Loïc Désiré, nouveau directeur sportif du Stade Rennais, a pris la parole pour la première fois ce mardi 24 juin devant les médias à la Piverdière. Il a notamment évoqué son parcours et sa connaissance du club, lui qui habite dans le Morbihan, mais aussi le mercato XXL auquel il s’affaire, principalement dans le sens des sorties actuellement.
Loïc Désiré, le nouveau directeur sportif du Stade Rennais, avait invité la presse ce mardi 24 juin à la Piverdière pour une rencontre informelle.
Elle s’est terminée par une courte séquence d’interview, où le nouveau patron du sportif au SRFC a pu expliquer ses liens avec le club et ce qu’il comptait faire lors de ce premier mercato estival.
Quel club avez-vous découvert en arrivant, vous qui aviez déjà failli signer à Rennes par le passé ?
J’ai la chance de vivre depuis trente ans à 100 km de Rennes (sur la presqu’île de Rhuys), donc je connais très bien le Stade Rennais. C’est un club qui est sans cesse en évolution, en termes d’ambition sportive et de structuration. Comme vous le savez, j’ai été scout pour l’Ajax Amsterdam, donc je venais régulièrement à la Piverdière. Mon premier dossier d’ailleurs, c’est Julien Escudé ! J’avais essayé ensuite Yohann Gourcuff (rires). Ma motivation ? On a une propriété forte, avec un objectif de retrouver la Coupe d’Europe. J’en fais un challenge personnel. Ça passera par des étapes : réduire le groupe parce qu’on a beaucoup de joueurs, mais on est confiant. On est tous alignés avec le coach (Habib Beye) et le président (Arnaud Pouille).
Comment sont les relations au sein de ce nouveau trio justement ?
C’est fluide. On a commencé les réunions très tôt. Même en vacances, j’ai échangé régulièrement avec le coach sur les profils de joueurs, la constitution du groupe de reprise. Et j’échange tous les jours avec le président. On est sur la même longueur d’onde sur ce que l’on doit faire.
Il y a quarante joueurs sous contrat, on finira à 22 ou 24
Votre arrivée est particulière, parce qu’il faut alléger le nombre de joueurs sous contrat…
Ce n’est pas facile mais je viens en connaissance de cause. La situation était très claire quand j’ai rencontré le propriétaire et le président. Cela n’arrive pas souvent dans le football une situation comme celle-ci, très peu de clubs l’ont vécu. Mais je viens avec beaucoup de motivation, d’envie et de montrer qu’on va bâtir un groupe restreint et compétitif pour se rapprocher de la Coupe d’Europe et des ambitions du Stade Rennais.
Combien de joueurs y a-t-il sous contrat et combien souhaitez-vous en avoir à terme ?
Aujourd’hui il reste à peu près quarante joueurs sous contrat, on finira à 22 ou 24.
Êtes-vous confiant dans votre capacité à sortir autant de joueurs ?
Oui, il y a pas mal de contacts entrepris, des échanges. On pourrait aller très vite pour certains joueurs, mais on ne veut pas faire n’importe quoi sur le plan financier. Je suis confiant, une équipe a été mise à disposition avec le service juridique qui m’aide beaucoup, le président qui s’implique. Ce n’est pas que Loïc Désiré, mais l’ensemble du club qui va œuvrer pour que cela se passe du mieux possible.
Le Stade Rennais peut-il retenir Jérémy Jacquet ou Djaoui Cissé ?
C’est la priorité, on les gardera. Djaoui, on voit que ce qu’il fait aujourd’hui (à l’Euro espoirs), c’est du très haut niveau. Jérémy aussi. On les gardera, c’est aussi la base de l’équipe pour la constitution du groupe dans les semaines à venir.
Dans le contexte actuel de la Ligue 1, s’appuyer sur un actionnaire milliardaire, est-ce un atout ?
Bien sûr. On a des propriétaires passionnés, qui aiment le Stade Rennais. C’est le club phare en Bretagne, avec une identité forte. Évidemment c’est un atout, mais on ne doit pas faire n’importe quoi. Je parlais des sorties de joueurs, on ne va pas les brader. Le marché existe, et c’est notre devoir avec le président de faire ce qu’il faut à ce niveau-là.
Quatre recrues prioritaires : des latéraux et deux attaquants
On a parlé des sorties. Quelles sont les priorités côté arrivées ?
Sur les postes des latéraux, puisqu’on a vendu deux joueurs (Adrien Truffert parti à Bournemouth et Lorenz Assignon à Stuttgart). On anticipe le départ éventuel d’Arnaud Kalimuendo. Et puis un attaquant supplémentaire pour jouer sur un côté.
Que demanderez-vous à ces recrues ? Un état d’esprit irréprochable avant tout ?
Il nous faut du talent pour avoir des ambitions importantes. Une touche technique supplémentaire. Mais il faut aussi un état d’esprit de gagneur, une débauche d’énergie. Pour repartir sur un nouveau projet, c’est la base d’une équipe. C’est important de trouver des joueurs généreux.
Sur votre carte du monde, vous regardez plutôt l’Amérique du Sud, l’Europe de l’Est, l’Afrique ?
Non, on est plutôt sur des joueurs français dans un premier temps et en Europe. L’Amérique du Sud, je ne sais pas si le Stade Rennais est prêt au niveau des structures pour accueillir des jeunes qui ne parlent pas la langue. Ça viendra, on veut développer le recrutement dans ces continents, mais pour le faire, il faut des structures adaptées.
Rennes reste sur deux saisons sans Coupe d’Europe. Cela serait compliqué de la rater une troisième fois...
Oui, parce que quand un club prend goût à la Coupe d’Europe, c’est dur de ne pas la faire pendant deux ans. Maintenant, la pression, elle est dans tous les clubs sportifs. Je l’avais aussi quand Strasbourg jouait le maintien, il ne faut pas croire que c’est plus facile à vivre. Donc je suis confiant pour tout ce qui est mis en place depuis janvier, le recrutement fait et la structure autour de l’équipe qui va permettre d’avancer et d’atteindre nos objectifs.