Qualifié pour une cinquième campagne européenne de rang, le Stade Rennais, fort d’un recrutement ambitieux avec l’arrivée, notamment, de Mandanda, ne peut se cacher. La Ligue des Champion est bien dans le viseur.
Sur le podium durant près d’un tiers du dernier championnat, soit douze journées (14e-18e, puis 29e-35e), le Stade Rennais a conservé sa quatrième place grâce à un but presque inespéré de Sehrou Guirassy dans les arrêts de jeu de la dernière journée à Lille (2-2). Après avoir loupé le coche du podium en allant perdre à Nantes (1-2), face aux tout frais vainqueurs de la Coupe de France, à trois journées du terme…
Ces points perdus - cette fois à la Beaujoire - à un moment crucial, Rennes n’a plus envie de les abandonner et de les compiler dans une malle aux regrets éternels. L’objectif est bel et bien de décrocher, sur un championnat complet, après sa troisième place obtenue en 2020, avant la pandémie, la qualification pour la Ligue des Champions. A peine arrivé, le nouveau gardien, Steve Mandanda, trahissait ce secret de Polichinelle.
Mandanda : Tout faire pour rivaliser
"L’ambition est de garder les résultats positifs, essayer de faire mieux, donc, oui, c’est la Ligue des Champions. Il ne faut pas s’emballer, mais on est là pour ça, pour être le plus performant possible. On sait que ça ne va pas être simple, il faut rester raisonnable. A nous de tout faire pour rivaliser avec ces équipes-là, qui ont un budget supérieur", lançait le champion du monde 2018, lors de sa présentation début juillet.
Avec ce renfort expérimenté, Rennes assume son statut de prétendant aux grandes agapes européennes et pas seulement aux Coupes d’Europe moins avantageuses financièrement et moins clinquantes sportivement. Cette saison, le club de la famille Pinault disputera, en Ligue Europa, sa cinquième campagne continentale consécutive, après la Ligue Europa (2018/19 et 2019/20), la Ligue des Champions (20/21) et la jeune Ligue Europa Conférence (21/22). Cette récurrence a forcément aiguisé les appétits. Les investissements récents l’ont déjà démontré, notamment les 26 M€ posés pour Jérémy Doku en 2020 ou les 15 M€ pour Laborde fin août dernier.
Toujours porté vers l’offensive
Les preuves ont encore été données ces derniers jours avec les arrivées d’Arthur Théate, contre 20 M€ (+ 2M€ de bonus), en provenance de Bologne, et de Joe Rodon, prêté par Tottenham, avec une option d’achat du même tonneau. Rennes a des moyens, les montre et cela n’est sans doute pas terminé… Le staff attend un milieu et un élément offensif pour aller encore plus de l’avant.
Assumant un jeu offensif, avec la bagatelle de 101 buts toutes compétitions confondues la saison dernière, Bruno Genesio - qui a prolongé son contrat jusqu’en 2025 début juillet - veut parvenir à ses fins avec le même fil conducteur. Florian Maurice, le directeur technique, entend l’y aider en ajoutant ces petits détails qui font la différence dans le "money time" en toute fin de saison. "On est de plus en plus attractifs à plusieurs niveaux, on amène ce club à lutter avec des clubs avec des budgets supérieurs. On veut bâtir une équipe capable de renverser des montagnes comme on l’a fait contre le PSG et Marseille (ndlr, battus 2-0 au Roazhon Park)", glisse le dirigeant. Il n’a pas manqué grand-chose au printemps. Les retouches estivales suffiront-elles ?