Ardemment courtisé par le Bayern Munich, Mathys Tel pourrait déjà quitter le Stade Rennais, à seulement 17 ans. Ceux qui l’ont affronté la saison dernière en National 3 témoignent.
Il ne compte que dix bouts de matchs et 79 petites minutes de jeu avec l’équipe première du Stade Rennais, et pourrait déjà quitter son club formateur pour le grand Bayern Munich : à 17 ans, Mathys Tel est la cible du club bavarois, qui aurait, selon L’Équipe, déjà formulé plusieurs offres au club breton, dont l’une dépassant les 20 M€.
Malgré ses quelques entrées en jeu avec le groupe pro, c’est davantage avec les U19, mais aussi avec la réserve rennaise que le natif de Sarcelles (Val-d’Oise), international U17, a eu l’occasion de s’illustrer. En National 3, il affiche ainsi un joli total de six buts en six rencontres en 2021-2022.
Ex-entraîneurs respectifs de la TA Rennes et de l’US Trégunc, Jacques Le Normand et Jérôme Molinier ont pour point commun d’avoir affronté et encaissé un but de Mathys Tel la saison dernière. « Il présentait de belles dispositions pour le N3, se souvient le premier, dont l’équipe avait battu sa voisine dans le derby rennais (3-1). On voyait qu’il avait de la qualité technique face au but, des demandes très intelligentes et des qualités physiques au-dessus de la moyenne pour son jeune âge ».
Il ne faut pas lui en laisser beaucoup
« Il a déjà tout », s’avance même Jérôme Molinier, dont les joueurs s’étaient, eux, inclinés 3-0 face aux coéquipiers de Tel. Le technicien sud-finistérien avait surtout été impressionné par la « maturité athlétique » du tout jeune attaquant : « C’était déjà un homme ».
Jules Daniel, lui, s’est frotté d’encore plus près au phénomène rennais : au sein de la réserve du Stade Briochin, il était chargé de défendre sur lui lors d’un match de N3 riche en buts (5-3 pour les Costarmoricains), en novembre 2021, au centre d’entraînement rennais de la Piverdière. S’il n’avait pas pu empêcher Tel d’inscrire un nouveau but, ce dernier « n’avait pas fait un match incroyable, se souvient le défenseur central. Pour être honnête, ce n’est pas celui qui avait été le meilleur sur le terrain. Mais en gardant à l’esprit que c’est un « 2005 », c’était quand même prometteur. Ça se voyait qu’il avait du ballon et qu’il ne fallait pas lui en laisser beaucoup (d’occasions) ».
Huit mois plus tard, Jules Daniel se souvient surtout de ses « déplacements entre les lignes », de ses « prises de balle », de ses « qualités de déplacement » et d’une « bonne accélération ». « Il a un jeu mature pour son âge », résume-t-il. Aura-t-il l’occasion de le montrer sur les pelouses françaises ?