Empêtré dans une crise interne et de résultats, le Stade Rennais a besoin de faire tomber les masques ce dimanche 2 novembre (15 h) au Roazhon Park contre Strasbourg, un adversaire redoutable. Le coach Habib Beye, qui avait démarré son mandat rennais il y a exactement neuf mois au même endroit face à cette même équipe, espère ne pas voir la boucle se refermer.

Dans tout ce bazar, il serait temps de remettre un peu d’ordre, qu’une éclaircie se pointe. Puisque tout part du terrain, et que tout y revient toujours, c’est à Habib Beye et aux joueurs du Stade Rennais de montrer l’exemple.
Le coach avait démarré son mandat au SRFC le 2 février, dans un autre contexte de tristesse, en écrasant 1-0 au Roazhon Park un Strasbourg alors en pleine bourre, sur un but d’un certain Ludovic Blas au finish.
Neuf mois plus tard, Beye se verrait bien tordre le cou au destin que certains imaginent pour lui après ce match, contre un club dont le modèle (la multipropriété) est un cancer, mais qui dans sa reconstruction a réussi tout ce que Rennes a loupé depuis un an. « Liam Rosenior en a fait une machine, il sait exactement ce qu’il veut avec des joueurs qui collent parfaitement au projet du club. À nous d’avoir la personnalité pour l’affronter, avec un peu le même état d’esprit que la saison passée, à une époque où Strasbourg était la meilleure équipe de L1 derrière le PSG. On les avait challengés, avec un peu de réussite aussi… »
Passer sur le divan, pour stopper le gâchis ?
Le SRFC n’en a pas eu beaucoup dernièrement, mais c’est aussi la conséquence de ses errements. Pour que la roue tourne, il faut jouer, pendant tout un match. Trouver de la continuité dans les choix et les performances des hommes, alors que l’impact athlétique de certains est suspect sur la longueur. Ne pas s’oublier. Arrêter d’avoir peur de ses propres démons.
Marquer, Rennes sait faire. Mais gérer, ne pas reculer… On peut disserter sur la nécessité d’un nouveau coach à Rennes, dans ce club qui aura de toute façon besoin d’une direction plus claire et d’une osmose réelle. On peut se dire aussi qu’un psychologue à plein temps ne serait pas de trop dans l’armée de plus en plus décriée composée par le staff et la cellule performance.
Passer sur le divan, pour espérer voir s’arrêter le gâchis, dans cette équipe qui n’a gagné que deux matches après avoir mené sept fois au score, et trois fois par deux buts d’écart ? « C’est assez intéressant de voir le ressenti chez les joueurs à ce sujet, parce que c’est différent pour chacun… Il faudrait que l’on soit dans un seul état d’esprit, celui d’aller chercher le troisième but. Mais il y aura forcément un moment où l’on aura une réussite qui fera sauter tout ce que l’on a vécu, dans l’autre sens. »
Quel accueil du Roazhon Park ?
Cela ne tombera pas tout cuit, et le temps presse. On aurait presque oublié que l’équipe a déjà sept points de retard sur le top 6, son objectif initial. Ce n’est pas rédhibitoire, mais là, Rennes a tout du prétendant au ventre mou de Ligue 1.
Le SRFC reste sur 6 matches sans victoire, sa pire série depuis 2021, à l’époque de la première fin de règne de Julien Stéphan. Il compte 6 matches nuls, comme en 2023-24, lors de la saison du départ de Bruno Genesio, celle qui avait sonné le début des ennuis.
Même si Beye a trouvé son équipe plus en rapport avec ce qu’il veut à Toulouse, le paysage n’est pas joli, ni sur le terrain, ni en dehors, et il faudra voir l’accueil du Roazhon Park ce dimanche.
Trouver le rebond devrait être d’autant plus motivant, vu les critiques qui s’amoncellent. Quelles que soient les récriminations des uns envers les autres, il s’agit de montrer de la fierté, une conscience collective pour une seule cause : celle du club.














