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C’est avec François Pinault que j’ai goûté ma première crème brûlée

Été 2000 : le "futur Ronaldo" débarque en Bretagne. Au nez et à la barbe de l’OM et de l’Inter Milan, Severino Lucas, 21 ans, s’engage au Stade Rennais. Le montant du transfert est pharaonique : 140 millions de francs, soit 21,3 millions d’euros. L’attaquant brésilien ne s’adaptera jamais au football européen. Vingt-deux ans plus tard, il livre à Prolongation un témoignage teinté de lucidité et de regrets. Premier volet sur son enfance au Brésil et les coulisses de son arrivée en Europe.

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Pour comprendre l’échec Severino Lucas au Stade Rennais, il faut d’abord saisir l’homme, ses origines sociales, son enfance, ses connaissances et son état d’esprit à l’idée de rejoindre l’Europe, eldorado du football, à l’aube du XXIe siècle. Vingt-deux ans après son arrivée en France, le Brésilien de 43 ans s’est longuement confié à Ouest-France et Prolongation.

Dans la première des trois parties de son témoignage, il raconte ses premiers dribbles dans les rues de Ribeirão Preto, la réputation de star naissante qui l’escorte, très jeune, et l’amène à survoler l’Atlantique, le 25 juillet 2000, à bord d’un jet privé spécialement affrété par François Pinault, actionnaire du SRFC. Il a 21 ans et s’apprête à devenir la recrue la plus chère de l’histoire du club.

Comment décririez-vous votre enfance dans le Brésil des années 1980 ?

Je l’ai adorée. Je suis un gamin qui vient d’un milieu très simple. Je n’ai jamais été très pauvre ni très riche. Mon père était un bricoleur qui alternait les jobs de mécanicien, à l’usine, dans les cannes à sucre. Ma mère n’a jamais travaillé et s’occupait de mes trois frères et sœurs et moi à la maison. Mes parents nous ont donné tout ce qu’il faut à une personne : de la nourriture, un toit. Je passais mon temps dans la rue, à jouer avec mes voisins, à tout et rien. Le foot est rapidement devenu une grande passion. Puis, il a pris une grande place dans ma vie. Donc, je n’ai pas vraiment eu d’adolescence. À 16 ans, je jouais déjà en pro dans le club de Botafogo.

À tel point que votre réputation dépasse les frontières de votre ville, touche votre pays puis l’Europe. Dans quelle mesure cela bouleverse-t-il l’esprit d’un jeune joueur ?

Évidemment, j’étais très heureux. Je vivais de superbes moments. Je jouais en équipe de jeunes du Brésil, j’étais considéré comme le troisième meilleur attaquant du pays derrière Romario et Ronaldinho. J’étais en pleine confiance. Mais l’Europe restait une terre inconnue pour moi. Nous n’avions pas internet à l’époque. C’était dur de se renseigner. Je ne connaissais pas bien les clubs. Mon nom a commencé à circuler dans certaines équipes, comme l’OM ou l’Inter Milan, mais je n’avais aucun moyen de savoir ce qu’il se passait réellement.

Être comparé à Ronaldo ? Je n’ai pas su absorber cette pression, ni même la gérer

L’ex-président de l’Inter Milan, Massimo Moratti, vous aurait même qualifié de "futur Ronaldo".

(Il grimace). Cette comparaison m’a bien plus embêté qu’aidé. Ronaldo est l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du football. Associer son nom au mien m’a ?directement fait ressentir une énorme pression. Établir un tel parallèle, c’est attendre des performances similaires dans l’inconscient des gens, donc s’exposer à une forte critique. Et j’étais évidemment loin d’être du niveau Ronaldo. Qui l’a été ? En tout cas, je n’ai pas su absorber cette pression de manière positive, ni même la gérer. Le pire, c’est qu’on n’est même pas sûr que le président de l’Inter ait vraiment dit ça. À l’époque, c’était un autre football, donc un autre business, sans internet ni vidéo. Avec du recul, je pense que c’était aussi une façon qu’avaient mes agents de me promouvoir ou la presse de vendre des titres.

Finalement, ce ne fut ni l’Inter, ni l’OM, mais le Stade Rennais, destination surprenante à l’époque. Pourquoi avoir choisi Rennes, en juillet 2000 ?

C’est par un joueur brésilien que vous connaissez bien en France : Rai (qui a joué au PSG de 1993 à 1998). Nous habitions dans le même quartier, mais n’étions pas spécialement amis. C’est son frère qui m’a appris l’intérêt du Stade Rennais. Pour être honnête, je ne connaissais absolument rien de l’équipe, du club et de la ville. Les premiers échos qu’on m’a donnés étaient très positifs par rapport à mon profil : une bonne ville, un club appartenant à un milliardaire qui investissait et voulait faire grandir le club, une équipe moyenne, en croissance, où il serait plus facile pour moi de m’adapter, jouer, avant de viser plus haut. À ce moment-là, il y avait deux propositions sur la table : l’Inter et le Stade Rennais.

La presse de l’époque évoquait également une offre de l’OM, que le Stade Rennais aurait doublé sur le fil, grâce à un effort financier conséquent de François Pinault, actionnaire du club breton.

Nous n’avons reçu aucune proposition officielle de l’OM. Il y avait des rumeurs, oui, notamment d’une offre de 10 millions d’euros que M. Pinault aurait doublée. Je ne sais pas si c’est vrai. Encore une fois, les seules offres officielles que nous avons reçues sont celles de Rennes et de l’Inter Milan. Mes agents pensaient que la meilleure solution, sportive comme financière, était le Stade Rennais. Je les ai écoutés, comme j’ai écouté Rai, qui m’affirmait que c’était le bon choix, notamment car Paul Le Guen dirigeait alors l’équipe (Rai et Le Guen ont joué ensemble au PSG).

Avez-vous directement rencontré François Pinault ?

Oui. Je l’ai trouvé super sympathique, extraordinaire. C’est d’ailleurs avec lui que j’ai goûté ma première crème brûlée ! Avec mes coéquipiers brésiliens, il nous a toujours très bien traités. Par la suite, on ne s’est pas beaucoup recroisés, mais à chaque fois qu’on s’est vus, il était soucieux de savoir comment on s’adaptait. Il ne me parlait pas de mes performances sur le terrain.

Évidemment, ce transfert a changé ma vie, mais il n’a jamais changé qui je suis

Vous souvenez-vous du montant que le Stade Rennais a investi pour vous faire signer ?

(sans hésiter une seconde, avec un grand sourire). 140 millions de francs, l’équivalent de 21 millions d’euros, à l’époque. Une grosse somme. Un grand problème.

Pourquoi ?

En France, les gens ne me parlaient que de ça… « 140-millions-de-francs » sont mes premiers mots appris en français (sourire). J’avais conscience qu’il s’agissait d’une somme très importante, que c’était un énorme investissement pour un club comme le Stade Rennais. Mais elle engendrait énormément d’attentes. Surtout que je remplaçais Shabani Nonda, un grand joueur de Rennes (qui partait pour Monaco après 37 buts en 77 matches sous le maillot rennais, de 1998 à 2000)…

Au Brésil, comment a été perçu votre transfert ?

Ça a été une grosse surprise ! J’avais beau dire « Rennes » ou « Stade Rennais », personne ne connaissait (rires). Les gens étaient surpris, mais aussi contents pour moi. J’étais le deuxième plus gros transfert de l’histoire du Brésil, après Denilson (transféré pour 32 M€ au Bétis Séville, en 1998). Je suis longtemps resté dans cette liste. J’ai finalement pu quitter ce top 10, il y a peu. Tant mieux : je faisais quand même partie d’une liste aux côtés des meilleurs joueurs brésiliens du monde. Je n’y avais pas ma place.

Comment un jeune joueur de 21 ans apprivoise-t-il cette situation ? Avez-vous gardé la tête froide ? Au contraire, a-t-elle gonflé ?

Évidemment, ce transfert a changé ma vie, m’a permis de changer de classe sociale, d’être tranquille sur le plan financier. Mais il n’a jamais changé qui je suis. Honnêtement, j’étais conscient que je n’étais pas un phénomène, que je n’arriverais pas à changer le Stade Rennais, seul. Je l’ai dit. On m’a répondu que le changement serait collectif, avec les arrivées de César, Bernard Lama, etc.

Je craignais que les gens n’acceptent pas mon style, ma façon d’être

Curieuse coïncidence : vous avez atterri sur le sol français, à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, le 25 juillet 2000, jour de l’accident du Concorde, au même lieu. Vous en souvenez-vous ?

Bien sûr. J’avais voyagé avec un jet privé affrété par M. Pinault. À mon arrivée à l’aéroport, je ne parlais pas un mot de français et j’entendais le mot « Concorde » revenir dans toutes les conversations. Je me suis demandé quel mec était ce fameux Concorde ! Puis, on m’a expliqué. C’était dramatique. Après, je ne suis pas superstitieux. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un mauvais présage avec mon futur en France.

Dans quel état d’esprit débarquez-vous en France ?

En général, les footballeurs brésiliens ont tendance à penser que ce sont les autres qui doivent s’adapter à eux, et pas le contraire. J’étais dans l’état d’esprit opposé. Je craignais que les gens n’acceptent pas mon style, ma façon d’être. J’exigeais beaucoup de moi-même. Je voulais que les gens m’acceptent. Les premiers jours ont été durs, surtout parce que je ne parlais pas du tout la langue ! J’ai essayé de m’intégrer, mais j’ai commis une petite gaffe (rires). Lors de l’une de mes premières interviews en France, je veux faire une petite blague et j’utilise mes quelques notions d’anglais pour dire : « Hi, my name is Lucas, I’m from Brazil ! » Là, les gens autour de moi froncent les sourcils et me répondent, direct : « Tu peux parler portugais, ne t’inquiète pas, il y a des traducteurs. » Puis, je me suis rendu compte de ça qu’il y avait une rivalité historique entre les Français et les Anglais ! (rires). J’aurais dû essayer de parler en français ! C’était une question d’immaturité et d’inexpérience. On en reparlera…

Viré en raison d'un large surpoids, Gnagnon perd son conflit face à Séville

Licencié du Séville FC en 2021, Joris Gnagnon avait intenté une procédure pour "licenciement abusif" auprès de la FIFA. L'instance du football mondial a finalement donné raison au club andalou, qui avance notamment que le joueur faisait plus de 100 kilos lors de son passage au club, bien loin de son poids de forme.

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Ce vendredi, le Séville FC a rendu publique la résolution du procès intenté par le footballeur Joris Gnagnon pour licenciement abusif en 2021, alors qu'il lui restait deux ans de contrat. Un procès perdu par le défenseur français aujourd'hui sans club après sa pige à Saint-Etienne, accusé d'un manque de professionnalisme.

Un poids au-delà de 100 kilos
"La Chambre des Litiges de la FIFA a rejeté la plainte déposée par l'ancien joueur du Séville FC, Joris Gagnon, contre le club pour licenciement abusif. Le footballeur réclamait plus de 4.600.000 euros d'indemnités pour son licenciement en raison de son manque de forme physique. Selon cette décision, le FC Séville n'aura pas à payer d'indemnité au joueur, qui peut encore faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAD)", peut-on lire dans le communiqué du club andalou.

Reste à savoir dans quelle mesure le défenseur central français souhaite poursuivre son procès envers son ancien club, qui l'accuse de manque de professionnalisme. Le fait est que Gnagnon, dont Séville possède des données et des preuves qui montrent à quel point il était loin de son poids idéal (plus de 100 kilos) lorsqu'il jouait en Andalousie, "n'a plus grand-chose à quoi se raccrocher" si l'on en croit les mots de Marca.

Un précédent historique dans le football
Son excès de poids l'empêchait à la fois d'aider le club et d'être attractif pour d'autres clubs et de partir en prêt. Les directeurs andalous se sont lassés de son attitude et ont décidé de le licencier, pensant que les tribunaux pourraient lui donner raison.

Pour l'instant, la FIFA l'a fait et le club a ainsi pu épargné les deux années de contrat restantes du Français. Rappelons que Séville a signé Gnagnon en provenance de Rennes en 2018 et l'a payé 15 millions d'euros. Son licenciement crée un précédent important dans le monde du football, car même s'il ne s'agit pas du premier cas d'indiscipline physique chez un footballeur, c'est la première fois que cet argument est reconnu comme valable dans un licenciement.

Les éloges de Julien Stephan à la famille Pinault

Interrogé sur le Stade Rennais, son ancien club, en conférence, Julien Stephan, entraîneur de Strasbourg, a dit le bien qu’il pensait de la famille Pinault, propriétaire du club.
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C’est peu dire que Julien Stephan garde en haute estime les propriétaires du Stade Rennais, avec qui il s’est révélé et a notamment atteint l’apogée de sa jeune carrière d’entraîneur. En effet, l’entraîneur de Strasbourg reçoit son ancien club, samedi (17 h).

Questionné en conférence de presse d’avant-match sur les dernières dépenses au mercato du club rennais, avec qui il a remporté la Coupe de France en 2019, Stephan a confié tout le bien qu’il pensait de la famille Pinault, propriétaire : "C’est une chance, un privilège, dans ce club, d’avoir un actionnaire très puissant, très passionné par le club et qui a les moyens de pouvoir investir autant et qui le fait depuis de très nombreuses années. D’années en années, l’effectif se développe, s’améliore et prend en expérience avec les matchs de coupe d’Europe. C’est pour ça que je dis que c’est un club calibré a minima pour se qualifier pour l’Europa League, mais qui va avoir, à mon avis, la Ligue des champions en fin de saison".

À la tête de Rennes entre 2018 et mars 2021, Julien Stephan avait démissionné de son poste d’entraîneur après une crise de résultats, fatigué par une saison marquée par la Ligue des champions. C’est avec un autre contexte de crise de résultats qu’il reçoit le Stade Rennais, samedi, puisque les Alsaciens (18es) sont toujours à la recherche de leur première victoire en Ligue 1 cette saison.

Eduardo Camavinga a perdu très gros

Titulaire hier soir face au Danemark, Eduardo Camavinga est passé à côté de son match. Le Français a peut-être laissé passer sa chance de participer au Mondial 2022.
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Je ne changerais que ma jambe droite. C'est très mauvais, a lâché Eduardo Camavinga lors d'un entretien de 12 pages accordé à GQ. L'occasion pour le Français de clamer son amour pour le Real Madrid. «C'est mon rêve depuis que je suis petit. C'est le meilleur club du monde. Quand ils sont venus me signer, je ne doutais pas que je voulais venir". Jouer pour le Real Madrid, c'est différent, on est dans une autre dimension. Quand je voyage dans un autre pays, je pense toujours que les gens ne me reconnaîtront pas, mais ils me reconnaissent parce que les matches de Madrid sont vus partout dans le monde.

L'ancien joueur du Stade Rennais, acheté 31 millions d'euros (+7 millions d'euros de bonus), a également évoqué son objectif avec les Bleus. Jouer la Coupe du monde serait un rêve. Pour cela, le milieu de 19 ans, absent depuis 2 ans avec les A, avait l'opportunité de convaincre Didier Deschamps durant le rassemblement du mois de septembre, le dernier avant le Mondial au Qatar. Hier soir, il a été titularisé face au Danemark en Ligue des Nations. Une rencontre que les Bleus ont perdu (2-0) et où Eduardo Camavinga n'a pas été très bon. Aligné dans l'entrejeu, il a été l'un des Tricolores qui a le plus touché de ballons.

Camavinga a tout raté ou presque
Mais il en a perdu un bon paquet. Sept au total en 45 minutes. En difficulté, il a été remplacé par Youssouf Fofana dès la pause. Un coup dur pour l'international français, qui voulait convaincre Didier Deschamps de l'emmener au Qatar. Mais le sélectionneur n'a eu visiblement besoin que d'une mi-temps pour se faire une idée sur le milieu, qui occupe un rôle de joker de luxe à Madrid sans pour autant être un titulaire en force aux yeux d'Ancelotti. Hier soir, Camavinga, qui a reçu la note de 3,5 de la part de la Rédaction FM, a certainement perdu gros.

En conférence de presse, Didier Deschamps n'a pas forcément voulu accabler son jeune joueur, très imprécis hier soir. «"Cama' n'était pas dans les meilleures dispositions, ça peut arriver aussi. Cela faisait un long moment qu'il n'était pas avec nous et il commence le match. Ça n'a pas été le seul non plus. Ça lui servira pour le futur comme ça servira à d'autres». Il reste à savoir si ce sera dans un futur très proche ou si Camavinga devra à nouveau patienter pour retrouver les Bleus.

Ousmane Dembélé explique les raisons de sa résurrection

Dans la continuité de sa fin de saison dernière, Ousmane Dembélé enchaîne les très bonnes prestations avec le FC Barcelone. D'après lui, il a changé ses habitudes et est devenu bien plus sérieux. De quoi motiver Didier Deschamps à le rappeler en équipe de France.
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C'est un retour remarqué que celui d'Ousmane Dembélé en équipe de France. Plus appelé depuis plus d'un an, après un départ en cours de route du dernier Euro en raison d'un énième problème de santé, l'attaquant est de nouveau avec les Bleus. Avec tous ces nouveaux visages (Kolo Muani, Fofana, Lafont, Truffert), le joueur de seulement 25 ans fait presque figure de cadre dans ce groupe. Pourtant, ses 27 petites sélections (4 buts) depuis 2016 ne le placent pas dans cette catégorie. La faute à de trop nombreuses blessures qui l'ont éloigné des terrains.

Les soucis physiques semblent l'avoir laissé tranquille ces derniers mois. Il y a eu cette histoire de prolongation un peu douloureuse avec le FC Barcelone mais depuis, Dembélé revit. Il est un élément important de Xavi aux côtés de Robert Lewandowski, Raphinha ou encore Ferran Torres. «Il fallait que je travaille pour pouvoir jouer, pouvoir être performant, avoir la santé. Surtout avoir la santé pour pouvoir jouer et après, être performant petit à petit», explique l'intéressé à RMC ce mercredi à la veille de France-Autriche comptant pour la Ligue des Nations.

Dembélé s'est pris en main
«J’ai eu énormément de blessures à l’ischio-jambier. Donc il fallait travailler, on me l’a souvent dit: "si tu ne travailles pas, tu vas stagner. Tu vas te blesser, si tu ne te renforces pas". Et puis voilà, il y a eu ce déclic, avec Koeman, et avec Xavi ça se passe encore mieux. Depuis ce temps-là, je n'ai pas eu de blessure. On croise les doigts, on continue à travailler et puis je vais bien, je me sens bien à Barcelone, j’ai la confiance de toute l’équipe, tout le club, et je suis heureux. C’est bien parce que j’en ai bavé pendant ces cinq dernières années, maintenant tout le monde parle de foot, c’est mieux», poursuit-il.

Depuis le début de la saison, Dembélé est dans la continuité de sa fin du dernier exercice. Avec Xavi comme mentor, l'ancien Rennais est irrésistible sur son côté. Ça se voit sur le terrain et dans la statistiques puisqu'il cumule déjà 2 buts et 4 passes décisives en 8 matchs toutes compétitions confondues. Les moqueries sur son hygiène de vie sont désormais un lointain souvenir. «J’ai été jeune comme tout le monde. On a pu sortir. J’ai grandi, il y a eu les déclics, voilà, c’est fini toutes ces histoires-là», plaisante l'ailier. Pour le plus grand bonheur du Barça et de l'équipe de France.

Jimmy Briand s'engage avec un club de la région Bordelaise

Quelques jours à peine, après avoir annoncé sa retraite professionnelle de joueur, le désormais ancien attaquant des Girondins s’est engagé avec un club de la région Bordelaise.
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En effet, Jimmy Briand (37 ans) vient de signer avec le FC Marmande afin d’entraîner les attaquants U16 et U17 nationaux lot-et-garonnais.

L’équipe première du FC Marmande évolue en R1

"Jimmy Briand va effectuer des entraînements spécifiques auprès des attaquants U16 et U17 du FC Marmande 47 dans le cadre de son académie de coaching B-Striker." Indique le club.

Le coprésident du FCM47, Lyazid Bahlali, s’est exprimé sur le site de son club :

"Très heureux d'accueillir parmi nous Jimmy Briand, c'est une chance incroyable pour notre club, un signe fort qui prouve toute notre ambition et notre volonté de continuer de grandir. Passé par Rennes, Lyon, Bordeaux et international avec les bleus, Jimmy va nous apporter toute son expérience du très haut niveau. Il sera parmi nous dès la semaine prochaine, et ce toute la saison."

"C'est un homme très humble qui partage les valeurs du club"

"Il sera en charge d'effectuer des entraînements spécifiques pour nos attaquants U16 et U17 en priorité. Nous avons tout de suite eu un très bon feeling lors de nos échanges et il a été enchanté par nos infrastructures. Au-delà du super joueur qu'il est, c'est un homme très humble qui partage les valeurs du club. Bienvenue à toi Jimmy !"

Fabien Lemoine a enfin retrouvé du travail

Libre de tout contrat après son départ du FC Lorient à l’intersaison, le milieu de terrain de 35 ans, Fabien Lemoine, va s’engager pour Versailles, actuel troisième du championnat de National.

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Non, l’heure de la retraite n’a pas encore sonné pour Fabien Lemoine. Bien que la retraite approche à grands pas, l’ancien milieu de terrain du Stade Rennais va rechausser les crampons et évoluera en National la saison prochaine.

Jimmy Briand officialise la fin de sa carrière

L’attaquant, dont le contrat de joueur n’avait pas été prolongé à Bordeaux, a annoncé sur les réseaux sociaux qu’il raccrochait les crampons
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Il s’était donné l’été pour réfléchir, étudier les possibilités qui s’ouvraient à lui. Non prolongé par les Girondins à la fin de son contrat le 30 juin, Jimmy Briand, 37 ans, a annoncé ce mardi sur son compte Instagram qu’il mettait fin à sa carrière de joueur.

Passé par l’INF Clairefontaine avant de rejoindre le centre de formation de Rennes, l’avant-centre avait disputé son premier match professionnel le 20 mai 2003 au Parc des Princes à 18 ans. En dix-neuf saisons au plus haut niveau, il aura disputé 636 matchs toutes compétitions confondues en club : 212 avec Rennes, 160 avec Lyon, 30 avec Hanovre (Allemagne), 118 avec Guingamp et 116 avec Bordeaux pour un total de 134 buts et 83 passes décisives.

Avec les Girondins, où il a passé quatre saisons, il aura inscrit son 100e but en Ligue 1 contre Nîmes le 25 octobre 2020, connaissant la Ligue Europa jusqu’à la descente en Ligue 2 en mai dernier. L’international aura donc disputé son dernier match le 21 mai à Brest (succès 4-2).

“Le foot, ce sont des émotions et j’espère vous en avoir donné autant que vous m’en avez donné, écrit-il, après avoir remercié sa famille et les acteurs qui ont marqué sa carrière. Et maintenant ? Plein de projets » dont l’ouverture d’une académie d’entraînement des attaquants. Depuis début août, Jimmy Briand, qui a commencé à passer ses diplômes mais ne restera finalement pas aux Girondins avec qui il avait une clause de reconversion, est également consultant pour Amazon Prime Video.

Premier but pour Mathys Tel qui entre déjà dans l’histoire du Bayern Munich

Buteur lors de la large victoire du Bayern Munich contre le Viktoria Cologne (5-0), mercredi en coupe d’Allemagne, Mathys Tel est devenu le plus jeune buteur du club dans la compétition, à 17 ans et 126 jours.
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Première titularisation, premier but pour Mathys Tel ! L’ancien joueur du Stade Rennais, parti cet été au Bayern Munich contre près de 30 millions d’euros, a participé au festival du Rekordmeister contre le Viktoria Cologne (5-0), club de troisième division, lors des 32es de finale de la coupe d’Allemagne.

En inscrivant le deuxième but des Bavarois dans le temps additionnel de la première période, il est devenu, à 17 ans et 126 jours, le plus jeune buteur du club dans la compétition depuis sa promotion en Bundesliga en 1965.

Fabien Lemoine, un dernier défi avant de raccrocher ?

Malgré son envie de prolonger au FC Lorient, Fabien Lemoine a vu son contrat non-renouvelé chez les Merlus cet été. En quête d’un dernier défi, le milieu de terrain de 35 ans, espère repartir pour une nouvelle saison sous les couleurs d’un nouveau club.
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11 juillet 2022, l’annonce tombe, Fabien Lemoine et le FC Lorient se séparent après 5 saisons. « Avec le début de saison que j’ai pu faire l’année dernière, j’étais sûr de moi que j’allais rejouer un an au FC Lorient. Donc prolonger, j’y croyais ».

Mais au début de l’été, l’ancien capitaine des Merlus rencontre le nouvel entraîneur, Régis Le Bris. « Il m’a reçu le 6 juillet, durant une vingtaine de minutes, et le couperet est tombé. Régis m’a parlé de temps de jeu, d’intensité. C’est là où j’avais mes arguments : parce que le début de saison dernière, on a été bons parce qu’on avait mis de l’intensité, et je jouais dans l’équipe. Après, il y a d’autres paramètres : mon âge, ma situation. Il m’a dit qu’il voulait aussi un effectif réduit », annonce Fabien Lemoine sans amertume pour le tacticien lorientais. « Je respecte beaucoup l’homme, j’ai apprécié parce qu’il n’était pas obligé de me recevoir, comme je n’étais plus sous contrat. Malgré le fait que c’est ce coach qui a décidé de ne pas me prolonger, et peut-être celui qui va mettre fin à ma carrière ».

Dans ma tête, je me suis dit : Guingamp, ce serait le top !
À 35 ans, l’ancien milieu de terrain du Stade Rennais, de Saint-Étienne et Lorient veut tout faire pour profiter d’une dernière saison. « Quand j’attendais la décision de Lorient, j’ai, entre-temps, refusé deux opportunités, Amiens (Ligue 2) et Versailles (National). On a échangé avec le président de Guingamp également, il m’a fait une offre, mais j’étais en ballottage avec un autre joueur, et le club a choisi un profil différent (Tchimbembe, l’ancien Messin) ».

Entraînement athlétique
« Je sais que passé le 31 août, cela sera encore plus compliqué. Mentalement, j’ai encore la “dalle”. Je m’accroche ! Je n’attendrai pas des mois et des mois. Si d’ici fin septembre il n’y a rien, ce sera pareil au mercato d’hiver, il faut être réaliste », avoue Fabien Lemoine, qui continue sa préparation physique.

« J’ai un programme athlétique, je m’y tiens même si ce n’est pas simple. Je ne touche pas le ballon à part quand je joue avec mon fils (rires). Je sais qu’au bout de 10 jours avec le ballon je peux être réglé, je n’aurai pas les pieds carrés, il faut rassurer les clubs. » Fabien Lemoine, qui compte 337 matchs en Ligue 1, n’exclut aucune piste. « Je suis ouvert à tous projets Ligue 1, Ligue 2 ou une équipe de National qui a pour objectif de remonter. Je cherche un club avec des infrastructures, un stade, une belle ambiance, je veux profiter un maximum, vivre des émotions une dernière fois ».

Reconversion au FC Lorient
Même si Fabien Lemoine espère rechausser les crampons pour une dernière saison, l’après carrière est déjà dans les tuyaux au FC Lorient. « Dans un premier temps, l’idée est de découvrir les métiers du club (la structure, la gestion), de passer de services en services », annonce l’ancien milieu lorientais, qui écarte l’idée d’entraîner pour le moment.

Quoi qu’il arrive, l’ancien capitaine des Merlus s’accroche et espère bien repartir pour une nouvelle saison dans un nouveau club « Le FC Lorient est compréhensif, si jamais j’ai l’opportunité de signer ailleurs, la reconversion se fera à la fin de ma carrière de joueur. S’il n’y a pas de nouvelle saison, cela s’enclenchera d’ici quelques semaines ou mois ».

Mario Turdo : Rennes n'en a pas eu pour son Argentin

Cet été pendant le mercato, So Foot revient chaque jour de la semaine sur un transfert ayant marqué son époque à sa manière. Ce 54e épisode est l'occasion de se rappeler que le vrai bug de l'an 2000 a eu lieu à Rennes, au cœur de l'été. Il y a eu l'accident industriel, Severino Lucas, mais aussi Mario Hector Turdo, son pendant argentin. Un attaquant aussi généreux que les dirigeants bretons.

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C'est un duo qui promettait de faire des étincelles. D'un côté, le nouveau Ronaldo - c'est comme cela qu'il était présenté -, Severino Lucas, de l'autre, le grand espoir argentin - c'était aussi sa carte de visite -, Mario Hector Turdo. Si le premier a marqué au fer rouge l'histoire du Stade rennais, avec son transfert record à 150 millions de francs, soit environ 21 millions d'euros, le second ne lui rend pas grand-chose en matière d'accident industriel. Une mauvaise affaire surfacturée 80 millions de francs, soit une douzaine de millions d'euros, une petite fortune à l'époque. Attaquant tendance «?bison?» , dixit son ex-coéquipier et capitaine Stéphane Grégoire, l'Argentin Mario Hector Turdo arrive en provenance du Celta de Vigo.

Du-per Mario
C'est l'été 2000 à Rennes, celui de tous les excès, pour un club qui recrute douze nouveaux joueurs, dont quatre Brésiliens, parmi lesquels un trop jeune Luís Fabiano (19 ans), mais aussi le charismatique Bernard Lama, au rayon bleu-blanc-rouge. Habitué du ventre mou, le Stade rennais a toutefois connu une belle éclaircie en 1998-1999, avec une cinquième place. Mais l'exercice suivant, il vit une rechute, avec un treizième rang final. Le club détenu par François Pinault depuis 1998 compte alors conquérir la France à la force du carnet de chèque. Quitte à s'emballer légèrement. Avant d'arriver en Bretagne, Mario Turdo n'a ainsi pas spécialement flambé lors de son unique saison européenne, mais il est considéré, ou tout du moins vendu par un représentant malin, comme le futur de l'Albiceleste, ce que ses quelques sélections avec les moins de 20 ans de José Pékerman augureraient. À Vigo, le joueur formé à Independiente a inscrit huit buts, ce qui en fait le trentième meilleur buteur de Liga. Des chiffres qui mériteraient de quadrupler les trois millions d'euros d'indemnité versées par le club espagnol un an plus tôt. C'est, en tout cas, le calcul réalisé alors par l'énigmatique direction sportive rennaise.

"Dès les premiers entraînements devant le but, on s'est tout de suite rendu compte que lui, comme Lucas Severino, n'étaient pas des finisseurs."
Stéphane Grégoire

Devant un tel effort financier, le groupe rennais se montre plutôt enthousiaste. «?C'était un joueur qui venait d'un club de haut niveau, qui avait manifestement une haute valeur sur le marché, et on a donc très bien accueilli la nouvelle de son arrivée?» , se souvient Stéphane Grégoire. Rennes vient alors de perdre Shabani Nonda, son buteur providentiel, parti à Monaco. Mais Grégoire, comme les autres, ne tarde pas à se rendre compte que ses successeurs ne sont pas à la hauteur. «?Dès les premiers entraînements devant le but, on s'est tout de suite rendu compte que lui, comme Lucas, n'étaient pas des finisseurs?» , poursuit l'ex-capitaine rouge et noir. Turdo ne manque pourtant pas de bonne volonté. Généreux sur le terrain, le natif de Rosario est du genre à fatiguer les défenses, à défaut de se montrer adroit.

Au sein d'un groupe dirigé par un Paul Le Guen sceptique quant au talent de ses Sud-Américains, il fait aussi les efforts pour s'intégrer, comprend rapidement le français. En bref, l'Argentin est un type «?sympa, agréable, gentil comme tout?» , toujours selon Grégoire. Il est même mature pour ses 21 ans, mais ce transfert, ces attentes, tout cela est bien trop lourd pour ses pourtant robustes épaules. Mais l'histoire de son échec n'est pas celle d'un joueur arrivé au mauvais endroit au mauvais moment. À le voir se démener souvent maladroitement, il est évident que celui qui a un physique à ne pas passer son tour lors d'un asado appartient à la catégorie des attaquants laborieux, ceux taillés pour les bas-fonds de la première division ou pour l'étage inférieur. C'est d'ailleurs ce que confirme la suite de sa carrière, qui le verra passer à Leganés, alors en D2 espagnole, avant de repartir en Argentine où il se retirera en 2009, sous les couleurs du modeste San Martín Tucumán.

Victime expiatoire
À Rennes, il n'aura joué que six mois, marquant trois buts - un de moins que le total de Lucas -, avant d'être prêté à Las Palmas. Pleins d'espoir au cœur de l'été, les supporters ont alors déjà déchanté. Au terme de la phase aller, leurs chers Rouge et Noir pointent à une triste quinzième place, même si l'équipe allait redresser la barre pour terminer sixième, avec un Cyril Chapuis qui fait aisément oublier Mario Turdo. L'Argentin n'en a toutefois pas fini avec Rennes. Au terme de la saison, il revient, mais il ne jouera plus avec l'équipe première, victime de graves blessures au genou et de ses insuffisances. «?J'étais plutôt malheureux pour lui, comme pour Lucas, reprend Grégoire. J'ai d'ailleurs eu des prises de bec avec des supporters, car leur taper dessus était trop facile, d'autant qu'ils étaient jeunes, ce qu'on oublie souvent, ça m'embêtait pour eux, alors qu'il y avait sans doute d'autres personnes au sein du club à qui il fallait s'en prendre.?» Dans la mémoire du supporter rouge et noir, mais aussi des dirigeants du club, le duo Lucas-Turdo reste encore aujourd'hui indissociable, synonyme d'un temps révolu de l'innocence.

Pourquoi Clément Grenier n'est pas revenu en ligue 1

Ancien pensionnaire de la Ligue 1, et notamment de l'OL au sein duquel il a passé tant d'années, Clément Grenier poursuit finalement sa carrière de milieu de terrain à Majorque. Il a expliqué pourquoi au travers d'un entretien accordé à So Foot.

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Après l'OL et le Stade Rennais, c'est donc en Liga, sous les couleurs de Majorque, que Clément Grenier poursuit sa carrière. Un choix assumé, mais qui aurait pu être bien différent si l'on en croit l'intéressé. En effet, et pour le compte de So Foot, le milieu de terrain est revenu dans le détail sur les plusieurs mois passés à Lyon afin de retrouver la forme.

Et sur la possibilité de résigner un contrat avec son club formateur. Explications. "J’ai eu des discussions avec le club. Mais le coach Bosz en a décidé autrement. Enfin, de ce qu’on m’a dit au club. C’est exactement la réponse qu’on m’a donné : le coach ne veut pas. A priori, il y avait des pour et des contre. Le dernier mot revient à l’entraineur. Un moment, je m’entraînais bien, j’étais en forme, j’étais au club, je revenais à la maison... Mais ça ne s’est pas fait! Encore merci à eux et au président car grâce à eux, je suis à Majorque."

Laurent Pokou à Rennes : un roi en Bretagne

Cet été pendant le mercato, So Foot revient chaque jour de la semaine sur un transfert ayant marqué son époque à sa manière. L’épisode 50 est consacré à l'aventure de Laurent Pokou à Rennes au cœur des années 1970. Une histoire d'amour entre un joueur spécial et une région, une ville et un club, racontée de son arrivée inespérée au Stade rennais, une équipe à la dérive, à un coup sang à la veille de Noël. Des gestes fous, des buts à la pelle, un charisme rare et un devoir de mémoire, entretenu par les fans de l'attaquant ivoirien et le club rouge et noir.

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À Rennes, le nom de Laurent Pokou se transmet de génération en génération, comme un héritage, et une fierté régionale dont il est important de ne jamais oublier le rayonnement. Il ne faut pas avoir vu jouer l’attaquant ivoirien sous le maillot rouge et noir pour respecter le joueur qu’il était. Les plus anciens aiment rappeler la chance qu’ils ont eu de pouvoir admirer un tel footballeur au stade de la route de Lorient, et leurs yeux s’illuminent dès qu’il s’agit d’ouvrir la boîte à souvenirs pour remonter le temps. C’était il y a près de 50 ans, la mémoire peut parfois jouer des tours, mais elle est aussi épatante quand elle permet de raconter des scènes vieilles des années 1970, avec des petits détails et des grandes précisions. « Il a marqué les esprits d’une manière incroyable pour un joueur qui n’a pas été si longtemps au Stade, confirme Jacques Delanoë, jeune supporter du club breton à l’époque et aujourd’hui président du conseil d’administration du SRFC. C’était une époque très dure pour les amoureux du club et Laurent Pokou a été un véritable rayon de soleil parce que l’on ne pensait pas qu’un joueur comme ça puisse être à Rennes. » Le miracle est arrivé le 29 décembre 1973, comme un cadeau de Noël après l’heure au pied du sapin, et il n’a pas fallu longtemps pour comprendre que ce serait le début d’une très belle histoire.

"J’ai trouvé mon successeur. Il s’appelle Laurent Pokou. Il n’a qu’un défaut, il n’est pas Brésilien."

La lettre de Pelé, les 27 apéritifs et le rôle de François Pinault

Laurent Pokou n’était pas n’importe qui, les mois, les semaines et même les jours précédant son arrivée en Europe viennent le rappeler. À ce moment-là, l’homme d’Asmara est déjà une légende du football africain et un dieu vivant en Côte d’Ivoire, où il a collectionné les buts et les titres nationaux avec l’ASEC Abidjan. Il est aussi le meilleur artilleur de l’histoire de la CAN (14 réalisations en deux éditions, en 1968 et 1970), un record qui tiendra pendant près de 40 ans jusqu’à ce qu’il ne soit battu par Samuel Eto’o, en 2008. Après la mini Coupe du monde de 1972 (aussi appelée Coupe de l’Indépendance) se déroulant au Brésil, il est adoubé par le roi Pelé lui-même : « J’ai trouvé mon successeur. Il s’appelle Laurent Pokou. Il n’a qu’un défaut, il n’est pas Brésilien. » Un an plus tard, le triple champion du monde joue un rôle déterminant dans la décision de l’Ivoirien de quitter le continent africain, Pokou ayant été marqué par les histoires récentes de Salif Keita et de Jean-Pierre Tokoto(1) en France. Le 25 novembre 1973, Georges Taï Benson, vedette de la télé ivoirienne et conseiller de Pokou, revient du pays de la samba avec un maillot de Santos dédicacé par Pelé, et surtout avec une lettre écrite par le Roi, dévoilée dans le canard Ivoire Dimanche, dans laquelle il lui demande de « vivre pleinement » sa carrière et de « tirer le maximum profit de ses dons et de son travail ».

Les clubs français et européens n’ont cependant pas attendu cet anoblissement pour jeter leur dévolu sur Pokou. Entre septembre et décembre de cette année 1973, la star ivoirienne aurait ainsi participé à 8 dîners, 3 déjeuners, 27 apéritifs et 15 entretiens, selon Georges Benson. Tout le monde veut Pokou, mais l’affaire n’est pas seulement sportive, elle est aussi politique. « C’était un trésor national, le président Félix Houphouët-Boigny l’appelait « mon fils », éclaire Jean-Yves Augel, co-auteur du bouquin Laurent Pokou : un destin de foot(2). Ils étaient de la même ethnie et il savait qu’il était indispensable au club de l’ASEC Abidjan. » Ainsi, les figures de la vie politique de l’Hexagone se succèdent pour essayer de convaincre l’homme d’État africain de laisser filer sa pépite : Gaston Deferre pour l’OM ; le prince Rainier III pour Monaco ; André Morice, maire de Nantes, pour le FCN. Sans succès. La Côte d’Ivoire est quasiment une prison dorée pour Pokou. Le 5 décembre, l’attaquant s’apprête à prendre l’avion pour Nantes, mais il est stoppé à l’aéroport de Port-Bouët par des militaires. « Dans mon esprit, je partais plein d’espoir pour Nantes, racontera-t-il des années plus tard. Ils m’en empêchaient. Sur le coup, j’ai été très déçu. »

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Le président Bernard Lemoux et Laurent Pokou au moment de la signature du contrat de l’Ivoirien à Rennes

Dans l’ombre, un club tente de griller la politesse à tous les autres : le Stade rennais. À la manœuvre, François Pinault, déjà membre du conseil d’administration des Rouge et Noir et homme d’affaires négociant du bois en… Côte d’Ivoire, bien aidé par l’amicale des Bretons de Côte d’Ivoire (Ti Breizh). Les discussions aboutissent et Houphouët-Boigny, dont le fils a fait ses études à Rennes, finit par accepter l’idée de voir le prodige s’en aller. Le 29 décembre, à 5h52, une dépêche de l’AFP tombe et fait date : « L’Ivoirien Pokou attendu à Rennes. » Le buteur est arrivé au Bourget à bord de l’avion privé de M. Pinault, à une trentaine de kilomètres d’Orly, où Robert Budzynski, directeur sportif du FCN, et une délégation nantaise espéraient encore voir cette perle rare rejoindre la Maison Jaune. À 12h30, Pokou signe son contrat avec le SRFC (une période d’essai de six mois reconductible pour deux ans) et pose aux côtés du président Bernard Lemoux, de l’entraîneur René Cédolin et de François Pinault. « Rennes se traînait en fin de classement, à la 19e place, avec une attaque famélique, se souvient Augel. En général, dans ces cas-là, on change d’entraîneur. Là, ils ont pris Pokou. » Le spectacle pouvait commencer.

Je n’ai jamais connu un joueur aussi fort au Stade rennais. Rien que son nom sur la feuille de match, c’était 5000 spectateurs en plus.

Un peu, Pokou, à la folie, passionnément
Si la première impression est toujours la bonne, Laurent Pokou n’a pas manqué la sienne auprès des Rennais. Le 6 janvier 1974, l’équipe doit relancer la machine à Troyes, dans le froid aubois, et l’attaquant est attendu pour ses grands débuts. Une curiosité attirant du monde, dont la presse ivoirienne. « Tu marques un but à Troyes et je t’offre un billet aller-retour pour la Côte d’Ivoire », glisse le président Lemoux à Pokou, qui n’a pas encore sa femme Thérèse et sa famille avec lui en Bretagne. Résultat : un but, une passe décisive, une victoire rennaise et la naissance de très belles promesses, devenant encore plus concrètes quinze jours plus tard, quand Pokou illumine la rencontre face à l’OL de Chiesa, Di Nallo et Jacquet, 3e au classement, pour sa découverte du stade de la route de Lorient (succès 1-0 de Rennes). « J’étais en tribune ce jour-là et j’en garde un souvenir extraordinaire, rembobine Jean-Paul Rabier, jeune joueur de 18 ans à l’époque et futur coéquipier de Pokou. Il était marqué par Baeza, qui n’était pas un tendre, et le ballon lui arrive sur la poitrine à 35 mètres du but. Il le soulève pour le faire passer au-dessus de la tête de Baeza, le laisse rebondir et le reprend derrière en l’envoyant dans la lunette. Le stade a explosé, c’était fou. » En quelques semaines à peine, le génial Pokou transforme le Stade rennais et tout le monde est sous le charme, des supporters bretons à la presse nationale, en passant par les partenaires de la nouvelle star. « Le public me découvrait. Le mariage était consommé », imagera Pokou dans le livre qui lui est consacré.

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Ce sont bien sûr les autres qui parlent le mieux du joueur qu’était Pokou, ceux qui ont pu le voir évoluer sur le pré. « Il était dribbleur, chambreur, vif, rapide, il faisait très peu de touches de balle sur 20 mètres, énumère Alain Prioul, co-auteur de l’ouvrage et ancien journaliste chez Ouest-France. Un coup de rein magnifique, un jeu de tête énorme ! Je n’ai jamais connu un joueur aussi fort au Stade rennais. Rien que son nom sur la feuille de match, c’était 5000 spectateurs en plus. » Jacques Delanoë se souvient d’un « joueur éminemment spectaculaire, bondissant, qui jouait presque comme un gymnaste et qui pouvait marquer dans toutes les positions ». Pour Jean-Paul Rabier, « c’était un félin de premier ordre aimant se frotter à l’adversaire direct ». Laurent Pokou n’était pas du genre brillant à l’entraînement (« on a l’impression qu’il s’ennuyait, ce n’était pas son truc », dit Rabier), mais se transformait en génie du ballon rond en match. « Ce qui me bluffait, c’est qu’il s’allongeait sur la table de massage et dormait dans le vestiaire, se marre Rabier. Il dormait ! Mais une fois réveillé, c’était un monstre sur le terrain. »

Les premiers mois à Rennes sont idylliques, Pokou gagnant presque à lui tout seul les rencontres face à Lyon, Marseille et l’ASSE
. L’Ivoirien vole sur le terrain, épate ses partenaires et permet au SRFC de se maintenir dans l’élite en terminant la saison en milieu de tableau. Là encore, il faut écouter ceux qui l’ont vu de près, comme l’arbitre international Michel Vautrot : « Les joueurs qui m’ont le plus impressionné ? Je ne vais pas faire preuve d’originalité. Les Platini, Beckenbauer, Pelé, Giresse, bien sûr. Mais je n’ai jamais rien vu de tel que Pokou lors d’un Rennes-Saint-Étienne. » Des compliments à tout-va de la part de ses adversaires, ses partenaires et des journalistes pour un joueur d’une élégance folle sur le terrain, mais aussi en dehors, où le charmeur Pokou se distingue en se baladant tel un dandy muni d’un Borsalino et un style lui permettant aisément de renforcer sa réputation de séducteur.

Le diable, le genou et le coup de sang
L’aventure de Pokou à Rennes n’est pas seulement magnifique, elle est aussi parfois chaotique. Si le buteur continue de régaler lors de sa deuxième saison (15 buts en D1), il ne peut empêcher la descente du SRFC à l’échelon inférieur, son duo avec Raymond Kéruzoré, de retour au bercail, n’ayant pas pris, et les pépins physiques commençant à freiner son règne sur le championnat français. Avec une pointe d’amertume, il accepte de rester au Stade rennais lors de l’exercice 1975-1976, en D2, où il commence fort en martyrisant Rouen et le pauvre René Sillou. « Dans le vestiaire, après le match, il avait la tête entre les mains et n’arrêtait pas de dire : « C’est le diable ce type, c’est le diable ! », confie Alain Prioul. Il a fallu que son président, son coach et ses coéquipiers viennent le secouer pour qu’il aille sous la douche. » Mais Pokou n’a pas le temps de traumatiser tous les stoppeurs de la division (17 buts en 12 matchs), l’attaquant étant victime d’une grave blessure après avoir vu le portier Raymond Olejnik lui tomber sur la jambe lors d’un Rennes-Châteauroux en décembre.

Quand il passe devant moi, je le suis du regard et je sens qu’il va péter les plombs. D’un coup, il se retourne et court vers l’arbitre, je l’ai chopé sans réussir à le stopper entièrement, même si ça a amorti un peu le coup. Laurent n’a pas su se contrôler.

Il y a alors la crainte de ne plus jamais revoir l’artiste sur un terrain de foot (« Pour moi, ce fut le désespoir. Le football, c’est toute ma vie », dit Pokou) pendant que la formation bretonne remonte brillamment dans l’élite. Une longue attente de 13 mois et 14 jours pour revoir l’idole refouler la pelouse de la route de Lorient lors de la réception de Bordeaux, le 21 janvier 1977. « Je flamberai ou je craquerai pour le Stade rennais », lâche-t-il même dans France Football face aux doutes entourant son retour. La réponse arrive après 23 minutes de jeu : Pokou craque et doit sortir après un claquage à la cuisse. L’esthète prend part à une fin de saison calamiteuse (5 buts en 5 apparitions, quand même) et laisse cette fois Rennes en D2 pour rejoindre le Nancy de Michel Platini, le SRFC ayant besoin de renflouer les caisses. Mais en Lorraine, Pokou ne retrouve pas la chaleur de la Bretagne et il n’est surtout pas la seule star de l’équipe. Sa parenthèse nancéienne est un échec et l’Ivoirien se console en étant transféré… au Stade rennais. « Je préfère la seconde division et jouer plutôt que la première et ne rien faire. Quand ça part du mauvais côté, il faut savoir faire marche arrière et ne pas s’entêter », accepte Pokou. Le rêve d’Alfred Houget, nouveau président du SRFC et sauveur d’un club ayant frôlé la disparition, est exaucé. Le buteur providentiel revient à la maison contre une indemnité d’environ 70 000 francs. Mais Pokou, dont le genou est toujours fragile, fait face à ses limites physiques dans un championnat exigeant dans ce domaine (12 matchs, 6 buts et 4 passes décisives).

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Les histoires d’amour n’ont pas toujours le droit à des fins heureuses, celle de Pokou avec Rennes est d’une tristesse absolue. Le 23 décembre 1978, les Rouge et Noir se rendent au stade Kernévez pour défier les amateurs de Saint-Pol de Léon. « Houget avait accepté d’inverser le match qui devait initialement se jouer route de Lorient. Il a fait une grosse connerie », assure Alain Prioul. « Un dirigeant me dit à l’époque qu’on va là-bas parce qu’on allait faire une plus grosse recette à la buvette, confirme Rabier, capitaine cette année-là. Effectivement, on était plus qu’attendus… » Un coupe-gorge, un bourbier pour des Rennais malmenés, battus et surtout désespérés d’avoir perdu Pokou, expulsé à l’heure de jeu pour avoir bousculé et insulté l’arbitre M. Lopez. « Quand il passe devant moi, je le suis du regard et je sens qu’il va péter les plombs, rejoue Rabier. D’un coup, il se retourne et court vers l’arbitre, je l’ai chopé sans réussir à le stopper entièrement, même si ça a amorti un peu le coup(de pied, NDLR). Laurent n’a pas su se contrôler. On avait un repas le soir-même, il s’énervait avec les dirigeants. C’est l’un de mes pires souvenirs. » Sans le savoir, il vient de vivre son dernier match officiel sous le maillot rennais et en Europe. Suspendu deux ans, l’attaquant voit sa sanction réduite à six mois ferme et dix-huit mois de sursis. « Ma carrière est terminée. C’est triste d’en finir ainsi », déplore-t-il en quittant la salle d’audience. Pokou à Rennes, c’est fini.

Sans l’aide des Rennais, je n’y serai peut-être pas parvenu. On dit les Bretons têtus. C’est probablement vrai, mais il faut les côtoyer, apprendre à les connaître, parler et dialoguer avec eux. Ce sont des gens formidables.

De l’homme d’Asmara au Duc de Bretagne
Dans l’imaginaire collectif et dans la légende du club breton, Pokou n’a cependant jamais perdu ses lettres de noblesse. L’Ivoirien était un roi, un dieu vivant pour beaucoup. C’est le cas en Afrique, et Jean-Paul Rabier se rappelle encore avec précision de la tournée du SRFC en Côte d’Ivoire, probablement négociée lors du transfert de Pokou, en juin 1974 : « On arrive à l’aéroport, c’était noir de monde. Il y avait 15 000 ou 20 000 personnes, dont des gens qui avaient fait trois jours de marche pour venir le voir ! Au stade, ils étaient 50 000. Je me souviens de le voir entrer en dernier à l’échauffement, olalalala, ce brouhaha. C’est inoubliable et c’est à ce moment que l’on comprend la dimension de cet homme. » Puis, l’homme d’Asmara est devenu le Duc de Bretagne, un surnom trouvé par un journaliste de France Football après une énième démonstration. De ses trois années et demie passées à Rennes, Pokou a gardé de très bons amis et d’excellents souvenirs, lui qui avait été très touché par l’accueil fait par le club et la ville. « Sans l’aide des Rennais, je n’y serai peut-être pas parvenu, assurait-il. On dit les Bretons têtus. C’est probablement vrai, mais il faut les côtoyer, apprendre à les connaître, parler et dialoguer avec eux. Ce sont des gens formidables. Nombreux sont mes amis dans ce pays d’une admirable beauté. »

Laurent Pokou savait décidément aussi bien parler qu’il ne maniait le ballon, ce qui n’était pas de trop pour séduire son monde. « Il disait que le Stade rennais était le club de sa vie, il le disait, sourit Jacques Delanoë. Il paraît même que l’on trouvait le drapeau breton dans son village à Abidjan. » Ce n’est en tout cas pas un hasard si deux de ses cinq enfants ont hérité de prénoms bretons, Erwan et Gaëlle. En mai 2011, Pokou était revenu à Rennes, chez lui, à l’occasion d’une semaine spéciale lors de laquelle la ville et le club lui avaient rendu hommage, à travers la sortie du livre, des dîners entre anciens, des concerts et une rencontre face à Nancy au stade, où il avait été célébré par les plus vieux comme les plus jeunes. Une attention très rare voire unique pour un joueur de foot. « Quand il revenait à Rennes et qu’on arrivait à la gare, il voulait absolument passer devant son ancien appartement, situé au bout de la rue Duhamel, près du Théâtre national de Bretagne, rapporte Jean-Yves Augel, devenu proche de l’Ivoirien dans ses dernières années. Il me montrait la chambre de son fils, il avait cette nostalgie des années 1970. Et un attachement incroyable pour la ville et la Bretagne. » Le 13 novembre 2016, Laurent Pokou s’est éteint à l’âge de 69 ans, laissant derrière lui des milliers d’anecdotes et encore plus de souvenirs. « Il jouait comme il avait envie de jouer, et il vivait comme il avait envie de vivre, c’était Laurent Pokou », conclut Jean-Paul Rabier. Son nom est resté dans toutes les mémoires et son visage souriant est apparu l’année dernière autour du Roazhon Park, quand son portrait a rejoint le mur des Légendes. À Rennes, il ne sera jamais question d’oublier Laurent Pokou.

A 43 ans, Olivier Sorlin entame sa reconversion sur un banc de Régional 1

Après une carrière de footballeur qui s’est achevée sur le terrain de Cluses Scionzier, Olivier Sorlin va reprendre le flambeau sur le banc du club de Régional 1.

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"On m’avait dit que je ne serai jamais professionnel" évoque en préambule Olivier Sorlin, pour résumer une carrière qu’il n’aurait jamais pensé si longue. Au point d’y mettre son point d’orgue dans le football amateur, du côté de Cluses Scionzier (Haute-Savoie). Avec le maintien acquis in extremis en Régional 1 contre la réserve du Grenoble Foot 38 la saison dernière, l’ancien milieu de terrain quitte le pré vert avec le sentiment du devoir accompli.

"C’est toujours mieux de finir la saison sans descendre et pouvoir atteindre les objectifs du club" confie le désormais ex-milieu de terrain. Avant d’évoquer son jubilé, où étaient notamment présents Cédric Barbosa, Kevin Bérigaud ou encore Aldo Angoula. "Le principal était de pouvoir revoir les gens avec qui j’ai passé du temps pendant ma carrière, avec en plus la présence de toute ma famille" raconte celui qui compte presque 700 matches chez les professionnels. Une carrière à la hauteur de son talent.

Pour l’ambiance, le PAOK Salonique c’était quelque chose !
Avant d’entamer l’exercice 2022-2023 dans la peau de l’entraîneur, Olivier Sorlin se rappelle ses nombreux souvenirs. "L’Europe décrochée avec Rennes reste gravé dans ma mémoire ainsi que la finale de la Coupe de France. Je n’oublie pas non plus la montée de L2 en L1 avec Evian Thonon Gaillard." Et ce but exceptionnel inscrit contre Fabien Barthez, son premier en Ligue 1 face à l’AS Monaco. "C’est celui dont tous les gens me parle" s’amuse-t-il avant d’évoquer les clubs marquants de sa longue carrière. "Pour l’ambiance, le PAOK Salonique c’était quelque chose. Pour le temps passé, je dirais Rennes et Evian Thonon Gaillard." Comme pour beaucoup, jouer puis entraîner en amateur ont été une suite logique. Sans trop de soucis pour se fondre dans le moule.

"Quand le foot est une passion, et qu’on peut aller jouer avec ses amis, il n’y a pas d’adaptation spéciale sauf le niveau (rires). On fait aussi moins attention à l’hygiène de vie donc on prend quelques kilos (rires)" s’amuse-t-il avant de faire un comparatif avec le football de ses débuts. "Tout était moins médiatisé, les mentalités n’étaient pas les mêmes, les médias non plus, il fallait plus prouver avant qu’aujourd’hui pour décrocher un contrat."

J’ai accepté le poste avec plaisir
Après s’être parfaitement adapté aux exigences du ballon rond, Olivier Sorlin va désormais entamer sa reconversion en Haute-Savoie dans un rôle qu’il ne pensait pas occuper il y a peu. "Je n’avais pas l’ambition de prendre les seniors, Yo a arrêté (Johann Durand, son ex-coéquipier à Evian TG, N.D.L.R.) et m’a proposé le poste en fin de saison. Après discussion avec ma femme et mes enfants, j’ai accepté le poste avec plaisir." Une nouvelle vie débute donc à 43 ans.

"J’aimerais que tous les joueurs soient contents de venir s’entraîner. Que l’on prenne du plaisir tous ensemble et que l’on se maintienne le plus rapidement possible." Et il s’y prépare. "J’ai axé mon recrutement en fonction des départs et des joueurs que l’on avait déjà au club et en équipe réserve." De quoi entamer cette nouvelle mission avec quelques certitudes.

Christophe Le Roux s’en va, Aziz Mady-Mogne nommé coordinateur sportif

Comme pressenti depuis plusieurs semaines, Christophe Le Roux n’est plus le directeur sportif du FC Lorient. Aziz Mady-Mogne en devient le coordinateur sportif.
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Christophe Le Roux n’est plus le directeur sportif du FC Lorient. Comme annoncé par Le Télégramme au début du mois de juillet, cet historique du club, directeur sportif depuis 2015 après avoir été joueur du FCL, puis coordinateur des jeunes et directeur du recrutement, a trouvé un accord avec la direction du club pour une séparation à l’amiable.

Dans le même temps, Aziz Mady-Mogne, qui était jusqu’à présent coordinateur sportif du centre de formation et membre de la cellule de recrutement, devient le "coordinateur du projet sportif du FCL", selon l’appellation indiquée dans le communiqué du club.

S.G.S.B.

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