Pointé du doigt pour le début de saison très mitigé du Stade Rennais, Habib Beye est de plus en plus isolé au sein du club breton.
Les saisons se suivent et se ressemblent dans les rangs du Stade Rennais. Après deux campagnes ratées dans les grandes largeurs, le club breton était attendu au tournant, mais ses premiers mois dans ce nouvel exercice 2025-26 sont très contrastés. Englué en milieu de tableau, Rennes affiche un bilan qui ne correspond pas à son budget et ses ambitions. Pire, le contenu proposé est encore plus préoccupant, à l’image de la copie très insuffisante à onze contre dix pendant presque l’intégralité du match contre Lens (0-0).
Si Habib Beye affirme être conforté par sa direction, le technicien sénégalais serait aussi victime des clans du vestiaire, en particulier le groupe des anciens Lensois, incarné par Brice Samba et Seko Fofana. "Habib Beye est en difficulté à Rennes, comme à peu près tous les entraîneurs de ce club depuis des années", assure-t-il. "Pourquoi? Parce qu’il n’y a pas de pouvoir, ou que c’est un pouvoir complètement morcelé, disloqué. Genesio, ça n’a pas duré deux ans le fait qu’il soit tranquille. On a eu Stephan qui a eu la peau d’Olivier Létang auprès de la famille Pinault. Il n’y a que ça. On ne sait pas où est le pouvoir. C’est un pouvoir qui est morcelé, disloqué avec des pôles qui sont différents", a lâché Daniel Riolo sur RMC.
Habib Beye va devoir se montrer très persuasif.
Et Riolo d’apporter des précisions. "Le pôle tradi, à Rennes, c’était le pôle du père et le pôle du fils. Le pôle du père, il y a encore dedans René Ruello, Jacques Delanoë (ancien président bnon exécutif). Pour le fils, il y avait le fameux Alban Gréget, qui était très influent mais a été remplacé par Cerutti. Tous ces gens-là donnent leur avis: "fais ci, fais ça". Maintenant il y un troisième pôle familial, ce sont les petits-fils, qui sont un petit peu les deux étudiants à l’école de commerce, qui ont un boulard démesuré, qui pensent qu’ils peuvent gérer le club dès demain si on leur laisse. Ils ont regardé la télé, ils ont joué à Foot Manager sur la PlayStation, ils prennent le club demain, ils savent tout, ils peuvent tout gérer, les deux gamins. Eux aussi, ils donnent leur avis, ils interviennent."
Beye victime du "clan des Lensois"
Selon Daniel Riolo, c’est bien le "clan des Lensois" qui fragilise actuellement Habib Beye. "Le clan des Lensois, dirigé par Arnaud Pouille. Les mauvaises langues disent que les seules décisions qu’il est capable de prendre, c’est remplir les fiches de paye, de faire des transferts faramineux et de donner des salaires de malade à ces petits chouchous lensois dont Seko Fofana et Brice Samba, qui ont des salaires démesurés pour Rennes. Dans ce clan des Lensois, Pouille est plutôt effacé. Avant qu’ils prennent une décision… À l’intérieur de ce clan des Lensois, il y a deux hommes très très forts, de par le poids qu’ils ont dans le vestiaire, de par leur histoire et leur salaire, c’est Samba et Fofana", poursuit-il. "Et il se trouve que ça ne colle pas avec Beye. Et ces deux-là ont décidé qu’ils auraient la peau de Habib Beye. Après le match à Lens, Brice Samba va dans le vestiaire des Lensois – il y avait Rongier également mais lui soutient Habib Beye – pour tailler le coach. Seko Fofana et surtout Brice Samba ont décidé que Beye c’était mort, que ce n’était pas un bon coach, qu’ils n’avaient pas envie de bosser avec lui et que ça n’allait pas."
"Après le match face à Lens, ils vont dans le vestiaire de Lens comme si c’était le leur pour parler avec les anciens", conclut-il. "Ils ont le droit d’aller voir les anciens potes, ce n’est pas un problème mais si c’est pour tailler le coach, je trouve que c’est quand même un petit peu moins bien. Beye a essayé de faire des réunions avec certains joueurs, comme Fofana mais ça a été refusé. Samba et Fofana ont décidé d’avoir un petit peu sa peau. Pouille a, lui, la capacité à ne pas prendre de décisions", a ajouté le chroniqueur de l’After Foot.