Le deuxième meilleur buteur de l'histoire du Sporting club de Bastia, qui a évolué au club entre 1997 et 2001 puis de 2004 à 2010, a ouvert le centre sportif Mantinum, depuis ce lundi 31 mars, dans le centre-ville de Bastia. Un espace bien-être qui se place comme le premier vrai projet post-carrière footballistique de ce corse d'adoption.
Grand sourire, paroles bienveillantes et accueil chaleureux, Pierre-Yves André déploie sa grande silhouette pour placer les clients dans les meilleures conditions possibles. L'ancien attaquant phare du Sporting club de Bastia (1997-2001 et 2004-2010), est comme un poisson dans l'eau, au cœur de sa nouvelle vie. À 50 ans, celui qui habite à Erbalunga depuis plusieurs années, vient d'ouvrir un centre de bien-être dans le centre-ville de Bastia, en association avec Anthony Paoli et Ismaël Bakari.
Le centre sportif Mantinum, établi sur plus de 400 m² et 300 m² de jardin, rue du Castagno, est le premier vrai projet du deuxième meilleur buteur de l'histoire du Sporting, depuis la fin de sa carrière footballistique. Salle Cross fit, pilates, hot pilates, hot yoga, ostéopathie, salle de gym, bar à matcha, futur espace restauration, cabine de cryothérapie, l'établissement propose un concept quasi inédit à Bastia. Le tout à des prix que les gérants présentent comme dans "la moyenne" : jusqu'à 85 euros par mois pour le cross fit ou une vingtaine d'euros pour une séance de pilates.
Des terrains de football aux postes de consultant sportif pour la télé
Après plusieurs expériences avortées ou non, dans l'agriculture ou les médias, Pierre-Yves André peut enfin s'intégrer pleinement dans un projet : "À la fin de ma carrière, j'ai fait consultant pour la télévision auprès de BeIn Sports, ensuite je suis passé par Eurosport. Dans un second temps, j'avais un projet dans l'agriculture, avec l'envie de planter de l'immortelle. Mais cela n'a pas pu se faire. Je suis donc parti pour trois ans à Londres avec ma famille où j'ai travaillé pour la chaîne Media Pro. J'étais sur le bord du terrain pour les matchs de Ligue 1 ou de coupe d'Europe."
En 2022, le manque de la Corse se fait sentir, pour ses deux enfants, Evan et Nina et sa femme, Marielle, originaire de Bastia. Vient alors l'heure du retour : "Je n'avais pas de projet particulier en tête. J'ai rencontré Anthony Paoli, gérant de la salle de Cross fit, rue Campinchi. Il cherchait une plus grande salle. J'ai eu l'opportunité de m'associer avec lui en visitant les nouveaux locaux."
L'établissement propose un concept quasi inédit à Bastia.
L'occasion aussi de se poser définitivement dans une île et une ville qu'il affectionne particulièrement. Lui, le Breton de souche, devenu Corse d'adoption : "Le cadre de vie est idyllique, ici on ne risque rien. Quand je suis arrivé, les gens m'ont tout de suite accueilli. Il faut adopter des codes. J'ai tout vécu au Sporting, ce club c'est ma vie. De la coupe d'Europe à la descente en Ligue 2. J'ai tout donné et le club me l'a bien rendu. Ma plus belle récompense, c'est de voir les gens s'arrêter dans la rue pour me parler de mon passage au Sporting."
Pour l'ex-footballeur, corse d'adoption, "cette salle, c'est mon avenir"
Et quand on lui demande s’il aurait pu s'investir au Sporting club de Bastia, il en parle encore avec passion : "J'aurais aimé rendre ce que ce club m'a donné. Mais ça ne s'est pas fait malgré une opportunité en 2010. Je me voyais bien dans une fonction d'ambassadeur auprès des jeunes. Ici, c'est une terre de football et il y a une vraie passion autour du Sporting. J'avais toutes les clefs pour jouer ce rôle. Mais je suis bien dans mon projet. Cette salle, c'est mon avenir. Un beau lieu pour donner envie aux gens de faire du sport."