Que cette fin de saison est longue pour les amoureux du Stade Rennais… Après la fessée reçue au Groupama Stadium, un sursaut semblait être une attente légitime pour des supporters forcément désamparés par le contenu offert en Rhône-Alpes. Pas certain que le match offert en Occitanie ne réconcilie ce petit monde avec son équipe.

Face à Toulouse, dans une rencontre sans enjeu du ventre -très-mou du championnat, il s’agissait de prendre du plaisir et de gagner des points pour les joueurs relancés pour l’occasion par Habib Beye tels Christopher Wooh, Kazeem Olaigbe ou Jordan James, tous les trois alignés d’entrée.

Yann Gboho décisif face à son club formateur
La première période est hélas un Best-Of tristounet des prestations récentes offertes par les « Rouge et Noir ». Peu de liant, pas beaucoup plus d’enthousiasme et de rares occasions de part et d’autres, cela sent clairement la fin de saison dans la ville Rose.

Seul joueur en vue dans une léthargie générale, Yann Gboho, ex-rennais, d’abord tout proche de trouver la lucarne en début de match puis buteur à la 28' sur une bonne remise en retrait de Djibril Sidibé, au sein d’une défense rennaise totalement passive et d’un Brice Samba peu inspiré. Seule réaction rennaise, une tête de Mohamed Meité sorti par Guillaume Reste au prix d’un bel arrêt réflexe (mt, 1-0).

Toulouse au finish
Le jeune attaquant formé au club, rare joueur au rendez-vous, est de nouveau menaçant en début de seconde période de la tête, à bout portant de la tête mais butte de nouveau sur le gardien international espoir français. C’est un peu mieux lors de ce second acte pour Rennes et Habib Beye lance à l’heure de jeu Ismaël Koné, Arnaud Kalimuendo et Musa Al-Tamari.

Quelques minutes plus tard, le meilleur buteur rennais est à l’orginie d’un bon décalage pour Arnaud Truffert à gauche, qui le sert parfaitement en retrait pour l’égalisation rennaise (65'). Une égalité parfaite, relativement logique mais toujours aussi peu enthousiasmante, qui ne tiendra cependant pas jusqu’au bout.

Sans être acculé, Rennes laisse de nouveau les commandes aux Toulousains qui n’en demandaient pas tant. Pari de la droite, le norvégien Aron Dönnum repique dans l’axe, sans être bousculé suffisament par Adrien Truffert et place tranquillement des dix-huit mètres le ballon au ras du poteau de Brice Samba (82', 2-1).

Repassé devant, Toulouse aurait même pu prendre deux buts d’avance. D’abord sur un refus logique du but de King pour hors-jeu puis, dans les arrêts de jeu, sans une merveille de claquette de Brice Samba face à ce même Joshua King.

Boire le calice jusqu’à la lie…
Avec cette 18e défaite de la saison, soit plus de la moitié des matchs disputés jusque-ici, Rennes continue son triste parcours qui verra Nice venir clore l’année Roazhon Park samedi avant de terminer dans un Vélodrome incandescant dans quinze jours. Difficile d’imaginer, avec pareilles échéances, une fin de saison réjouissante. Voilà les "Rouge et Noir" définitivement partis pour boire le calice jusqu’à la lie…

Mais où va le Stade rennais ?

Voilà une question que doit certainement se poser Habib Beye ce samedi soir, après avoir vu la prestation de ses garçons à Toulouse (2-1). Rennes ne joue plus rien en cette fin de saison, certes, mais les signaux envoyés sont inquiétants, et le technicien breton a eu des mots forts face à la presse après la rencontre. "Ce qui m’inquiète et j’en suis le premier responsable, c’est que cette équipe ne ressemble pas à ce qu’on voudrait qu’elle soit. Si je voulais être dans une logique un peu plus personnelle, l’équipe ne me ressemble pas. En tant que coach, c’est moi qui dois assumer ça. Depuis deux matchs, ce que dégage l’équipe ne me plaît pas du tout", a-t-il d’abord lancé, avant de se montrer encore plus piquant.

"Je leur ai dit (aux joueurs, NDLR) que j’avais eu une équipe morte, cliniquement morte. C’est un mot fort, mais c’est ça que j’ai eu. Avec aucune intensité, aucune intention, aucune envie d’avancer. Et jusqu’à maintenant, depuis que je suis arrivé, j’ai toujours été très protecteur avec mes joueurs. Et si je dis ça aujourd’hui, c’est parce que ces attitudes-là, je les ai vues contre Lyon et je les vois encore ce soir. Si on veut finir le championnat en roue libre, alors on doit continuer avec cet état d’esprit. Si on veut aujourd’hui être le Stade rennais, avoir une identité forte et montrer aux supporters qu’on est investis malgré le fait qu’il n’y ait plus d’objectif à jouer, alors il va falloir changer d’état d’esprit", a poursuivi Beye, toujours persuadé d’avoir l’appui de son vestiaire : "Je le dis haut et fort, qu’ils l’entendent, puisque je sais que mes joueurs m’écoutent."

Samedi, le TFC recevra le Stade Rennais à 19h00 au Stadium (et en direct sur DAZN). La Division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) a classé cette rencontre comme "à risques”.

Plusieurs supporters rennais sont attendus dans le parcage du Stadium. Ils seront encadrés à leur arrivée. Côté toulousain, fait rare, ce jeudi, il reste encore des places en virage Brice Taton à la vente. Les prix vont de 15 à 41 euros pour cette rencontre sur la billetterie en ligne.

La préfecture de Haute-Garonne a pris plusieurs mesures pour ce match : activation du PC sécurité du Stadium en présence des services de sécurité et de secours ; mise à disposition d’une salle de crise par Toulouse Métropole en cas d’incident majeur ; et mise en œuvre des dispositifs anti-intrusions et anti-projections sur le terrain par le TFC.

Le préfet de la région Occitanie a aussi décidé d’autoriser l’utilisation de drones par les forces de l’ordre le samedi 3 mai 2025 à compter de 13 heures et jusqu’à la fin de la rencontre sportive.

"En raison d’une forte affluence attendue, il est recommandé d’anticiper vos déplacements. Les portes du Stadium ouvriront à 17h et le match débutera à 19h", précise le communiqué de la préfecture.

À noter que le pont Pierre de Coubertin sera totalement fermé à la circulation 2h30 avant le début du match, rouvrira au coup d’envoi, puis fermera à nouveau 15 minutes avant la fin de la rencontre pour permettre l’évacuation du public.

Retrouvez les joueurs qui seront suspendus pour la 32e journée de Ligue 1.

8 joueurs sont suspendus cette semaine pour la 32e journée de Ligue 1 McDonald’s. Samedi, le Téfécé fera sans son jeune attaquant Noah Edjouma, exclu le week-end dernier, pour recevoir le Stade Rennais (19h00). Son coéquipier Mark McKenzie purgera, lui, un deuxième match de suspension. Un peu plus tard (21h05), l’AS Monaco se déplacera à Saint-Étienne sans Lamine Camara. Le milieu international sénégalais va manquer son 5e match de championnat cette saison. Avec lui, le club du Rocher tourne à 1,9 point par match. Sans lui, cette moyenne descend à 1 point par match.

Sans Lacazette et Diakité
Dans une affiche entre deux équipes qui doivent encore se maintenir, le FC Nantes sera privé de Marcus Coco et Douglas Augusto au moment d’accueillir Angers SCO dimanche (15h00). Buteur à 13 reprises cette saison, le capitaine lyonnais Alexandre Lacazette ne sera pas à disposition de Paulo Fonseca pour la réception du RC Lens dimanche (17h15). Une absence préjudiciable ? Sur les 3 matchs manqués par Lacazette cette saison, l’OL a pris 2 points en moyenne contre 1,78 avec lui. Autre stat : sur les 5 matchs de Ligue 1 McDonald’s que Lacazette n’a pas débuté en 2025, Georges Mikautadze a marqué 3 fois. Sinon, il faut noter que lors de même OL-Lens, Florian Sotoca sera suspendu chez les Sang et Or. Enfin, lors du choc pour l’Europe entre le LOSC et l’OM qui clôturera la 32e journée dimanche soir (20h45), Bruno Génésio ne pourra pas compter sur Bafodé Diakité.

Les joueurs passés par Rennes et l'OL.

Découvrez les arbitres qui officieront lors de la 31ème journée de Ligue 1

Olympique Lyonnais – Stade Rennais FC (samedi, 21h05)
Arbitre principal : Marc BOLLENGIER
Arbitres assistants : Thomas LUCZYNSKI et Yannick BOUTRY
4e arbitre : Azzedine SOUIFI
Arbitres assistants vidéo : Bastien DECHEPY et Cédric DOS SANTOS

Vendredi soir, Rennes a dominé le derby breton contre Nantes (2-1), profitant d'une préparation minutieuse après deux semaines sans compétition. Les Rennais, menés par Adrien Truffert et Kader Méïté, ont su tirer leur épingle du jeu malgré une égalisation nantaise, remontant ainsi au classement de la Ligue 1.

Vendredi soir, en ouverture de la 30e journée de Ligue 1, le Stade Rennais a remporté le derby face à Nantes (2-1), consolidant ainsi sa position au classement. Cette victoire permet aux Rouge et Noir de prendre provisoirement la 10e place à Auxerre, dans une fin de saison où chaque point compte.

Un derby bien préparé par les Rennais
Après deux semaines sans compétition, en raison du report du match contre Paris pour la 29e journée, Rennes a su tirer profit de cette pause pour préparer minutieusement ce derby. Et cela s'est clairement vu sur le terrain, où les Rennais ont dominé la majeure partie du match.

Dès la 15e minute, Moussa Al-Tamari a intercepté une passe en retrait de Kelvin Amian, mais a été stoppé par Anthony Lopes, sorti dans ses pieds. Le pénalty initialement accordé a été annulé car le ballon avait touché les deux pieds de l'attaquant.

Rennes pousse et marque
Malgré cette occasion manquée, Rennes a continué à pousser. Anthony Lopes a repoussé l'échéance avec une superbe double parade devant Seko Fofana puis Azor Matusiwa (18e), mais n'a rien pu faire sur la frappe croisée d'Adrien Truffert, qui a ouvert le score (1-0, 24e) après un superbe crochet intérieur.

L'ailier international gallois, Sorba Thomas, repositionné en piston droit, a été remplacé dix minutes plus tard, tout comme Lopes, touché par une béquille lors de sa faute sur Al-Tamari.

Des Nantais à 10
Nantes a égalisé contre le cours du jeu à la 54e minute grâce à Mostafa Mohamed, profitant d'une défense rennaise momentanément apathique (1-1). Cependant, les Canaris se sont retrouvés à dix après l'exclusion de Marcus Coco pour un coup de coude sur Truffert (57e).

En fin de match, Rennes a repris l'avantage grâce à la jeune pépite Kader Méïté (17 ans), entré en jeu neuf minutes plus tôt. Profitant d'une erreur du gardien Patrick Carlgren, Méïté a inscrit son tout premier but en professionnel (2-1, 86e), scellant ainsi la victoire rennaise.

Rennes renforce son maintien
Avec cette victoire, Rennes confirme son ambition de terminer la saison en beauté, tandis que Nantes, 13e avec 30 points, reste sous la menace de la zone rouge.

Le FC Nantes a été battu dans le derby contre Rennes (2-1), malgré un retour au score en seconde période. Antoine Kombouaré a exprimé sa déception en conférence de presse.

Le FC Nantes a connu une défaite amère face au Stade Rennais (2-1, notes et analyse) ce vendredi soir, dans un derby où les Canaris avaient pourtant cru tenir le match nul après une seconde période plus animée. Longtemps accrochés au score, les Nantais ont fini par s'incliner sur un but de Stade Rennais dans les dernières minutes. Avec cette défaite, Nantes pourrait rapidement se faire dépasser par Angers SCO et le Stade de Reims, qui pointent juste derrière au classement. Une défaite difficile à digérer pour Antoine Kombouaré, l'entraîneur nantais, qui a exprimé sa déception en conférence de presse.

Grosse déception
En conférence de presse, l’entraîneur nantais a réagi à cette défaite qui laisse un goût amer, "Grosse déception car on avait l'impression de tenir ce point du match nul. Car en deuxième mi-temps on revient au score et on a le sentiment de bien défendre, même si on est acculés sur notre but, je vois pas le danger venir. Y'a un manque d'attention, de concentration. Truffert arrive à centrer, on est pas au marquage, on est battu dans les airs car il y a un manque de vigilance. J'ai aimé cette deuxième mi-temps où on a montré qu'on était capable de revenir, puis on s'est retrouvé à 10, donc on s'est aussi compliqué la tâche.

Trop de faits de jeu ?

Oui, puis il y a Antho (Lopes) qui sort et qui est quand même un gardien très important dans notre système de jeu. Puis il a de l'importance sur le terrain, de ce qu'il est capable de faire avec ses arrêts mais surtout sa personnalité, il est capable de commander la défense. C'est un derby, il faut mettre de l'engagement, bien sûr, mais il faut savoir contrôler nos émotions. On a le sentiment qu'ils n'avaient plus de solutions. Tu prends un but sur une situation où tu n'es pas en danger, tu tardes à bloquer Truffert à deux et il arrive à centrer trop facilement. Mais bon, il faut maintenant se préparer pour la réception du PSG. On a perdu ce match-là car on a donné les trois points à Rennes. On peut sortir avec un match nul, mais bon, bravo à Rennes, mais maintenant il faut se préparer pour les réceptions du PSG et de Toulouse." a-t-il exprimé.

En supériorité numérique après la pause, le Stade rennais a fini par faire céder le FC Nantes en fin de partie dans le derby (2-1). Un but de la victoire, sur une drôle de situation, signé Mohamed Kader Meïté, 17 ans. Son premier en Ligue 1, celui qui acte quasiment le maintien des Rouge et Noir.

On se souvient toujours de son premier but dans la cour des grands, Mohamed Kader Meïté, 17 ans, aura plusieurs occasions de se le rappeler. Ce n’était pas le derby le plus attendu du week-end dans le championnat de France, mais les supporters rennais (et nantais) auront des choses à raconter, au moins. Ce match entre deux équipes de deuxième partie de tableau – cela s’est vu – a basculé à la toute fin, sur une drôle de situation et dans une sorte d’incompréhension vu des tribunes (et sans doute devant la télé).

Un coup de tête du jeune attaquant rennais, repoussé difficilement par Patrik Carlgren, et un but a priori évident… fêté en deux temps. La montre de l’arbitre n’a pas sonné, le jeu a continué et Lorenz Assignon a lui aussi marqué pour faire exploser une deuxième fois le Roazhon Park. Alerte à la VAR : le pion de la victoire était bien pour Meïté (2-1, 86e), qui n’aura pas eu le luxe d’entendre son nom scandé par le public, mais qui a offert le derby à un Stade rennais provisoirement dixième et quasiment maintenu, à l’inverse des Nantais (13e, 30 points avant de se déplacer à Paris mardi).

La fête de la biscotte
Entre les jolis tifos rennais et l’arrivée retardée du gros demi-millier de supporters nantais autorisés à se déplacer chez le voisin, il s’est passé quelques petits trucs sur le terrain. Le premier quart d’heure aura plutôt été pour les visiteurs, avec Jean-Charles Castelletto (3e) et Mathis Abline (12e) pour des tentatives sans danger. Sans surprise, ça ne partait pas pour être le match de l’année, même si, fait rarissime au Roazhon Park, François-Henri Pinault avait décidé de se pointer en tribunes. Le propriétaire du club breton a donc pu voir Kelvin Amian faire n’importe quoi en permettant à Mousa Al-Tamari de sauter sur une mauvaise passe en retrait pour pousser Anthony Lopes à la faute dans la surface. Les privilégiés au stade et les rares abonnés à DAZN pourront raconter qu’ils ont assisté au penalty le plus abracadabrantesque de cette saison de Ligue 1 : Arnaud Kalimuendo se l’est joué Julian Álvarez, en touchant le ballon avec ses deux pieds pour faire trembler les filets et se faire logiquement refuser l’ouverture du score (14e). Pour ne rien gâcher, le gardien nantais s’est blessé en plongeant, mais il a eu le temps de sortir deux parades devant Seko Fofana et Azor Matusiwa (18e), puis d’encaisser un but, cette fois.

À la base, une sortie de balle parfaite des Rennais depuis leur propre surface et, au bout, un centre de Lorenz Assignon prolongé par une tête nantaise dans les pieds d’Adrien Truffert, qui a rayé de la carte Sorba Thomas pour déclencher une frappe croisée limpide et gagnante (1-0, 24e). Dix minutes plus tard, il était temps pour Lopes de céder sa place à Patrik Carlgren et pour Antoine Kombouaré de ne pas faire dans le social ni dans l’affectif en sortant également Sorba Thomas, rentré aux vestiaires sans adresser un regard à son coach (34e). De l’animation, donc, mais plus la fête à la biscotte que la foire aux occasions, l’arbitre Abdelatif Kherradji distribuant les cartons jaunes à foison dans le premier acte (2 pour Rennes, 4 pour Nantes dont Kombouaré) et devant gérer quelques moments de tension (entre Al-Tamari et Zézé, par exemple).

Meïté héros des grands, en attendant la Gambardella ?
Après les galettes saucisses de la pause, Seko Fofana a tiré à côté et Nantes a cherché un moyen de se rebeller. Le duo Abline-Simon ne parvenant pas à faire la différence, c’est le troisième larron de l’attaque nantaise qui s’en est chargé, avec un sacré coup de main de Lilian Brassier. L’ancien de l’OM s’est troué sur le centre de Louis Leroux, laissant Mostafa Mohamed égaliser de près (1-1, 54e). De la joie dans le parcage visiteurs suivi d’un nouveau coup dur pour les Canaris, Marcus Coco, entré en première période, voyant rouge après avoir envoyé un coup de coude dans le visage de Truffert (58e).

Cela aurait pu sonner le début des ennuis pour les Nantais, mais les locaux n’ont pas réussi à mettre le feu dans la défense rivale : trop d’approximations techniques à l’approche de la zone de vérité, et des changements tardifs de Habib Beye (les premiers sont arrivés à la 78e). Il fallait se montrer patient et c’est un entrant, justement, qui a fait la différence et sonné la délivrance. C’était bien signé Meïté pour sa neuvième apparition en Ligue 1 avant de faire le voyage à Auxerre pour les demi-finales de la Coupe Gambardella dimanche. Il y a des week-ends plus spéciaux que d’autres.

Rennes (5-3-2) : Samba – Jacquet, Rouault, Brassier – Assignon, Matusiwa, Cissé, Fofana (Olaigbe, 77e), Truffert – Al-Tamari (Meïté, 77e), Kalimuendo (Blas, 88e). Entraîneur : Habib Beye.

Nantes (3-4-3) : Lopes (Carlgren, 34e) – Zézé, Castelletto, Amian – Sorba Thomas (Coco, 34e), Douglas Augusto, Leroux (Kadewere, 90e+1), Cozza – Mohamed (Lepenant, 71e), Abline (Guirassy, 90e+1), Simon. Entraîneur : Antoine Kombouaré.

Sous les yeux de l’actionnaire François-Henri Pinault, les Rennais ont décroché une victoire précieuse face à leurs meilleurs ennemis, ce vendredi 18 avril, au Roazhon Park. Dans un derby électrique, hauts en couleur et en cartons (un rouge, huit jaunes), les Rennais n’ont pas cédé une once de terrain en première période.

Dès la 16e minute, le Jordanien Mousa Al-Tamari mettait la pression sur le gardien nantais Anthony Lopes. À raison : il obtenait un penalty. Mais Arnaud Kalimuendo touchait deux fois le ballon. Son but était logiquement refusé. Deux minutes plus tard, après une frappe repoussée de Fofana, Kalimuendo était à nouveau malchanceux. Il voyait sa reprise détournée par le portier nantais.

À la 24e, c’était enfin la délivrance. Adrien Truffert, en mode Pavard, trouvait la cage adverse d’un tir somptueux. Il filait célébrer sa réalisation dans le coin corner. Au retour des vestiaires, Mostafa Mohamed éliminait Brassier et égalisait d’une frappe sèche du droit, refroidissant le Roazhon Park. Mais les Rennais reprenaient vite la main, profitant d’un carton rouge mérité pour un coup de coude sur Truffert.

À la 87e minute, Kader Meïté, 17 ans et 189 jours, inscrivait son tout premier but en Ligue 1. Mais il a bien failli ne pas être validé, l’arbitre ayant hésité longuement avant de trancher grâce à la VAR. Rennes l’emportait dans un Roazhon Park bouillant, porté par un kop inventif. Les ultras n’ont pas imaginé un tifo, mais deux tifos en début de rencontre. À la fin du match, les membres du KOP créaient une ambiance un brin surréaliste avec des fumigènes lors du clapping de Meïté. Les Rouge et Noir peuvent aborder la fin du championnat plus sereinement.

Mais il faudra se montrer plus tranchants en attaque et abandonner ce jeu trop latéral. Ce soir, les Bretons ont dominé un Nantes fébrile. Ils affronteront prochainement des équipes plus armées comme Nice, Lyon et Marseille.

Stade Rennais : Samba – Assignon, Jacquet, Rouault, Brassier, Truffert (capitaine) – Matusiwa, Cissé, Fofana (remplacé par Olaigbé à la 77e) – Al-Tamari (remplacé par Meïté à la 77e), Kalimuendo (remplacé par Blas à la 87e). Entraîneur : Habib Beye.

FC Nantes : Lopes (remplacé par Carlgren à la 34e) – Castelletto, Zézé, Amian – Thomas (remplacé par Coco à la 34e, expulsé à la 57e) – Leroux (remplacé par Kadewere à la 90e), Augusto (capitaine), Cozza – Abline, Mohamed (buteur à la 54e, remplacé par Lepenant à la 71e), Simon. Entraîneur : Antoine Kombouaré.