Avant le déplacement à Lyon dimanche, Steve Mandanda était le joueur accompagnant Bruno Genesio en conférence de presse vendredi.
Comment vis-tu ces fins de saison déterminer ?
On parle souvent de sprint final, je pense qu’on y est. On doit être le plus régulier possible. On est prêts à enchainer un maximum de victoires mais pour ça on doit être sereins, avoir confiance en nous, et jouer les matchs à fond du début à la fin. Comme l’a dit le coach, on fera le bilan à la fin. Il faut être confiant, positif, jouer tous les coups à fond.
Le groupe vit-il toujours bien ?
On n’est pas du tout impactés par les résultats car il y a aussi de bons résultats dans tout ça. Le seul problème c’est qu’on irréguliers, surtout depuis deux mois. C’est ce qui nous fait défaut aujourd’hui. On est quand même conscients qu’on a pas mal de qualités, on l’a prouvé sur beaucoup de matchs. Il faut retrouver cette confiance, la confiance générale et cet état d’esprit qui était le notre quand on a enchainé la série de victoires. En tout cas nous on a qu’une seule idée en tête, engranger un maximum de points pour atteindre l’objectif qui est l’Europe.
Ne crains-tu pas Lille qui vise aussi la 5e place ?
Dans la détermination je ne pense pas. En signant ici cette saison, je ne suis pas venu pour finir 6e ou 7e. On a aussi cette détermination, cette volonté de finir européens. Ça va se jouer entre 4 ou 5 équipes, on en fait partie. À nous d’être le plus réguliers possible pour à la fin être dans les cinq.
Jouer contre un club en crise, qu’est-ce que ça change ?
Pas grand chose car le plus important c’est nous, de savoir ce qu’on veut faire, et comment on va le faire. Chacun a ses problèmes. On a cette volonté d’aller là-bas, gagner, prendre les points pour continuer notre chemin et à la fin arriver à nos objectifs.
Le public lyonnais boycotte, qu’est-ce que cela change quand on est joueur ?
Ça dépend de chacun. Moi perso, je préfère avoir les supporters avec nous. Peut-être que d’autres seront plus libérés, que ce sera plus simple. Chacun le vit différemment. Mais ça moi, ça ne me regarde pas, je ne me préoccupe pas de ça. Je n’ai qu’une seule envie, aller gagner là-bas et faire en sorte que l’équipe soit performante.
Ton coach évoquait une solidité retrouvée de l’équipe. Est-ce que c’est quelque chose que tu ressens ?
Oui complètement. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. On concède beaucoup moins d’occasions, de buts qu’en première partie de saison. Mais en contre-partie on se procure moins d’occasions. C’est un équilibre à trouver. En tant que gardien ça ne me déplait pas de ne pas encaisser autant de buts qu’en première partie de saison même si on gagne aussi. On est plus solides, peut-être que ça nous empêche, nous bloque dans certaines situations offensives.
Tu es également l’un des joueurs les plus décisifs ces derniers temps ?
Oui mais je suis un élément de l’équipe. C’est aussi mon rôle d’être performant, décisif. C’est le collectif aussi. Les mecs font les efforts pour qu’on essaye de concéder un minimum d’occasions. (…) C’est un peu de tout, le travail, la réussite, la chance. On prend tout. Mais quand ça se passe comme ça, c’est toujours mieux, on gagne en capital confiance, on est sereins, on se sent mieux. Et c’est toujours bien quand ça se passe de cette façon là. Perso, je fais ce que j’ai toujours fait, essayer de donner le maximum pour le groupe. Quand ça se passe comme ça, tant mieux. Pourvu que ça dure jusqu’en fin de saison.
Auras-tu toujours cette envie la saison prochaine ?
En tout cas je l’ai toujours aujourd’hui. Normalement la saison prochaine, si les dirigeants et le coach sont satisfaits de ce que je fais, je devrais être encore là. Ce n’est pas le plus important. Il y a 9 matchs à jouer, et on est vraiment focus sur le match qui arrive. Il conditionne celui d’après. En gagnant les matchs, on gagne en confiance. C’est pour ça que c’est important de ne pas trop se projeter, de vraiment jouer ce match là à fond, et même si vous n’aimez pas cette phrase, c’est une réalité : jouer les matchs les uns après les autres.
S’il n’y avait pas la coupe d’Europe, tu aurais toujours envie de continuer ici ?
C’est une autre réflexion à avoir en fin de saison mais je ne me projette pas aussi loin. Dans mon esprit, et celui du groupe, on a cette objectif de se qualifier. Le coach l’a dit, ce serait un échec personnel pour lui, mais ça serait un échec pour moi et je pense pour le groupe aussi. On ne peut pas en arriver là et on va tout faire pour atteindre cet objectif. Après le football est ainsi, on peut aussi ne pas l’atteindre, mais on va donner le maximum et tout faire pour atteindre cet objectif.
Ressens-tu le manque de confiance collective évoqué par le coach ?
Forcément on le ressent et on le voit aussi. On récupérait beaucoup vite et haut le ballon. Certaines situations, certains matchs, les résultats aussi, la confiance joue beaucoup. Quand on enchaine 17 matchs sans défaites, forcément on ne rentre pas sur le terrain de la même façon. L’équipe adverse ne nous regarde pas de la même manière. Un rapport de force se crée aussi. C’est quelque chose à prendre en compte aussi. À nous d’être plus forts que ça aussi et d’inverser cette tendance. On l’a fait sur pas mal de matchs, le seul problème c’est qu’on n’a pas réussi à être aussi régulier que ce qu’on a pu faire sur cette première partie de saison.
Tu préfères avoir une défense à 3 ou 4 défenseurs devant toi ?
Je n’ai pas de préférence de système. Je n’ai aucun problème à jouer à 3 ou 4. Personnellement ça ne me pose aucun problème. À partir du moment où on sait et on comprend chacun quel rôle on doit avoir, ça ne change rien pour ma part.
Ton rôle change t-il lorsque certains cadres sont laissés sur le banc et des jeunes titularisés ?
Personnellement non, mon rôle ne change pas. Qu’il y a plus ou moins d’anciens sur le terrain, j’ai toujours la même attitude et je reste moi-même. Maintenant c’est sûr que les jeunes en ayant un peu plus de temps de jeu, et d’expérience et de matchs, ils doivent être capables d’élever le niveau d’exigence, d’apprendre tout simplement. Pour l’équipe, tout le monde se met au diapason.
Laurent Blanc est-il à la hauteur de la mission qu’il a à mener à Lyon ?
Je connais très bien Laurent Blanc et son adjoint Franck Passi que j’ai eu à Marseille. Ce sont deux personnalités très très compétentes. Je n’ai aucun doute pour eux d’atteindre leur objectif et de mener à bien leur mission. Mais en tout cas je ne leur souhaite pas de gagner ce week-end (sourires).