À Rennes, qui défie Strasbourg ce dimanche (15h), Habib Beye est sur un siège éjectable et son président Arnaud Pouille doit faire face à une situation délicate. Depuis janvier, le second s'est employé à donner des clés au premier sur fond de relations parfois complexes.
Ça pouvait difficilement marcher. Quand Julien Stéphan avait été rappelé à Rennes après le départ Bruno Genesio, voilà deux ans, les doutes étaient permis en interne dès le départ, dès lors que ses liaisons avec le directeur sportif Florian Maurice et celui de la formation Denis Arnaud étaient connues pour être brouillées. Rennes a paradoxalement connu son meilleur moment, finalement, sur fond de relation tendue entre Olivier Létang et Stéphan (de décembre 2018 à février 2020), mais a avancé plus sereinement quand il y avait un alignement sain, à l'ère Bruno Genesio (mars 2021-novembre 2023).
Depuis, tout s'est défait et a été refait, et aujourd'hui, le schéma apparaît encore instable dans un club qui n'a plus gagné depuis mi-septembre. Lundi, Habib Beye est passé proche de la sortie au lendemain de la défaite contre Nice (1-2), après quatre matches nuls consécutifs. Il a été maintenu après le déplacement à Toulouse (2-2), où son équipe a eu le match en main plus longtemps que d'habitude, et il lui reste une nouvelle chance (la dernière ?) contre Strasbourg, alors que le club ne semble pas avoir d'alternative idoine. Et si une liste s'est dessinée au cas où, rien n'aurait été entrepris concrètement.
Beye encore en sursis à Rennes
Rennes vit une situation bancale, qu'un succès contre le quatrième de L1 viendrait amortir et détendre. Est-elle liée à la difficulté pour Beye de passer d'un objectif maintien à un objectif européen ? À un fonctionnement pas assez constructif ? Son duo avec Pouille était-il destiné à ne pas s'accorder, avec le directeur sportif Loïc Désiré au milieu depuis cet été ?



