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Droits télé : la LFP prise au piège avec la volonté de Mediapro de baisser le montant de son contrat

Face à la volonté de Mediapro de revoir à la baisse le montant de son contrat de retransmission de la Ligue 1 et de la Ligue 2, la LFP n'a aucune marge de manoeuvre. Faute de garanties bancaires et d'alternatives immédiates.

DS 0099L'entretien avec Jaume Roures publié jeudi dans le journal L'Équipe a fait l'effet d'une bombe. Le président de Mediapro y annonçait sa volonté de faire baisser le montant de son contrat avec la Ligue de football professionnel (780 millions d'euros annuels pour la Ligue 1 et 34 M€ par an pour la Ligue 2), à peine plus d'un mois après le début de la saison et sans avoir honoré le deuxième versement (172 M€), prévu lundi.

"On veut renégocier le prix, expliquait-il clairement. On a demandé d'établir un calendrier pour mener à terme cette négociation. Nous voulons rediscuter le contrat de cette saison. Elle est très affectée par le Covid-19, tout le monde le sait car tout le monde souffre." Au passage, il lançait, sans détour, que l'échéance ne serait pas réglée avant le 17 octobre, date à laquelle les versements de tous les diffuseurs du Championnat de France - Mediapro, Canal +, Free - doivent être redistribués aux clubs : "C'est évident que le 17 octobre, on n'aura pas trouvé un accord." Sollicités, Canal +, Free et beIN Sports, qui retransmet deux matches de Ligue 2 par journée, n'ont pas souhaité répondre à nos questions.

La situation est donc grave. Déjà privés de recettes de billetterie depuis le début de la saison, abandonnés par de nombreux sponsors, les clubs attendent des droits télévisés qu'ils les maintiennent à flot. Désormais dirigée par l'ancien président de l'OM Vincent Labrune, la Ligue en a parfaitement conscience.

Mais elle n'a pas beaucoup de latitude, même si les contrats avec les diffuseurs prévoient de sanctionner les mauvais payeurs. L'échéancier prévoit 6 versements annuels, tous les deux mois : le 5 août (17 %), le 5 octobre (17 %), le 5 décembre (16 %), le 5 février (17 %), le 5 avril (17 %) et le 5 juin (16 %). Et des pénalités.

"Le paiement de la contribution financière de l'attributaire et le strict respect de l'échéancier de paiement sont des obligations essentielles, est-il indiqué dans le règlement de l'appel d'offres que nous avons pu consulter. L'attributaire reconnaît que tout retard de paiement entraîne un préjudice considérable tant pour la LFP que pour les clubs. En conséquence et sans préjudice de l'exigibilité immédiate des sommes dues par l'attributaire à la LFP à chaque échéance de paiement, tout retard de paiement pour quelque échéance, montant et saison que ce soient donne lieu de plein droit, au profit de la LFP, sans qu'une mise en demeure préalable par cette dernière ne soit nécessaire, à l'application d'intérêts moratoires [...] et au paiement d'un montant forfaitaire dû au titre d'indemnité pour frais de recouvrement [...] sans préjudice de toute indemnisation complémentaire supérieure dont la LFP pourrait justifier."

Mais, dans les faits, ce ne sera pas simple. Car la LFP est prise au piège. Si elle refuse de traiter avec Mediapro, rien n'indique que son principal partenaire télévisé va revenir à la raison et la régler rubis sur l'ongle. Et si elle s'engage sur la voie de la discussion, elle s'expose à de sérieux problèmes juridiques. Les droits acquis par Mediapro l'ont été par le biais d'un appel d'offres très encadré. Si la LFP accepte de revoir à la baisse les montants promis par le diffuseur sino-espagnol, les perdants de la consultation ne manqueront sans doute pas de contester devant les tribunaux un petit arrangement qui serait conclu dans leur dos. Dès lors, le football professionnel est pris dans une ornière. Et ne doit pas forcément attendre d'être sauvé par les pouvoirs publics, même si la ministre déléguée aux Sports, Roxana Maracineanu, a réagi hier.

Roxana Maracineanu soutient la LFP
La Ligue de football professionnel, qui a confirmé son refus d'accorder un délai de paiement à Mediapro, a reçu jeudi le soutien de Roxana Maracineanu. "Quand des engagements contractuels sont pris, il s'agit de les respecter, a déclaré la ministre déléguée aux Sports. Donc nous veillerons de très près, au niveau du ministère des Sports et de l'État à ce que ce contrat soit respecté, que les engagements pris, soient maintenus. Parce qu'il en va aujourd'hui de la survie non seulement du football professionnel, mais du football tout court, puisque cette convention qui lie la Ligue et le football amateur est conséquente et qu'une bonne partie des fonds qui émanent de ce contrat revient au sport amateur."
"L'État n'a pas à intervenir auprès d'un acteur privé, Mediapro, qui a pris son risque et est en relation contractuelle avec la Ligue, indique-t-on à l'Élysée. On veut bien essayer de rapprocher les points de vue. Mais l'attitude de Mediapro est franchement déplorable. Ce ne sont pas des manières. Nous sommes surpris et déçus de la façon dont Mediapro traite cet écosystème. La méthode est critiquable. Ce que l'on demande à Mediapro, ce n'est pas de la charité, c'est d'assumer des engagements contractuels. Il est évident que cela prend un peu de temps, d'atteindre leur objectif final d'abonnés. Par définition, il doit y avoir pour eux un recours à la dette et l'investissement. C'était prévu et il n'y a donc aucune surprise. La Ligue et les clubs ne peuvent pas se permettre d'autoriser des rééchelonnements qui les priveraient de leur trésorerie. Ils ont besoin de ces traites des diffuseurs pour ne pas avoir recours à l'emprunt. D'autant qu'ils ont déjà souscrit des emprunts pour faire face à la crise du Covid-19. Ce serait trahir l'appel d'offres, de revenir sur le prix que Mediapro doit payer."

À la Ligue, on ne tient pas à faire de commentaires mais Vincent Labrune, élu il y a à peine un mois, connaît un sacré baptême du feu. Il n'a pas participé à la sélection de Mediapro, opérée par l'équipe précédente, notamment Didier Quillot, l'ancien directeur général exécutif de la LFP, et Nathalie Boy de la Tour, la présidente, qui ont tous deux quitté l'instance. Et qui, au vu de la situation actuelle, ne doivent pas forcément le regretter.

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