Après avoir vécu une journée de lundi mouvementée, Habib Beye a fait face à la presse à la veille du déplacement du Stade Rennais à Toulouse. Il dit avoir encore l'énergie pour diriger l'équipe après une série de mauvais résultats qui le placent sur la sellette.

Annoncé licencié dans la journée de lundi par Foot Mercato, avant que d'autres médias n'assurent qu'il serait bien sur le banc rennais à Toulouse, Habib Beye a pu donner sa version des faits ce mardi à la veille du déplacement de son équipe en Haute-Garonne pour la 10e journée de Ligue 1. Présent face à la presse, il confesse avoir cru que son aventure s'arrêtait, mais certifie ne jamais avoir été sur le départ.
"La question de mon départ s'est posée, par moments elle a même été arrêtée." - Habib Beye
Selon le coach, son avenir aurait même été un temps scellé dans l'esprit de ses dirigeants dans la journée de lundi : "La question s'est posée oui. Je pense qu'elle a été posée et par moments elle a même été arrêtée." Mais le rendez-vous fixé en début d'après-midi entre le coach et les décideurs rennais aurait changé la donne : "Peut-être que des gens aujourd'hui croient encore en ce qu'on veut faire et en ce qu'on est ici au Stade Rennais. (...) Ca continue pour une raison très précise : les dirigeants sentent que j'ai l'énergie pour faire gagner l'équipe demain" a éludé Habib Beye dans un premier temps.
Interrogé sur la possibilité qu'il ait un temps été prêt à s'en aller, Habib Beye a démenti : "Je n'ai jamais été prêt à partir. Je ne lâcherai jamais ce poste, ni ma passion qui est d'entraîner, peu importe la pression, peu importe les résultats. J'aime trop le jeu, j'aime trop mes joueurs pour ne serait-ce qu'un jour poser une démission et décider de partir." Mais le Stade Rennais peut être un club compliqué pour les coachs, et certains sont sortis essorés par le fonctionnement particulier de ce club où le pouvoir est parfois mouvant : "Non ce n'est pas compliqué d'être coach au Stade Rennais, c'est un vrai bonheur, assure Habib Beye. C'est un club formidable, et j'ai la chance d'avoir un propriétaire qui est une personne vraiment exceptionnelle, et il me l'a encore témoigné ce matin. J'ai la chance d'avoir un propriétaire et une famille qui savent exactement où je veux aller avec ce club, (...) et ce soutien-là est indéfectible depuis mon arrivée ici."
Un message pour indiquer que François Pinault aurait, directement ou indirectement, sauvé la peau d'Habib Beye contre la volonté des dirigeants exécutifs du Stade Rennais ? Pas forcément : dans les faits, comme le décrit So Foot, plusieurs versions s'opposent avec une volonté de se séparer de Beye plus ou moins arrêtée selon les sources, et des quiproquos pourraient avoir accompagné les échanges préliminaires entre Habib Beye et ses supérieurs Arnaud Pouille et Loïc Désiré, avant ce rendez-vous où il les aurait donc convaincus de sa capacité à se maintenir en poste et inverser la tendance.
Le coach en raconte les contours : "Ce n'était pas un rendez-vous pour dire stop, mais pour me demander comment j'étais. Je pense qu'à travers la deuxième mi-temps face à Nice, à ce que je suis moi au quotidien, dans mon implication, les dirigeants voient mon engagement au sein du club et ma capacité à faire gagner l'équipe demain à Toulouse." Un match couperet ? Habib Beye y voit surtout "un challenge excitant."



