Départ ou pas ? Le directeur sportif du Stade Brestois a rencontré son président hier. Un rendez-vous crucial pour l’avenir proche du club.
C’était un rendez-vous au sommet au Stade Brestois. Un rendez-vous crucial pour l’avenir du club. Un rendez-vous dont rien n’avait filtré en début de soirée. Il s’est tenu hier en fin d’après-midi entre Denis Le Saint, le président, et Grégory Lorenzi, le directeur sportif. L’enjeu ? Sous couvert de feuille de route pour l’an prochain, il s’agissait d’e s’accorder pour continuer main dans la main une aventure démarrée il y a huit ans, ou pas. Une collaboration qui a amené le club de la Ligue 2 à la Ligue des champions. Une incroyable réussite dont le directeur sportif est l’artisan majeur.
Du choix improbable du coach actuel, Eric Roy, au développement de joueurs vendus ensuite à prix fort (Perraud, Diallo, Faivre, Honorat…), Grégory Lorenzi a souvent vu juste. Ça en fait aujourd’hui le directeur sportif le plus courtisé de France.
A 40 ans, le Corse est à la croisée des chemins. L’incroyable saison du Stade Brestois le rend particulièrement “bankable”. A Rennes, François Pinault, l’actionnaire principal, en a fait sa priorité, devant l’italien Frédéric Massara, au CV qui mentionne quand même AS Rome et Milan AC.
Hier en début de soirée donc, Denis Le Saint et Grégory Lorenzi se sont entretenus. Dans l’idée du président, il s’agissait de convaincre son directeur sportif qu’il aurait les moyens de travailler l’an prochain alors que ce dernier pourrait être las des maigres enveloppes financières dont il dispose en Finistère, le stade brestois ne pouvant faire autrement jusqu’à l’été dernier.
Lorenzi, viscéralement attaché au club, intégré aussi au projet du nouveau stade prévu pour 2027, et très proche de son président, sait qu’il n’aura pas forcément d’opportunité aussi intéressante que cette saison de mouvements au poste de directeur sportif. Le temps de voir ailleurs viendra, il aura alors un salaire autre, des moyens autres, mais sera moins libre d’agir comme il veut.
Alors, envie d’un ailleurs immédiat ou pas ? Grégory Lorenzi a soigneusement évité jusqu’ici de s’exprimer sur le sujet. Comme son président. La qualification en Ligue des champions pèsera-t-elle lourd dans sa réflexion ? À Brest, le chantier est vaste, même si le club dispose d’une manne financière inattendue (18,6 millions a minima en droits d’entrées en Ligue des champions). Il faudra encore densifier l’effectif.
Lorenzi fera-t-il le choix du cœur, celui de rester et d’aider le club dans une année si particulière ? Ou celui de la raison et de son plan de carrière après huit années de bons et loyaux services ? Un départ serait un vrai traumatisme en Finistère et ne donnerait pas un signe rassurant à certains joueurs sollicités qui pourraient dès lors eux aussi avoir des velléités de départ.