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Moins de reports, plus de public : la LFP veut se rapprocher d'un retour à la normale

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Didier Quillot, le directeur général de la Ligue, s'est exprimé à l'issue de la 1ère journée de L1 sur les mesures mises en place autour de la reprise du championnat. Il souhaite les assouplir.

La Ligue 1 a repris ce week-end, avec sept matchs au lieu de dix et dans des stades qui sonnaient creux. Des débuts un peu tristes, qui ont donné le coup d'envoi d'une saison 2020-2021 très particulière. Et si le football français a été le premier à accueillir du public dans les stades, dès la fin juillet avec les finales des coupes nationales, la LFP espère désormais pouvoir dépasser la jauge des 5 000 spectateurs.

Les préfectures peuvent donner des dérogations aux clubs pour faire rentrer davantage de public dans leurs stades, mais aucune n'a encore été accordée. "Aujourd'hui, le gouvernement a fixé la jauge à 5 000, avec des dérogations possibles par les préfets. Nous souhaitons pouvoir accueillir plus de 5 000 personnes dans nos stades", a clamé Didier Quillot, le directeur général de la Ligue, sur les ondes de RTL. "Nos clubs travaillent, ils respectent le protocole sanitaire qui a été établi. Je demande aux pouvoirs publics et aux préfets en particulier de savoir donner des dérogations."

Quillot veut aussi limiter les reports

Les motivations de la Ligue sont financières ; accueillir davantage de public permettrait aux clubs de limiter le manque à gagner en billetterie. Toujours sur le même aspect, un autre objectif a été identifié : éviter les reports de matchs liés aux infections au covid-19, qui pourraient entraîner de nouveaux démêlés avec les diffuseurs. Le match d'ouverture entre Marseille et St-Etienne, qui devait se jouer vendredi, a été reporté après la détection de quatre cas au sein de l'effectif olympien (Montpellier-Lyon et PSG-Metz ont également été reportés en raison du final 8 de la C1).

"S'il y a des reports de matches, c'est notre calendrier très contraint, très congestionné qui est en difficulté", a poursuivi Quillot, qui réclame un assouplissement du protocole médical dans les clubs. "Notre objectif absolu est de jouer les 380 matches de Ligue 1 et de Ligue 2 cette saison. On veut un assouplissement, quelque chose qui s'inspire du protocole de l'UEFA mis en place pour le Final 8 de la Ligue des champions." A l'arrêt pendant plus de quatre mois, le football français aura attendu la 1ère journée de Ligue 1 pour se préoccuper de ses conditions de reprise. Mieux vaut tard que jamais.

Trois nouveaux cas au Stade Rennais

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Déjà confronté à un cas de coronavirus en fin de semaine dernière, le Stade Rennais vient d'annoncer, ce lundi soir via un communiqué, avoir placé trois joueurs de l'effectif professionnel à l'isolement ainsi qu'en quatorzaine après de nouveaux tests réalisés ce jour. Le club breton précise que la Ligue de Football Professionnel (LFP) a été prévenue de ces nouveaux cas.

Par précaution et application du protocole sanitaire, le staff technique des Rouge-et-Noir va également adapter ses séances d’entraînement en privilégiant le travail en groupes restreints, et ce jusqu'à nouvel ordre. Pour rappel, le Stade Rennais doit accueillir le Montpellier Hérault Sport Club samedi après-midi (17 heures, Roazhon Park) pour le compte de la 2ème journée de Ligue 1.

Contrairement aux supporters, les joueurs du Stade Rennais auront un maillot au design unique

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Alors que les maillots réplicas ont été imaginés avec 100 designs différents, les maillots portés par les joueurs sont identiques et sur un même graphisme.
Quelques heures seulement après avoir dévoilé le nouveau maillot extérieur du Stade Rennais, les joueurs du club breton sont entrés sur la pelouse du Stade Pierre Mauroy avec la nouvelle tunique. Mais si l’on retrouve ce mélange de blanc et de noir qui rappelle les couleurs du Gwenn ha du, le drapeau breton, c’est un maillot différent de celui que porteront les supporters qui s’est retrouvé sur les épaules des joueurs. Une histoire de règlement bien sûr.

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Outre le Stade de Reims qui a du imaginer en express un quatrième maillot afin d’être en accord avec le maillot utilisé par l’AS Monaco, le Stade Rennais s’est donc lui aussi démarqué par son maillot lors de la première journée de la Ligue 1 Uber Eats 2020-2021. Pour tout comprendre, il est important de savoir que le maillot « réplica » (celui le plus vendu dans le commerce) qui a été dévoilé présente la particularité d’offrir près de 100 designs différents. Imaginée au travers de plusieurs bandes conçues avec des motifs géométriques, la tenue offre un placement aléatoire des bandes afin de célébrer la diversité.

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Et c’est là que le règlement de la Ligue de Football Professionnel intervient puisque les joueurs de champs doivent tout simplement utiliser exactement le même maillot. Pour les pros, Puma a donc du imaginer un maillot différent qui arbore un seul et même design et avec des nuances de gris beaucoup plus pâle que sur le maillot réplica. Reste à savoir si les joueurs auront toujours le même maillot où si Puma surfera sur l’idée globale pour intégrer plusieurs template.

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Le piratage, grand gagnant du passage de la Ligue 1 sur Mediapro ?

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Mardi dernier, Mediapro annonçait la création de sa nouvelle chaîne "Telefoot" en partenariat avec TF1, et confirmait par la même occasion que le prix de l’abonnement serait de 25 euros par mois. Un montant qui fait réagir alors que le diffuseur ne pourra retransmettre, la saison prochaine, que les rencontres de Ligue 1 (et un multiplex Ligue 2). Conséquence ? Les amateurs de football devront accumuler plusieurs abonnements pour regarder différentes compétitions. Dans ce contexte, le risque de voir le piratage se développer est grand et pourrait remettre en cause les ambitions de Mediapro en France.

Le patron de Mediapro est-il trop ambitieux ? Lors de l’annonce du partenariat avec TF1 mardi dernier pour la création de la nouvelle chaîne Telefoot, qui retransmettra dorénavant huit matches de Ligue 1 par journée, Jaume Roures a rappelé que le prix de l’abonnement serait de 25 euros par mois. Un prix déjà évoqué à plusieurs reprises il y a quelques mois et il y a deux ans, alors que Mediapro venait tout juste d’acquérir les droits de diffusion de la Ligue 1 pour la période 2020-2024 pour 780 millions d’euros annuels. "25 euros par mois, c’est un prix bon marché pour accéder à la Ligue 1, a une nouvelle fois affirmé Jaume Roures la semaine dernière. C’est en accord avec les droits télé payés à la Ligue de football professionnel."

Pourtant, ce montant de 25 euros n’est pas sans crisper les amateurs de football, alors que Mediapro a affiché l’ambition d’obtenir 3,5 millions d’abonnés. Pour suivre l’ensemble des compétitions européennes, les passionnés de ballon rond devront désormais s’abonner à Telefoot pour la Ligue 1, RMC Sport pour la Ligue des champions, la Ligue Europa et une partie de la Premier League, Canal+ pour deux matches de Ligue 1 par journée et la Premier League, et beIN Sports pour les autres grands championnats étrangers et la Ligue 2. "Le prix à payer par mois en France pour l’amateur de football qui veut tout voir est le plus cher en Europe avec l’Angleterre", souligne Pierre Maes, auteur du livre Le business des droits TV du foot (éditions FYP).

"25 euros juste pour la Ligue 1, c'est complètement fou !"
Une accumulation d’abonnements et de sous à débourser chaque mois qui ne convient plus à Cyril, technicien en télécom et habitué des chaînes sportives : "En 2020, avec tous les abonnements de sport, plus Netflix ou autres… Ce n’est pas gérable, on ne peut plus suivre !" Avant de poursuivre : "De toute façon, je vais passer à l’IPTV". Après le streaming en ligne, qui permet aux non-abonnés de suivre de manière instable les rencontres sportives avec un léger retard, l’IPTV (Internet Protocol TV) explose depuis quelques années. Une nouvelle forme de piratage plus performante et adaptée au goût du jour : avec un boîtier ou une télévision connectée, le tour est joué et la personne qui en bénéficie peut jongler entre plus de 3 000 chaînes du monde entier. Avec un accès à toutes les chaînes de sport françaises.

L'IPTV, nouvel ennemi des chaînes de sport
Une pratique illégale, qui peut coûter aux personnes qui l’utilisent deux ans de prison et 30 000 euros d’amende. "Mais on sait que ce sont principalement les fournisseurs qui se font condamner", assure Cyril. C’est pourquoi ces fournisseurs font payer un abonnement, généralement entre 50 et 100 euros par an, pour ce service. "Je préfère largement passer sur l’IPTV et payer 50 euros par an que payer 70 euros ou plus par mois pour toutes les chaînes", assure Jérémy, qui a déjà testé l’IPTV pendant une journée en janvier dernier. Car les fournisseurs proposent des offres de test allant d’une journée à quinze jours avant la souscription officielle à ce service qui propose une qualité d’image quasiment irréprochable et une stabilité bien loin du streaming en ligne standard. "Aujourd’hui, c’est très confort de regarder du football en piratant", souligne Pierre Maes.

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Avec l’arrivée de Mediapro sur le marché français, et cet abonnement à 25 euros que beaucoup jugent excessif, la crainte est grande de voir le streaming en ligne et surtout les abonnements à l’IPTV augmenter de manière exponentielle. En mai 2019, un rapport d’Hadopi (Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur internet) précisait que 5% des internautes auraient recours à cette pratique illégale (entre 2,5 et 3 millions de personnes) en France et que les souscriptions à l’IPTV avaient explosé à l’été 2018, au moment de la Coupe du monde et surtout du passage de la Ligue des champions et de la Ligue Europa sur RMC Sport. "Ce qu’on a vécu en 2018 avec RMC Sport a de fortes chances de se répéter, explique Pierre Maes. Comme en Suisse où ils ont constaté une augmentation de l’IPTV suite à la disparition de la retransmission en clair de la Ligue des champions. Les gens ne sont pas prêts à payer un abonnement supplémentaire ou un abonnement tout court".

"Certains investissent plus d'argent dans leur fête de Noël que dans la lutte contre le piratage"
Selon le rapport d’Hadopi de 2019, alors que les souscriptions à l’IPTV se faisaient principalement par le bouche-à-oreille jusque-là, de plus en plus de personnes parviennent à accéder à ce service illégal en autonomie. "C’est normal que ça se développe, juge Cyril qui constate à son travail que de plus en plus de personnes ont recours à l’IPTV. 25 euros juste pour la Ligue 1, c’est complètement fou !". Des négociations auraient lieu selon L’Équipe entre Mediapro et Altice pour que la chaîne Telefoot obtienne quelques matches de Ligue des champions la saison prochaine. Et le prix de l’abonnement à la nouvelle chaîne pourrait varier en fonction de la distribution par les opérateurs (Free, Orange, SFR…), qui n'a pas encore été précisée par Mediapro.

Le nouveau projet de loi audiovisuel luttera contre le piratage des rencontres de sport
"Ça ne changera rien pour moi, je vais passer à l’IPTV dès le mois d’août, c’est sûr", tranche Jérémy. Pour les diffuseurs, l’impact pourrait être important, car en cas de souscription à l’IPTV, les amateurs de ballon rond pourraient se désabonner des autres chaînes. Un risque bien enregistré par Yousef Al-Obaidly, patron de beIN Media Group. "La bulle glorieuse des droits TV est sur le point d’éclater, avertissait-il en octobre dernier lors d’un congrès à Londres. Si rien n’est fait contre le piratage, il y aura une réduction importante de la valeur des droits télévisés". Le plan social annoncé la semaine dernière par le groupe beIN fait notamment état de la "spirale du piratage" pour justifier le départ d’une vingtaine de journalistes.

Présentation de l'équipe en 1998

07/08/1998: L'effectif professionnel du Stade Rennais FC est présenté aux abonnés dans l'enceinte du Stade de la Route de Lorient. Cette présentation est assurée par un supporter Rennais de toujours: Eric Besnard.

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Eduardo Camavinga portera le numéro 10

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Selon le journal Ouest France, le crack Eduardo Camavinga (17 ans) portera cette saison le numéro 10 laissé libre par Rafik Guitane, prêté à Maritimo, au Portugal.

Le crack Eduardo Camavinga, plus jeune joueur à avoir porté le maillot du Stade Rennais avec les pros, avait débuté sa carrière chez les grands avec le numéro 39 dans le dos, lors de ses premières apparitions durant l'exercice 2018-2019.

La saison passée, celle de sa révélation, il avait opté pour le numéro 18, brillant jusque sur la scène continentale en Ligue Europa. Appelé à devenir le meilleur joueur de l'histoire formé au Stade Rennais, il portera pour la saison 2020-2021 le très symbolique numéro 10, laissé libre par Rafik Guitane, prêté au Maritimo (Portugal).

Maillot collector
Ce choix s'avère un signe fort du joueur, sous contrat jusqu'en juin 2022, qui montre là l'étendue de son caractère, prêt à assumer son statut de meilleur joueur de l'effectif la saison de la première participation du club en Ligue des champions, alors qu'il fêtera seulement ses 18 ans le 10 novembre. Camavinga avec le numéro 10, c'est également la garantie d'un rush vers la boutique du SRFC pour un maillot d'ores et déjà collector.

François Pinault

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Propriétaire du Stade Rennais depuis 1998, François Pinault fête ses 84 ans ce vendredi.

 

Géographie des supporters Français

Infographies – Quelles sont les zones d'influence nationales et les emprises régionales des clubs français, comment se disputent-ils le territoire? Réponses en cartographies interactives.

Le football moderne a bouleversé la géographie des supporters, qui a longtemps fait correspondre leurs appartenances à la proximité avec le club "local" – même si certains clubs comme la Juventus ou le Bayern ont toujours fédéré des supporters au-delà de leur région. En France, les épopées européennes et les périodes de domination domestique ont attaché des générations entières à une équipe.

L'internationalisation du football, sa diffusion massive au travers des frontières ont significativement contribué à délocaliser ces identifications, avec le supportariat "à distance" qu'a étudié le sociologue Ludovic Lestrelin, ou l'adoption d'un "second club" – souvent quand le premier n'évolue pas au plus haut niveau européen.

La répartition territoriale des supporters n'en est que plus intéressante à étudier… à condition de trouver des outils et des données qui le permettent – les études de marché, les fichiers abonnés ou les données de téléphonie mobile dans un stade étant jalousement gardés par les clubs.

Les réseaux sociaux s'avèrent alors précieux, en particulier Twitter qui est le seul de cette envergure à permettre une exploitation de ses données par des tiers via son API. Nous sommes partis du postulat que l'on s’abonne au compte officiel d'un club lorsqu’on en est plutôt supporter – même si on peut suivre un club rival pour le troller.

Autres limites : la base d’utilisateurs plutôt jeune et urbaine de ce réseau social, qui passe sous silence les supporters plus âgés, ainsi que les bots informatiques (mais leur répartition géographique ne semble pas altérer l’analyse).

Nous avons donc collecté les données des 40 clubs présents en Ligue 1 et Ligue 2 lors de la saison 2018/2019, ainsi que de trois clubs majeurs de National (Tours FC, SC Bastia et Stade lavallois). Pour plus de précisions méthodologiques, voir la notice en fin d’article.

Le PSG et les autres

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N. : les données datent de fin 2018, elles ont évolué depuis, et eles excluent les bots Twitter suspectés de suivre les comptes officiels des clubs. Elles sont donc en-deçà des chiffres affichés sur les pages de leurs comptes.

Cartographie des aires d’influence des clubs de football

La carte qui suit permet d’afficher le club français comptant le plus de fans dans chaque zone de dix kilomètres de côté, la commune indiquée étant la plus peuplée de ce carré. Seuls ceux comportant plus de dix twittos sont indiqués: de nombreuses zones peu denses ne sont donc pas renseignées.

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Si la logique de proximité est respectée pour les clubs d’envergure, on constate l’influence du Paris Saint-Germain dans tous les interstices éloignés de ces villes. À l’ouest, c’est par exemple le cas dans le Centre-Bretagne, dans le Léon ou en Cornouaille et, à l’est, dans les Vosges ou la Meuse. 

Dans le centre et le Sud-Ouest du pays, le PSG se retrouve souvent en position de premier club suivi en l’absence de concurrents à sa mesure, même au Pays basque où les Girondins semblaient autrefois les plus supportés localement.

En termes footballistiques et non géologiques, le bassin parisien s’étend très loin: de la Côte d’opale à l’Aisne, de la Sarthe (en l’absence temporaire du MUC 72?) au Morvan, et même jusqu'aux Pyrénées.

L’Olympique de Marseille reste loin devant le PSG dans quasiment toute la région Paca, et les trois clubs corses sont maîtres chez eux avec une nette avance pour le Sporting – pourtant redescendu au niveau amateur.

L’Olympique Lyonnais se rassure jusqu’à Valence et dans le Dauphiné, mais n’est définitivement pas le club des Alpes, où le PSG prime. Dès la limite départementale avec la Loire franchie, on bascule en territoire stéphanois.

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Sur la carte des clubs en "deuxième position", la diffusion de l’OM est visible même dans le Nord, ainsi que l’intrication PSG/OM avec de nombreux territoires où ces deux clubs sont les plus suivis. L’importance du club de la capitale est sensible dans les zones avec un club local fortement suivi (Stade rennais, FC Nantes, Girondins de Bordeaux…).

Fiefs et diasporas

Cette carte interactive entre dans le détail pour connaître, toujours pour chaque zone de dix kilomètres de côté, le nombre et la part des twittos qui suivent le club sélectionné. Bien sûr, le total par carreau fera plus de 100% puisque certains utilisateurs suivent plusieurs clubs en même temps.

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Territoires de football

La localisation des fans via leur bio Twitter étant insuffisante dans les zones moins densément peuplées (cf. les points non renseignés sur la première carte), on peut extrapoler sur ces territoires avec la méthode des plus proches voisins, et en profiter pour éliminer le bruit et quelques données aberrantes.

Dans les cartes qui suivent, à chaque club on affecte une couleur dont l'intensité est proportionnelle au degré de certitude dans le résultat. Seules les fanbases des clubs qui apparaissent dans la zone sont analysées: contrairement aux cartes précédentes, on évite de montrer les supporters "à distance".

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Parmi les trois clubs les plus populaires, le PSG est devant ses deux rivaux sur les trois quarts du pays. L’OM résiste en Paca, à l’exception notable du littoral de Saint-Tropez jusqu’à Menton, qui place Paris devant. La Lozère, le Sud-Cantal et quelques zones du littoral languedocien restent tout de même plus attirés par l’OM que par le PSG.

Dans les environs de Valence (Drôme) les cœurs balancent: c’est à partir de là que les supporters lyonnais se font majoritaires, bien que le PSG y soit en bonne position. L’OL reste le club préféré dans un rayon de cent kilomètres autour de Lyon, sauf dans la Loire où les Stéphanois préfèrent encore le PSG au rival lyonnais.

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Bien qu'elle soit pourvue en clubs de premier ou de second plan (Calais, Dunkerque, Boulogne, Wasquehal…), seuls quatre clubs de la région ont assez de followers pour faire partie de l’analyse: le LOSC règne sur la moitié septentrionale du département du Nord, le Valenciennes FC au Sud, l’Amiens SC garde son fief dans presque toute la Somme et le RC Lens reste majoritaire partout ailleurs.

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La zone d'influence du RC Strasbourg épouse presque parfaitement les contours des Haut-Rhin et Bas-Rhin, avec une petite incursion en Moselle près de Sarrebourg.

Ici commence le territoire du FC Metz, qui inclue le périmètre du département 57 version pré-annexion allemande de 1871, ainsi que le nord de la Meuse jusqu’à Commercy. Le rival AS Nancy-Lorraine règne sur le département disparu de la Meurthe et une bonne partie des Vosges.

Le FC Sochaux-Montbéliard reste roi à Belfort, dans le Doubs et la Haute-Saône – même si le club de Dijon gagne des fans presque jusqu’à Vesoul.

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Le Stade Rennais et le FC Nantes établissent leurs fiefs dans leurs départements respectifs (35 et 44). Les Canaris recrutent des fans jusque dans le Sud-Mayenne, le Choletais et toute la Vendée. Le SRFC tente une timide percée dans la Manche, mais les Normands restent majoritairement malherbistes.

Les Rouge et Noir semblent majoritaires dans les Côtes-d’Armor jusqu’aux environs de Collinée (ce qui confirmerait ce reportage mythique de Canal+ dans les années 1990) et dans le Morbihan jusqu’à Ploërmel voire Locminé.

Vannes se situe aux confins des influences nantaise et lorientaise, mais une poche de résistance stadiste semble se distinguer dans la presqu’île de Rhuys: une explication serait-elle à trouver du côté des propriétaires de résidences secondaires et des retraités venus de Rennes?

Le Stade brestois est un peu confiné dans le Nord Finistère, où même Morlaix échapperait à son emprise, mais il aura probablement conquis de nouveau du terrain à l’est après sa montée en L1 et la descente de l’En Avant Guingamp.

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Si l'on exclut le PSG de l’analyse (pour rappel, ces cartes ne montrent que les clubs locaux), l’Olympique de Marseille écrase tout le littoral méditerranéen et phagocyte les bases de supporters potentiels des autres clubs.

Tout le littoral? Non, à partir d’Antibes, on lui préfère tout de même l’OGC Nice, comme dans une grande partie du département des Alpes-Maritimes, voire l’AS Monaco sur une petite dizaine de kilomètres de côte.

Le Montpellier Hérault SC garde l'ascendant sur le sud des Cévennes jusqu’à l’arrière-pays héraultais, mais est supplanté par l’OM partout ailleurs. Le rival nîmois, fort de ses bons résultats récents, tente de reconquérir le Gard, mais se limite pour l’instant à un rayon limité autour du Stade des Costières.

 

(Source : Cahiers du Football)

Olivier Létang pas intéressé par la LFP

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Sans poste depuis son départ du Stade Rennais en février, l'ancien président du club breton, Olivier Létang, a été cité dernièrement comme potentiel nouveau directeur général de la LFP. Flatté, ce dernier assure toutefois à RMC Sport qu'il n'est pas intéressé.

Depuis quelques jours, son nom revient sur les lèvres de plusieurs dirigeants pour devenir directeur général de la Ligue de football professionnel (LFP), et succéder ainsi à Didier Quillot. Pourtant, l'ancien président du Stade Rennais, Olivier Létang, joint par RMC Sport, assure ne pas être intéressé par cette fonction.

"Je suis honoré que mon nom ressorte pour un poste aussi prestigieux que celui de directeur général de la LFP, à un moment où il faut développer un projet pour rendre le football professionnel français encore plus performant, mais cela ne correspond pas à mes aspirations d’aujourd’hui", confie le dirigeant.

"Ce n'est pas d'actualité"
Et Létang d'en dire un peu plus sur la suite de sa carrière professionnelle: "Je préfère me concentrer sur d’autres priorités actuellement après plusieurs saisons fantastiques avec le Stade Rennais, ponctuées par la première qualification du club en Ligue des champions, poursuit-il. Je suis très heureux pour les Rennais. Actuellement, je prends mon temps pour choisir le meilleur projet. Je remercie ceux qui pensent ou qui ont pu penser à moi, mais ce n’est pas d’actualité."

Une réponse on ne peut plus claire pour l’ancien directeur sportif parisien, qui suit toujours avec attention et affection l’aventure des clubs français en Ligue des champions.

La qualification en Ligue des Champions promet un mercato XXL

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Le Stade Rennais a reçu une très bonne nouvelle mardi soir. Effectivement, on connaît désormais les quatre demi-finalistes de la Ligue Europa - le Séville FC, le Shakhtar, Manchester United et l'Inter - et tous se sont qualifiés pour la Ligue des Champions via leur championnat respectif. Les Bretons ont donc, comme l'indique le règlement, directement obtenu un ticket pour les phases de poules de la plus prestigieuse des compétitions européennes, sans devoir passer par les barrages comme c'est pourtant prévu pour le troisième de la Ligue 1. Et forcément, cela offre de nouvelles perspectives pour le mercato.

« Nous, ça va nous permettre d'avoir plus de certitudes pour le mercato. On avait déjà des cibles bien déterminées. On avait encore trois postes (deux défenseurs centraux et un attaquant axial) à pourvoir. On pourra éventuellement recruter quelques compléments et étoffer l'effectif en vue de la Ligue des champions. On cherche à composer une équipe bien équilibrée. Quel adversaire souhaité en phase de groupes ? Pourquoi pas le Real Madrid, que je n'ai jamais rencontré ? », a lancé le président Nicolas Holveck sur La chaîne l'Equipe.

Presque 30 millions d'euros assurés
On peut donc s'attendre à un mercato plus qu'animé pour les Bretons, déjà assurés de toucher les revenus liés au droits TV des six rencontres de poules de la coupe aux grandes oreilles. On parle là d'environ 28 millions d'euros ! Le Télégramme confirme également que tout ceci devrait bien aider l'équipe entraînée par Julien Stéphan, qui sera plus attractive aux yeux des joueurs ciblés.

Ces derniers temps, on a parlé de joueurs du calibre de Javi Martinez (Bayern Munich) ou Fikayo Tomori (Chelsea), ainsi que William Carvalho (Betis). Nous vous révélions aussi en exclusivité sur Foot Mercato que la direction du club avait un œil sur le Barcelonais Jean-Clair Todibo. Avec l'assurance de disputer la Ligue des Champions, le club va pouvoir passer la seconde pour boucler ces dossier pour le moins intéressants.

Un des maillots rendra hommage au mosaïste Odorico

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Le président du club, Nicolas Holveck, avait entretenu le mystère sur le plateau de l’émission Pleine Lucarne. Un des maillots du Stade Rennais pour la saison 2020-2021, qui sera officiellement dévoilé le 16 juillet, fera référence au mosaïste rennais de renom Isidore Odorico.

Quelle est l’identité de cette personne à qui l’un des maillots du Stade Rennais pour la saison 2020-2021 rendra hommage ? Le président du club, Nicolas Holveck, avait entretenu le mystère sur le plateau de Pleine Lucarne, mardi 1er juillet. La tenue « fera référence à une personnalité qui a marqué l’histoire de Rennes et du Stade Rennais », s’était-il contenté de dire. Fin du suspense, ce jeudi 2 juillet.

Il s’agira d’Odorico. Père… ou fils. La famille d’artisans mosaïstes italiens, au style inimitable, a réalisé, entre le XIXe et XXe siècle, des centaines de fresques, disséminées dans la ville. Faisant de Rennes, la « capitale de la mosaïque du grand Ouest », au début du XXe siècle. Rien que ça.

Pour l’anecdote, Odorico fils était passionné de football. Il a même évolué dans l’équipe des Rouge et Noir, entre 1912 et 1914, puis entre 1918 et 1925, avant de devenir président du club en 1931. La structure scolaire qui soutient le centre de formation du Stade rennais FC porte aujourd’hui son nom : l’école technique privée Odorico, contiguë au Roazhon Park.

La vraie tenue sera, elle, dévoilée jeudi 16 juillet, jour du match amical contre Châteauroux, à la Piverdière. S’agissant des deux autres maillots, il faudra être « un petit peu patient ».

Selon nos informations, des équipes de Puma sont déjà venues tourner à Rennes des images de mosaïques d’Odorico pour les besoins de leur clip promotionnel.

Nouvelle pelouse pour le Roazhon Park

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Averti en début d’année 2020 par la Ligue de Football Professionnelle sur l’état médiocre de sa pelouse, le Stade Rennais avait écopé d’une amende de 20 000 € assortis d’un sursis d’un an. « La saison a été compliquée dû à l’organisation de la Coupe du Monde féminine en juin dernier. L’événement ne nous a pas permis de réaliser les travaux de maintenance habituels à l’intersaison » détaille Karim Houari, stadium manager du Stade Rennais.

Suite à l’arrêt du championnat, le club peut d’ores et déjà lancer les travaux : « Nous avons pris la décision de procéder au remplacement intégral de la pelouse à partir du lundi 25 mai » rapporte ce jour, Karim Houari, , chez nos confrères de TVR. L’option retenue ? Une injection par fibre de 25 cm de hauteur, permettant une résistance accrue à l’arrachement et au piétinement. Le chantier, quant à lui, sera livré sous neuf semaines, pour le début de la saison prochaine. Un délai maîtrisé qui permettra au Stade Rennais de faire peau neuve, d’éviter la sanction financière des instances mais surtout aux joueurs de retrouver une surface de jeu enfin propre à un jeu de bonne qualité. Une vraie bonne nouvelle !

Vie et mort de la marque Airness

Airness, c’est l’histoire d’une success-story des années 2000. Dont le protagoniste est un jeune Malien ayant émigré en France, en Seine-Saint-Denis. Qui commence avec cinq sweats dans un sac plastique pour finir par monter un équipementier qui fournira jusqu’à dix clubs pros avec des ambassadeurs comme Djibril Cissé ou Didier DrogbaRetour sur un ovni du marketing sportif français.

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Une panthère noire lorgne sur un ballon en grognant. Sylvain Wiltord se campe face à elle. Ils se toisent, et se jettent sur la balle. L’attaquant français l’atteint en premier et humilie son adversaire à coups de sombreros et de passements de jambes. La 3D est douteuse, mais le message de cette pub télé est on ne peut plus clair : en 2006, le boss de l’attaque lyonnaise, le sauveur de l’équipe de France en finale de l’Euro 2000 n’est habillé ni par Adidas ni par Nike, mais par un félin né en France quelques années auparavant, Airness. Cette année-là, la panthère trône fièrement sur le maillot de Rennes, Nantes, Lille ou Valenciennes en L1, mais aussi Fulham en Premier League, Boavista en Liga Sagres, Genk en Pro League belge, Nancy en Pro A de basket, ou encore Bourgoin-Jallieu en Top 14 de rugby. Un peu plus au sud, Airness équipe les sélections du Mali, du Gabon, du Congo, du Cap-Vert, du Burkina Faso et de la République démocratique du Congo (RDC). Dans le cas de la RDC, le partenariat se noue sur un coup de téléphone, un jour de juillet 2004. Celui de Claude Le Roy à Malamine Koné, créateur d’Airness, alors que la sélection, entraînée par le Français depuis quelques mois, débarque à Paris pour un match amical. Sauf que la Fédération n’a pas prévu que les conditions climatiques sont alors loin d’être estivales en France. "À ce moment-là, la sélection était un peu au bord du gouffre et on arrive à Paris sans blousons, se souvient Claude Le Roy.Donc j’appelle Malamine, dont j’ai eu le numéro par mon capitaine Shabani Nonda, et je lui demande s’il ne peut pas nous filer un coup de main. Je me souviens encore de les voir arriver à Roissy dans deux voitures aux coffres bourrés de doudounes." "Rien que de repenser à cette histoire, j’ai la chair de poule" , souffle Koné. Le Roy le convainc alors d’équiper la RDC sur le terrain. "Je lui ai dit qu’on allait se qualifier pour la CAN, alors que ce n’était pas évident. Il m’a fait confiance, c’était assez génial de sa part. D’ailleurs, on s’est qualifiés et on a été jusqu’en quarts à la surprise générale." L’anecdote résume à elle seule le parcours d’Airness dans le monde du football. Une histoire truffée de coups de pouce, de coups de cœur et de coups d’éclat, avec pour personnage principal Malamine Koné. Un "self-made-man berger boxeur malien à l’esprit créatif et à la capacité de travail énorme" , comme le résume Claude Le Roy.

JO d’Atlanta et Deug de droit
"Airness, c’est Malamine, et Malamine, c’est Airness." La phrase revient régulièrement dans la bouche de ceux qui ont croisé la route de la panthère. D’ailleurs, avant de devenir le logo de sa marque, la panthère était le surnom de Malamine Koné, glané sur les rings de boxe dans les années 1990. Le boss reçoit dans ses bureaux avenue Marceau, à deux pas de la Seine. Confortablement installé dans un fauteuil noir et blanc, des photos de joueurs habillés en Airness plein les murs, il raconte dans un sourire : "Je suis arrivé du Mali à 10 ans, en 1981, et la vérité, c’est que j’ai commencé par le foot. Mais j’étais trop dynamique, je prenais tout le temps des cartons… Un jour, un entraîneur dit à mon père :« Votre fils, on n’en veut plus, même si vous payez le double de la licence, mettez-le au karaté ou à la boxe, il n’est pas fait pour le foot. » Mon père était boxeur, alors il ne s’est pas fait prier. Ça m’a passionné, j’ai fait une carrière amateur, où j’arrive quand même deux fois au niveau national." En 1995, un an avant Atlanta, le jeune Malien entrevoit même l’opportunité de se qualifier pour les Jeux olympiques. Jusqu’à ce qu’un grave accident de la route, pas loin de chez lui, à Saint-Denis, vienne contrecarrer ses plans de carrière."Le genou gauche a pris, rupture du tendu rotulien, j’ai été opéré deux fois dans deux cliniques différentes, mais par des mecs mauvais visiblement, puisqu’ils m’ont flingué le genou. Après ça, les médecins ont évoqué l’amputation, et je n’ai pas pu marcher pendant presque cinq ans. Plus de sport pour moi" , soupire Koné. Sauf que le véritable agenda, en dehors de la boxe, était d’enchaîner après son DEUG de droit, pour devenir inspecteur de police. "Quand on m’a dit que ça devenait impossible, j’étais au fond."

Sur son lit d’hôpital, le désormais ex-boxeur prend le succès de France 1998 en pleine face. Alors que le pays célèbre sa sélection "black-blanc-beur" , il sent que les mentalités s’ouvrent sur la diversité, et suit de près l’éclosion de marques comme M. Dia, Bullrot ou Com8, dans le sillage du rap. L’idée d’une marque de fringues de sport fait tranquillement son chemin. Son entourage est pour le moins frileux, mais "Malamine a toujours eu un tempérament très accrocheur" , vante Franck Kalfon, un de ses partenaires en affaires. Une qualité obligatoire tant, à l’époque, les obstacles sont nombreux. Avec ses sept frères, ses deux sœurs, un père mécanicien, une mère femme au foyer, une adresse dans le 9-3, Koné ne campe pas vraiment le candidat idéal aux prêts bancaires. Histoire de contourner l’investissement initial, il se met en tête de convaincre d’autres de fabriquer ses produits. Il harcèle les fabricants du coin et finit par tomber sur un jeune qui accepte de lui confectionner ses quelques prototypes. Ses sweats sous le bras, son bagout en bandoulière, il part à la chasse aux acheteurs.

Qu’est-ce qu’il y a dans ton sac ?
"J’étais mort de faim, je démarchais par téléphone les Sport 2000, les Intersport, et je leur disais que je lançais en France une nouvelle marque de sport qui cartonnait aux États-Unis, qu’ils avaient été choisis pour une distribution sélective." Appâtés par le bobard, les responsables l’envoient tous balader quand ils voient débarquer ce presque trentenaire sapé en Nike et Adidas avec ses sweats dans un sac en plastique. Mais Koné a bien l’intention de provoquer la chance. Alors quand Lionel, qui dirige le Sport 2000 d’Aulnay-sous-Bois le convoque une dizaine de fois sans le recevoir, il revient, inlassablement. "Un jour, il me fait entrer : « Qu’est-ce qu’il y a dans ton sac ? » Il y avait cinq sweat-shirts avec la grosse panthère, et il me demande : « Tu veux que je te les paies ? » Je lui réponds : « Non, je veux que vous mettiez un modèle en vitrine. » Il l’a fait, puis m’a dit :« Une semaine et on en reparle. » Je me souviendrai toujours, je n’arrivais plus à respirer, j’ai même pris une photo de la devanture avec mon meilleur pote Hamidou." Quelques heures plus tard, tous les sweats sont vendus, et Lionel passe officiellement la première commande de l’histoire d’Airness. "Les gamins s’en foutaient de la marque, ils avaient juste aimé le style" , se marre encore Koné, fier de son coup.

Franck Kalfon côtoie en fait le loustic depuis plus de quinze ans, d’abord en tant que revendeur de ses produits, puis en tant que fabricant et distributeur de toute la partie textile : "Il était persuadé de la force de sa panthère, et on sentait qu’il avait une vision assez lointaine." L’envie de réussir et d’installer sa marque pousse le jeune entrepreneur à essayer de se rapprocher du sport roi, le foot. Son sésame ? Un pote de sport-études, entre-temps devenu pro du côté de l’AJ Auxerre. Quand l’ado Malamine s’épuisait à rouer de coups les sacs de frappe du gymnase René-Rousseau, son pote Steve Marlet nettoyait les lucarnes du centre de formation du Red Star, et les deux compères se retrouvaient le matin pour roupiller sur les bancs des salles de classe du collège de Geyter. Ni une ni deux, Malamine part pour l’Yonne, le sac à dos rempli de fringues.

Ogbeche, Benachour et… Kaba Diawara
La première accolade lève le doute, Steve ne l’a pas oublié. Après lui avoir exposé ses nouvelles velléités entrepreneuriales, il convainc son ancien camarade de porter sa panthère en dehors des terrains, et surtout de l’aider à trouver d’autres ambassadeurs sur le pré. Marlet lui présente Olivier Kapo. Mais Koné fonctionne à l’instinct, et alors qu’il observe l’entraînement de l’AJ Auxerre, c’est un autre joueur qui lui tape dans l’œil : "Il a les cheveux jaunes, il va plus vite que les autres, et il gueule sur tout le monde, c’est Djib…" Il tient sa panthère. Un inconnu de 18 ans, couvé par Guy Roux, à peine quelques minutes de Ligue 1 dans les pattes en cette saison 1999-2000. Même le principal intéressé ne comprend pas la démarche, et conseille à Koné de miser sur ses coéquipiers plus aguerris. Mais ce dernier fait confiance à son flair. Djibril Cissé sera la première égérie d’Airness. La pépite que Malamine Koné cherche pour se faire un nom dans le foot. D’ailleurs, quand on regarde dans le rétro d’Airness, Koné tape rarement à côté. En passionné, il sillonne la France en voiture pour assister aux entraînements de clubs pros. Un vrai boulot de recruteur, pour qui, en plus du talent, le caractère compte double. Jeunesse, fougue et détermination : Koné cherche à incarner les valeurs qu’il chérit en s’appuyant sur des cadors en devenir. C’est ainsi qu’il repère, alors qu’il joue encore au Mans, en D2, Didier Drogba. Koné fait le pari de la proximité, tissant des liens forts avec ses poulains. Laurent Robert, parmi les premiers à s’associer à la marque quand il évolue pour le PSG, se remémore : "Son discours et son franc-parler m’ont plu, je pense que ça a fonctionné à la confiance avec beaucoup de joueurs. Il a créé une bande de potes qui l’ont soutenu ensuite."

Malamine se demandait tout le temps : « Qu’est-ce que ça nous apporte ? » Dès qu’il ne trouvait plus la réponse, il arrêtait.

Si ses caisses ne permettent pas d’attribuer à son écurie des contrats mirobolants, Koné découvre en épluchant les contrats de sponsoring une faille béante du système pro : si les joueurs sont habillés pour les matchs et les entraînements par l’équipementier du club, les mieux lotis ayant en plus un contrat personnel pour les chaussures, en revanche, rien n’est prévu pour l’extrasportif, à savoir ce que le joueur porte après le match et dans sa vie de tous les jours. Le Malien arpente dès lors les parkings des centres d’entraînement armé de ses fringues et d’un contrat clés en main, environ "8 000 euros par mois" . Chamakh, Nonda, Ogbeche, Van Buyten, Édouard Cissé, Bernard Mendy, Frank Lebœuf et Selim Benachour, entre autres, signent avec Malamine. Kaba Diawara aussi : "Je me souviens, il jouait au PSG. Chaque fois qu’il marquait, il levait son maillot pour montrer à tout le monde qu’il était avec Airness. Il a joué le jeu." Cette liste, longue comme le CV du Guinéen, fait rapidement tiquer les grands pontes de l’équipement sportif, qui n’apprécient que modérément l’astuce et incluent petit à petit l’extrasportif dans leurs contrats. "Les gars m’ont tous remercié de leur avoir permis d’ajouter un 0 à leurs émoluments" , se targue Koné.

Le plus beau maillot du championnat
On est en 2002. Airness a frappé un grand coup, mais le plan initial de Malamine a du plomb dans l’aile. Heureusement, l’entrepreneur malien a eu la bonne idée de ne pas placer tous ses œufs dans le même panier. Cette année-là, à côté du foot, il a déjà un partenariat de longue date avec les frères Acariès, parmi les promoteurs français de boxe les plus en vue au début des années 2000. Et bientôt, il se maque avec Hamelin, le leader des licences papeterie et bagagerie en France, vient toquer à sa porte à la rentrée 2003 pour lui proposer des agendas et des cartables griffés Airness. Un carton immédiat. "Dès la première année, les ventes ont atteint un niveau que nous n’avions jamais vu et qu’on n’a jamais vu depuis. On parle de croissance à deux chiffres pendant quatre-cinq ans" , atteste Christophe Girard, directeur marketing chez Hamelin depuis 2000, en charge de ce partenariat. Grâce à ces succès et aux recettes qu’ils engendrent, Koné gagne en indépendance et en marge de manœuvre. Après avoir essayé de s’inviter en D1 par la petite porte, il fourbit donc ses armes pour y revenir par la grande, sur les maillots. Et Malamine y va encore de son coup de poker. Le petit patron approche le très grand patron François Pinault et finit par rencontrer, en 2004, le président du Stade rennais, Emmanuel Cueff. Il lui propose de récupérer le contrat d’équipementier : "Demain, quand vous allez signer avec les autres marques, ils piocheront dans leur catalogue, et changeront éventuellement les couleurs. Moi, je vous propose du sur-mesure, parce que le maillot d’une équipe doit avoir une identité, raconter une histoire. Ce maillot, on va le faire à quatre, la direction du club, le président des supporters, le gérant de la boutique du club et moi. On peut mettre en place le plus beau maillot du championnat." Pierre Dréossi, manager de l’équipe pro à l’époque, se souvient : "À partir du moment où Malamine nous propose des produits à la carte et où on sent son extraordinaire envie, on décide de tenter l’aventure." Reste un léger hic : Airness n’a jamais fabriqué d’équipements sportifs à proprement parler. Comme d’habitude, une solution est rapidement trouvée : un accord avec Uhlsport, qui fabrique les produits "performance" pour le compte de la panthère. Leur nouvelle liquette sur le dos, l’équipe bretonne entraînée par László Bölöni crée la surprise en cette saison 2004-2005 et termine aux portes de la Ligue des champions. La boutique enregistre des ventes record : les maillots floqués Frei, Monterrubio et Källström s’arrachent comme des galettes-saucisses un jour de derby. Les retombées pour Airness sont quasi immédiates : les dirigeants de clubs français et étrangers se bousculent pour rencontrer Koné, et pas moins de sept clubs de Ligue 1 décident de confier leurs tuniques à la nouvelle coqueluche du foot français.

Chaussure rigide et occasion ratée
Sponsor officiel le plus représenté en L1, la panthère est partout. Évidemment, tout n’est pas parfait, les premiers bémols commencent à poindre côté terrain. Si Cédric Barbosa, joueur du Stade rennais de 2003 à 2006, a apprécié porter un maillot aux détails originaux et de bonne facture générale, faire des transversales avec les ballons Airness ne restera pas son meilleur souvenir. "Il n’y avait pas encore de ballon unique pour le championnat à cette époque, on s’entraînait et on jouait à domicile avec le ballon Airness et honnêtement, les sensations n’étaient pas top…" Le virage de la confection d’une chaussure a lui aussi été délicat, comme en témoigne Laurent Robert, alors joueur de Newcastle, et cobaye d’un soir d’hiver 2004 lors d’une rencontre de Coupe de l’UEFA contre Sochaux. "La chaussure que je portais ce soir-là était bien dessinée, mais elle manquait de souplesse, il y avait pas mal de trucs à revoir." Mais la bonne étoile de Malamine Koné n’est jamais bien loin. "C’était le lancement de la godasse, et ça m’a souri puisque j’ai marqué ce soir-là !" , sourit le gaucher virevoltant. Côté maillot, alors que les éloges pleuvent sur l’originalité des pièces, les professionnels mesurent leurs propos quand la question du "service" d’Airness arrive sur le tapis. "Ils étaient bons dans la création, mais la qualité générale d’un équipementier englobe aussi la qualité des produits, et surtout un système logistique assez lourd, et sur ce point particulièrement, ils avaient quelques lacunes, comme toute entreprise qui débute" , analyse Pierre Dréossi. Quand on compare les promesses que Malamine a posées sur la table des négociations et la taille de la structure à cette époque, il n’est pas surprenant que les délais de livraison soient rarement tenus.

La première fois qu’une boutique a mis un de mes modèles en vitrine, je n’arrivais plus à respirer, j’ai même pris une photo de la devanture avec mon pote Hamidou.

Les effectifs de la marque ont toujours été minuscules. Ils oscillent entre dix et quinze âmes à peine depuis que la panthère s’est fait connaître du grand public en 2004. Aux organigrammes à rallonge de ses concurrents, l’autodidacte, bourreau de travail, préfère une équipe resserrée, soudée, organisée autour de lui et de sa garde rapprochée. Il y a Hamidou, le pote d’enfance devenu fidèle bras droit, et une assistante couteau suisse, prénommée Armelle durant les grandes années foot d’Airness. "Si la marque n’a jamais su s’exporter, c’est en partie à cause de cette difficulté à lâcher un peu de lest, ça nécessitait de recruter des profils plus expérimentés, regrette un ancien employé. (…)La marque a un peu raté une occasion avec Fulham notamment, parce que c’est finalement un succès franco-français, alors que ça aurait pu prendre une autre ampleur au niveau européen." Quant à la qualité des équipements, elle est soumise à variation à la suite du divorce prématuré avec Uhlsport. Le choc des cultures entre l’hyperactif Koné et la très sage marque allemande est flagrant. Du côté d’Uhlsport, on confie que "les méthodes étaient trop éloignées entre le monde de la mode dont était issu Airness et les nôtres, plus protocolaires" . Dès la fin de la saison 2004-2005, Airness se tourne donc vers son licencié textile, Franck Kalfon, pour devenir le fabricant des produits destinés… au monde pro. L’apprentissage se fera comme d’habitude donc, en flux tendu, pour des qualités finalement, aux dires des acteurs interrogés, dans la norme des équipementiers de milieu de gamme.

Au clash avec Kita
De son côté, Airness ne s’y retrouve pas forcément non plus. Si, entre 2005 et 2008, sa visibilité à tous crins alimente le développement du business des licences (papeterie, bagagerie, chaussures), les retombées en matière d’image sont assez inégales. Chaque contrat d’équipementier signifie plusieurs centaines de milliers d’euros par an versés par Airness au club. Quand ce dernier fait une saison pourrie, l’image de l’équipementier n’en sort pas forcément grandie. Un ancien employé présent à cette époque charnière raconte que "Malamine se demandait tout le temps : « Qu’est-ce que ça nous apporte ? » Dès qu’il ne trouvait plus la réponse, il arrêtait." "Chaque fois qu’on a signé avec une équipe, l’exigence s’est élevée,pose Koné. Certains avaient peut-être l’impression qu’on avait plus besoin d’eux qu’eux de nous. Les volumes de ventes restaient faibles, voire inexistants.(…)Sans retour sur investissement, ça devient difficile. Une multinationale présente dans tous les sports et dans tous les pays peut compenser, nous non." Presque aussi vite qu’il avait décroché tous ces contrats, Koné va en perdre quelques-uns, se délester d’autres, et réduire considérablement la voilure à partir de 2008. Rennes, Boavista et Fulham sont les premiers clubs à figurer sur la liste des ex, puis Lille ou encore Genk leur emboîtent le pas. Nantes aussi, mais pour le coup, c’est pour une tout autre raison, prénommée Waldemar et nommée Kita. Qui reprend les rênes du club en août 2007 et souhaite rajouter une hermine au maillot déjà prêt. "Je dis : « Ok, je relance une production, mais vous allez devoir la payer. » Il a refusé, donc j’ai bloqué le dossier" , raconte Koné. Rendez-vous est pris dans les bureaux d’Airness. "Kita était venu avec son fils et il a commencé à monter sur ses grands chevaux, à dire que le maillot ne lui plaisait pas, que les produits étaient défectueux, un grand classique quand tu veux changer d’équipementier" , continue le boss d’Airness. Un ancien employé présent ce jour-là se souvient : "Malamine est resté calme, mais les a fermement congédiés en mettant fin au contrat, Kita est reparti furieux."

Les contrats de sponsoring se terminent un à un. Si bien qu’aujourd’hui, si le chiffre d’affaires d’Airness se compte toujours en millions, la marque n’habille plus que quelques sélections africaines – "presque du mécénat" , confie son patron – et l’AJ Auxerre. Le club bourguignon a toujours occupé une place à part dans le cœur de Koné. C’est là que l’histoire a commencé dans le foot en 2000. C’est toujours là-bas qu’elle s’écrit en sourdine depuis. Sur et en dehors des terrains, puisque Koné et Guy Roux partent parfois en vacances ensemble. La première rencontre avec l’homme au bonnet est pourtant houleuse, le coach prend Koné pour un empêcheur de s’entraîner en rond. Il dépoussière les souvenirs : "Je l’ai d’abord engueulé parce qu’il voulait utiliser le temps de Djibril, et pour moi, tout leur temps devait être tourné vers l’entraînement et le repos. Il m’a répondu d’une telle manière qu’on voyait que ce n’était pas un farfelu." Cinq ans plus tard, il fait même de l’homme au bonnet une égérie, lors d’un shooting photo commun avec Sylvain Wiltord et une panthère noire. Peut-être bien le début de la fin pour une marque ciblant une clientèle jeune et urbaine, entre 12 et 25 ans. Même si, il faut bien le dire, l’entraîneur auxerrois porte le jogging avec une certaine aisance…

Romain Danzé, retraite d’une anomalie du football moderne

La dernière rencontre de la saison de L1 a eu une saveur particulière au Roazhon Park de Rennes avec la retraite sportive de Romain Danzé. A cette occasion le RCK 91 lui a rendu un hommage digne de ses 18 ans au club, avec un tifo magnifique déployé sur toute la tribune. La fin de carrière de Danzé, c’est comme une page qui se tourne dans un livre où il en reste de moins en moins.

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Les one-club men, comme on appelle en Angleterre ce cercle fermé des joueurs ayant effectué toute leur carrière dans le même club, sont une espèce en voie d’extinction. Bien moins tragique il est vrai que celle du rhinocéros de Sumatra dont la survie sur la planète a atteint un stade critique, à cause du braconnage et de la déforestation industrielle. Mais les deux sont le résultat du même capitalisme et de sa marche destructrice, guidée par la recherche frénétique de profit.

Pour effectuer l’intégralité de sa carrière dans son club formateur, soit il faut être absolument indiscutable comme un Totti ou un Messi, soit il faut bénéficier d’un bon alignement des planètes. Ce qui a été le cas pour Romain Danzé. Souvent cloisonné à un statut de second choix en début de saison, il a toujours eu les ressources mentales nécessaires pour s’accrocher et regagner sa place. Là où d’autres, moins attachés au club, auraient lâché prise avant de partir respirer un autre air, lui n’a jamais baissé les bras. Ses deux dernières saisons ont été plus délicates sur le plan physique et, avec Hamari Traoré, pour la première fois depuis un sacré bail, un latéral droit s’est affirmé comme indiscutable au Stade Rennais. Les 19 matchs qui lui manquent pour battre le record d’Yves Boutet et ses 394 matchs sous le maillot rouge et noir sont probablement par là.

Pour l’éternité

Le 26 octobre 2012, à l’occasion de la réception de Saint-Etienne, le RCK 91 déploit un premier tifo en l’honneur de Romain Danzé pour son 200e match.
Un record anecdotique aux yeux des fans les plus actifs. Ses 376 matchs avec le Stade Rennais suffisent à en faire une icône. Pourtant, l’aventure rennaise de Danzé, arrivé au club à 15 ans, aurait pu s’arrêter en 2012. Le club semblait alors enclin à s’en séparer. Son nom fuita même avec insistance du côté de Saint-Étienne. C’était sans compter sur la mobilisation des supporters pour empêcher le transfert. Face à la résonance de la fronde, la direction cèda et prit probablement conscience du statut de « La Danze » dans le cœur des supporters. La preuve que l’attachement au maillot et la combativité sont des valeurs bien plus importantes que tout le reste. Cet épisode solidifia, à coup sûr, le lien déjà très fort qui unit le joueur aux ultras du Roazhon Celtic Kop 91 de la tribune Mordelles.

Avant le dernier tifo somptueux déployé en son honneur par le RCK 91, Romain Danzé avait déjà été honoré par le Kop: en 2012 à l’occasion de son 200e match, puis en 2015 pour son 300e match. Il se trouvait alors dans une situation paradoxale, et peu commune. Celle d’un joueur sur lequel l’entraîneur Philippe Montanier ne compte qu’à moitié, en étant dans le même temps considéré « intransférable » par le président Ruello. A 28 ans, il signe alors une prolongation de quatre ans assortie d’une reconversion au sein du club. Un aboutissement pour ce travailleur acharné, conscient du privilège d’exercer le métier dont il rêvait quand il était gosse.

Ballon d’eau fraîche d’honneur

Avec la restructuration des années 90, on est entré dans l’ère du football dit « moderne ». Ce football, avec son marché des transferts libéralisé suite à l’arrêt Bosman, ses droits télé mirobolants et ses investisseurs hors-sol, est souvent combattu par les fans historiques des clubs. L’attachement à un club, à son identité et à son histoire, relève aujourd’hui de l’exception dans le football. La durée de passage dans un club dépasse rarement les trois ans. Plonger la tête la première dans une piscine de nostalgie est tentant. Mais, le football moderne ne se combat pas en regardant dans le rétroviseur. S’il favorisait certainement plus le sentiment d’identification des joueurs à leur club, le football antérieur à l’avènement du mercenariat avait d’autres tares. Comme par exemple les quotas protectionnistes limitant le nombre de joueurs étrangers qu’on aurait bien du mal à idéaliser.

Le 9 mai 2015, le Stade Rennais reçoit Bastia. Le RCK 91 a préparé une longue banderole pour célébrer le 300e match de Danzé en rouge et noir. Philippe Montanier attendra la 62e minute pour le faire entrer en jeu.

Romain Danzé n’a pas connu, en tant que joueur, cette époque. Peut-être y serait-il passé plus inaperçu. Mais c’est un enfant du football moderne qui a survécu aux pièges de ce monde là tout en le traversant, au long de ses 13 ans de carrière professionnelle, comme une anomalie. Le site internet Les Cahiers du football, notamment via le « Ballon d’eau fraîche de la saison » décerné entre 2010 et 2017, ont à plusieurs reprises vanté les valeurs humaines de Romain Danzé, joueur qui « symbolise la face humaine et accessible du foot professionnel. » Sorte de parodie des récompenses qui exaltent le football individualiste, ce « trophée » est l’occasion de mettre en valeur des joueurs qui se démarquent par « la fidélité à leur club, la lucidité sur leur niveau, leur sens du collectif et leur fair-play ». Un football sans paillettes dont Romain Danzé était un des meilleurs représentants, nominé à trois reprises pour ce « Ballon d’eau fraîche » qu’il finit par remporter en 2014/15 suite au vote des internautes, après avoir fini deux fois d’affilée deuxième.

Au moment de prendre sa retraite, « La Danze » a bien conscience d’être un des derniers mohicans de ce football altruiste et collectif en voie de disparition. « C’est toute une génération de footballeurs vrais qui s’en va, ceux qui jouaient pour les copains et pour le foot. J’ai l’impression que c’est une certaine idée du foot qui part. » déclarait-il récemment. Si il reste une infime chance de voir le rhinocéros de Sumatra ne pas disparaître, pour les footballeurs de la même espèce que Romain Danzé, on dirait bien qu’il n’y a plus d’espoir.

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Le message de Benjamin Bourigeaud aux supporters

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Supporters et Supportrices, Peuple rennais

C’est avec une grande émotion mais aussi une immense fierté et le sentiment du travail accompli qu’il est temps pour moi de prendre mon envol pour une nouvelle aventure.

Une expérience de vie et de foot à l’étranger, avec ma famille.

Après ces 7 merveilleuses années à vos côtés, 7 années de travail acharné.

En ayant #TOUTDONNÉ du début à la fin.

Je veux que vous sachiez que j’ai pris énormément de plaisir à partager avec vous cet amour pour nos couleurs Rouge et Noir ainsi que nos valeurs : qui sont celles du Stade Rennais et d’un territoire.

J’ai pris également énormément de plaisir :

- À pouvoir effacer des blessures douloureuses du passé avec cette magnifique Coupe de France face au PSG.

- À traverser l’Europe, de Jablonec à San Siro, en Europa League, en Conference League et en Champions League pour montrer à tous ce qu’est le Stade Rennais et ses supporters.

- À partager autant d’émotions et de vibrations à travers nos performances. Avec des souvenirs qui resteront dans nos mémoires pour toujours.

Depuis 2017, le Stade Rennais est devenu pour moi bien plus qu’un club mais bel et bien une famille. Car grâce à vous, j’ai pu grandir sur le plan sportif et me surpasser sur le terrain qui m’ont amené à battre des records. Mais aussi sur le plan humain. Je pense que je n’aurai jamais assez de mots pour vous remercier de tout l’amour que ma famille et moi avons reçu durant tout ce temps.

Ma femme, mon 1er enfant Timao et moi avons grandi à travers vous.

Et nous avons même agrandi notre famille avec un 2e petit, Paolo, né à Rennes.

Alors pour ça MERCI

Et je tiens à remercier aussi les différents coachs et staffs (du staff technique au médical), les différents présidents et dirigeants, l'ensemble des salariés ainsi que la famille Pinault sans qui je n’aurais pas pu vivre cette formidable aventure.

Je resterai un fidèle supporter rennais jusqu’à la fin de mes jours. Aujourd’hui je me sens aussi bien Nordiste que Breton, Lensois que Rennais.

On ne se dit pas adieu car je reviendrai vous voir un jour.

Mais je vous dis à bientôt en vous souhaitant à tous le meilleur pour la suite

Allez Rennes

Je vous aime

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