Les dirigeants du Stade Rennais ont présenté ce vendredi 24 juin le projet d’extension et de rénovation du centre d’entraînement de la Piverdière, en compagnie de la maire de Rennes, Nathalie Appéré. Un projet vital pour le SRFC.
Depuis cinq ans, le Stade Rennais est entré dans une ère nouvelle. Il enchaîne les qualifications en Coupe d’Europe et est devenu une place forte du football français. C’est au début de cette même période, il y a quatre ans, que l’idée de rénover et d’agrandir son centre d’entraînement (qui date de 2000) a été lancée. Elle ne va prendre vie que sept ans plus tard, au mieux, et il est grand temps pour le club.
Si l’on joue au jeu de la comparaison, on constate que le SRFC est à la traîne sur ce sujet. Dès 2013, le FC Lorient s’est doté de Kerlir, un centre neuf de 12 hectares. Un an plus tard, le Stade de Reims inaugurait le centre Kopa, 25 hectares dédiés au club. Montpellier a dévoilé le sien en 2015. Il a fallu attendre 2017 pour Nice, sur une zone plus petite (7,5 hectares) mais un bâtiment unique immense de 6 500 m² contre 1 000 m² actuellement à Rennes. Enfin, Lille dispose du Domaine de Luchin (45 hectares), Lyon d’un centre au pied du stade (10 hectares uniquement pour les pros, 5 000 m² de bâtiments) et le PSG est en train de construire un centre de 74 hectares…
En retard sur les autres clubs
Pour être compétitif aujourd’hui, le nom ne suffit pas. Dans cet océan de concurrence, chaque détail peut faire la différence pour convaincre un joueur, un coach, de rejoindre le club. À la Piverdière, le bâtiment pour les pros est trop exigu, le bâtiment administratif trop vétuste. Quant au centre de formation ETP Odorico, il n’est pas de la première jeunesse non plus. Toutes ces infrastructures ne permettent plus au club de se développer au même rythme que ses résultats sportifs.
Il y avait urgence pour les dirigeants, qui ont dû se faufiler entre contestations et embûches pour imaginer un projet faisable, bien que loin d’être idéal. Cette Piv 2, c’est la victoire du pragmatisme. Elle va permettre au club de rattraper son retard, même si 2025, ce n’est pas encore tout à fait demain.