Aguerd = 8 M€ (+4 M€)
4. Alfred Gomis = 9 M€ (+6,6 M€)
3. Serhou Guirassy = 15 M€ (+7 M€)
2. Jérémy Doku = 20 M€ (+11 M€)
1. Eduardo Camavinga = 50 M€ (+12,5 M€)

Stéphan se décide à redonner sa chance à ce Breton

Dans une déclaration à Téléfoot, le coach du Stade Rennais, Julien Stéphan, a indiqué que son attaquant, M’Baye Niang, a toujours un rôle à jouer au sein de la formation bretonne.
ds 0238"J’ai toujours dit à M’Baye que à 100% de ses qualités et en acceptant toute la concurrence qu’il pouvait y avoir, il aurait un rôle à jouer dans notre effectif et dans notre saison. Il a beaucoup travaillé pour revenir à un niveau de forme cohérent. Il s’entraîne avec le groupe depuis maintenant 15 jours. Il montre beaucoup d’entrain pour travailler au quotidien. Ça va être à lui de jouer maintenant pour aller titiller la concurrence et nous apporter son talent et ses qualités."

Julien Stéphan restera-t-il ?

Après la défaite contre Bordeaux, Julien Stéphan a accordé un entretien à Téléfoot. Son avenir passe-t-il par le Stade Rennais ? C’est l’intéressé qui répond.
ds 0251Rennes patine encore. Après un début de saison magnifique, les hommes de Julien Stéphan enchaînent les mauvais résultats. Dernier exemple en date, vendredi dernier pour la onzième journée de Ligue 1. Alors qu’il recevait Bordeaux au Roazhon Park, le Stade Rennais s’est fait surprendre par un ancien de la maison, Hatem Ben Arfa. Une cinquième défaite en six matchs qui fait mal. Et qui fait mal à Julien Stéphan aussi. En fin de contrat en juin 2022, il s’est confié sur son avenir à l’antenne de Téléfoot.

"Bien sûr que je sais que je vais quitter le SRFC un jour. Quand j’ai accepté de prendre ce poste-là, j’avais bien conscience que ça pouvait arriver plus vite que si j’étais resté à la formation. On le sait. Je n’ai pas non plus envie de me projeter plus loin que cette saison-là, profiter des bons moments que l’on a à vivre, des expériences que l’on a à vivre également et puis on verra par la suite ce qu’il en sera. (…) Est-ce qu’on poursuit ? Est-ce qu’il y a de l’usure (…) Donc ça, c’est un devoir d’honnêteté intellectuelle à faire de l’actionnaire avec sa direction. Mais ça sera fait en fin de saison", a-t-il conclu.

Julien Stéphan se questionne sur son avenir

Lors d’un entretien accordé à Téléfoot, l’entraîneur Julien Stéphan a jeté un voile sur son avenir au Stade Rennais.
ds 0248Interrogé vendredi, avant la défaite du Stade Rennais contre Bordeaux au Roazhon Park (0-1) par Téléfoot sur son avenir à moyen terme, alors qu’il est sous contrat avec le Stade Rennais jusqu’en juin 2022, Julien Stéphan a livré une réponse soulevant un certain doute : Bien sûr que je sais que je vais quitter le SRFC un jour. Quand j’ai accepté de prendre ce poste-là, j’avais bien conscience que ça pouvait arriver plus vite que si j’étais resté à la formation. On le sait. Je n’ai pas non plus envie de me projeter plus loin que cette saison-là, profiter des bons moments que l’on a à vivre, des expériences que l’on a à vivre également et puis on verra par la suite ce qu’il en sera.

"Est-ce que le cycle est terminé ?"
Et l’entraîneur de lancer, à propos d’une hypothétique prolongation de contrat : Ça, je ne sais pas, il faudra voir avec la direction. Surtout il y aura un bilan à faire à la fin de la saison puisque ce sera la fin de ma troisième saison. Est-ce que le cycle est terminé ? Est-ce qu’on en commence un autre ? Est-ce qu’on poursuit ? Est-ce qu’il y a de l’usure ? Est-ce qu’il n’y a pas d’usure ? Est-ce que tout le monde est content du travail ? Est-ce que le fonctionnement est ok ou pas ? Donc ça, c’est un devoir d’honnêteté intellectuelle à faire de l’actionnaire avec sa direction. Mais ça sera fait en fin de saison."

Julien Stéphan attend un signe de la famille Pinault

L’entraineur du Stade Rennais, Julien Stéphan, s’est exprimé dans une déclaration à Téléfoot au sujet d’une éventuelle prolongation en Bretagne.

ds 0247"Ça je ne sais pas, il faudra voir avec la direction surtout il y aura un bilan à faire à la fin de la troisième saison puisque ce sera la fin de ma troisième saison. Il y aura un bilan à faire. Est-ce que le cycle est terminé ? Est-ce qu'on en commence un autre ? Est-ce qu'on poursuit ? Est-ce qu'il y a de l'usure ? Est-ce qu'il n'y a pas d'usure ? Est-ce que tout le monde est content du travail ? Est-ce que le fonctionnement est ok ou pas ? Donc ça, c'est un devoir d'honnêteté intellectuelle à faire de l'actionnaire avec sa direction. Mais ça sera fait en fin de saison."

Le fiasco Dalbert, vers une décision forte

Venu en urgence pour aider Rennes, Dalbert a déçu à tous les niveaux et le club breton n'en veut déjà plus.
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Auteur d’un début de saison tonitruant, Faitout Maouassa a subi un sérieux coup d’arrêt avec une grosse blessure à la cheville. Son remplaçant au pied levé, le jeune Adrien Truffert a répondu aux attentes, avec notamment un but et une passe décisive dès son entrée en jeu face à Monaco. Mais l’international espoir a été jugé trop jeune pour enchainer les matchs de Ligue 1 et de Ligue des Champions, et Rennes s’est ainsi fait prêter Dalbert en provenance de l’Inter Milan. Complètement mis à l’écart en Lombardie, le Brésilien avait ainsi l’occasion de se mettre en évidence en Ligue 1, où il avait brillé par le passé sous le maillot de Nice. Sportivement, ses début ont été catastrophiques, et cela ne s’est pas arrangé ensuite, à l’image de ses deux pénaltys concédés et de son rouge face à Chelsea.

En plus de cela, L’Equipe indique qu’au niveau de l’attitude, l’arrière gauche se voit beaucoup plus fort qu’il n’est réellement, et que la modestie ne fait clairement pas partie de son arsenal, avec une absence totale de remise en cause. Résultat, ces derniers temps, le Brésilien a été sorti du groupe, comme ce sera le cas ce vendredi contre Bordeaux. Désormais, le club breton regrette clairement de l’avoir fait venir pour cette saison, et envisagerait même selon le quotidien sportif de le rendre plus tôt que prévu à l’Inter, dès le mois de janvier. Ce sera difficile à boucler sachant que le prêt est signé jusqu’en juin, mais visiblement, Dalbert a déjà perdu toutes ses chances du côté de la Bretagne.

Mathieu Le Scornet, adjoint au Stade Rennais : "J'ai toujours eu cette passion pour le jeu"

Julien Stéphan en a fait son adjoint dès sa nomination à la tête de l'équipe première du Stade Rennais. Véritable enfant du club, découvreur d'Eduardo Camavinga, Mathieu Le Scornet s'épanouit grâce au jeu et au travail technique.

DS 0201Arrivé comme jeune joueur au Stade Rennais en 1994, Mathieu Le Scornet n'a pas connu le bonheur d'une carrière professionnelle. Pas grave. Lui s'épanouit par les rencontres et par l'apprentissage. Rapidement recruté comme éducateur au club en 2000, il deviendra par la suite responsable de l'école de foot, puis de la pré-formation, avant que Julien Stéphan ne fasse appel à lui lors de sa nomination à la tête de l'équipe première du Stade Rennais en décembre 2018. Le Liffréen a le cœur Rouge et Noir, et nourrit une vraie passion pour le jeu.

Son parcours et sa relation avec Julien Stéphan

France Bleu Armorique : Que vous apporte au quotidien votre très bonne connaissance du club, vous qui y avez passé 25 ans ?

Mathieu Le Scornet : Maîtriser l'environnement, c'est toujours intéressant et c'est un souci de moins. Après, on sait que le contexte évolue au fil des années, voir au fil des mois en fonction de la saison. Maintenant, connaître les gens, que ce soit dans l'administratif ou dans le sportif, c'est toujours plus sécurisant comme contexte.

FBA : Comme Julien Stéphan, vous n'avez pas été joueur professionnel. Qu'est ce que ça change dans l'exercice de votre métier ?

Mathieu Le Scornet : Ca ne change pas grand chose, parce que comme vous venez de le dire, c'est un métier. Avoir été joueur, c'est un métier, être entraineur c'en est un autre, avec des soucis de management, d'entraînement, et de communication.

FBA : Est-ce qu'à l'inverse ça peut être un avantage, avec un regard plus neuf sur le jeu ?

Mathieu Le Scornet : Non. Moi j'ai toujours été détaché de la performance pure et dure. J'ai toujours eu cette passion pour le jeu. L'immédiateté de la performance, ce n'est pas quelque chose qui était dans mes gênes, mais on s'y fait tranquillement.

FBA : Dès son arrivée en décembre 2018, Julien Stéphan a choisi de vous nommer comme adjoint, est-ce que vous pouvez nous parler de votre relation ?

Mathieu Le Scornet : Il est arrivé comme éducateur des U19. Moi j'étais éducateur des U13. On partageait le même bureau, après sur les séances d'entraînement on était chacun avec notre catégorie donc au départ on ne partageait pas beaucoup sur le terrain. Par contre sur les échanges on s'est rapprochés au fil des années. Je crois qu'on avait une vision qui était partagée et constructive. Quand il m'a appelé pour le rejoindre chez les pros du Stade Rennais, c'était quelque chose de formidable mais de pas préparé.

France Bleu Armorique : Vous n'en aviez jamais discuté avant sa nomination, c'était une surprise ?

Mathieu Le Scornet : Une réelle surprise. Quand il m'a appelé ce lundi 3 décembre 2018, je pensais que c'était pour autre chose, plutôt d'ordre technique. Quand il m'a annoncé la nouvelle, j'avoue que j'étais un peu surpris !

FBA : Votre relation va-t-elle plus loin que le centre d'entraînement ? Est-ce qu'il y a de l'amitié entre vous ?

Mathieu Le Scornet : Dans la mesure où l'on partage pas mal de moments professionnels ensemble, et qu'en plus j'ai un grand respect pour l'homme qu'il est, ça pousse forcément les échanges. J'ai toujours aimé les gens. Quand on peut partager des moments, manger ensemble, c'est toujours sympa. Ses inspirations et mentors

FBA : Dans un précédent entretien vous parliez déjà de cet amour des gens, c'est ce qui vous a poussé vers la formation, vers l'encadrement ?

Mathieu Le Scornet : Oui. Au départ, on ne le sait pas, puis au fur à mesure du développement de notre métier d'entraîneur, on côtoie différentes personnalités, différentes sensibilités. Après, il n'y a pas que des moments privilégiés, mais j'ai eu la chance de faire de bonnes rencontres, notamment d'ordre technique qui m'ont amené à progresser dans ce métier.

FBA : Justement, l'un de vos mentors est Didier Le Bras*, est-ce que ça c'est une de vos rencontres marquantes sur le plan technique ? Je crois savoir qu'il vous a beaucoup transmis...

Mathieu Le Scornet : Didier a été à l'origine de ma venue au Stade Rennais. Il coachait mon frère (Guillaume), qui jouait en U13 dans son équipe. A force de venir voir ses matchs, on a sympathisé. Le jour où une place s'est libérée dans l'organigramme de l'école de foot, il n'a pas hésité à faire appel à moi, à me sonder pour savoir ce que j'en pensais. Et on connaît la suite ! J'ai ensuite pris la direction de l'école du foot, mais on était toujours très proches et on partageait la même vision sur le plan technique.

FBA : Que vous a-t-il transmis précisément ? Il aimait beaucoup travailler le pied de ses joueurs, est ce que c'est quelque chose que vous utilisez toujours chez les pros ? Didier Le Bras lui s'occupait exclusivement de jeunes joueurs.

Mathieu Le Scornet : Le travail technique dans sa globalité était important pour nous à l'école de foot à l'époque, dans la mesure où c'est compliqué d'avoir un projet de jeu tactique pour de très jeunes joueurs. On a cherché à d'abord développer les pieds, pour libérer les yeux et la capacité à percevoir les différents espaces de jeu, pour que l'équipe soit plus performante.

FBA : Vous auriez aimé qu'il soit encore là pour voir vos accomplissements ?

Mathieu Le Scornet : Je suis sûr que là où il est, il peut être fier de moi.

 

Son rôle dans le staff de Julien Stéphan

France Bleu Armorique : Quelles tâches Julien Stéphan vous délègue-t-il au quotidien ?

Mathieu Le Scornet : J'accompagne Julien dans tous les domaines techniques et d'entraînement. C'est lui le chef d'orchestre, c'est lui qui dispatche et je suis à son service. Je suis en charge du développement technique individuel des joueurs. C'est un domaine très intéressant, que je pratique plus avec les jeunes, parce qu'aujourd'hui le rythme des matchs est élevé et le travail collectif suffit pour les joueurs qui sont amenés à avoir le plus de temps de jeu. On essaie de faire des compléments techniques avec les autres, et le jour où ils sont appelés par le coach ils doivent être le plus prêt possible.

France Bleu Armorique : Croire qu'un joueur professionnel ne peut plus progresser techniquement, c'est une fausse idée ? On progresse encore à trente ans ?

Mathieu Le Scornet : Oui, je le crois. C'est un vaste débat, mais ça dépend de ce qui a été fait avant. Si le joueur ne s'optimise pas de lui-même, il y a une vraie marge pour progresser.

France Bleu Armorique : Je sais que vous vous intéressez également aux préférences motrices des joueurs, via la méthode Axel Foot, est-ce que vous pouvez nous expliquer un peu en quoi ça consiste et comment vous utilisez vos connaissances au quotidien ?

Mathieu Le Scornet : C'est une vision qui est là aussi partagée avec le coach. Ces connaissances là et cet outil là nous servent à optimiser la performance des joueurs. Au niveau technique surtout, mais le coach s'en sert aussi au niveau management. Cela nous donne un réel plus par rapport à l'accompagnement de nos joueurs.

 

Son travail avec les jeunes et sa relation avec Eduardo Camavinga

France Bleu Armorique : Au Stade Rennais on axe beaucoup la politique sur le centre de formation, sur sa valorisation, vous qui avez été éducateur au club, vous servez également à faire la passerelle aujourd'hui entre le centre et l'équipe première ?

Mathieu Le Scornet : Aujourd'hui, on s'inscrit pleinement dans ce qui est le projet du club, en tout cas depuis que moi j'y suis. L'équipe première doit s'appuyer sur les meilleurs éléments parmi les jeunes de l'académie. Après la passerelle se fait en fonction du contexte. Quand on les a connus jeunes, il n'y a plus cette barrière de communication au départ, donc ils sont jetés dans le bain avec le plan technique et tactique à penser. Ce sont eux d'abord qui ouvrent la porte : il faut avoir le niveau, il faut avoir les compétences pour pouvoir rentrer dans un groupe professionnel.

FBA : Au Stade Rennais, on remarque que les jeunes sont souvent tout de suite prêts à performer. Comment expliquer ça ? Est-ce que c'est la manière dont ils sont amenés au très haut niveau au club, est-ce que c'est une question de génération ?

Mathieu Le Scornet : Les générations évoluent. Les jeunes ont de plus en plus confiance et conscience de leurs niveau et de leurs qualités. La suite logique, s'exprimer dans un groupe professionnel, est optimisée. Aujourd'hui on ne parle plus d'âge ! Lorsqu'ils sont dans le groupe, c'est plutôt la compétence qui va être évaluée.

FBA : Romain Salin disait que les jeunes étaient l'âme du groupe. Comment trouver l'équilibre entre le cadre dans lequel ils doivent rentrer et leur insouciance, leur vitalité qui apporte de la fraîcheur ?

Mathieu Le Scornet : Chacun fait comme il peut et comme il veut, mais l'important c'est qu'ils rentrent dans le cadre fixé par notre coach. Il y a des règles d'action très précises, une méthodologie de travail très précise... Ils sont acteurs de leur projet, mais à travers ce cadre fixé par l'entraîneur.

FBA : C'est vous qui avez découvert Eduardo Camavinga quand il évoluait à Fougères et qui l'avez fait venir au Stade Rennais. Vous êtes fier quand vous le voyez devenir le plus jeune buteur des Bleus depuis plus de cent ans ?

Mathieu Le Scornet : Là ce sont les yeux du supporter et du spectateur averti qui sont dans le plaisir, c'est une évidence ! Après pour Eduardo, ce n'est pas arrivé d'un claquement de doigts : il travaille beaucoup. Il représente à merveille les valeurs du club chez les Bleus, mais aussi chaque week-end avec nous. L'avoir connu c'est un plus. Mais aujourd'hui, c'est surtout bien de le connaître pour lui faire passer des messages qui sont importants sur le terrain. C'est encore une fois ce contexte favorisant à l'éclosion des jeunes joueurs, on a eu la chance avec Julien d'avoir fait partie de l'aventure à l'académie et de se retrouver au plus haut niveau, c'est un clin d'oeil qui est intéressant. Maintenant, on est dans un autre monde, celui de la performance immédiate, et c'est aux jeunes de montrer au coach qu'ils ont les qualités pour faire performer l'équipe.

FBA : Mais avec Eduardo, il y a plus qu'une relation entraîneur/joueur ? Une forme de filiation ? Il était à votre mariage comme il le racontait chez nos confrères de Ouest-France...

Mathieu Le Scornet : C'est un événement annexe, mais au départ la relation s'est construite sur le mode entraîneur/entraîné. Après dans une progression il y a des moments plus délicats que d'autres et c'est dans ces moments que l'on doit dialoguer. Ce sont des moments pour développer d'autres vecteurs, d'autres aptitudes. On a toujours été proches de nos jeunes à l'académie et c'est pour ça que cette relation avec Eduardo continue d'exister. Ses objectifs personnels

France Bleu Armorique : Vous venez d'obtenir le BEFF, l'un des derniers grades de diplômes délivrés par la FFF, avant le BEPF qui permet d'entraîner une équipe pro. Vous vous imaginez prendre un jour la tête d'une équipe première vu votre parcours ?

Mathieu Le Scornet : Aujourd'hui, je ne me suis jamais projeté dans cette direction-là. Par contre, me former a toujours été pour moi une obsession. Pour toujours continuer de progresser, d'évoluer, d'être le plus complet et le plus compétent possible, pour faire progresser les joueurs qu'on a à disposition.

FBA : Donc pas d'objectifs d'être numéro 1 dans un club pro à long terme ?

Mathieu Le Scornet : Aujourd'hui, je vis quelque chose de formidable, je continue à progresser chaque jour dans ce nouvel univers. Cela fait deux ans et demi que j'y suis, et tous les jours il y a quelque chose à apprendre. je suis dans cette optique là, de toujours progresser pour être le meilleur possible. La saison en cours

France Bleu Armorique : Comment vous vivez cette saison au rythme infernal ? Est-ce que vous arrivez à vous adapter au niveau du staff ?

Mathieu Le Scornet : C'est une cadence infernale, mais une cadence méritée. Le travail du coach et le travail des joueurs est récompensé par la Ligue des Champions. Quand on rentre dans ces compétitions-là, on connaît la cadence de jouer tous les trois jours. le travail est fait d'une autre manière, avec moins de charge sur le terrain, et plus de charges vidéo, tactique, entretien, pour continuer à faire progresser les joueurs entre chaque match.

FBA : Et découvrir cette Ligue des Champions pour un enfant du club comme vous, qu'est-ce que ça représente ?

Mathieu Le Scornet : C'est une énorme fierté de faire partie de ce projet. On s'est pincés quand on a appris la nouvelle ! C'est un des moments appréciables, mais c'est le métier, il faut se préparer à ça et on s'est préparés à ça.

FBA : Est-ce que vous arrivez quand même parfois à réaliser que vous faîtes partie de cette belle génération rennaise, qui fait rêver les supporters comme ils n'avaient pas rêvé depuis longtemps ?

Mathieu Le Scornet : On profite d'un travail de très longue haleine. Autant aujourd'hui on fait partie des beaux moments, avec la Coupe de France 2019, mais j'étais déjà au club quand on l'a perdue. Il y a eu beaucoup de choses de faites pour en arriver là aujourd'hui. On ne peut pas oublier l'histoire non plus. Il y a eu beaucoup de moments douloureux, mais le club a toujours travaillé pour avoir des jours meilleurs. Ca se concrétise aujourd'hui, mais finalement, la roue tourne toujours donc il faut sans arrêt continuer d'être performants.

 

* Didier Le Bras est un ancien éducateur du Stade Rennais et du CO Pacé, décédé en 2018. Il est l'auteur du livre "Foot passion, foot prison ?" aux éditions Jets d'encre.

Mes parents ne me laissent pas encore conduire tout seul

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Pour la première fois depuis son arrivée dans le monde professionnel, Eduardo Camavinga a fait son apparition dans la salle de presse du Roazhon Park, ce mercredi midi, avant son retour sur les terrains contre Bordeaux. Remis de sa blessure musculaire, le milieu de terrain rennais a rappelé qu'il n'était pas "focalisé sur la possibilité de disputer l'Euro" avec l'équipe de France l'été prochain.

Resté au calme pendant cette trêve internationale, Camavinga a pu se remettre en forme physiquement et surtout fêter sa majorité. Avec un beau cadeau le jour de ses 18 ans : le permis de conduire. "Je l'ai eu la semaine dernière, a souri le gamin de Fougères. Je l'ai eu du premier coup, haut la main ! J'étais conscient de mes qualités au volant, comme on dit. En revanche, mes parents ne me laissent pas encore trop conduire tout seul encore, donc je vais attendre d'avoir ma première voiture. C'est pour bientôt."

Une étape de plus dans la vie du jeune Camavinga, pour qui tout va très vite depuis sa première apparition en Ligue 1 au mois d'avril 2019. "Je sors beaucoup moins maintenant, c'est clair. Et quand je sors, je me cache un peu, a-t-il admis. Mes adversaires sur le terrain me regardent plus depuis un an et demi aussi, ça joue. Mais j'ai mes parents qui sont proches de moi, je sais qu'à la moindre bêtise, je vais me faire rappeler à l'ordre. J'ai le droit au petit discours de temps en temps." Sous contrat avec le SRFC jusqu'en 2022, Camavinga a résisté à la pression des nombreuses questions autour d'une éventuelle prolongation, bottant en touche et se concentrant sur le terrain et l'instant présent à Rennes.

Il s'agit désormais de ne pas se tromper de route.

Extension de la Piverdière : les opposants circonspects

Le comité de gestion de la Prévalaye devait donner la parole aux opposants de l’extension du centre d’entraînement du Stade rennais.
DS 0194Ils attendent de voir. C’est en substance le bilan du premier "comité de gestion de la Prévalaye", qui s’est tenu le 16 octobre. Au menu, notamment, le projet polémique d’agrandissement du centre d’entraînement du Stade rennais. Installé là depuis 2000, les Rouge et noir s’y sentent un peu à l’étroit.

Le club y regrouperait bien son école de formation et construirait, en plus, des terrains d’entraînement pour les joueurs. Soit une extension de 8 ha. Début juillet, le président du club, Nicolas Hovleck, avait surpris son monde sur le plateau de l’émission de TVR Pleine lucarne en annonçant que les travaux pourraient commencer dès la fin 2021. Le dirigeant laissait même entendre qu’il en avait parlé avec Nathalie Appéré (lire Le Mensuel de Rennes de septembre).

Le sang des associations riveraines, dont une partie gravite autour de la défense de l’environnement et de l’agroécologie, n’avait alors fait qu’un tour. Pour elles, l’extension ne pourra se faire qu’en sacrifiant des terres cultivables. Un comble alors que la mairie s’était engagée à développer l’agriculture urbaine dans ce coin de nature aux portes de la ville.

Dans l’attente
Nicolas Hovleck a-t-il parlé trop vite à l’époque ? Oui. C’est en tout cas ce qu’ont compris plusieurs personnes présentes à la réunion du vendredi 16 octobre, en écoutant l’émissaire du club. Le projet est à l’ébauche et les travaux ne commenceront pas en 2021. "Rien n’est acté", confirme Didier Chapellon, adjoint à la biodiversité, aux manettes du comité de gestion.

D’après l’élu, des échanges ont bien eu lieu entre le Stade rennais et les services techniques de la Ville. "Mais pour le moment, on ne sait pas grand-chose de ce que sera leur projet", insiste-t-il, en soulignant la volonté du club d’associer les riverains à la réflexion. Il le concède cependant : selon toute vraisemblance, l’enceinte du futur centre d’entraînement devrait intégrer des terres agricoles. Elles sont situées à proximité immédiate de l’installation actuelle. Et le club entend garder une continuité entre ses différents bâtiments et ses terrains d’entraînement.

Les voisins des Rouge-et-noir sont donc, pour le moment, dans l’attente. Et restent vigilants. "La personne envoyée par le club nous a parlé de la volonté de construire avec nous ce projet mais nous ne savons pas vraiment ce que ça veut dire", s’interroge Nicolas Bon, président du Collectif agriculturel de la Prévalaye.

L’association a été retenue par la mairie pour transformer l’ancienne ferme de la Basse-cour en tiers-lieu. "On est tenté de croire que l’initiative de ce comité de gestion est sincère et que l’on ne nous réunira pas simplement pour nous présenter les décisions". L’instance a aussi vocation à être impliquée sur tous les projets du secteur, et pas seulement celui du club de foot. Mais la défiance est là. D’autant que les élus ont prévenu : c’est bien eux qui arbitreront.

Janzé, Kaboul et L’Equipe : le parcours du journaliste Yohann Hautbois

Aujourd’hui journaliste à L’Equipe, Yohann Hautbois, originaire du Pays de la Roche aux Fées, a écrit ses premiers articles à la rédaction du Journal de Vitré.
ds 0319Né à Rennes, et ayant grandi à Brie, près de Janzé, Yohann Hautbois s’est d’abord essayé au football. Au Stade Rennais, puis en sports études à Nantes.

Mais il comprend très vite qu’il n’a pas le niveau pour aller plus loin dans ce sport et se dirige alors vers des études pour devenir journaliste dans le reportage de guerre.

Ainsi, après le lycée Jean-Marie de la Mennais à Retiers, il démarre des études.
D’abord une licence d’Histoire, puis une maîtrise en Sciences politiques à Rennes 1. En parallèle, il écrit ses premières lignes au Journal de Vitré.

Une rencontre décisive à Kaboul
Yohann Hautbois débute en septembre 2000 comme correspondant sur le secteur de Janzé. "ça a été un centre de formation incroyable, grâce à Nicolas Bernard, le rédacteur en chef et Alexandre Boudard. Ils m’ont donné ma chance et m’ont fait confiance. Je leur suis très reconnaissant.":
Nicolas Bernard, avec qui il est resté ami, se souvient d’un correspondant "qui était bleu journalistiquement, mais qui avait très envie de faire ce métier, curieux, persévérant et qui aimait déjà pas mal la photographie".

Après, un stage au journal Le Monde en juin 2001, Yohann est contacté en septembre par Jean-Michel Desaunai pour occuper un poste sur le secteur de Rennes-Cesson-Noyal pour Le Journal de Vitré. Un poste qu’il occupera pendant 10 mois.
Une occasion que ce passionné de foot ne peut refuser. Après une année à enchaîner les piges pour des journaux rennais, Yohann décide en juin 2003 de partir à Kaboul en Afghanistan avec une association humanitaire du Nord de la France.

Entre Coupe du monde et Tour de France
Là-bas, Yohann va faire une rencontre décisive dans les rues de Kaboul.

"J’ai la chance de tomber sur le président de la fédération afghane de football, qui me raconte comment il tente de rebâtir le foot dans ce pays décimé par la guerre. Je passe plusieurs jours avec lui, il m’emmène sur le terrain, et je raconte ce que je vois, je prends des photos. En rentrant en France, c’est grâce à ce reportage que je suis repéré par France Football et L’Equipe qui me font ainsi piger régulièrement."

Yohann s’installe donc à Paris et est embauché à France Football en 2005, puis à L’Equipe en 2008.

"J’ai commencé dans la rubrique foot, où j’ai pu couvrir des événements comme la Coupe du Monde 2010 en Afrique du Sud ou encore à Haïti et au Brésil pour la Coupe du Monde féminine 2011. Puis, je suis aussi passé dans la rubrique Extra où là j’ai pu toucher un peu à tous les sports comme le tennis avec Roland-Garros ou encore le cyclisme avec le Tour de France."
Un événement qui ne laisse pas insensible ce passionné de cyclisme, qui n’hésite pas à rentrer en Bretagne à vélo pour ses vacances d’été.

Depuis 2015, le journaliste breton est revenu dans la rubrique foot du principal quotidien sportif français.

En parallèle, il travaille aussi pour un éditeur, pour lequel il écrit notamment chaque année depuis trois ans 50 stars de la saison de football international, ou co-écrit la biographie de l’internationale française Wendie Renard.

Des projets éditoriaux
Et puis, en 2019, ce supporter du Stade Rennais, raconte dans un livre l’incroyable saison de l’équipe bretonne en relatant son épopée européenne et sa victoire en Coupe de France.

Un domaine de l’édition dans lequel il s’épanouit. "Je prends beaucoup de plaisir à écrire des livres", comme dans celui de la photographie, une autre grande passion du reporter.
Qui sait, peut-être un jour, pourrons nous observer une exposition de ses photos à Vitré ?

La santé des footballeurs très affectée par la pollution de l'air ?

À l'origine de 48 000 décès en France chaque année, la pollution atmosphérique pourrait particulièrement impacter la santé des footballeurs, qui inhalent beaucoup de polluants puisqu'ils jouent souvent dans des stades situés près des axes routiers.
DS 0183"Il est plus que jamais nécessaire de protéger les joueurs. Nous devons prendre soin d'eux et les préserver contre les risques auxquels ils sont exposés." Pendant la première vague de Covid-19, Sylvain Kastendeuch, le coprésident de l'UNFP, avait délivré un message clair. La santé des joueurs doit passer avant tout le reste. Une prise de position forte qui vient se confronter, plus que jamais, à la réalité. Depuis la parution de sa tribune dans Le Monde, le 20 avril, nombre de joueurs ont été contaminés par le virus. Aucun n'a développé de forme grave, à l'exception de Junior Sambia. Admis en réanimation en avril dernier, le Montpelliérain de 24 ans a rapidement retrouvé l'intégralité de ses moyens physiques et enchaîne les matches depuis le début de la saison.

La deuxième vague est là, le Championnat se poursuit, mais une autre menace, plus sournoise, plane sur la santé des joueurs : la qualité de l'air. Car celui qu'ils respirent est loin d'être sain. Il est même tellement médiocre que notre pays a de nouveau été condamné le 30 octobre dernier, par la Cour de justice européenne, pour non-respect de sa qualité dans une douzaine d'agglomérations, notamment Paris, Marseille, Lyon, Nice, Strasbourg, Montpellier ou encore Reims (Toulouse, Grenoble, Clermont-Ferrand, Toulon et la vallée de l'Arve, au pied du mont Blanc, sont les autres zones concernées). Autant de villes qui comptent des clubs de Ligue 1.

Tous les joueurs de notre Championnat ont été exposés à une forte pollution atmosphérique et ils en ont absorbé beaucoup plus que le commun des mortels. "Plus on fait d'exercice, plus on inhale d'air, donc plus on absorbe de polluants", explique Gilles Dixsaut, médecin et président de la Fondation du souffle. "Durant un exercice intense, les athlètes peuvent respirer plus de 6 000 litres par heure. C'est six fois plus que pendant un exercice léger, celui d'un sportif amateur, et c'est jusqu'à douze fois plus qu'au repos. Un sportif inhale donc douze fois plus de polluants qu'un citadin lambda", détaille Rachel Nadif, responsable de l'équipe d'épidémiologie respiratoire intégrative à l'INSERM, qui effectue des recherches sur le lien entre la qualité de l'air et la santé des athlètes.

Ces polluants pénètrent directement dans le corps des footballeurs, puisqu'ils respirent par la bouche et ne bénéficient pas de la protection - relative - de leurs filtres nasaux. Pêle-mêle, ils inhalent de l'ozone, du dioxyde d'azote, des particules fines (PM10, PM2.5) et ultrafines (PM 0.1), dont le diamètre est inférieur à 10, 2,5 et 0,1 micromètres (millièmes de millimètre). À titre de comparaison, un cheveu humain est environ 20 fois plus gros qu'une particule PM2,5.

Dans ce cocktail, ces dernières particules, formées principalement par le trafic routier, sont les plus problématiques. "Plus elles sont fines, plus elles vont descendre profondément dans l'arbre bronchique, jusqu'à passer dans la circulation sanguine", éclaire Rachel Nadif. Elles sont particulièrement présentes dans les stades de Ligue 1 situés à quelques mètres d'axes routiers à très fort trafic pour en faciliter l'accès : des périphériques (Rennes, Nantes et Paris), des routes nationales (Dijon, Montpellier et Lille) et des autoroutes (c'est le cas de 12 stades, dont Lyon, Nîmes ou de nouveau Lille). "C'est une ânerie de les avoir construits à ces endroits, peste le Dr Dixsaut. On met en danger la santé des joueurs." Même si, reconnaît-il, "à l'époque de la construction de certains stades, on ne connaissait pas les risques liés à la pollution atmosphérique".

"Inhaler des polluants à doses trop importantes, de manière fréquente et régulière, a des incidences sur la santé. Ça a été démontré", avance Rachel Nadif. Et comme les footballeurs en absorbent plus que les autres, ils sont davantage à risques. Pascal Andujar, professeur des universités et praticien hospitalier, les énumère : "Il y a des risques de survenue ou d'aggravation de maladies respiratoires, telles que les asthmes, la bronchopneumopathie chronique obstructive, mais aussi des pathologies cardio-vasculaires, des accidents vasculaires cérébraux ou infarctus du myocarde, et le cancer du poumon." Autant de maladies qui augmentent le risque de développer des formes graves du Covid-19.

Une étude publiée fin octobre par la revue Cardiovascular Research démontre d'ailleurs que la pollution de l'air est un facteur important et aggravant de comorbidité. "Des questions commencent à se poser pour des maladies neurodégénératives", ajoute Andujar. "La pollution de l'air peut aussi être à l'origine de démences, de type Alzheimer, acquiesce le Dr Dixsaut. Mais aussi de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), connue sous le nom de maladie de Charcot. C'est un gros problème chez les sportifs de haut niveau, notamment en Italie."

Cette maladie neurologique, qui entraîne une paralysie progressive du corps, a tué plusieurs dizaines d'anciens joueurs de Serie A. Pietro Anastasi, un des plus grands buteurs de l'histoire de la Juventus, en a été victime en début d'année. Pour le médecin, "il y a probablement un lien avec l'exposition à la pollution générée par le trafic de l'autoroute situé à côté de l'ancien stade de la Juve. On ne peut pas faire de relation de causalité étant donné qu'il n'y a pas eu d'étude, mais la relation parait logique." Une théorie pour l'instant impossible à confirmer.

En revanche, une étude réalisée par Santé publique France estime que la pollution de l'air est responsable de 48 000 décès prématurés en France chaque année. Ce mauvais air réduit également l'espérance de vie. La baisse est de l'ordre de 15 mois en moyenne dans les zones urbaines de plus de 100 000 habitants, soit toutes les villes où sont basés les clubs de notre Championnat.

Parmi les stades à l'air particulièrement nocif, ceux de Paris et Marseille ont déjà été pointés du doigt. Le 18 septembre 2019, soir de PSG - Real Madrid (3-0), le taux de microparticules à proximité du Parc des Princes avait été mesuré par l'association Airparif : il était de 16,3 g/m3. Soit plus que la valeur recommandée par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui est de 10 g/m3. En 2018, Greenpeace avait également effectué des mesures dans des stades municipaux à Paris, Marseille et Lyon, et avait trouvé le taux assez démentiel de 109,9 g/m3 de dioxyde d'azote dans la ville de l'OM. Près de trois fois le taux préconisé par l'OMS (40 g/m3) !

Étant donné que l'OMS a préconisé ces taux, ne serait-il pas logique de les respecter pour jouer au foot ? "Le problème, c'est qu'on ne sait pas quel seuil considérer pour la pratique du sport", répond Gilles Foret, physico-chimiste de l'atmosphère. "Il n'y a pas de valeur en dessous de laquelle il n'y a aucun risque", complète Gilles Dixsaut, avant d'ajouter : "Il est plus facile de se protéger de ce coronavirus avec des moyens appropriés que de la pollution atmosphérique contre laquelle il n'existe aucune possibilité claire de protection."

Alors que le Championnat a repris avec d'extrêmes précautions pour limiter les contaminations au Covid-19, il n'existe aucun point de règlement consacré à la qualité de l'air dans les règlements de la LFP. Aucun match n'a été reporté à cause d'un pic de pollution.

Ce danger est pourtant suffisamment pris au sérieux, notamment par l'IAAF, la Fédération mondiale d'athlétisme, qui a installé des capteurs dans tous ses stades. Concernant le foot, une solution serait de limiter la circulation routière autour des enceintes : selon le ministère de la Transition écologique, le trafic routier est à lui seul responsable de 57 % des émissions d'oxyde d'azote et d'une part significative des émissions directes de particules fines. "Ce serait efficace en hiver ou au printemps, où l'on trouve les taux de particules les plus élevés, estime Gilles Foret. Mais ce serait inefficace l'été, lorsque le polluant principal est l'ozone." La seule solution serait donc de réduire les émissions à la source. "Il faudrait non seulement diminuer la circulation mais aussi rendre les véhicules plus propres", résume Gilles Foret.

De la théorie à la pratique, le premier confinement est passé par là. En Île-de-France, les concentrations de particules ultrafines ont baissé de 50 %. Du jamais vu en quarante ans. Les niveaux d'oxyde d'azote ont également diminué partout en France, a dévoilé l'AASQA, le réseau des associations qui, chaque jour, surveille, mesure et informe sur la qualité de l'air. Une baisse de 75 % à Nantes, 73 % à Paris ou encore 69 % à Marseille, ce qui aurait évité 1 230 morts dans notre pays, selon le Centre for Research on Energy and Clean Air. Depuis la fin du premier confinement, la reprise progressive du trafic a conduit à une remontée des quantités de polluants à des niveaux équivalents à 80 % des émissions observées auparavant.

L'amélioration de la qualité de l'air profiterait à l'ensemble de la société, et donc en premier lieu aux footballeurs. Le gouvernement a d'ailleurs récemment promis la création d'une dizaine de zones à faibles émissions d'ici à 2021. Et a annoncé le renforcement du dispositif de surveillance en y intégrant les pesticides, que l'on retrouve dans toutes les pelouses des terrains de foot et qui présenteraient également des dangers pour la santé. Pour les footballeurs, les risques du métier sont peut-être bien plus élevés que ce qu'ils imaginent.

Maouassa et Niang ont repris les entraînements collectifs

Tandis que le Stade Rennais se prépare à la réception de Bordeaux (vendredi 20 novembre) durant cette trêve internationale, Faitout Maouassa et M’Baye Niang ont effectué leur retour à l’entraînement collectif.
DS 0179Après deux défaites 0-3 à Chelsea en Ligue des champions puis Paris en Ligue 1, le Stade Rennais profite de la trêve internationale pour travailler en vue de la réception de Bordeaux, vendredi 20 novembre.

Niang opérationnel plus rapidement
Privé de plusieurs internationaux partis en sélection, le staff professionnel du Stade Rennais a néanmoins enregistré les retours de Faitout Maouassa et M’Baye Niang aux séances d’entraînement collectif. Le latéral gauche a un temps de retard sur l’attaquant, qui n’a cessé de travailler en individuel depuis le début de saison, alors que l’ancien Nancéien était tenu écarté des pelouses à cause d’une blessure. L’international sénégalais devrait donc logiquement être opérationnel plus rapidement.

18 anecdotes sur Eduardo Camavinga

Le 10 novembre 2002 est né Eduardo Camavinga. 18 ans plus tard, Iceman épate la planète football toute entière et décroche un record à chaque fois qu’il a la balle au pied. L’occasion de découvrir ou redécouvrir le Rennais en 18 anecdotes.

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  1. Rescapé. Né en Angola, Eduardo Camavinga n’est devenu français qu’en 2019, ses documents d’état civil ayant brulé dans l’incendie de la maison familiale.
  2. Précocité. Lorsqu’il est en CP, plusieurs surveillants de son école de Bretagne remarquent son talent inné pour le football et poussent ses parents à l’inscrire au club de la ville.
  3. Caractère. Lors de son premier entraînement avec l’équipe première du Stade Rennais, Eduardo Camavinga a taclé de façon très marquée Hatem Ben Arfa.
  4. Parle pas d’âge. Il est le premier joueur né en 2002 à avoir joué dans un des cinq grands championnats européens.
  5. Impatient. Le 11 novembre 2019, il remplace au pied levé Mattéo Guendouzi en Équipe de France Espoirs, moins d’une semaine après sa naturalisation.
  6. Supercentenaire. Face à la Croatie en septembre dernier, il est devenu le plus jeune joueur français à être sélectionné depuis 1910.
  7. Timide. Avec les Bleus, il attend généralement que tout le monde soit assis dans le bus ou à table avant de s’installer.
  8. Impatient, bis. Il est également le plus jeune joueur pro, buteur et passeur décisif du Stade Rennais.
  9. Serein. À dix-sept ans et onze mois et face à l’Ukraine, il est devenu le plus jeune buteur des Bleus. Le tout avec un geste acrobatique, dos au but et en pleine lucarne.
  10. Sobriquet. Grâce à ses performances remarquées, L’Équipe le surnomme régulièrement « Eduardo pieds d’argent » dans ses colonnes.
  11. Rêve. Depuis tout petit, Camavinga est fan des Bleus, à tel point qu’il revisionne régulièrement la finale de la Coupe du Monde 1998.
  12. Responsabilités. « Ce qui vient de nous arriver est tragique mais c’est toi qui va relever la famille » lui a dit son père après l’incendie de leur maison. Devin ?
  13. Éclectisme. Lors de sa formation, il a évolué en attaque et en défense centrale avant d’être replacé au milieu.
  14. Basileboliesque. À 17 ans et 341 jours, il est devenu le plus jeune joueur à franchir la barre des 50 matches en Ligue 1. Mieux qu’un certain Basile Boli.
  15. Intégration. À Rennes, c’est Steven Nzonzi qui l’a pris sous son aile et qui l’aide au quotidien à se dépasser.
  16. Idole. Eduardo Camavinga est un fan assumé de Cristiano Ronaldo, qui lui a remis son maillot lors du dernier France – Portugal.
  17. Précocité, bis. Dans sa musette des records, le moins glorieux est sûrement celui décroché le 24 octobre 2019. A cette date, il est devenu le plus jeune joueur de l’histoire à être expulsé en Ligue Europa.
  18. Lucidité. Après une première saison réussie en 2019-2020, il a choisi de rester à Rennes pour s’aguerrir une année supplémentaire avant de s’envoler vers un top club.

S.G.S.B.

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