Le football français est plongé dans une crise sans précédent et son président Vincent Labrune est dans la tourmente alors qu’aucun contrat de droits TV n’a été signé à un mois de la reprise de la Ligue 1.
Les prochains jours seront décisifs pour les clubs français ainsi que pour Vincent Labrune, le président de la Ligue de Football Professionnel. Ce vendredi, une décision doit être prise pour l’attribution des droits TV de la Ligue 1. A un mois de la reprise, on ne sait toujours pas sur quelle chaine sera diffusé le championnat de France. Le collège de Ligue 1 devra trancher entre l’offre de DAZN, qui propose 375 millions d’euros pour huit matchs sur neuf par journée, ou pour la création d’une chaîne de la Ligue associée à la plateforme Warner Bros Discovery et distribuée par tous les opérateurs. Une troisième option est espérée, elle consisterait à miraculeusement voir Beinsports, Canal + ou les deux se positionner à la surprise générale.
En attendant, les clubs de Ligue 1 doivent se serrer la ceinture comme jamais, sans revenus liés aux droits TV ni aucune assurance quant au montant qu’ils toucheront à l’avenir. Dans ce contexte de crise sans précédent, le train de vie de la LFP fait polémique chez les présidents des clubs français. Dans son édition du jour, L’Equipe pointe notamment le siège flambant neuf et très cher de la Ligue de Football Professionnel dans le XVIIe arrondissement ou encore le nombre de salariés important à la Ligue et chez LFP Media (près de 160 salariés en tout). Le point qui crispe le plus est néanmoins le salaire vertigineux du président de l’instance, Vincent Labrune.
Le salaire de Vincent Labrune fait grincer les dents
En 2020, le conseil d’administration de la LFP lui avait octroyé un salaire de 30.000 euros brut mensuels sur quatorze mois, soit un montant total de 420.000 euros par an. Ce salaire a explosé avec l’arrivée de CVC puisque l’ex-patron de l’OM touche désormais 1,2 millions d’euros par an plus un bonus de 3 millions d’euros touché en deux fois. Des émoluments qui font polémique chez les présidents des clubs français au vu du contexte, mais il est toutefois nécessaire de rappeler que ce sont eux qui ont voté le salaire de Vincent Labrune et que s’en plaindre désormais est un brin gênant. Ce ne serait toutefois pas la première fois. Pour justifier un tel salaire, le président de la LFP rappelle régulièrement à qui veut l'entendre que s’il n’avait pas trouvé CVC il y a quelques mois, certains clubs de Ligue 1 auraient sans doute mis la clé sous la porte. Mais s’il veut garder une certaine crédibilité, Vincent Labrune va surtout devoir trouver une solution viable pour les clubs au niveau des droits TV. Et inutile de rappeler à quel point il y a urgence…