Le mercato d’été a ouvert ses portes ce lundi 10 juin, et le contexte économique incertain lié aux droits TV risque de ralentir son démarrage. En dépit de ce flou qui empêche les projections précises, et d’un budget à la baisse avec l’absence de Coupe d’Europe, le Stade Rennais va disposer de moyens pour recruter. Notamment grâce à l’apport des ventes, qui pourraient atteindre voire dépasser les 150 millions d’euros.

Le mercato a ouvert ses portes ce lundi 10 juin en France. Et vu le chantier qui s’annonce au Stade Rennais, la question se pose des moyens financiers dont disposera le club cet été, pour rebâtir un effectif à même de se requalifier pour une Coupe d’Europe. Un objectif martelé par le président Olivier Cloarec, dans un entretien accordé à Ouest-France.
L’absence de compétition européenne la saison prochaine - couplée au contexte économique très incertain qui entoure actuellement les clubs français et va ralentir le début du mercato - pourrait inquiéter.
Rennes va être impacté, forcément. « Le budget va mécaniquement baisser sans les recettes de la Coupe d’Europe (de 110 millions à 80-90 millions d’euros, selon les premières estimations), illustre Olivier Cloarec. Il y a aussi l’interrogation des droits TV, qui est une part importante du budget (sur le rapport DNCG 2022-2023, 45 millions d’euros, soit plus d’un tiers). »
On peut investir, indépendamment des ventes
Au moins, Rennes devrait toucher davantage de droits TV internationaux (réservés aux clubs français qui ont fait la Coupe d’Europe), puisque ces derniers sont revus à la hausse.
Globalement, il n’y aurait pas de restriction budgétaire qui serait imposée par l’actionnaire. « Le club est bien géré depuis longtemps, d’autant qu’il a dû se plier ces dernières années aux réglementations UEFA sur le fair-play financier, rassure Olivier Cloarec. Il a toujours la même ambition. La seule chose qui compte est que l’on soit compétitif. Il y aura des investissements, indépendamment des ventes. Si des profils sont validés, on pourra les faire rapidement. » À ce sujet, le nouveau directeur sportif Frederic Massara et le coach Julien Stéphan échangent quotidiennement à distance sur des cibles potentielles.
Vendre des joueurs sera nécessaire pour équilibrer les finances, comme c’était le cas les années précédentes. La cession de plusieurs joueurs - la plupart bien valorisés sur le marché, et beaucoup vers l’étranger - va rapporter gros (1) et donner de la latitude pour en recruter d’autres.
La masse salariale, qui a gonflé année après année depuis le changement de dimension du club, devrait cette fois baisser un peu. Par la simple mécanique, déjà, du départ de plusieurs gros salaires (comme Désiré Doué) et d’une réduction de la taille d’un effectif qui aura moins de matches à gérer.
Après le départ de Belocian, en comptant les jeunes (Nagida, Samaké, Mukiele, Cissé, Bamba) et les retours de prêt (Gomis, Alemdar, Do Marcolino, Abline, Assignon, Jacquet), Rennes compte actuellement 33 joueurs sous contrat pro.
(1) Les estimations de ventes, qui seront annoncées devant la DNCG même si elles sont en l’état forcément aléatoires, pourraient dépasser 150 millions d’euros. La saison passée, Rennes avait vendu pour ce montant-là, et recruté pour environ 85 millions d’euros.