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Menacée de faillite, la Ligue 1 promet enfin du spectacle

Au lendemain d’une deuxième journée à 34 buts, on a envie de croire que ce n’est plus un frémissement, mais une tendance, écrit notre chroniqueur Jérôme Latta.

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La Ligue 1 va vivre une saison au bord du gouffre : le gouffre sportif qui sépare le PSG des autres clubs et le gouffre économique dans lequel ces derniers menacent de sombrer. "Ils sont exsangues", avait assené, à la mi-juillet, Jean-Marc Mickeler. Le président de la direction nationale du contrôle de gestion invitait à une "réforme volontariste, courageuse et immédiate", sans laquelle il n’y aurait "pas d’issue au-delà de la saison à venir".

Les clubs français sont-ils prêts à repenser leur modèle économique et leurs politiques sportives ? Le doute est permis, tant ils ne brillent pas par la qualité de leur gouvernance, mais tous les espoirs aussi, puisque nous sommes en début de saison.

Alors, faisons preuve d’un peu d’optimisme, laissons-nous emporter par la ferveur des supporteurs de retour dans les stades, par les promesses de l’été, par la jeunesse française balle au pied, par la beauté du nouveau maillot de Lens… : menacée de faillite, la Ligue 1 2021-2022 promet enfin du spectacle.

Le PSG endosse idéalement le rôle du supervilain
Déjà, prenons discrètement une part de satisfaction chauvine à voir notre Farmers League souvent moquée (à commencer par nous-mêmes) s’enorgueillir de la présence des trois joueurs extraordinaires que sont Neymar Jr, Kylian Mbappé et Lionel Messi, fût-ce au sein de la seule équipe du PSG.

Certes, il sera difficile d’échapper à la Messimania, qui promet d’être éprouvante. Que faire du poster grandeur nature de l’Argentin proposé par L’Equipe dans son édition du lundi 16 août, le quotidien imitant les magazines de notre enfance dans un élan de ferveur juvénile ?

L’effectif des Parisiens suggère une suprématie de nature à tuer tout suspens, mais on trouvera de l’excitation autant à le voir évoluer qu’à le voir tomber, le cas échéant, à la fin d’un match (voire de la saison, comme en 2017 et 2021). Club le plus admiré et le plus détesté du pays, le PSG endosse idéalement le rôle du supervilain.

Du côté du spectacle, l’apéritif est offert par Canal+, qui mange son chapeau en faisant la promotion de l’Argentin sur ses antennes, c’est-à-dire du lot 3 des droits de télévision dont la chaîne ne voulait plus, au point de se lancer dans un marathon judiciaire l’opposant à la Ligue et à son ex-allié BeIN Sports.

Messi arrive à point nommé pour revaloriser, au moins symboliquement, les droits de la Ligue 1. Quelques mois après la déroute de Mediapro et l’extinction précoce de Téléfoot la chaîne, on ne sait même pas combien de téléspectateurs regarderont la compétition par l’intermédiaire de son nouveau diffuseur principal, Prime Video.

La perspective de voir le sextuple Ballon d’Or affronter Nicolas Pallois, Marcelo ou Timothée Kolodziejczak vaut-elle les dix-neuf euros de l’abonnement et l’embarras de devenir client d’Amazon ? Au moins, si la Ligue abandonne sa gestion archaïque des images, la Ligue 1 aura un potentiel de rayonnement mondial avec ses gifs animés et ses vidéos.

Des idées pour ceux qui n’ont pas de pétrole
L’excitation la plus grande, du moins la plus inattendue, vient justement du côté de la "Ligue 1 football équitable", celle des dix-neuf autres clubs. Au lendemain d’une deuxième journée à 34 buts, on a envie de croire que ce n’est plus un frémissement, mais une tendance, de croire au glas du championnat de l’ennui, des complexes d’infériorité et des mauvaises excuses.

Subitement frappés par l’insuffisance du spectacle proposé, soudain convaincus que le salut passerait par le jeu et les émotions, plusieurs dirigeants français, pris de folie, ont nommé des entraîneurs crédibles ou excitants à la tête de leur équipe.

Peter Bosz (Lyon), Jorge Sampaoli (Marseille), Vladimir Petkovic (Bordeaux) sont arrivés cette année. Christophe Galtier a rejoint le projet niçois, et Olivier Dall’Oglio, celui de Montpellier, tandis que les ambitieux Franck Haise, Pascal Gastien et Laurent Battles poursuivent leur travail à Lens, Clermont et Troyes.

Tout redevient possible, même une politique de recrutement sensée à l’Olympique de Marseille. Avec les transferts de footballeurs prometteurs pendant l’été, l’espoir grandit de voir le championnat de France présenter des ambitions sur le terrain et dépasser sa fonction d’élevage de joueurs. Puisse l’atonie du marché permettre de voir plus longtemps les plus brillants d’entre eux.

Les intentions ne résisteront pas toutes à la pression du résultat, mais on misera sur la confirmation du regain d’intérêt perceptible depuis la saison passée. Souhaitons que les meilleurs y gagnent, que la Ligue 1 justifie mieux son slogan de "Ligue des talents" et sa (cinquième) place dans le "Big 5" européen. Et qu’elle saute par-dessus le gouffre.

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