Après une série de quatre matchs nuls consécutifs en Ligue 1, le Stade Rennais se retrouve à la croisée des chemins. L’équipe dirigée par Habib Beye, actuellement neuvième du classement, doit impérativement retrouver le goût de la victoire face à Nice lors de la neuvième journée. La stabilité affichée par le groupe contraste avec les difficultés défensives récentes.

Défense rennaise sous pression et recherche de solutions collectives
Interrogé sur la fragilité défensive de son équipe, Beye insiste sur l’importance de préserver la confiance de ses joueurs. « C’est vrai qu’en ce moment, on prend 2 buts à chaque match. Mais il y a des scénarios de match, et on a concédé très peu dans celui-ci. » Il précise que l’accent a été mis cette semaine sur l’agressivité dans les zones sensibles, notamment dans les 25 à 30 derniers mètres.
Le technicien souligne que la perception du danger varie d’un joueur à l’autre. Il insiste sur la nécessité d’anticiper et de savoir commettre la faute au bon moment. « On a travaillé sur notre logique d’agressivité dans nos 25-30 derniers mètres, avec la volonté d’agir avant. » Cette prise de conscience collective doit permettre à la défense de gagner en leadership et en efficacité.
Gestion de l’effectif et concurrence accrue en défense
La situation de Lilian Brassier, moins utilisé que la saison précédente, illustre la concurrence accrue au sein du groupe. Beye réfute l’idée d’une rétrogradation du joueur dans la hiérarchie : « Il n’a pas reculé, il a démarré et est entré dans certains matches, et cette saison la concurrence est plus importante. »
Le coach rappelle également que Brassier a été freiné par une blessure de cinq semaines durant la préparation. « Je suis satisfait de ce qu’il fait, maintenant il doit se battre comme les autres pour espérer jouer. » Cette concurrence interne est perçue comme un moteur pour élever le niveau d’exigence défensive.
Choix tactiques et gestion des individualités offensives
Le remplacement de Ludovic Blas contre Auxerre a suscité des interrogations. Beye assume pleinement sa décision : « Je considère que c’était le bon choix. Après, Ludo a dit qu’il se sentait bien, mais à mon sens il y avait une baisse d’intensité sur l’aspect défensif. » Il attend de ses joueurs une implication totale dans les deux phases du jeu.
Cette exigence de constance s’inscrit dans une volonté de renforcer l’équilibre collectif. « J’ai besoin qu’on soit aussi bons dans les deux sens du jeu, dans une logique de constance. » L’entraîneur souhaite voir ses cadres progresser dans leur contribution défensive.
Ambiance interne et confiance dans la dynamique du groupe
Malgré l’absence de victoire, Beye demeure optimiste quant à la capacité de son équipe à inverser la tendance. Il confie : « Les joueurs sentent qu’on n’est vraiment pas loin de basculer dans quelque chose de positif et ne se laissent pas embarquer dans l’aspect négatif. » Cette confiance partagée est un atout dans la gestion de la pression.
Le calendrier s’annonce chargé avec trois rencontres en une semaine. Beye ne se sent pas menacé personnellement et préfère se concentrer sur la progression collective. Il souligne : « Je sais que je dois faire en sorte que cette équipe gagne pour enclencher une dynamique qui sera positive, en bonifiant notre série sans revers (5 nuls, 1 succès), car une équipe qui ne perd pas reste performante et stable émotionnellement. »
Stabilité institutionnelle et adaptation tactique du Stade Rennais
Le soutien de la direction et du staff est manifeste. Beye rapporte les propos de son président après le match contre Auxerre : « C’est dommage qu’on n’ait pas la récompense de la victoire pour les garçons, car ils ont beaucoup donné, l’état d’esprit était bon. » Cette stabilité institutionnelle contribue à maintenir un climat serein autour du groupe.
Sur le plan tactique, l’équipe explore de nouvelles options. Beye note une évolution vers un schéma moins stéréotypé, avec davantage de connexions entre les lignes. « C’est très positif d’avoir la possibilité de jouer dans un autre système, c’est à creuser et pour moi, l’équipe grandit dans sa faculté à changer de système très rapidement et à ne pas être déstabilisée, ce sera un acquis dans le temps. » Cette capacité d’adaptation pourrait s’avérer déterminante dans la quête de résultats.



