Rennes est le club de Ligue 1 qui encaisse le plus de buts par des anciens, déjà quatre cette saison. La raison est est sans doute plus rationnelle que le mauvais œil. On vous dit tout.
Da Cunha, Tell, Mexer, Saïd, cette saison. Ben Arfa, l’an dernier avec Bordeaux… Les anciens Rennais aiment marquer contre leur ancien club. Vincent Simonneaux, le présentateur de Pleine Lucarne, croit non sans humour, à une malédiction des anciens, au point de les surnommer les Ex-aspérants.
Gourcuff a ainsi marqué quatre fois contre Rennes, tout comme Danic. Le record est détenu par Darcheville avec sept buts. Même Yannick Saux a marqué contre Rennes, c’est dire, ainsi que Guy Stéphan, le père de Julien, dans des temps plus lointains.
Déjà quatre buts cette saison
Pas de doute, il y a un truc. Cette saison, quatre anciens ont déjà marqué contre le SRFC. Ce qui, d’après le site Rouge Mémoire, est le plus haut total sur une même saison depuis 2011-2012 où six buts avaient été marqués par des anciens Rouge et Noir. Plusieurs buts d’anciens lors d’un même match, c’est, en revanche, plus rare. Il faut remonter au 27 août 2005 et la terrible défaite 6-0 à Nancy avec un triplé de Kroupi et une réalisation de Puygrenier. Rennes serait ainsi le club qui encaisse le plus de buts de ses ex.
Mais s’il y avait une malédiction, Niang aurait marqué avec Bordeaux. Car en fait, cette statistique invraisemblable témoigne surtout de la qualité de la formation rennaise. L’Académie Rouge et Noir ne peut conserver tous ses joueurs, elle essaime donc aux quatre coins de la Ligue 1 des talents qui automatiquement marquent un jour contre leur ancien club.
Surplus de motivation
Toutefois, sans croire au mauvais œil, il est vrai que lors de certains matches, cela semble écrit d’avance. Sans doute aussi parce que les « ex » donnent tout pour prouver à leur ancien club qu’ils n’ont pas fait le bon choix en ne les gardant pas ou en ne leur donnant pas assez de temps de jeu. Ce surplus de motivation du revanchard dont Lucas Da Cunha était sans doute animé, dimanche, pour son premier match avec Clermont, lui à qui le SRFC n’a sans doute pas accordé la place que son talent mérite.
Dans dix jours, contre Brest, il faudra donc se méfier de Lilian Brassier et surtout d’un certain Romain Del Castillo, qui a le profil parfait du joueur pouvant crucifier Rennes dans les arrêts de jeu d’un tir en pleine lucarne. Mais, que ça ne vous fasse pas faire des cauchemars d’ici-là, mon cher Vincent.