La question des supporters et de leur encadrement juridique a été débattue au Sénat ce mardi. L'OL, par la voix de son directeur général adjoint, a notamment défendu l'usage des engins pyrotechniques.
On les voit souvent dans les bandes-annonces des affiches de Ligue 1 mais ils valent des amendes aux clubs quand ils sont réellement utilisés. Les fumigènes restent un problème non résolu dans le football français en 2024. Pour des questions de sécurité, leur usage est encore très limité malgré le vote d'un décret il y a un an. Les fumigènes étaient alors autorisés sous certaines conditions, sur la base d'une expérimentation de trois ans en Ligue 1 et en Ligue 2. Néanmoins, cela n'empêche pas la LFP de continuer à sanctionner l'usage des fumigènes dans les stades français. De quoi frustrer les supporters et surtout les clubs, lesquels mettent la main à la poche avec une loi floue.
Pour l'OL, les fumigènes aident au spectacle
Ainsi, l'OL veut une plus grande souplesse dans l'utilisation des fumigènes. Alors que le Sénat traitait du supportérisme ce mardi avec un colloque « Quelles politiques publiques de gestion du supportérisme ? », l'OL a proposé d'encore assouplir la législation sur les fumigènes. Xavier Perrot, directeur général adjoint lyonnais en charge du stade, a mis en avant l'utilisation réussie des fumigènes au Groupama Stadium depuis mars 2023. Pour lui, les fumigènes sont synonymes de spectacle dans les tribunes et incitent les gens à acheter des places.
« Une grande majorité des décisions de la commission de discipline sont liées à la pyrotechnie. On passe beaucoup de temps à lutter contre celle-ci, alors qu’on attend surtout la sécurité dans les enceintes sportives. S’il y a des fumigènes, mais qu’il n’y a pas de blessés, tout va bien. La pyrotechnie peut être dangereuse si elle est mal organisée, mais dans le cadre des expérimentations, qui sont encore au stade embryonnaire, on voit que tout le monde y gagne. Son objectif, lorsqu'elle est encadrée, est de faire du spectacle et de donner envie de venir au stade », a t-il indiqué tout en se voulant rassurant au niveau de la sécurité. Il a défendu l'idée de sanctions individuelles en cas de débordements et d'un nombre de policiers mobilisés plus adéquat avec la dangerosité de l'affiche en question. Il est vrai que l'ambiance dans les stades est un argument important dans la vente des droits TV d'un championnat. Au vu des difficultés de la L1 dans le domaine, la question des fumigènes pourrait rapidement passer du côté des points positifs de notre championnat si elle est bien traitée.