Avec les premiers résultats positifs de Ligue 1+, la répartition des droits télévisuels a été logiquement revue à la hausse. Même si les montants restent nettement inférieurs à ceux de la saison dernière.
Lors du collège de Ligue 1 organisé lundi, Nicolas de Tavernost, le directeur général de LFP Media, la filiale business de la Ligue, a présenté les résultats commerciaux de Ligue 1+, la plate-forme de diffusion lancée cet été. Un document de la commission des finances, que nous avons pu consulter, a ensuite été adressé à tous les clubs de L1 et de L2. Il présente la « simulation de la répartition des droits audiovisuels 2025/26 intégrant une estimation actualisée des revenus de la chaîne Ligue 1+à environ 142 millions d'euros sur la base de l'estimation d'abonnés à date » (1,026 million).
Initialement, par souci de prudence et pour répondre aux directives de la Direction nationale de contrôle de gestion (DNCG), aucune recette issue de Ligue 1+ n'était inscrite dans les comptes des clubs et dans le guide de répartition provisoire élaboré au démarrage de la saison. À l'époque, la somme maximale envisagée à répartir entre les clubs pour l'ensemble des droits (domestiques et internationaux) était de 80,4 millions d'euros, une fois déduites toutes les charges (CVC, taxe Buffet...). Avec une somme maximum pour le club le mieux classé de 14,42 millions d'euros. Et très basse pour le moins bien loti, avec seulement 1,44 million (seuls 11 clubs ayant performé ces dernières années sur la scène européenne perçoivent des droits sur la vente de la L1 à l'étranger).
Des dotations multipliées par deux pour les clubs
Grâce aux revenus générés par la plate-forme (158 millions d'euros de chiffre d'affaires auxquels il faut soustraire 16 millions de commissions pour les distributeurs, soit 142 millions), la situation s'améliore un peu. Le mieux classé doit normalement encaisser 15,66 millions d'euros supplémentaires et le moins performant 2,28 millions en plus par rapport au guide de répartition initial conçu au début de l'été. Ce qui offrirait un total de 30,1 millions pour le champion s'il est aussi en tête sur les critères sportifs sur cinq ans et sur la « notoriété » (ce qui est le cas du PSG...). Le dernier aurait, lui, seulement droit à 3,72 millions, soit un écart abyssal.
En Ligue 2, les premiers résultats de Ligue 1+sont aussi appréciables car ils permettent de passer, pour le premier, de 742 000 euros à 1,83 million. Tandis que le dernier voit aussi son traitement sensiblement amélioré, passant d'une prévision initiale de 483 000 euros à 1,19 million.
Des montants encore en retrait
Mais même si ces montants sont rehaussés, ils restent évidemment faibles en raison d'une baisse très sensible des droits domestiques. Lors de la saison dernière, qui n'était déjà pas très bonne, le champion recevait 19 millions de droits nationaux alors qu'en 2025-2026, la prévision est de 12 millions... Si c'est le PSG, comme souvent, ou l'un des 11 clubs « européens », il pourra amortir le choc avec les droits internationaux très rémunérateurs (18 millions pour le 1er). Mais le dernier de L1 encaissera 3,72 millions contre 6 millions en 2024-2025. Et n'aura pas de droits internationaux...
En fin de saison, l'objectif annoncé par Nicolas de Tavernost aux clubs est de 1,15 million d'abonnés. Mais il est quasiment atteint et pourrait être dépassé si le bon démarrage se confirme. Ce qui offrirait un petit rab appréciable dans cette période de disette.