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Hamari Traoré : "on est dans le même bateau"

Titulaire sur côté droit samedi soir, Hamari Traoré a vu un autre latéral briller dans le couloir opposé. L’international malien évoque la belle prestation de l’équipe, celle également d’Adrien Truffert et l’importance d’être soudés, tous ensemble, joueurs et supporters.
ds 0345Hamari, l’abnégation rennaise a encore frappé samedi soir…
On connaît nos forces et on s’est donné les moyens de faire un gros match. Monaco était un bel adversaire, ils ont fait un bon match. Il y avait beaucoup d’intensité, très peu d’arrêts de jeu. On a fait ce que le coach nous a demandé, ça a payé.

Nouvelle preuve aussi d’une grosse force de caractère dans le vestiaire…
L’équipe grandit, la mentalité aussi. On est une équipe qui ne lâche jamais. On peut marquer à tout moment. Même quand il reste 15 secondes, on y croit jusqu’au coup de sifflet final. On essaie de faire le maximum et de ne pas baisser les bras, comme nos supporters qui continuent de nous encourager jusqu’à la fin. Leurs encouragements nous font beaucoup de bien. On est dans le même bateau avec eux.

10 points en 4 matches, c’est ce que l’on appelle un bon départ ?
C’est bien. Maintenant, il faut garder les pieds sur terre et continuer à bien travailler. Le championnat vient de commencer. C’est la continuité qui est le plus important et c’est ce qui est le plus difficile. Il faut trouver la constance pour continuer à progresser.

Tu jouais ton deuxième match de la saison. As-tu retrouvé le rythme ?
Ça va, j’ai raté plusieurs matches. J’étais en pleine forme à la fin de la préparation. Je commence à revenir. Il me reste encore quelques matches pour retrouver mon meilleur niveau. Je suis satisfait du match que l’on a fait avec l’équipe. À moi de bien travailler pour atteindre le niveau souhaité.

La prestation d’Adrien Truffert a encore mis en lumière la qualité des latéraux au club. Les solutions sont multiples à ces postes…
Ça veut dire qu’il y a un bon groupe. La concurrence est saine. Chez les jeunes et les anciens, ça travaille bien. Que ce soit avec Brandon (Soppy), Sacha (Boey), Adrien (Truffert) et Faitout (Maouassa), on s’entraide au quotidien pour améliorer nos points forts et corriger les points faibles. On se parle beaucoup. C’est bien pour l’équipe et pour le club. Tant que le groupe est soudé et que l’on travaille ensemble, on montrera encore de meilleures choses. C’est bénéfique pour chaque joueur car on a beaucoup de matches cette saison. Chaque joueur aura son mot à dire. Je ne suis pas surpris par Adrien, connaissant le joueur. C’est un bosseur, il a des qualités. Pendant la préparation, je lui parlais beaucoup. Voir aujourd’hui ce qu’il réalise, je suis vraiment content pour lui. C’est un garçon qui aime apprendre.

Faitout et toi avez prolongé vos contrats avec le club. Deux très bonnes nouvelles accueillies par les supporters.
Nous sommes restés car il y a un beau projet. Nous sommes dans un bon groupe. On grandit comme le club grandit. On veut continuer à avancer. On verra ce que donnera la suite mais c’est de bon augure. C’est ma quatrième saison à Rennes. Je m’y sens bien. Tout se passe bien.

Vous vous déplacez à Saint-Étienne samedi prochain, une autre équipe en forme de ce début de saison…
Tous les matches sont des chocs. Il faut toujours être au top pour faire de bons matches. Saint-Étienne est une belle équipe avec de bons joueurs. À nous de rester focus sur nous-mêmes comme on l’a toujours fait. En travaillant bien cette semaine, on peut aller chercher quelque chose là-bas.

La crise des droits TV menace le foot breton

La Ligue de football professionnel met en demeure Mediapro, principal diffuseur de la Ligue 1 et Ligue 2, de payer ses échéances. Un peu plus de 170 millions d'euros. L'instance menace de faire appel à d'autres opérateurs, une crise qui pourrait avoir de graves conséquences sur les clubs bretons.
DS 0126Le bras de fer entre la Ligue de football professionnel (LFP) et Mediapro a franchi un nouveau pallier ce jeudi. En plus de mettre en demeure son principal diffuseur, la LFP a dû contracter un nouveau prêt, et elle annonce qu'elle pourrait se tourner vers d'autres opérateurs. Le torchon brûle et les conséquences pour le système économique du foot français pourraient être catastrophiques, notamment pour les clubs bretons.

Brest et Lorient, les plus dépendants
Les clubs bretons, comme les autres, se sont appuyés sur la hausse des droits TV pour augmenter leur budget cette saison. Brest et Lorient sont ceux qui dépendent le plus de cette manne financière. Les estimations avancent 34 millions d'euros pour le Stade Brestois, soit un peu plus de 70% de son budget. Une part qui est encore plus élevée pour le FC Lorient : près de 80% des finances lorientaises, avec 31 millions.

Les dirigeants bretons restent très discrets : la Ligue a donné pour consigne de ne pas répondre sur le sujet. Christophe Pélissier, l’entraîneur lorientais, ne s'étend pas non plus : "On en parle avec les joueurs et le staff. Ça nous interpelle bien sûr parce qu'on est dans ce milieu. Mais je ne suis pas là pour les commenter non plus."

Rennes semble préservé
Le Stade Rennais est le club breton le moins dépendant des droits télé : 52 millions d'euros, mais c'est environ la moitié de son budget. Et surtout, l'actionnaire majoritaire, la famille Pinault, pourrait renflouer les caisses en cas de scénario catastrophe pour le foot français.

Les sommes sont beaucoup plus petites pour En Avant Guingamp, en Ligue 2. Les 9 millions issus des droits TV représentent quand même près des deux tiers du budget costarmoricain.

Mediapro sous la protection du tribunal de commerce

Le groupe espagnol est désormais entre les mains d'un mandataire ad hoc, avec l'objectif de trouver une solution sur les paiements à la LFP. Une situation explosive pour le football français.
DS 0124Nouveau rebondissement dans l'affaire Mediapro qui fait trembler l'univers du football français. Alors que le groupe espagnol tente de renégocier à la baisse le montant des droits télé du championnat entre clubs tricolores (80 % des matchs sont diffusés sur sa chaîne Téléfoot) , dont il doit s'acquitter auprès de la Ligue professionnelle de football (LFP) - 780 millions d'euros par an pour la Ligue 1 et 34 millions pour la Ligue 2 -, il vient de se mettre sous la protection d'un mandataire ad hoc rattaché au tribunal de commerce de Nanterre, selon nos sources confirmant les révélations du « Canard enchaîné ».

Avec les autres parties prenantes dans le dossier - la LFP aurait accepté cette médiation -, l'idée va être de trouver une solution à ses difficultés financières.

Délai de paiement
Il y a un peu plus d'une semaine, le propriétaire de la chaîne Téléfoot avait provoqué la stupeur en demandant du temps pour régler l'échéance de 172 millions d'euros qu'il aurait dû théoriquement verser le 6 octobre à la LFP et dont il ne s'est toujours pas acquitté. Un délai de paiement refusé ensuite par les clubs français de football, dont la santé financière est déjà grandement fragilisée par la crise sanitaire.

La Ligue est prise en tenaille. Car les clubs lui réclament l'argent dont la source devait être les échéances payées par Mediapro. Il s'agit de 7 millions par club pour la seule échéance d'octobre, la prochaine intervenant en décembre. La LFP aurait communiqué aux clubs qu'elle allait convoquer un conseil d'administration rapidement pour décider d'un emprunt et ensuite organiser une assemblée générale pour le faire approuver.

De l'autre côté, Mediapro, qui a généré 1,8 milliard de revenus et 224 millions de résultat d'exploitation en 2019, reconnaît avec cette procédure qu'il est en difficulté. Les agences de notation S&P et Moody's ont toutes deux abaissé leur notation sur Joye Media, maison mère de Mediapro, au printemps. Beaucoup doutent qu'on puisse forcer son actionnaire à 53 %, le chinois Orient Hontai Capital, à se substituer à Mediapro pour payer la LFP.

Crise sanitaire
La Ligue a des arguments à faire valoir durant cette procédure. Même si Téléfoot a déçu pour son lancement, il n'a jamais été question que la chaîne génère assez de revenus pour ses premières échéances : pour celles-ci, il devait bien avoir prévu des réserves de liquidités.

Mais de l'autre côté, Mediapro risque de faire valoir que le championnat n'est pas ce qui lui a été vendu étant donné la crise sanitaire, d'autant qu'il risque de se voir ensuite demander des dommages et intérêts par les clubs. Il peut faire traîner l'affaire ou lancer une autre procédure en justice, pour pousser la Ligue à baisser son prix, d'autant qu'elle n'a pas forcément beaucoup d'alternatives pour les vendre au même prix si elle devait les récupérer. En revanche, si Mediapro se plaçait dans une procédure de liquidation ou de cessation des paiements, « la LFP aurait du mal à récupérer son dû », explique Pierre-Alain Bouhenic, avocat chez Brown Rudnick.

Cela dit, beaucoup pensent que si Mediapro a si rapidement demandé de nouvelles conditions, c'est qu'il veut renoncer rapidement et partir dans les meilleures conditions possible.

Mediapro avait déjà fait le coup en Italie

Avant de faire un sale coup à la Ligue de football professionnel, Mediapro avait déjà tenté le diable auprès de la Serie A. Mais les Italiens ont été bien plus précautionneux.
DS 0123Le football français est en alerte maximale. En effet, Mediapro, le principal diffuseur de la Ligue 1 et de la Ligue 2, a décidé de stopper ses paiements et doit la bagatelle de 172 millions d'euros à la Ligue de football professionnel (LFP). Les dirigeants de Ligue 1 en ont d'ailleurs déjà appelé au Président de la République, Emmannuel Macron, pour faire pression sur son homologue chinois.

Mais certains signaux auraient dû alerter les dirigeants du football hexagonal. Comme ce qui s'est passé en Italie avec le groupe sino-espagnol. En février 2018, Mediapro récupère les droits télévisuels de la Serie A (cycle 2018-2021) contre une offre de 1,05 milliard d’euros par saison. Autant dire que cela ne plaisait guère aux diffuseurs historiques de la Botte que sont Mediaset et Sky.

Mediapro avait comme projet à l'époque de revendre les droits. Mais Sky en décidait autrement et saisissait alors un tribunal de Milan. Le 9 mai 2018, le projet du groupe de Jaume Roures était retoqué en Lombardie. Une première pierre dans son jardin, donc. Mais la chute ne s'arrêtait pas là. La Ligue italienne de football avait déjà stoppé les négociations avec Mediapro après le refus du groupe d’avancer la garantie bancaire.

Sky et Perform à la rescousse
Finalement, après quatre rounds de négociations, la Serie A avait fini par trouver des diffuseurs alors que le championnat allait reprendre un peu plus d'un mois plus tard. Le 13 juin, Sky et Perform remportaient les droits pour 973 M€ par an pour la période 2018-2021. Cela est bien évidemment en baisse par rapport à Mediapro, mais en hausse par rapport au cycle précédent (950). Mediapro n'était pas candidat cette fois et Sky allait donc diffuser 7 matches par journée (780 M€) et Perform (plateforme DAZN) les trois autres (193 M€).

Maintenant, on se demande un peu comment la France va bien pouvoir réagir vis-à-vis de cela. Un nouvel appel d'offre avec Canal +, le diffuseur historique, et beIN Sports ? Ou alors une solution très différente, comme évoquait Jean-Michel Aulas ? « L'idée que je veux défendre, c'est qu'il faut un Spotify du foot ou un Deezer du foot, il faut une offre unique avec un prix attractif et que le public n'ait plus à se poser la question sur quelle chaîne est le match », avait ainsi lâché le boss lyonnais. En attendant, les clubs français devraient encore connaître quelques mois difficiles...

La LFP contre-attaque

La LFP compte bien gagner sa bataille. Selon L'Equipe, l'instance a décidé de "mettre en demeure" Mediapro, qui refuse toujours de régler son échéance de 172 millions d'euros. Les clubs en ont eu la confirmation dans un courrier.
DS 0122Un bras de fer, ni plus ni moins. Entre la LFP et Mediapro, principal diffuseur de la Ligue 1 cette saison, le conflit est total. Après avoir repoussé sa demande de délai de paiement, l'instance, qui n'a toujours pas reçu son échéance prévue début octobre (172 millions d'euros), a décidé de passer aux choses formelles. Ainsi, le groupe sino-espagnol a été "mis en demeure" par la LFP.

Une rupture du contrat n'est pas à exclure
Comme le dévoile L'Equipe ce jeudi, un courrier a été envoyé aux membres du conseil d'administration de la LFP et aux clubs. "Mediapro s'est bien placé sous la protection du Tribunal de commerce de Nanterre dans le cadre d'une procédure de mandat ad hoc, mentionne le document, confirmant les révélations du Canard Enchaîné. Nous avons fait application du contrat qui nous lie avec Mediapro et les avons mis en demeure (sic) de régler les échéances des 1er et 5 octobre, tout en activant la garantie donnée par la société mère du groupe Mediapro". Il s'agit du fonds chinois Orient Hontai Capital.

Désormais, selon l'instance, il reste deux options. "Soit une issue favorable est trouvée avec Mediapro, soit ce n'est pas le cas, et il faudra envisager la reprise du contrat par d'autres opérateurs", est-il précisé dans l'extrait du courrier communiqué par L'Equipe.

Une nouvelle série à aller chercher pour les Rennais ?

Le Stade Rennais pourrait boucler une série de 10 matchs sans défaites, une première depuis 2008-2009
DS 0121Rennes s'avance en favori ce vendredi pour affronter Dijon. Le club breton, leader du championnat, se déplace chez la lanterne rouge. Mais attention tout de même, comme le rappelle Julien Stéphan. "Sur les quatre derniers déplacements que l'on a fait là-bas, on a perdu quatre fois. Ils ont un bon potentiel offensif avec des joueurs capables de vitesse et d'éliminations, de profondeur aussi. Il faut faire très attention et prendre cette équipe au sérieux."

Mais face à Dijon, le Stade Rennais a surtout l'occasion d'aller chercher une nouvelle série. Le SRFC en est déjà en Ligue 1 à 9 matchs sans défaites (7 victoires, 2 nuls), une performance qui ne l'avait pas été depuis août-octobre 2010. Vendredi en cas de non-défaite, les Rennais atteindraient la barre des 10 matchs sans défaites, série atteinte la dernière fois en août 2008-janvier 2009. Les Bretons avaient alors atteint 18 matchs sans défaite.

Cascade d'absences à Rennes
Dijon : Pour la réception du Stade Rennais, le Dijon FCO devra se passer de l'attaquant ivoirien Roger Assalé, qui souffre des adducteurs. Le milieu Romain Amalfitano, en phase de reprise après une blessure à la cuisse, n'est pas encore opérationnel. A noter que le match se jouera devant 1.000 personnes, à la suite du passage de Dijon en alerte renforcée, le 10 octobre dernier.

Rennes : Le leader du championnat se déplace chez la lanterne rouge avec le souvenir des quatre défaites subies lors de ses quatre derniers déplacements à Dijon, et un effectif très diminué. Le capitaine Damien Da Silva et l'international Steven Nzonzi sont suspendus après une accumulation de cartons jaunes. Les convalescents Gersino Nyamsi et James Lea-Siliki sont toujours trop justes, tout comme l'attaquant vedette M’Baye Niang, finalement revenu de ses envies d'ailleurs. C'est aussi le cas du gardien Alfred Gomis, passé de Dijon à Rennes il y a deux semaines, tandis que l'intérimaire Romain Salin est incertain, ce qui pourrait laisser le jeune Pépé Bonnet dans les cages. Sont aussi incertains le milieu Jonas Martin et les internationaux Nayef Aguerd (Maroc) et Hamari Traoré (Mali), ainsi que les deux pépites Jérémy Doku (Belgique) et Eduardo Camavinga (France), qui ont joué en sélection mercredi soir.

Clément Grenier, le bon moment ?

Ecarté du groupe pour la Ligue 1 dès le début du championnat mais ayant pris part à la préparation estivale, Clément Grenier a travaillé en silence, sans aucune déclaration tapageuse ni jérémiade, acceptant la concurrence et attendant une solution, consistant jusque-là à un départ ou un retour dans le groupe. Le choix du club, à un an de la fin de son contrat, semblait se porter sur la première solution mais le mercato étant désormais terminé, l’ancien lyonnais revient en toute logique dans la rotation souhaitée par son coach, qui va devoir faire face à partir de demain à un calendrier important, où tout le monde devrait avoir son mot à dire.
DS 0120A Dijon, puis ensuite face à Angers et Brest, des rotations devraient être opérées, la Ligue des Champions démarrant mardi prochain face à Krasnodar. Trop juste pour être dans le groupe, James Lea-Siliki, de retour de blessure, ne sera pas demain en Bourgogne, pas plus que Steven N’Zonzi, suspendu. Utilisé une demi-heure par Didier Deschamps, Eduardo Camavinga pourrait également être ménagé, lui qui ne fut pas épargné en présaison par les pépins physique. L’heure, naturelle, du retour de Clément Grenier apparaît donc probable, et ce peut-être directement titulaire où il entrerait en concurrence avec Benjamin Bourigeaud, Jonas Martin ou encore Flavien Tait, pouvant aussi évoluer milieu axial.

"Ce mercato s’est enfin terminé, "Clem" est à disposition, il est là et bien là, et c’est très bien comme ça". C’est ainsi que Julien Stéphan a évoqué le retour possible de l’ancien international français, dépassé la saison passée par le tandem N’Zonzi-Camavinga, qui a refusé plusieurs offres lucratives cet été mais peu intéressantes sportivement pour rester compétitif, si possible avec les "Rouge et Noir". Inscrit par le club sur la liste UEFA pour participer à la Ligue des Champions, son expérience pourrait être précieuse, s’il parvient à retrouver le niveau de performance qui fut le sien lors de sa première saison rennaise, il y a deux ans. Bosseur et altruiste, alors que d’autres ont eu plus de mal avec la notion de concurrence, Clément Grenier mérite sa chance. Réponse dès demain avec le groupe de Julien Stéphan.

La LFP emprunte 120 millions d'euros pour pallier les droits tv

Le feuilleton se poursuit, et la LFP organise la riposte. Mediapro n’ayant pas effectué le versement de l’échéance d’octobre, l’instance va contracter un prêt auprès d’une banque étrangère, comme l’indique L’Équipe. Le quotidien précise qu’elle solliciterait 120 millions d’euros pour couvrir la plus large partie des 172 millions dus par Mediapro.
DS 0119Mediapro se serait tourné vers le tribunal de commerce pour négocier avec la LFP
"?La Ligue va ajouter 50 millions d'euros apportés sur ses fonds propres pour atteindre le montant dû et non réglé par Mediapro. Dès la fin de la semaine, 50 millions d'euros seront redistribués aux clubs?" , explique le quotidien français. Face à une telle situation, la LFP a décidé d’anticiper en prenant également une option "?pour l’échéance du 5 décembre, dans l’hypothèse, assez probable, où Mediapro continuerait de ne pas régler ses dettes. Le montant de ce potentiel 2e emprunt est du même ordre que le premier?" .
Encore plus haletant que Les Feux de l'amour.

Julien Stéphan a joué un mauvais tour à Saint-Étienne

Le coach du Stade Rennais, Julien Stéphan, aurait clairement convaincu l’attaquant, M’Baye Niang, de rester au sein du club breton selon le journaliste Antoine Besson sur Téléfoot.
ds 0326"C’est M’Baye Niang lui-même qui a changé d’avis, convaincu non seulement par ses deux représentants, mais aussi convaincu par l’appel de Julien Stéphan, son entraîneur à Rennes, alors que Niang était déjà à Saint-Etienne."

Jean-Michel Aulas sort du silence et met la pression à Mediapro

Le principal détenteur des droits TV Mediapro met le football français sens dessus dessous. Le président de l'OL Jean-Michel Aulas est sorti de son silence pour tenir un discours ferme à l'encontre du groupe sino-espagnol, qui a pris ses dispositions pour geler sa dette de 172 M€.
ds 0332Le football français est inquiet. Alors que l'épidémie de coronavirus et la crise économique qui en découle touchent au portefeuille les clubs, voilà que l'une des principales sources de revenus a déclaré forfait il y a quelques jours. En effet, Mediapro n'a pas payé sa deuxième échéance, de 172 M€, à la LFP (Ligue de football professionnel), qui ne va donc pas pouvoir redistribuer aux formations professionnelles leur part, attendue le 17 octobre. Jaume Roures, patron de Mediapro, a, dans la foulée, indiqué son intention de renégocier le prix d'achat des droits de la L1 et de la L2 acquis pour la période 2020-2024. De quoi imaginer des mois très difficiles pour les clubs professionnels...

Muet sur le sujet depuis cette annonce, le président de l'Olympique Lyonnais Jean-Michel Aulas est sorti du silence, interrogé par le Parisien. Pour évoquer sa surprise de voir Mediapro agir de la sorte. "Mediapro demandait il y a encore quelques jours aux clubs de faire le maximum pour présenter un produit extrêmement vendeur. Les clubs ont joué le jeu. Cette réaction est disproportionnée. Cela cache autre chose. Tout était miraculeux, beau, et un mois après on arrive à cette situation… Qu'est-ce qui justifie ce changement d'attitude ? Il y a autre chose, qu'on ne connaît pas, en tout cas pas moi !"

Pour le patron de l'OL, qui n'avait pas été impliqué par ses pairs dans l'appel d'offres, il faut "avoir une attitude extrêmement ferme. Je sais que Vincent Labrune (le nouveau président de la LFP, ndlr) a cette idée-là. On est dans notre droit. Le football peut paraître floué. Ce n'est pas l'intérêt de Mediapro d'enfreindre un règlement d'appel d'offres de droits TV très strict. Je n'ai pas participé de très près à cet appel d'offres, j'avais participé à tous les précédents, mais celui-là, on m'a rappelé à la fin… La règle, c'est que quand vous êtes en défaut de paiement, vous perdez la propriété des droits. Eux-mêmes, ils creusent leur tombe", prévient-il.

Mediapro veut geler sa dette !
Dans le même temps, le journal satirique Le Canard Enchaîné, à paraître ce mercredi, explique que dès le 29 septembre, la société sino-espagnole a engagé le 29 septembre une procédure de médiation auprès du président du tribunal de commerce de Nanterre avec pour but de geler la dette de 172 M€. Une procédure dont Vincent Labrune aurait pris connaissance et qu'il souhaiterait accepter pour rééchelonner le paiement attendu... Cependant, selon L'Equipe, la LFP aurait bel et bien refusé de négocier avec Mediapro.

Aulas, lui, est partisan de la ligne dure. "Il faut qu'ils payent, et s'ils ne payent pas, il y aura des négociations avec d'autres." Pour les autres en question, le président lyonnais imagine plutôt de nouveaux acteurs, comme Free, Amazon, Alibaba ou Netflix plutôt que Canal Plus ou BeIN Sports. "L'idée que je veux défendre, c'est qu'il faut un Spotify du foot ou un Deezer du foot, il faut une offre unique avec un prix attractif et que le public n'ait plus à se poser la question sur quelle chaîne est le match", conclut Aulas. Les prochaines semaines s'annoncent dans tous les cas très importantes pour l'avenir du football professionnel français.

Daniel Riolo annonce la mort de Téléfoot en pleine saison

Revenant sur la situation de Mediapro et de Téléfoot, Daniel Riolo estime que le pari était perdu d'avance et que la LFP va devoir trouver un nouveau diffuseur pour cette saison de Ligue 1.

ds 0336Depuis l'annonce du retard de paiement de Mediapro pour l'échéance d'octobre, les événements se précipitent concernant la diffusion de la Ligue 1 et de la Ligue 2 en France. Alors que la chaîne Téléfoot semblait devoir être le tube de l'année, l'histoire tourne au naufrage total, au point même que l'on ne serait désormais plus étonné que le contrat entre la LFP et le groupe dirigé par Jaume Roures soit dénoncé dans les prochaines semaines. Pour Daniel Riolo, le dirigeant espagnol a tenté un pari et s'est planté, mais la Ligue a clairement été abusé par Mediapro. Et le journaliste de RMC de prévoir une fin imminente pour Téléfoot et un nouvel appel d'offre lancé par la LFP pour trouver un diffuseur.

"Mediapro, c’était une arnaque dès le départ. Ils se sont dit, on va prendre les droits, on va mettre un milliard d'euros et on verra bien s’il y a les abonnés. Et s’il n’y a pas les abonnés, on se casse. C’est facile pour eux puisque 53% de Mediapro sont détenus par le Parti Communiste chinois. Sérieusement on va se retourner vers eux ? Roxana Maracineanu elle peut s’agiter autant qu’elle veut, elle va aller voir le PC chinois et lui dire qu’il faut filer l’oseille ? Jamais de la vie. Mediapro a tout perdu en Espagne, ils n’ont plus que la diffusion du championnat dans les bars. Roures est empêtré dans une tonne d’affaires du fait de ses histoires politiques. C’est un séparatiste catalan, et il n’y a plus que Podemos (Ndlr : un parti politique espagnol) qui le soutient et cela risque de très mal se passer pour lui. Vers qui tu vas te retourner ? Il fallait y penser avant. En pleine pandémie, quand Canal+ a arrêté de payer, Roures est venu donner la leçon (…) Les autres diffuseurs (C+, BeInSports, RMC) n’ont pas que la Ligue 1, et penser que tu pouvais demander 25 euros par mois que pour la Ligue 1, car la Ligue 2 ça ne compte pas, et même pas 100% de la Ligue 1, c’était impossible. Dans la panique, ils ont négocié avec nous pour la Ligue des champions et avec Netflix. Ils ont gratté des abonnements, mais on est à des années lumières de la rentabilité. Ils ne pourront jamais faire le 1.5 million d’abonnés prévus à la fin de cette première saison. De toute façon, on n’y arrivera pas au bout de cette saison, il y aura un nouvel appel d’offre", a lancé un Daniel Riolo ulcéré par cette situation qui était prévisible selon. Et cela même si en 2018 son confrère Frédéric Hermel avait, lui, indiqué sur RMC que Mediapro était une société en béton.

Quand le patron de Canal Plus prédisait un fiasco Mediapro

Le 30 mai 2018, au lendemain de l’attribution des droits télé de la Ligue 1 à Mediapro pour la période 2020-2024, Maxime Saada, le patron de Canal Plus, s’exprimait sur Europe 1. Une interview visionnaire.
ds 0339La scène se passe en mai 2018, au lendemain de l’attribution des droits télé à Mediapro. Maxime Saada, le patron de Canal Plus, est l’invité de Patrick Cohen sur Europe 1. Alors dans la tourmente et à un moment où beaucoup se demandent comment Canal, diffuseur de la Ligue 1 depuis 34 ans va survivre à un tel affront, le dirigeant garde le cap.

Depuis quelques heures, la vidéo fait le tour des réseaux sociaux. Deux ans en avance, Maxime Saada avait peut-être une vision annonciatrice de ce qui se joue actuellement entre la Ligue de foot et Mediapro, ce dernier ayant demandé un délai de paiement qui lui a été refusé.

"Je rappelle qu’on parle de prix payé mais qu’il n’y a pas de paiement"
"Je suis déçu de ne pas avoir remporté les droits, mais à ces prix-là, c’était complètement déraisonnable. C’était impossible pour nous de miser ces sommes et je crois que c’est impossible pour un quelconque acteur de miser ces sommes", commence par dire Maxime Saada.

Et de poursuivre, interrogé sur ce qui se passera dans deux ans, en 2020, donc. "Deux ans, c’est long, on verra. Regardez en Italie ce qu’il s’est produit, où tout un tas de gens se sont exprimés sur le désastre italien avec les matches qui disparaissent de Sky Italia en particulier, puisque ça fait 20 ans qu’ils diffusent la compétition, pour découvrir il y a quelques jours que finalement l’attribution de ces droits était suspendue et que Mediapro, le même acteur, qui a remporté les droits de la Serie A, a été disqualifié pour cause d’insuffisance de garanties financières. Je rappelle d’ailleurs qu’on parle de prix payé mais qu’il n’y a pas de paiement. Là aussi, on verra dans deux ans."

"La question que je pose, c’est la survie de Mediapro"
Dès 2018, le dirigeant ne croyait pas à l’offre Mediapro. "Pour concourir, il fallait créer une chaîne, donc c’était une obligation pour cet acteur. Deuxième chose, j’estime qu’ils ont payé 850 M€ pour les droits acquis. Pour les rentabiliser, il faudrait à peu près 7M d’abonnés à 15 € par mois. BeInsport, ça fait six ans qu’ils sont là, ils ont beaucoup plus de droits que la Ligue 1 et ils sont à peine arrivés à 3,5 M d’abonnés. Je ne vois pas comment un acteur peut rentabiliser ça. On me parle beaucoup de la survie de Canal, moi la question que je pose, c’est la survie de Mediapro et des autres, pardon. Je suis sûr que Canal survivra. Pourquoi ? Parce que je n’ai pas misé 1,150 milliard hier."

Droits télé : la LFP prise au piège avec la volonté de Mediapro de baisser le montant de son contrat

Face à la volonté de Mediapro de revoir à la baisse le montant de son contrat de retransmission de la Ligue 1 et de la Ligue 2, la LFP n'a aucune marge de manoeuvre. Faute de garanties bancaires et d'alternatives immédiates.

DS 0099L'entretien avec Jaume Roures publié jeudi dans le journal L'Équipe a fait l'effet d'une bombe. Le président de Mediapro y annonçait sa volonté de faire baisser le montant de son contrat avec la Ligue de football professionnel (780 millions d'euros annuels pour la Ligue 1 et 34 M€ par an pour la Ligue 2), à peine plus d'un mois après le début de la saison et sans avoir honoré le deuxième versement (172 M€), prévu lundi.

"On veut renégocier le prix, expliquait-il clairement. On a demandé d'établir un calendrier pour mener à terme cette négociation. Nous voulons rediscuter le contrat de cette saison. Elle est très affectée par le Covid-19, tout le monde le sait car tout le monde souffre." Au passage, il lançait, sans détour, que l'échéance ne serait pas réglée avant le 17 octobre, date à laquelle les versements de tous les diffuseurs du Championnat de France - Mediapro, Canal +, Free - doivent être redistribués aux clubs : "C'est évident que le 17 octobre, on n'aura pas trouvé un accord." Sollicités, Canal +, Free et beIN Sports, qui retransmet deux matches de Ligue 2 par journée, n'ont pas souhaité répondre à nos questions.

La situation est donc grave. Déjà privés de recettes de billetterie depuis le début de la saison, abandonnés par de nombreux sponsors, les clubs attendent des droits télévisés qu'ils les maintiennent à flot. Désormais dirigée par l'ancien président de l'OM Vincent Labrune, la Ligue en a parfaitement conscience.

Mais elle n'a pas beaucoup de latitude, même si les contrats avec les diffuseurs prévoient de sanctionner les mauvais payeurs. L'échéancier prévoit 6 versements annuels, tous les deux mois : le 5 août (17 %), le 5 octobre (17 %), le 5 décembre (16 %), le 5 février (17 %), le 5 avril (17 %) et le 5 juin (16 %). Et des pénalités.

"Le paiement de la contribution financière de l'attributaire et le strict respect de l'échéancier de paiement sont des obligations essentielles, est-il indiqué dans le règlement de l'appel d'offres que nous avons pu consulter. L'attributaire reconnaît que tout retard de paiement entraîne un préjudice considérable tant pour la LFP que pour les clubs. En conséquence et sans préjudice de l'exigibilité immédiate des sommes dues par l'attributaire à la LFP à chaque échéance de paiement, tout retard de paiement pour quelque échéance, montant et saison que ce soient donne lieu de plein droit, au profit de la LFP, sans qu'une mise en demeure préalable par cette dernière ne soit nécessaire, à l'application d'intérêts moratoires [...] et au paiement d'un montant forfaitaire dû au titre d'indemnité pour frais de recouvrement [...] sans préjudice de toute indemnisation complémentaire supérieure dont la LFP pourrait justifier."

Mais, dans les faits, ce ne sera pas simple. Car la LFP est prise au piège. Si elle refuse de traiter avec Mediapro, rien n'indique que son principal partenaire télévisé va revenir à la raison et la régler rubis sur l'ongle. Et si elle s'engage sur la voie de la discussion, elle s'expose à de sérieux problèmes juridiques. Les droits acquis par Mediapro l'ont été par le biais d'un appel d'offres très encadré. Si la LFP accepte de revoir à la baisse les montants promis par le diffuseur sino-espagnol, les perdants de la consultation ne manqueront sans doute pas de contester devant les tribunaux un petit arrangement qui serait conclu dans leur dos. Dès lors, le football professionnel est pris dans une ornière. Et ne doit pas forcément attendre d'être sauvé par les pouvoirs publics, même si la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, a réagi hier.

Roxana Maracineanu soutient la LFP
La Ligue de football professionnel, qui a confirmé son refus d'accorder un délai de paiement à Mediapro, a reçu jeudi le soutien de Roxana Maracineanu. "Quand des engagements contractuels sont pris, il s'agit de les respecter, a déclaré la ministre déléguée aux Sports. Donc nous veillerons de très près, au niveau du ministère des Sports et de l'État à ce que ce contrat soit respecté, que les engagements pris, soient maintenus. Parce qu'il en va aujourd'hui de la survie non seulement du football professionnel, mais du football tout court, puisque cette convention qui lie la Ligue et le football amateur est conséquente et qu'une bonne partie des fonds qui émanent de ce contrat revient au sport amateur."
"L'État n'a pas à intervenir auprès d'un acteur privé, Mediapro, qui a pris son risque et est en relation contractuelle avec la Ligue, indique-t-on à l'Élysée. On veut bien essayer de rapprocher les points de vue. Mais l'attitude de Mediapro est franchement déplorable. Ce ne sont pas des manières. Nous sommes surpris et déçus de la façon dont Mediapro traite cet écosystème. La méthode est critiquable. Ce que l'on demande à Mediapro, ce n'est pas de la charité, c'est d'assumer des engagements contractuels. Il est évident que cela prend un peu de temps, d'atteindre leur objectif final d'abonnés. Par définition, il doit y avoir pour eux un recours à la dette et l'investissement. C'était prévu et il n'y a donc aucune surprise. La Ligue et les clubs ne peuvent pas se permettre d'autoriser des rééchelonnements qui les priveraient de leur trésorerie. Ils ont besoin de ces traites des diffuseurs pour ne pas avoir recours à l'emprunt. D'autant qu'ils ont déjà souscrit des emprunts pour faire face à la crise du Covid-19. Ce serait trahir l'appel d'offres, de revenir sur le prix que Mediapro doit payer."

À la Ligue, on ne tient pas à faire de commentaires mais Vincent Labrune, élu il y a à peine un mois, connaît un sacré baptême du feu. Il n'a pas participé à la sélection de Mediapro, opérée par l'équipe précédente, notamment Didier Quillot, l'ancien directeur général exécutif de la LFP, et Nathalie Boy de la Tour, la présidente, qui ont tous deux quitté l'instance. Et qui, au vu de la situation actuelle, ne doivent pas forcément le regretter.

La LFP réagit aux demandes de Mediapro

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Mediapro, par la voix de son patron Jaume Roures, a expliqué, après avoir demandé un délaie de paiement sur son échéance en date du 5 octobre, qu'il souhaitait renégocier les droits TV de la saison en cours à la baisse avec la Ligue de Football Professionnel. L'instance vient de réagir officiellement, via un communiqué.


"Suite aux articles de presse parus ce jour, la LFP confirme que Mediapro a demandé le 24 septembre 2020 un délai de paiement sur l’échéance des droits audiovisuels de Ligue 1 et de Ligue 2 en date du 5 octobre 2020. La LFP a signifié par courrier qu’elle refusait d’accorder un délai de paiement à Mediapro. La LFP a désormais pour priorité d’être en capacité d’assurer le paiement aux clubs de l’échéance en date du 17 octobre 2020. La LFP ne fera aucun autre commentaire", peut-on lire. Un sacré bras de fer s'annonce.

Comment peut évoluer le conflit entre Mediapro et la LFP?

Tout nouveau diffuseur de la Ligue 1, Mediapro demande déjà à renégocier le contrat sur fond de crise économique et sanitaire. Une demande qui passe très mal du côté de la LFP.
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Ce n’est que la deuxième échéance du contrat faramineux signé entre la LFP et Mediapro, tout nouveau diffuseur de la majorité de la Ligue 1, via Téléfoot la chaîne, et pourtant le diffuseur espagnol à capitaux chinois a déjà demandé un délai de paiement. Le président de Mediapro, Jaume Roures a même demandé dans la foulée à renégocier le contrat signé bien avant la crise sanitaire. Fin de non recevoir de la LFP, qui n’a pas encore pris la parole hormis via un communiqué lapidaire.

Le contrat des droits TV prévoit le cas de figure d’un défaut de paiement que connait aujourd’hui le foot français. Dans ce cas-là, la Ligue dispose de deux options:

>>> Option 1: Elle demande une garantie à Joye Media, holding détenue à 53% par l’actionnaire chinois Joye Media Hong Kong LTD (ex-Orient Hontai Capital), fonds souverain détenu par des villes chinoises et donc directement lié à l’Etat chinois. Cette garantie engagerait l’actionnaire à couvrir tous les défauts de paiement de sa filiale Mediapro France et l’ensemble des dus à la LFP. Si cette garantie n’est pas fournie ou si elle n’est pas respectée, la Ligue peut rompre le contrat des droits TV.

>>> Option 2: la LFP demande une garantie bancaire à Mediapro France pour assurer la prochaine échéance de paiement. Soit celle prévue début décembre d’un montant d’environ 125 millions d’euros. Mediapro France aurait alors l’obligation de fournir cette garantie bancaire plusieurs jours avant l’échéance de paiement. Une fois cette échéance-là passée, même si l’engagement est honoré, la Ligue a la possibilité, après réflexion sur la confiance qu’elle accorde à Mediapro, de rompre de contrat.

Un nouvel appel d'offre dans six mois?
Avant la reprise du championnat, l’agence Moody’s avait déjà donné l’alerte le 27 avril 2020, en abaissant de deux crans la note de Joye Media, la plaçant de B1 à B3 (spéculatif haut risque crédit). La note a encore été abaissée le 20 juillet 2020 de B3 à B3 "pd" (probability of default).

Selon certains acteurs du marché des droits TV, la Ligue serait capable d’organiser un nouvel appel d’offre en six mois environ. Durant cette période, les journées de championnat voire les matches pourraient être vendus à l’unité à certains diffuseurs le temps qu’un acteur unique rachète la plupart des droits. En revanche, la loi française interdit aux clubs de commercialiser seuls leurs propres matchs. La loi impose qu’ils centralisent leurs droits au sein de la Ligue.

L'Elysée surveille
Si le versement du mois d’octobre ne parvient pas aux clubs, certains d’entre eux vont se retrouver dans une situation très délicate pour payer les salaires. Le Prêt garanti par l’Etat (PGE), que plusieurs clubs ont souscrit, sert à combler le manque à gagner de la billetterie et du sponsoring. En revanche, leur part de droits TV, censée être garantie, constituerait un minimum vital pour respecter leur plan de trésorerie, excepté peut-être pour le PSG.

Selon nos informations, ce dossier est surveillé de près à l’Elysée. Si certains arguments avancés par Jaume Roures sont jugés recevables sur le fond (le produit actuel n’est pas vraiment celui acheté en 2018 dû à la crise: pas de public dans les stades, campagne d’abonnements décevante…), la forme consistant à ne pas payer avant de discuter est jugée intolérable après seulement cinq semaines d’exploitation des droits. L’entourage présidentiel estime que des accords pourraient être trouvés comme par exemple une baisse des prochaines traites qui serait récupérée grâce à une hausse des traites en fin de saison. En revanche, il est évidemment hors de question, pour l’exécutif, que de l’argent public soit engagé pour quelque garantie que ce soit, l’Etat estimant qu’il a déjà joué son rôle pour le foot professionnel au début de la crise.

Reste à connaître maintenant la stratégie choisie par la Ligue qui a refusé d’accorder le délai de paiement demandé par Mediapro. Son bureau réuni hier soir a largement été consacré à cette crise que connaît le foot pro.

S.G.S.B.

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