Il s’appellent Marcoleptik, Tomjez, Rouge Mémoire ou Jean Villejan. Derrière ces pseudos, ils vivent leur passion pour le Stade Rennais, à 100% sur Twitter cette saison. Car dans la vraie vie, ces supporters sont comme tous les autres en France privés de stade depuis de nombreux mois. De loin, ils ont donc vécu une qualification historique pour la Ligue des Champions puis une phase de poules décevante, un mercato ambitieux, l’arrivée de Nicolas Holveck et Florian Maurice, le départ de Julien Stéphan et l’arrivée de Bruno Genesio, le tout ponctué de séries positives comme négatives. Le SRFC apparait donc être un cas pratique idéal pour tenter de faire le bilan d’une année sans stade plein, et l’influence d’un réseau social sur le supportérisme, à l’échelle d’un club à la saison bien agitée. Focus sur la communauté rennaise.
C’est un rituel bien rodé pour les journalistes. Une arrivée au stade sur un parking vide, un passage de badge, une signature de registre, une mise en place en tribune presse, quelques débats sur la compo, l’entrée des équipes accompagnées d’un jeu de lumière et de Justice. Et puis le silence. Si lourd, si pesant. Depuis maintenant un an, les supporters de France vivent le foot de loin, privés de stade, partiellement compte tenu des jauges, ou totalement. Le Roazhon Park a cette saison sonné creux beaucoup trop de fois, vide de ses suiveurs désormais bloqués derrière un écran. Si en 2021 on suit toujours un match à la radio ou la télé, on n’en rate pas une miette sur Twitter. "C’est un outil indispensable que j’associe tout le temps au Stade Rennais. C’est le bon vin qui accompagne un repas." explique Marcoleptik, trublion de la communauté rouge et noire aux vannes toujours bien senties. "Twitter permet de garder contact avec la communauté, avec le club, beaucoup plus que si je me contentais de lire des articles. C’est une communauté de discussion, de passionnés." témoigne pour sa part Tomjez, supporter expatrié depuis de nombreuses années, et donc habitué à vivre de loin sa passion pour le SRFC. Le réseau ailé a pour autant ses limites selon Fabrice, co-créateur de Rouge Mémoire, site collectant toutes les informations possibles sur le club, véritable encyclopédie de son histoire, et aujourd’hui tenu par une équipe importante. "Twitter n’est qu’un plus pour partager des infos, garder un lien dans la communauté de supporters. Ce n’est pas ce qui génère la passion."