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Fougères piège le Stade Rennais

Grâce à un début de match tonitruant, Fougères a dominé les jeunes joueurs du Stade Rennais, ce samedi 19 février (4-3), pour mettre fin à une série de cinq matches sans victoire.
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Comme quoi le travail d’analyse porte ses fruits. Pierre-Yves David ne dira pas le contraire. « On avait vu à la vidéo leur début de match contre Plouzané. Dès l’instant qu’ils sont dans la difficulté, ils ont tendance à réciter les choses sans mettre l’intensité mentale suffisante. On a joué là-dessus et on l’a fait de belle manière. » Avec trois buts en 35 minutes…
 
Face à des Rennais amorphes, les Fougerais ne pouvaient pas rêver meilleure entame. Martin (3’), Dupas (4’) puis Gueye (35’) mettaient les locaux sur orbite. Sauf que la réduction du score de Do Marcolino, juste avant la pause, redonnait de l’allant aux Rouge et Noir (3-1, 44’). « On a essayé de s’adapter en deuxième mi-temps avec l’idée d’aller jouer chez eux, expliquait l’entraîneur du Stade Rennais, Pierre-Emmanuel Bourdeau. Mes joueurs ont probablement exagéré du jeu long mais malgré tout on a réussi à revenir. Après, on a été fragile derrière. »
 
Sans doute faisait-il référence à l’expulsion de Bonet, provoquant le penalty transformé de Matondo (4-2, 78’). Le but en toute fin de partie de Dédé Lhomme ne changeait rien à la donne (4-3, 85’). Les Fougerais venaient de mettre fin à une spirale de cinq matches sans victoire. « L’équipe a répondu présente, même si, par moments, tout n’a pas été simple dans certains secteurs », saluait Pierre-Yves David.
 
FOUGÈRES – STADE RENNAIS B : 4-3 (3-1)​.
 
Arbitre : M. Guéguen.
 
BUTS. Fougères : Martin (3’), Dupas (4’), Gueye (35’), I. Matondo (78’sp) ; Rennes : Do Marcolino (44’), Gasnier (68’), Dédé Lhomme (85’).
 
EXPULSION. Rennes : Bonet (78’).
 
FOUGÈRES : Hamelin, Irène, Guéguen, Masson, Emmanuel – Dupas, Mézange – Athéba (Duclos, 79’), Gueye (Mardelé, 83’), I. Matondo (Abrahamian, 83’) – Martin.
 
STADE RENNAIS B : Bonet – Eyoum (Banzuzi, 65’), Dédé Lhomme, Françoise, Nzete – T. Matondo, Nugent (Hesry, 78’) – Diakhaby, Gasnier, Thomelier (Luzein, 62’) – Do Marcolino.

N2, N3, R1, R2, R3, D1 : combien de montées et descentes cette saison ?

Combien de montées et de descentes y aura-t-il cette saison au sein des divisions amateurs de football ? Tout dépend du nombre de descentes de clubs bretons de N2 en N3… On vous explique.
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Pour les équipes de National 2, une seule montée en National et trois descentes en National 3 par groupe sont prévues. Mais ce sont précisément ces trois descentes qui influenceront tous les autres mouvements dans les championnats inférieurs, de façon pyramidale. Tout dépend si une, deux ou trois équipes bretonnes font partie de ces malheureux relégués. Explications.

1. Une relégation bretonne de N2
En National 3 tout comme en R1, l’accession au niveau supérieur est promise aux premiers de leur groupe tandis que la relégation concerne les trois derniers de chaque groupe.

En R2, neuf montées en R1 sont programmées, soit les six premiers de groupe et trois meilleurs deuxièmes. Les descentes en R3 concernent les trois derniers de chaque groupe de R2. Même principe concernant les accessions de R2 en R3 : les champions de chaque groupe (14) ainsi qu’un meilleur deuxième pour arriver à 15 montées. Trois descentes en D1 sont prévues.

Les montées de D1 en R3 sont au nombre de sept pour chacun des Districts 35, 56 et 29 tandis que le District 22 bénéficiera de six montées, pour un total de 27.

2. Deux descentes bretonnes de N2 : nombre de montées impactées
Aucun changement concernant le nombre d’accessions en N2 et N3 (trois). Par contre, le nombre de relégués de N3 en R1 passe à quatre tandis qu’il n’y aura plus neuf montées de R2 en R1, mais seulement huit.

Une montée en moins également de R3 en R2 (plus que 14), ce qui empêchera le meilleur deuxième d’accéder à l’étage supérieur. Même tarif pour le passage de la D1 à la R3 qui ne concernera plus que 26 heureux élus (une montée en moins pour le District 56). Les autres quotas ne changent pas.

3. Trois descentes bretonnes de N2 : nombre de montées et descentes impactées
Si le classement de N2 s’arrêtait ce jour, c’est ce cas de figure qui serait à retenir, Saint-Malo, Vitré et Plabennec étant relégables. Et cela aurait, encore une fois, des conséquences directes sur tous les championnats régionaux et départementaux, en plus de celles décrites dans le cas de figure 2. D’abord sur le nombre de descentes de N3 en R1 qui gonfle à cinq, sur 14 équipes, rappelons-le ! Les malheureux seront nombreux à la fin de la saison.

De facto, le nombre d’accessions de R2 en R1 diminue à sept (six premiers de groupe et seulement un meilleur deuxième). Seraient impactées également les descentes de R2 en R3 (de 18 à 19) puis, de nouveau, les montées de D1 en R3. Ces dernières s’aminciraient à 25 : six pour chacun des Districts 22, 56, 35 et sept pour le District 29.

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En cas d’augmentation du nombre de descentes ou de diminution du nombre de montées (cas de figure 2 et 3), les critères à prendre en compte, dans cet ordre, sont : les croisements entre équipes d’un même club, le nombre de points au classement final, le nombre de matchs de suspension en championnat, le nombre d’arbitres au club, le nombre d’éducateurs au club, le nombre de licenciés jeunes au club et enfin si le club dispose ou non d’un terrain classé 1/2/3/4.

La FFF a validé le protocole pour les compétitions Ligues et Districts

Alors que le premier tour de la coupe de France arrive rapidement, la FFF a envoyé ce matin le protocole pour les Ligues et les Districts.

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Alors que nous fustigions hier soir le fait que les clubs attendaient avec impatience le protocole pour les compétitions de Ligues et de Districts, qui était en cours de validation par la fédération Française de Football, celui-ci vient d’être envoyé aux centres de gestion comme l’a publié notre partenaire Foot-occitanie. Et certaines mesures vont sûrement soulager les clubs amateurs.

Concernant l’accueil du public, il est clairement indiqué que « Le contrôle du Pass Sanitaire doit se faire dans le cadre du nombre de personnes autorisées dans l’enceinte par l’AOP (arrêté d’ouverture au public) à la condition que le stade soit clôturé avec un accès réservé exclusivement à l‘accès des spectateurs venant assister à la rencontre de football (…) Si ce n’est pas le cas, l’accès du public ne sera pas soumis à la détention du Pass sanitaire. »

Pas de port du masque imposé par le protocole Ligues et Districts
Les nombreux stades avec de multiples entrées et sans clôtures ne seront donc pas concernés par le Pass sanitaire. ce qui va être un réel soulagement pour les clubs – notamment en milieu rural – qui n’avait pas la possibilité d’effectuer ces contrôles. L’autre différence avec le protocole des championnats nationaux, c’est le port du masque. « Les collectivités locales ou autorités préfectorales en fonction de la situation sanitaire locale peuvent être amenées à imposer le port du masque » est-il précisé. Mais les Ligues et Districts pourront l’imposer si elles le souhaitent.

Il est inutile de rappeler que tous les joueurs, membres de staff, arbitres et délégués sont soumis au Pass sanitaire pour chaque entraînement ou match comme le précise le protocole. « Chaque club désigne un Référent Covid dont la mission est de vérifier la bonne mise en œuvre de l’ensemble des dispositions du présent protocole et d’être l’interlocuteur privilégié des autorités et des instances sur ce sujet. Il est conseillé d’avoir une Equipe Covid. (…) Un membre de cette équipe Covid doit être présent à chaque entrainement ou match à domicile de son club afin de coordonner le contrôle d’accès sur le site, vérifier l’application et le respect sur le site des mesures sanitaires pendant toute la durée de la manifestation, rappeler les mesures en cas de constatation de non-respect et vérifier les Pass sanitaires pour tous les licenciés accédant au stade. »

Théo Collin (SAM Football) va poursuivre sa progression au Stade Rennais

Jeune gardien U15 du SAM Football, Théo Collin voit son parcours de formation prendre un nouveau virage avec cette signature

DS 0211Un jeune gardien va poursuivre sa formation à Rennes
Par le biais de sa page Facebook, le SAM Football a annoncé la signature de son jeune gardien (U15) Théo Collin au Stade Rennais. Pensionnaire du pôle espoirs de Talence, il est passé par l’ES Saintes avant d’effectuer sa première saison sous les couleurs de Mérignac. Son éducateur cette saison, Rémi Da Cunha, décrit son petit protégé : « Théo est un garçon souriant et travailleur, tre`s investi avec l’e´quipe depuis le de´but saison, il nous a impressionne´, le staff et moi, par ses parades magnifiques et son jeu au pied. C’est un re´gal de le voir jouer dans les buts chaque samedi avec nous. Nous avons maintenant ha^te de le revoir a` l’œuvre cette anne´e apre`s le confinement et pour finir cette saison particulie`re. Je tiens a` le fe´liciter, tout le me´rite lui revient. Cette signature re´compense son travail, en espe´rant que d’autres garc¸ons suivent le me^me chemin dans l’avenir. » confiait-il sur la page Facebook du club. Théo Collin a désormais tout pour continuer à progresser !

Critiquée, la TA Rennes arrête de s’entraîner

Via une dérogation de la mairie, la TA Rennes avait repris l’entraînement. La démarche ayant soulevé un vent de colère chez d’autres clubs de la poule, la TA a décidé de rétropédaler.
DS 0195"Stoppé après six journées, le championnat de National 3 ne devrait pas reprendre avant 2021, mais certains clubs ont retrouvé le chemin de l’entraînement, parmi lesquels les Bretilliens de l’AS Vitré et de la TA Rennes. Samedi, l’entraîneur taïste Jacques Lenormand expliquait, dans nos colonnes, la démarche, permise par une dérogation de la Ville.

"Des attaques mesquines"
Mais après deux séances seulement, la TA a décidé de faire machine arrière d’elle-même, comme le révèle le président Jacques Aubry : Dans un article paru dernièrement, Le Télégramme s’est fait le porte-parole de certains présidents de clubs de N3. Ceux-ci se sont plaints que la TA ait obtenu l’accord de la Ville de Rennes, dans le cadre de son soutien au haut niveau amateur de tous les sports collectifs, pour continuer les entraînements malgré le confinement, avec des conditions très strictes. Bien que déçus par ces attaques un peu mesquines, et face à l’incompréhension de ces présidents, nous avons pris la décision de ne plus reprendre les entraînements. Ce souci d’équité ne sera cependant que partiel, les réserves en N3 des clubs professionnels pouvant continuer à s’entraîner… La TA prend bonne note de ces réactions pour le moins décevantes.

La TA n’est pas un cas isolé
Conseiller municipal délégué aux sports à la mairie de Rennes, Frédéric Bourcier précise : Tout le monde fonce sur la TA, mais ce n’était pas du tout une approche exclusive de notre part. Nous avons mis à disposition nos installations pour neuf équipes : en hand le CPB (N1M et N2F), en basket l’URB (N1M) et l’Avenir (N2F), en volley le REC (Élite M et F), en rugby le REC (F1) et le Stade Rennais (Élite F). Nous avons un service des sports suffisamment structuré pour vérifier que les conditions sanitaires sont bien respectées dans l’utilisation de nos équipements. Les gymnases sont occupés toute la journée par les scolaires et les périscolaires. Nous sommes évidemment capables de reproduire ces bonnes conditions d’utilisation de 18 à 22 heures, pour l’entraînement de nos équipes élites.

La Fédération pourrait faire évoluer son texte
La directive de la Fédération française de football pour les entraînements soumet la reprise au nombre de contrats fédéraux. Or, la TA n’en compte aucun, voilà pourquoi un accord de la Ville lui a été nécessaire. Il existe un texte fédéral précis qui doit être appliqué, même s’il comporte une certaine iniquité puisque tous les clubs ne peuvent pas s’entraîner, relève Philippe Georges, directeur de la Ligue de Bretagne. Les communes ne font que prêter leurs installations. Ensuite, c’est la responsabilité des clubs. À la Ligue de Bretagne, on espère que la Fédération modifiera le texte pour qu’il convienne plus à l’ensemble des clubs qui disputent ce championnat.

Actuellement relégable, comme la TA Rennes, Fougères compte un seul contrat fédéral et n’a pas repris l’entraînement : Les instances doivent se positionner, lance l’entraîneur Pierre-Yves David, et la situation soulève la problématique de la solidarité de l’ensemble des clubs amateurs du même profil que l’AS Vitré, la TA Rennes, Fougères, Milizac, Plouzané… Il faut parler d’une seule voix, c’est à ce titre-là que nous afficherons de la solidarité. Lorsque sur un principe général, tu crées seul une exception, tu te mets en danger parce que tu t’exposes aux autres. Cela doit servir d’expérience.

L’ancien coach de Saint-Malo repousse le débat au-delà des frontières du sport : "Je comprends, s ur le fond, l’envie de s’entraîner. Mais sur la forme, qui sommes-nous pour nous permettre, en N3, d’aller nous entraîner par rapport à l’échelle de ce qui se passe autour de nous, des entreprises qui vont mal, des commerces plus que vacillants… En plus, il ne faut pas oublier qu’en Ille-et-Vilaine, avant le confinement, nous étions le seul département breton soumis au couvre-feu.

À la Fédération de reprendre la parole, mais surtout, vivement que le ballon s’exprime à nouveau.

Les clubs de foot amateur rendent les armes

C’est un fait que tout fan de football aura constaté : des milliers de clubs amateurs qui existaient jadis, ont rendu les armes, pour de multiples raisons. Parmi elles, les nombreuses taxes qu’ils doivent verser aux instances du monde du football.
DS 0192Les clubs de football amateur ont du mal à joindre les deux bouts. Financièrement, il est même de plus en plus compliqué de tenir un budget. "Nous sommes sans arrêt prélevés", peste ce trésorier bénévole depuis 30 ans.

L’année dernière (footbalistiquement parlant), sur une saison qui s’est arrêtée prématurément en raison du Covid, son association a présenté un exercice comptable d’environ 50 000 €. 20 % de la somme (10 000 €) est partie dans les caisses des instances du football. "Cela devient de plus en plus dur à gérer entre les frais d’arbitrage, les frais d’inscriptions, la quote-part sur les licences (19,60 € en Ligue de Bretagne)… Il existe même une taxe lorsque l’on joue chez nous. Jouer à domicile, c’est perdre de l’argent."

"Racket organisé"
Et puis il y a les amendes, qui peuvent paraître absurdes lorsque vous êtes bénévoles. "Si vous n’avez pas assez d’arbitres, c’est 1 500 € la deuxième année par exemple. Si vous manquez une assemblée générale, c’est 40 €…" Eric Thomas, président de l’Association française du football amateur, une structure indépendante de la FFF, n’hésite pas à parler de "racket organisé. Vous avez, d’un côté, une fédération, des ligues et des districts qui vivent très bien. Et de l’autre, des clubs amateurs qui coulent."

Un rapport de la cour des comptes, sur les exercices 2011-2015, pointe un excédant de trésorerie dans les ligues et les districts. Elle conseille même à la FFF de mettre en place des mesures "pour les inciter à utiliser davantage leurs ressources disponibles pour financer le développement du football amateur".

85 millions pour le foot amateur
Pierre Samsonoff, directeur de la Ligue du football amateur à la FFF, parle-lui d’une gestion prudente et saine de l’activité. "Lorsque l’on voit ce qu’il se passe avec le Covid, on ne peut pas faire face à ces charges et aider les clubs sans cette réserve financière. Les réserves financières ont permis aux ligues et au district d’offrir les droits d’engagement cette saison. C’est une action assez significative."

Pas de quoi rassurer le trésorier du club, qui, hormis l’opération deuxième étoile organisée après la victoire française lors de la coupe du monde 2018, ne se souvient pas avoir bénéficié d’une aide financière de sa ligue. "Lors de la saison 2019-2020, la Fédération a pourtant consacré 85 millions d’euros au football amateur (sur un budget de 250)", assure Pierre Samsonoff.

Les clubs de National 3 révoltés contre l’exception rennaise

Alors qu’elle ne dispose d’aucun contrat fédéral, la TA Rennes, en N3, a été autorisée à s’entraîner grâce à une dérogation accordée par la ville de Rennes. Les présidents des autres clubs de la poule crient à l’iniquité.
DS 0185La nouvelle a fait grand bruit dans le Landerneau du foot breton. Alors qu’il ne dispose d’aucun contrat fédéral, le club bretillien de la TA Rennes, en N3, a été autorisé, en plein confinement, à s’entraîner grâce à une dérogation accordée par la ville de Rennes. "Nous n’avons aucun commentaire à faire", a-t-on répondu du côté de la Ligue. Pourtant, cette décision a généré une profonde incompréhension au sein des autres clubs de la poule, les dirigeants y voyant une profonde iniquité.

Bernard Ségalen (président de Milizac) : "Soit tout le monde, soit personne"
"La question que je me pose est la suivante : pourquoi certains, pourquoi pas nous ?, regrette Bernard Ségalen, le président de Milizac. Je n’irai pas contre les décisions gouvernementales, mais là, des équipes peuvent s’entraîner et il risque d’y avoir un écart physique important lors de la reprise. Attention, je ne jette pas la pierre à la TA, mais j’ai du mal à comprendre ces incohérences alors que Rennes est toujours en zone rouge. C’est soit tout le monde, soit personne".

Un point de vue partagé par l’ensemble de ses homologues. "On doit avoir les mêmes règles, tempête Jérôme Prévost, le président de la GSI Pontivy. Nous n’avons pas fait de demande à la mairie. Comme beaucoup de clubs, même si on trouve cela dommage, on respecte le confinement".
"Vu que plusieurs équipes comme la TA Rennes et les réserves auront plus d’entraînements que nous au moment de la reprise, on en arrive à un championnat complètement biaisé", poursuit Steven Le Plénier, du Stade Pontivyen.

Si ce sentiment fait l’unanimité au sein des clubs dans l’impossibilité de s’entraîner et que plusieurs présidents se sont appelés, aucune action commune n’est pour le moment envisagée. "J’espère seulement que la Fédération et la Ligue nous laisseront un mois entre la reprise des entraînements et le retour à la compétition", glisse Philippe Cousyn, le président lannionnais. Un avis partagé par Guillaume Allanou, qui mise sur une reprise de l’entraînement entre le 15 et le 20 décembre, suivie d’une reprise du N3 mi-janvier. "Cela nous laisserait le temps de refaire une préparation physique de trois-quatre semaines a minima", espère l’entraîneur de la réserve briochine, dont les joueurs n’ont pas non plus le droit de s’entraîner.

D’autres dérogations à venir ?
La décision de la maire de Rennes, proche de Jacques Aubry, le président de la TA, dont le nom était sur sa liste électorale lors des dernières municipales, pourrait-elle créer une brèche ? "On a fait une demande à la mairie de Locminé, reconnaît Hervé Laudic, le président de la Saint-Co. On attend de voir si le maire peut prendre un arrêté nous autorisant à reprendre dans des conditions claires. L’autre point important que je mets en avant, c’est que l’on est encore qualifié en Coupe de France et on risque de reprendre plus tôt que le championnat de N3… Mais on ne connaît pas encore le calendrier qui sera fixé par la Fédération. J’attends de voir".

Même son de cloche du côté de Dinan-Léhon : "Le maire adjoint de Dinan rencontre le préfet des Côtes-d’Armor, mercredi, détaille Serge Lefort, le président du DLFC. Je lui ai demandé de poser la question : pourquoi n’a-t-on pas le droit de s’entraîner alors que la TA, qui est dans le même groupe et qui n’a pas de contrats fédéraux, en a la possibilité ?" Seule certitude pour l’heure, la dérogation accordée à la TA Rennes n’a pas fini de faire du bruit…

Le derby revient au Stade Rennais

Menées 1-0, les filles du Stade Rennais l’ont emporté 3-1, grâce à un but dans les arrêts de jeu. L’épilogue d’un match finalement très disputé face aux voisines du CPB Bréquigny.
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C’était un derby, un vrai. Entre l’historique CPB Bréquigny et le grandissant Stade Rennais, dont la section féminine date seulement de trois ans. Un derby entre de (très) proches voisins qui commencent à cohabiter et à se jauger. « J’espère qu’il y aura une belle collaboration entre les deux clubs, glisse Aïnoa Desmons, la coach cercliste. Cela doit permettre de faire évoluer le foot féminin en Bretagne. On n’aura jamais les mêmes moyens que le Stade Rennais, mais il y a de la place pour deux gros clubs au sein de la ville de Rennes ».

La concurrence n’empêche pas la vie en bonne intelligence. Et ça tombe bien, Aurélie Morand, l’entraîneure stadiste, dit la même chose. « Entre nous, éducatrices, il n’y a aucun souci, assure-t-elle. L’idée, c’est de s’appuyer l’un sur l’autre pour que les deux clubs avancent ».

Ça annonce du beau
En ce jour de finale, ce fut d’ailleurs d’un fair-play parfait. Le suspense s’en est même mêlé jusqu’au bout. Revenues à 2-2 sur une tête de Louise Le Bris (83’), les Cerclistes ont pensé emmener leurs adversaires jusqu’aux tirs au but. Elles ont résisté face aux assauts de Bazillais (88’) et Guillot (90’+1). Mais un ultime corner tiré par Olivia Papin, la capitaine de la sélection de Bretagne U15, a été repris au deuxième poteau par Shelsea Petit-Homme et propulsé derrière la ligne par Emma Bazillais (2-3, 90’+2).

C’est ainsi que le Stade Rennais féminin a remporté sa première coupe de Bretagne en foot à onze. « C’est magnifique, la juste récompense du travail accompli cette année, par toutes les joueuses et le staff. Ça annonce du beau pour l’avenir », goûte Aurélie Morand.

Cette quatrième confrontation de la saison est également la plus aboutie de la part des filles du CPB Rennes. Battues 4-0 et 3-1 en championnat de U18 R1, elles s’étaient inclinées 3-0 en amical. « On savait qu’on allait beaucoup défendre. Finalement, c’est nous qui marquons les premières. Comme souvent, on prend un but sur un ballon aérien. C’est dommage de perdre dans les arrêts de jeu, mais c’est le jeu, c’est le foot, c’est une bonne expérience », relate la coach du CPB. Et un derby que l’on retrouvera dans toutes les catégories pendant de longues années.

Anaïs Pautrel, une jeune de Le Ferré aux couleurs du Stade Rennais

Agée de 17 ans et habitant Le Ferré, Anaïs Pautrel a commencé à jouer au football à 6 ans sur les cours de récréation et à l'AGL. Aujourd'hui, elle évolue au Stade Rennais.

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Aînée d’une fratrie sportive de trois enfants (foot pour Alexis et athlétisme pour Charline), Anaïs Pautrel, de Le Ferré constitue une sorte de locomotive pour ses cadets.

Lorsqu’à 6 ans, la jeune fille fit connaitre son envie de pratiquer le football à ses parents, Patrick, magasinier pisciniste, et Corinne, infirmière, ceux-ci ne firent pas preuve d’un grand enthousiasme.

J’aurais préféré qu’elle fasse autre chose, avoue le papa. Je ne me sentais pas plus concerné que ça pour l’emmener.

Dans le même temps, Claude Bertrand ouvrait une section féminine à l’AGL. Voyant combien sa fille était motivée et ne voulait jouer qu’avec des filles, Patrick entra en contact avec l’AGL. C’était parti !

Un parcours logique
Après 11 ans de pratique, Anaïs effectue sa première saison en équipe senior au Stade Rennais. Elle a d’abord joué 5 ans pour le club fougerais puis 5 ans pour le CPB Bréquigny, tout en suivant sa scolarité à la section sportive football du collège de Brécey (Manche) sous la férule de Gilles Guyot.

Actuellement en Terminale STMG au lycée Bréquigny pour un métier dans la comptabilité, la jeune fille, de nature plutôt réservée, apprécie le caractère collectif de son sport. Évoluant en n°8 ou 10, l’admiratrice d’Eugénie Le Sommer, Griezmann et Bourigeaud, s’est fait remarquer pour son efficacité : en une quinzaine de matchs, 12 buts et 10 passes décisives.

Recrutée aux journées de détection du Stade Rennais
La saison dernière, Anaïs Pautrel s’est inscrite aux journées de détection pour postuler au sein du club rouge et noir.

Il faut oser, dit-elle, ne pas se mettre de frein.

Recrutée pour ses qualités techniques, sa vision du jeu et ses capacités à jouer vite vers l’avant, la néo-stadiste rennaise s’entraîne trois fois 1h30 ou 2 heures par semaine après les cours, sous la houlette de Clément Bourdeverre.

Louis Pautrel, maire de Le Ferré et conseiller départemental, est fier de sa nièce :

Elle fait son parcours avec humilité que ce soit au Stade Rennais ou lors des animations locales pendant les vacances. À son âge, il faut plutôt prendre du plaisir dans le jeu plutôt que de rêver à des choses qui ne viendront pas.

Ce qui n’empêche pas la jeune fille de rêver devenir professionnelle tout en sachant les difficultés pour y parvenir. Ambitieuse, elle n’oublie pas d’où elle vient et exprime sa reconnaissance à Claude Bertrand qui lui a mis le pied à l’étrier.

Comment les féminines ont pris leurs marques

Romain Danzé, directeur de la section féminine du Stade Rennais FC, a convié les médiaspour faire un point d’étape deux ans après la création.

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Le Stade Rennais a inscrit cet été une équipe féminine dans la catégorie sénior, une première depuis… 1976. Romain Danzé, ancien latéral doit chez les pros, a en charge le développement du football féminin au club.

Augmentation du nombre de licenciées

Pour cette saison 2023-2024, le club a vu ses effectifs augmenter fortement, passant de 49 licenciées la saison passée à près de 90 aujourd’hui. Du simple au double, avec la volonté d'"accélérer le développement, de partir avec les plus jeunes joueuses pour s’ancrer dans le paysage du football féminin, en y allant étape par étape". Ainsi, six équipes d’âges différents rayonnent à ce jour au sein de la section : U9, U11, U13, U15, U18 et seniors.

"Ce projet de section féminine n’est pas nouveau, il date de mon cursus de formation et de mon projet de fin d’études au centre de droit et d’économie du sport à Limoges et a ensuite été appuyé fortement par Nicolas Holveck (ancien président du club de 2020 à 2022)", rappelle Romain Danzé.

Objectif progression

La feuille de route est claire : accompagner les filles tant sur le plan sportif que scolaire avec un suivi quotidien. Former les sportives afin de les amener au plus haut niveau possible "avec un encadrement de qualité et des éducateurs et éducatrices diplômées, ayant déjà eu des expériences avec le football féminin".

La création de la section sportive au collège de Cleunay (5e à 3e) va dans ce sens. Les effectifs sont volontairement réduits, notamment chez les seniors avec l’envie "de former et faire confiance aux U18 afin de préparer aussi l’avenir en seniors avec des jeunes du club".

Développement d’infrastructures

Un cheval de bataille nécessaire à la progression des filles et à l’ambition d’évoluer aux niveaux au dessus : pouvoir compter sur des infrastructures de qualité. C’est en ce sens que la ville de Rennes a pu mettre à disposition du club les installations du Moulin du Comte avec deux terrains. "On est très content des efforts de la ville qui nous a permis d’avoir un tout nouveau terrain synthétique, partagé également avec d’autres clubs et d’autres associations de la ville.»

Haut niveau

Franchir les étapes sans aller trop vite, certes, mais avec l’ambition de grimper sur l’échelle du football féminin français. C’est le souhait de Romain Danzé et ça se joue dès cette saison : "Monter l’équipe U18 en U19 National ? C’est une ambition qu’on doit avoir, même si ça sera compliqué".

Chez les seniors, même son de cloche, avec l’envie de monter dès cette saison au niveau régional (R2) pour l’équipe de Division 1. "Le vrai test pour nos seniors c’est le Régional 1, car certaines joueuses de l’effectif viennent de ce niveau. Il faudra aller s’y installer avant d’envisager la suite."

En attendant, en parallèle d’un championnat (D1) qu’elles survolent, les joueuses de Clément Bourdeverre affrontent d’autres équipes lors de matchs amicaux certains mercredis soirs, chez les filles comme les garçons. Une façon de continuer à travailler et progresser.

L’équipe féminine senior accueillera le Stade Brestois (D3F) lors du prochain tour de Coupe de France ce week-end. Une rencontre face à une équipe d’un standing supérieur. Idéal pour avoir un aperçu de ce qui peut les attendre dans les prochaines années.

La section féminine passe à 90 licenciées

La journée d’hier, mercredi, a été marquée par la rentrée de la section féminine. Après deux ans d’existence, la section compte trois nouvelles équipes pour cette saison, les U15, U18 et Seniors. Le point avec Romain Danzé, responsable de la section féminine.

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Romain, la feuille de route de la section féminine est jusqu’ici respectée.
Oui, on est très satisfait de ce qui se fait depuis deux ans avec les féminines du SRFC. La première année, 30 jeunes filles de 5 à 7 ans ont rejoint le club. En 2022/2023, le club comptait 49 licenciées avec 4 équipes, jusqu’à 14 ans. Les débuts ont été bons, les premiers résultats et les premiers trophées sont apparus. Les filles sont épanouies et prennent beaucoup de plaisir, l’équipe d’éducateurs fonctionne bien ensemble. Ce qui nous permet de nous projeter sur la saison 2023/2024 avec une nouvelle étape de développement.

Quel est le leitmotiv de la section ?
Le maître mot de tous les éducateurs, c’est prendre du plaisir, que les filles s’épanouissent, qu’elles viennent et repartent avec un grand sourire. Plus on est heureux de venir s’entraîner, plus on a envie de revenir.

Qu’est ce qui se dégage de ce groupe ?
Avoir l’écusson du Stade Rennais F.C. sur le maillot, ça rend fier aussi bien les joueuses que les parents. Que ce soit sur les bords du terrain ou pour les tournois extérieurs, beaucoup de parents font le déplacement pour regarder leur enfant. Ils sont très fiers de faire partie du projet de la section féminine du Stade Rennais F.C., surtout quand on connaît les résultats probants des pros en ce moment.

Mécaniquement, le niveau du foot féminin grimpera en Bretagne.

Ressens-tu une attente ou une curiosité quand les filles se déplacent sur les terrains adverses ?
Cette année, on a participé à beaucoup de tournois sur le territoire régional et un dans le sud de la France. C’est nouveau pour les autres clubs de voir des jeunes filles avec le maillot du Stade Rennais, ils n’étaient pas habitués à ça. Ils sont curieux, ils nous observent beaucoup pour voir comment on fonctionne. Plus il y aura de clubs qui se mettront au football féminin, plus il y aura de joueuses qui auront un bon suivi et un bon accompagnement. Mécaniquement, le niveau du foot féminin grimpera en Bretagne.

Quels ont été les projets de cette intersaison ?
Cette saison 2023/2024 marque une étape supplémentaire dans le développement de la section féminine. Il y aura six équipes avec les ouvertures des équipes U15, U18 et seniors. On va passer à quasiment 90 licenciées. On a recruté trois éducateurs ainsi qu’un entraîneur des gardiens. Une partie des jeunes filles sera intégrée au sein d’une section sportive du collège Cleunay et au lycée de Bréquigny. Il y a un vrai projet de formation et de développement. L’ouverture de l’équipe seniors était très attendue par ceux qui suivent le football féminin, c’est chose faite. La section féminine du SRFC sera désormais basée au Moulin du Comte où la ville construit un terrain synthétique qui sera mis à disposition du club et à d’autres associations.

De voir tout ça se concrétiser sur les terrains, c’est super.

Comment vis-tu ce travail de développement ?
C’est super intéressant de voir le projet évoluer. On est en contact avec beaucoup de clubs voisins, avec les districts, avec la Ligue de Bretagne de Football et les structures scolaires. Il y a énormément de choses à mettre en place. De voir tout ça se concrétiser sur les terrains, c’est super. C’est sûr que l’ouverture de l’équipe seniors va nous donner de la visibilité, il y aura plus d’attentes, mais le but du jeu est que les filles s’éclatent. Les résultats suivront.

Comment avez-vous procédé pour le recrutement ?
On a organisé des journées portes ouvertes. On a fait ce choix pour que cela soit une démarche des filles elles-mêmes, pour permettre aux plus motivées de nous rejoindre. On a refusé de faire du recrutement pur et dur. C’est la meilleure solution que l’on a trouvée pour préserver les clubs voisins.

Dans quelles divisions évolueront-elles ?
Toutes nos équipes, jusqu’en U15, participeront aux championnats garçons au niveau district. Concernant les U18, il y aura une première phase de brassage où ces dernières joueront contre d’autres équipes du département. En fonction de leur niveau, elles pourront soit accéder au championnat régional soit rester en district. L’équipe seniors, quant à elle, débutera en première division de district.

Le Stade rennais lance son équipe féminine sénior cette saison

Deux ans après le lancement de sa section féminine avec des équipes jeunes, le Stade Rennais lance aussi une équipe féminine sénior.

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L’essor des équipes féminines de football se poursuit à Rennes. Dans le sillage de la coupe du monde, qui se déroule actuellement en Australie et en Nouvelle-Zélande, le Stade Rennais a annoncé la création d’une équipe senior féminine pour la saison prochaine. "On discute avec la mairie pour savoir où elles pourront jouer", a déclaré, mardi, Olivier Cloarec, le président du club.

Elles partiront tout en bas de l’échelle
Cette nouvelle équipe devrait établir ses quartiers au Moulin du Comte. Des discussions sont déjà entamées avec la mairie pour trouver un terrain pouvant accueillir les rencontres de championnat. Les seniors viennent ainsi compléter une section féminine (6 - 8 ans) créée il y a maintenant deux ans par le Stade Rennais. "Elle va entamer sa troisième saison. On a six équipes, 90 licenciées", a indiqué le président rennais.

La création de cette équipe est venue remettre au goût du jour les prémices du football féminin au Stade Rennais. Une première formation féminine avait vu le jour, avant de fermer ses portes en 1976.

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Pour cette reprise, les joueuses du SRFC partiront donc tout en bas de l’échelle. "Elles vont commencer en D1 district (niveau départemental). L’idée est de développer le foot féminin dans la région autour du Stade Rennais et on va voir où ça va nous mener. C’est Romain Danzé (responsable des relations publiques et du développement du club) qui en a la charge, il va chapeauter toute la section féminine avec Michel Sorin. Les entraînements vont se dérouler au Moulin du Comte", a développé Olivier Cloarec.

Un an après avoir joué sans short et chaussettes, le CPB Bréquigny a fait plier la FFF

Un an après avoir joué sans short et sans chaussettes, les footballeuses du CPB Bréquigny ont eu gain de cause devant la FFF. Désormais, toutes les équipes féminines bénéficient d’un équipement complet offert par la FFF, à partir du 1er tour fédéral de la Coupe de France, que les Rennaises vont disputer dimanche 20 novembre sur la pelouse du SM Caen (14 h 30).

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Les Rennaises avaient fait parler d’elles la saison dernière, en se présentant sur la pelouse sans short et sans chaussettes, afin d’interpeller la Fédération française de football avec, pour objectif, d’obtenir la même dotation que les garçons en Coupe de France. Leur action s’est avérée payante puisqu’elles ont eu gain de cause. Un bel épilogue pour le football féminin, qui bénéficiera dès ce week-end d’un équipement complet à partir du premier tour fédéral.

Ce n’était pas logique que les filles n’aient pas la même chose que les garçons
C’est un projet sur deux ans qui a été mené à bien et on remercie la Fédération d’avoir entendu le message, apprécie Solenne Rescan, l’une des membres du staff cercliste. Quand on y repense, ce n’était pas logique que les filles n’aient pas la même chose que les garçons. On parle de développer le football féminin et c’était un peu illogique de voir cette différence dans les dotations. Si cette action a permis d’équiper toutes les équipes de France, on en est ravi. C’est une récompense pour toutes les filles qui se battent pour leur pratique et cela donne une bonne image d’un club engagé.

C’est donc rhabillées de la tête aux pieds avec une tenue flambant neuve, que les joueuses du CPB Bréquigny vont aller défier le SM Caen (R1), dimanche 20 novembre (14 h 30). Une sérieuse opposition comme l’explique Solenne Rescan, qui sera à la tête de l’équipe associée à Pauline Herviaux pour pallier l’absence de Guillaume Buffet. « C’est une équipe qui était barragiste (pour l’accession en D2) la saison dernière, comme nous, et qui a été stoppée par Le Mans. C’est le plus gros adversaire que l’on va rencontrer depuis le début de la saison. Ça va être un match test pour savoir où l’on en est. On saura aussi si l’on est capable de répondre aux exigences du niveau. Depuis le début de la saison en championnat, les points sont là et c’est important, mais on pourrait faire mieux dans le contenu. »

Avant d’insister sur l’état d’esprit à avoir, qui s’apparente même à un recadrage des troupes : Le contenu n’est pas encore à la hauteur de nos espérances et il faut que l’on s’améliore. Si l’on se contente du minimum comme on le fait actuellement, cela ne passera pas ça, c’est clair, et on pourrait même subir un gros revers… Une bonne mise en garde pour se remettre la tête à l’endroit et faire honneur au maillot, mais aussi au short et aux chaussettes.

La FFF va enfin revaloriser les dotations de la Coupe de France féminine

La Fédération française de football va revaloriser de manière « significative » les dotations allouées aux clubs qui participent à la Coupe de France féminine dès la saison prochaine.
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En se qualifiant en demi-finales de la Coupe de France féminine pour la première fois de son histoire, Yzeure a eu l’heur de gagner 20 000€. En cas d’élimination aux portes du dernier carré, le club qui évolue en D2 féminine n’aurait rien touché. Jusqu’à présent, il fallait forcément atteindre l’avant dernier échelon pour bénéficier des dotations de la Fédération française de football. Et encore, elles étaient sans commune mesure avec celles du football masculin. Quand le gagnant de la Coupe de France féminine reçoit 60 000€, celui de la Coupe de France masculine en engrange plus de 2 millions.

Une situation inique qui avait provoqué l’ire du directeur général d’Yzeure, Renaud Fabre. « Chez les garçons, les clubs ont une dotation dès le 7e tour (200 équipes), c’est scandaleux, avait-il fulminé à l’occasion d’une interview accordée à RMC Sport. On sait très bien que les moyens entre les compétitions masculines et féminines sont complètement différents. On est conscient de ne pas avoir les mêmes droits. Ce qu’il l’est moins, c’est de ne rien avoir. Entre une petite somme et rien du tout, il y a une différence. »

Sa colère a été entendue. Selon le journal L’Équipe, la FFF va revaloriser de manière « significative » la dotation réservée au football féminin. Ainsi, les équipes pourront gagner de l’argent dès les premiers tours à compter de la saison prochaine (2022-2023). De plus, cette décision sera rétroactive et elle s’appliquera donc aux écuries engagées cette année.

Des tenues complètes pour les joueuses
En novembre 2021, les joueuses du Cercle Paul-Bert Bréquigny (R1), dans l’agglomération rennaise, étaient entrées sur la pelouse sans short ni chaussettes lors d’un match de Coupe de France féminine contre Brest. Elles protestaient alors contre les inégalités entre les hommes, qui reçoivent une tenue complète à partir du quatrième tour de la compétition, et les femmes à qui la 3F ne fournissait que le maillot. Et encore, c’était un match sur deux.

La journée des droits des femmes a sûrement donné des idées à la Fédération française. L’institution a enfin réagi en promettant des tenues complètes pour les joueuses à chaque tour dès la saison prochaine. C’est le minimum syndical, mais c’est déjà une bonne nouvelle.

Coup d'envoi pour la section féminine du Stade Rennais

La Stade Rennais a officiellement lancé une section féminine, ce 11 septembre 2021, avec la création d'une équipe U8. Avec l'idée pour le club de corriger une anomalie et prendre le temps de construire une équipe féminine de football dans la durée.

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Une rentrée qui n'avait rien de normal pour une équipe de football U8 féminine. Le Stade Rennais a célébré la création de sa section féminine avec l'accueil de 30 enfants et leurs parents au Roazhon Park, pour une présentation du club et une remise des équipements.

Le tout animé et encadré par Romain Danzé, ancien joueur emblématique et désormais chargé des relations publiques du club. Avec l'intention de corriger une anomalie, "on a conscience d'arriver après les autres", reconnaît l'ancien capitaine des Rouge et Noir.

Autre figure emblématique derrière ce projet, Michel Sorin. L'ancien joueur du Stade Rennais passe des terrains de la Ligue des Champions ; il a été adjoint de l'Olympique Lyonnais féminin ; à l'encadrement de cette équipe U8 du Stade Rennais. "J'ai tout de suite appelé le Stade Rennais quand j'ai vu que ce projet se faisait, je ne voulais pas que ça soit sans moi", se souvient Michel Sorin. Il avait l'envie de monter, pour la première fois de sa carrière, un projet. "Le milieu professionnel c'est bien, mais je passe désormais." Les 30 filles ont récupéré à cette occasion deux maillots floqués à leur nom, qu'elles garderont pour la saison. Mais aussi des tenues d'entraînements et des chaussures aux couleurs du club breton.

"Ca nous dépasse un peu"
Autre signe que cette équipe U8 est bien particulière, la présence de sponsors maillots. Samsic, comme pour les garçons, mais aussi La Cancalaise qui affiche le nom de sa marque dans le dos. "Clairement ça nous dépasse un peu", reconnaît Maël, le papa de Lise, 6 ans. Une petite fille qui joue au foot avec les garçons dans la cour de l'école et qui avait envie de s'inscrire en club. "On se rend bien compte que c'est particulier mais on ne s'attendait pas à ça. On ne sait pas quelle place ça prendra dans sa vie mais ce qui est sûr ce qu'elle s'en rappellera."

Aurélie Morand a 23 ans, elle va encadrer cette équipe. Elle est joueuse et éducatrice au CPB Bréquigny et a été appelé pour rejoindre cette nouvelle aventure. "On a hâte de commencer", s'enthousiasme la jeune femme. Avec un maître mot, le plaisir. "A cet âge là, ça ne sert à rien de parler de performance. L'objectif ça va être de prendre du plaisir. Toutes nos séances vont être orientées autour de ça. Une fille qui prendra du plaisir c'est une fille qui va revenir à l'entraînement et donc qui va progresser."

Cette saison ne se fera qu'avec une équipe U8, "mais ça va s'accélérer", annonce Romain Danzé. En attendant les petites filles s'entraîneront deux fois par semaine, et joueront un plateau par mois face à des équipes du département.

S.G.S.B.

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