Le Stade rennais de ses cendres.

Réduit à dix une heure durant et peu convaincant depuis le début de saison, Rennes a sorti les muscles pour s’imposer face au Panathinaïkos (3-1) ce jeudi soir. Sur son banc, Bruno Genesio était forcément ravi de la réaction de ses hommes : "J’insiste peut-être lourdement, mais dans le sport de haut niveau, il y a un aspect essentiel : la motivation, l’engagement, la solidarité." Rassuré par cette victoire autant que par le comportement de ses joueurs, le technicien breton déroule ensuite : "Quand on a eu ces valeurs-là on a gagné, quand on les a moins eues on n’a pas gagné. Ça doit être une leçon pour tout le monde au club, et on ne doit pas s’arrêter là. On a à progresser dans beaucoup de domaines, mais si on a ça, on va y arriver."

Genesio en remet ensuite une couche, histoire de bien faire passer son message : "Je mets tout le monde en garde, pas que mes joueurs, je ne suis pas venu à Rennes pour jouer la 10e place et pour faire un tour d’honneur quand on gagne un match, mais pour remplir des objectifs. On doit être tout le temps comme on a été ce soir, il faut bien en prendre conscience. C’est tout le club, pas que les joueurs, c’est tout le monde !? Je répète que depuis le début de saison, on n’a pas fait tout ce qu’il fallait. Et je me mets en tête, dans le premier wagon. Si ce soir, on croit qu’on est arrivés et qu’on se prend les pieds dans le tapis dimanche, ce sera un retour en arrière."

Le message est clair : il faut gagner contre Lyon, maintenant.

Pourtant réduit à dix durant une bonne partie de la rencontre de Ligue Europa qui l'opposait jeudi au Panalthinaïkos, le Stade Rennais s'est imposé, grâce notamment au coaching gagnant de Bruno Génésio (3-1).

Auteur d’un début de saison contrasté, le Stade Rennais savait qu’il devrait s’employer pour se défaire du Panathinaïkos venu lui rendre visite ce jeudi, dans le cadre d’une rencontre comptant pour la quatrième journée de Ligue Europa. Et le scénario s’est révélé aussi dangereux que prévu pour des Bretons qui ont dû aller puiser dans leurs ressources, au propre comme au figuré, pour s’en sortir et finalement l’emporté face au club grec (3-1). Un résultat qui leur permet de conserver la tête du groupe F.

Le début de rencontre a été en faveur des locaux, avec l’ouverture du score rapide de Fabian Rieder (1-0, 9e). Mais le rouge sorti par l’arbitre contre Jeanuel Belocian, auteur d’un tirage de maillot confirmé par la VAR, a fait vaciller la confiance des Rennais (33e). Car cette erreur a provoqué un penalty transformé par Fotis Ioannidis (1-1, 34e). Les Bretons sont toutefois parvenus à regagner les vestiaires sur ce score nul.

Entrées gagnantes
Et pour Bruno Génésio, l’opportunité de motiver ses troupes. L’entraîneur rennais, mis en cause suite aux récents résultats décevants de son équipe, est revenu sur le devant de la scène à l’heure de jeu, moment choisi pour effectuer trois remplacements. Un coaching sacrément gagnant puisque moins de dix minutes après leurs entrées en jeu, Ibrahim Salah (2-1, 65e) et Ludovic Blas (3-1, 70e), ont marqué pour creuser un écart définitif.

Grâce à ce succès, le Stade Rennais est donc bien en tête de la poule F, avec trois points d’avance sur Villarreal qui est allé s’imposer dans le même temps sur la pelouse du Maccabi Haïfa (1-2). Le club espagnol compte cependant un match de moins que Rennes qui retrouver la Ligue Europa le 30 novembre prochain, avec un déplacement à Haïfa.

Gauthier Gallon devrait connaître sa première expérience en Coupe d'Europe jeudi 9 novembre face au Panathinaïkos (D1 Grec). En l'absence de Steve Mandanda, le Nîmois sera le gardien titulaire du Stade Rennais lors de la 4e journée d'Europa League.

Il s'agit de sa première apparition sous les couleurs du club breton qu'il a rejoint l'été dernier en provenance de Troyes. Formé au Nîmes Olympique, le portier de 30 ans était encore en Ligue 2 lors de la saison 2020/201. Coup d'envoi de la rencontre ce jeudi à 18h45 à suivre sur RMC Sport 1.

À la veille de la réception du Panathinaïkos en Ligue Europa, le capitaine Benjamin Bourigeaud est revenu sur la mauvaise période traversée par le Stade rennais et répète que les joueurs doivent continuer à avancer ensemble pour s'en sortir.

Benjamin, quel est l’état d’esprit du groupe avec les mauvais résultats ?
Forcément, le fait d’avoir des contre-performances, ça plombe, surtout en lendemain de match. On a la chance de pouvoir enchaîner avec une autre compétition où on est plutôt bien. Il faut garder confiance en nous, même si on sait que ce n’est pas toujours facile. On doit rester solidaires. Dans les moments compliqués, si on commence à se désunir, on va droit dans le mur. On a envie de garder espoir en nous, c’est comme ça qu’on arrivera à s’en sortir.

Au niveau personnel, est-ce que tu es déçu de ce que tu apportes sur le terrain ?
Je suis déçu, j’essaie de me concentrer sur le travail que j’ai à faire. Je suis capable de faire beaucoup plus, beaucoup mieux. J’ai eu des moments difficiles dans ma carrière. Je n’ai jamais rien lâché et ce n’est pas aujourd’hui que ça va commencer. Je me concentre sur le travail au quotidien, j’essaie de donner le maximum. Les performances sont parfois délicates, mais je donne le maximum. J’essaie d’être le plus efficace possible dans le rôle que le coach me demande d’avoir. J’ai envie d’aider mon équipe à sortir de cette spirale négative.

Le match aller contre le Panathinaïkos est un peu une référence pour vous, notamment au niveau du caractère. C’est le type de prestation qu’il faut reproduire plus souvent ?
Oui, exactement. Ça a été un de nos matchs références en termes d’état d’esprit, de groupe, on a fait une vraie performance en groupe. On a senti un groupe soudé, c’est sur cet état d’esprit qu’on doit s’appuyer. On a envie de mettre le même caractère que là-bas. Ça a été un match difficile, mais on est sorti vainqueur parce que les ingrédients étaient là.

Enzo Le Fée pointait après le match à Nice un manque de détermination dans les deux surfaces. Comment expliques-tu cette lacune ?
Le foot est fait d’efficacité, on en manque aujourd’hui. Il faut être plus déterminé dans les deux surfaces pour obtenir des résultats et il faut avoir ce supplément d’âme, cette envie d’être encore plus conquérant. Ça vient en travaillant et en ayant ce déclic psychologique. Quand il y a un manque de confiance, on a tendance à faire moins les choses par peur de mal faire, on doit se lâcher, se libérer l’esprit de toutes cette pression. Je n’ai pas de doutes sur le groupe, on est conscient de ce qui nous manque et on travaille bien au quotidien pour éviter ce genre de choses.

Plusieurs joueurs répètent des erreurs qui font mal à l’équipe. En tant que capitaine, est-ce que tu essaies de les accompagner dans ces moments difficiles ?
Dans le foot, il y a toujours un devoir collectif. Ce n’est pas seulement le fautif qui est responsable. Si nos défenseurs sont exposés, ça vient peut-être des milieux et des attaquants. Le manque d’efficacité aussi, c’est un problème collectif. On essaie aujourd’hui d’éviter un maximum les erreurs. Quand quelqu’un en fait une, on essaie le remettre dans le bain pour éviter qu’il se pollue la tête. Notre devoir, c’est de faire les choses ensemble sur le terrain. Il y a eu des matchs où on l’a moins fait et on l’a payé cash. Je vais me répéter, mais il n’y a que comme ça qu’on arrivera à obtenir des résultats. On fait des erreurs, un jour c’est lui, un jour c’est l’autre, ce ne sont pas les uniques responsables. On est tous responsables.

Arrivé cet été en provenance de Troyes, Gauthier Gallon va connaître sa première titularisation sous le maillot rennais, jeudi, contre le Panathinaïkos en Ligue Europa. Touché dimanche contre Nice, Steve Mandanda est forfait.

Incertain lundi pour le match contre le Panathinaïkos, après avoir été touché à un genou sur le deuxième but niçois dimanche soir (0-2), Steve Mandanda ne tiendra pas sa place. C'est donc Gauthier Gallon qui gardera pour la première fois le but rennais, au moins jeudi soir (18h45) contre le club grec en Ligue Europa.

Après trois saisons à Troyes, Gallon (30 ans) a signé trois ans à Rennes début juillet, comme doublure de Mandanda, dans un chassé-croisé avec Dogan Alemdar, prêté à l'Estac. Élu meilleur gardien de Ligue 2 aux trophées UNFP 2021, le natif de Nice a été tenté par l'expérience d'un club aux ambitions plus fortes. Il a eu du temps de jeu durant la préparation estivale, est devenu complice avec Mandanda et le voilà sur le devant de la scène pour ce qui sera son tout premier match européen.

Le gardien international français a été touché à un genou dimanche soir lors de la défaite à Nice (2-0) et pourrait, selon les informations de L’Équipe, ne pas disputer la rencontre jeudi.

Rennes ne va pas fort en championnat. Et aura envie de se rattraper ce jeudi soir en Ligue Europa face au Panathinaïkos. Mais le staff rennais devra peut-être composer sans son portier international français, Steve Mandanda. L’ancien gardien de l’OM a été touché à un genou dimanche soir lors de la défaite à Nice (2-0) et pourrait, selon les informations de L’Équipe, manquer la rencontre. Mandanda pourrait également être absent dimanche en Ligue 1 face à Lyon. À noter que les examens passés ce lundi ont été rassurants, sa présence reste incertaine.

Le Stade rennais au soutien des siens.

Au lendemain de la défaite des Bretons à Villarreal en Ligue Europa (0-1), le Stade rennais a publié un communiqué pour dénoncer les agissements de la police espagnole en marge du match, à l’encontre des 1 000 supporters présents. Le club « exprime son indignation face au traitement subi par ses supporters hier avant le match et au cours de la rencontre opposant le Stade rennais FC à Villarreal. […] L’atmosphère était particulièrement festive et bon enfant, sans aucune forme d’agressivité. Malgré cela, de 18h30 à 21h45, la communauté rouge et noir a été confrontée à des comportements brutaux et intimidants de certaines forces de l’ordre. »

Des faits qui ont rappelé de mauvais souvenirs sévillans aux Rennais.

Dans un communiqué publié ce vendredi, le Stade rennais dénonce le traitement réservé par les forces de l'ordre espagnoles à ses supporters à Villarreal.

Au regard des nombreux témoignages collectés hier et ce matin, des observations des équipes de sécurité présentes sur place, le Stade Rennais F.C. exprime son indignation face au traitement subi par ses supporters hier avant le match et au cours de la rencontre opposant le Stade Rennais F.C. à Villarreal (5 octobre 2023).

Plusieurs réunions préparatoires, avec les associations de supporters du SRFC, les instances européennes, et la police espagnole, validaient un regroupement à proximité de l’Estadio de la Cerámica dans l’optique de les encadrer en bonne intelligence.

L’atmosphère était particulièrement festive et bon enfant, sans aucune forme d’agressivité. Malgré cela, de 18h30 à 21h45, la communauté Rouge et Noir a été confrontée à des comportements brutaux et intimidants de certaines forces de l’ordre.

Le Stade Rennais F.C. apporte son soutien à ses supporters qui se déplacent dans toute l’Europe pour soutenir les Rouge et Noir.

Dans un communiqué, le Stade Rennais dénonce les "comportements brutaux et intimidants" de certaines forces de l'ordre quelques heures avant le coup d'envoi du match face à Villarreal au stade de la Cerámica.

Rennes a vécu une soirée cauchemardesque ce jeudi. Battu pour la première fois de la saison à Villarreal (1-0) pour la deuxième journée de la Ligue Europa, les Rennais ont raté un pénalty dans les dernières minutes par l'intermédiaire de Martin Terrier, de retour après sa grave blessure au genou.

Bien avant le dénouement cruel en Espagne, les supporters Rouge et Noir ont été chahuté aux abords du stade de la Cerámica. Dans un communiqué publié ce vendredi, le club a dénoncé les "comportements brutaux et intimidants" de certaines forces de l'ordre.

L’atmosphère était particulièrement festive et bon enfant
"Le Stade Rennais exprime son indignation face au traitement subi par ses supporters hier avant le match et au cours de la rencontre. Plusieurs réunions préparatoires, avec les associations de supporters du SRFC, les instances européennes, et la police espagnole, validaient un regroupement à proximité de l’Estadio de la Cerámica dans l’optique de les encadrer en bonne intelligence, indique le club breton. L’atmosphère était particulièrement festive et bon enfant, sans aucune forme d’agressivité. Malgré cela, de 18h30 à 21h45, la communauté Rouge et Noir a été confrontée à des comportements brutaux et intimidants de certaines forces de l’ordre. Le Stade Rennais apporte son soutien à ses supporters qui se déplacent dans toute l’Europe pour soutenir les Rouge et Noir."

Les Rennais n'ont pas su profiter de la fébrilité actuelle des Espagnols, 13e de Liga avec quatre défaites en huit rencontres, et ont connu une nouvelle soirée européenne frustrante. Auteurs d'un début de match trop tendre, les hommes de Bruno Genesio ont été punis sur la deuxième occasion des Espagnols, le Norvégien Alexander Sorloth ouvrant le score d'une frappe puissante du gauche de l'extérieur de la surface (36e, 1-0). Son cinquième but toutes compétitions confondues, le premier en Ligue Europa. Les Rouge et noir descendent ainsi à la troisième place du groupe F, à égalité de points avec leurs adversaires du soir, et avec un point de retard sur les Grecs du Panathinaikos, premiers après leur nul 0-0 contre le Maccabi Haifa.

Bruno Genesio, entraîneur de Rennes, fustige le temps mis par l’assistance-vidéo pour accorder un penalty à son équipe. Selon lui, cela a fortement perturbé Martin Terrier, qui a manqué sa tentative.

L’histoire aurait été belle pour Martin Terrier (26 ans), mais elle a un peu tourné au fiasco. Pour son grand retour à la compétition neuf mois après sa grave blessure à un genou, l’attaquant a pris la lourde responsabilité de tirer le penalty accordé à son équipe en toute fin de match sur le terrain de Villarreal (1-0), jeudi en Ligue Europa. Mais il a été perturbé par l’incroyable indécision du corps arbitral, l’arbitre principal se positionnant devant le ballon pour empêcher le joueur breton de tirer le temps que la vidéo vérifie un potentiel hors-jeu au moment de la faute d’Alfonso Pedraza sur Ludovic Blas.

C’est incompréhensible que ça prenne autant de temps
Celle-ci est intervenue à la 86e minute de la rencontre. Il a alors fallu plus de six minutes à l’Autrichien Harald Lechner pour recevoir la confirmation que le penalty était bien valable. Terrier a alors échoué en voyant sa frappe repoussée par Pepe Reina avant que sa reprise de la tête ne fuit de peu le cadre. Pour Genesio, le flottement occasionné par le VAR est responsable de l’échec de son attaquant.

"C’est incompréhensible que ça prenne autant de temps, a pesté l’entraîneur rennais. Mais cela me conforte dans mon avis sur les penalties, qui est un geste d’abord mental avant d’être technique."

"Mettez-vous trente secondes à la place de Martin, ce qui a pu se passer dans sa tête, après ces neuf mois d’absence, ajoute-t-il. Émotionnellement, il s’est passé beaucoup trop de temps."
Une autre question peut se poser après cet échec: fallait-il laisser un joueur éloigné des terrains depuis si longtemps s’occuper d’une tâche à si forte pression? "Je pense que le ballon a été donné à Martin pour justement lui prouver toute la confiance qu’on a en lui, a confié sur RMC Sport, Benjamin Bourigeaud, habituel tireur des penalties sorti du terrain à ce moment du match. Ça fait neuf mois qu’il galère aussi. Ne serait-ce que pour le remercier pour tout ce qu’il a fait avant. Lui donner aussi pleine confiance. Malheureusement il n’a pas réussi à concrétiser mais on ne lui en veut pas aujourd’hui c’est la défaite d’un groupe tout simplement."

S’il a pesté contre l’indécision du VAR, Bruno Genesio s’est aussi agacé de l’entame ratée de son équipe, largement dominatrice quand ses cadres sont entrés en jeu en seconde période. "Je pense qu’on a raté notre première mi-temps, a-t-il constaté sur RMC Sport. Il manquait beaucoup de choses, quasiment de tout. En deuxième mi-temps on a recalé quelques positions qui nous ont permis de presser beaucoup plus haut, de récupérer les ballons beaucoup plus vite. On aurait mérité de revenir au score parce qu’on s’est créé beaucoup d’occasions. Malheureusement on n’a pas su les concrétiser. C’est des regrets d’avoir surtout joué qu’une mi-temps sur deux en coupe d’Europe ça ne suffit pas."