Nouvelle interview d'un ex-joueur du Stade Rennais, avec Stéphane Grégoire, qui a fait le bonheur du club à la fin des années 1990 et au début des années 2000 !
Foot Multiple : Bonjour Stéphane. Peux-tu nous expliquer quels souvenirs gardes-tu de ton passage au Stade Rennais ?
Stéphane Grégoire : "J’ai évidemment un parcours extrêmement atypique et très rare dans le football puisque je suis arrivé dans le monde professionnel à 29 ans seulement en signant au Stade Rennais. En effet, avant cela, je jouais à un bon niveau amateur et je travaillais à côté. Or, le football professionnel, pour être très honnête, ne m’attirait pas. Néanmoins, par peur d’avoir des regrets, lorsque le Stade Rennais m’a contacté, j’ai accepté.
J’ai alors découvert un monde totalement fou où la prime de match équivalait au double de mon salaire dans la fonction publique. J’étais sans voix face à cela et à ce rapport à l’argent, je n’étais pas habitué.
Cependant, une fois passé cette période où j’ai dû m’adapter par rapport à un milieu différent de celui que j’avais connu par le passé, mes saisons au Stade Rennais n’étaient que du bonheur. En effet, j’ai pris un pied fou et j’ai toujours tout donné sur le terrain, quitte à finir avec le souffle coupé et des crampes (rires).
Je voulais vraiment que ce club réussisse, j’avais un amour profond pour lui.
J’ai donc énormément de bons souvenirs de ce passage au Stade Rennais avec cinq années pleines disputées. Or, je crois que si je ne dois ressortir un seul souvenir, ce serait mon doublé face au FC Metz en 1997. En effet, encore une fois, j’arrivais en D1 après plusieurs saisons en amateur, Metz était leader du championnat, et je réussis à mettre deux beaux buts, c’était totalement dingue et inespéré. Cela m’a ensuite permis de m’installer dans le groupe rennais et d’être considéré et reconnu dans le milieu professionnel, chose qui n’était évidemment pas gagnée au départ. En dehors de ce souvenir fort, je retiens forcément aussi la double confrontation en finale de la Coupe Intertoto face à la Juventus de Zinedine Zidane en 1999. En effet, l’ambiance était vraiment belle, et j’étais fier de découvrir le très haut niveau. L’intensité de ces rencontres, c’était un autre monde. Je devais marquer Zinedine Zidane ou Antonio Conte, c’était quand même une immense fierté.
Le Stade Rennais restera donc forcément mon club de cœur puisqu'il m’a permis de découvrir le monde professionnel et de connaître le très haut niveau. Je suis donc très fier d’avoir porté ces couleurs et je ne remercierais jamais assez le club pour tout ce qu’il a pu m’apporter".