Le Stade Rennais réalise un début de saison plus que correct et monte petit à petit en puissance. Actuellement 11e de Ligue 1 avec 7 unités, mais un match en moins le club breton se montre aussi performant en Ligue Europa. Les Rennais se sont largement imposés ce jeudi face au Maccabi Haifa sur le score de 3 buts à 0.

Des performances encourageantes qui devraient s’améliorer dans les prochaines semaines. Et un élément pourrait peut-être tout changer au sein de l’effectif rouge et noir. Ce dimanche en conférence de presse, Bruno Génésio a annoncé une nouvelle qui devrait faire plaisir aux supporters mais aussi à l’ensemble du championnat de France.
Selon les propos du coach français, Rennes va enregistrer le retour de Martin Terrier très prochainement et ce pour le derby face au FC Nantes le 1er octobre prochain.
Le buteur du SRFC est éloigné des terrains depuis le mois de janvier à la suite d’une rupture des ligaments croisés. Son retour va renforcer le secteur offensif rennais et lui amener encore plus de concurrence.
Avant-centre de l’équipe de France lors de la Coupe du monde 1998, Stéphane Guivarc’h est désormais bien loin du monde du football professionnel. Invité de l’émission Rothen s’enflamme sur RMC ce lundi, l’ancien buteur d’Auxerre a raconté sa nouvelle vie, partagée entre son boulot de commercial et des responsabilités dans un club de R1.

Il n’est pas impossible de le croiser régulièrement sur les routes de Bretagne, qu’il arpente à longueur de journées dans le cadre de sa nouvelle vie. Champion du monde 1998 et titulaire lors de la finale gagnée par les Bleus contre le Brésil, Stéphane Guivarc’h est depuis longtemps éloigné du football professionnel. Si un grand nombre de ses anciens coéquipiers champions du monde ont décidé de s’offrir une après-carrière dans les médias ou sur un banc de touche, lui a opté pour une trajectoire de vie bien différente.
"Ça fait 17 ans que je suis dans les piscines, confie l’ancien attaquant d’Auxerre, élu deux fois meilleur buteur de première division (1997 et 1998), dans l’émission Rothen s’enflamme ce lundi sur RMC. Le patron est un ami. À la base, la boite était une entreprise de plomberie qui faisait ma maison. Mon ami me dit alors qu’il va créer une structure piscine et qu’il recherche un commercial. Comme je ne faisais rien, je lui ai dit que j’allais lui filer un coup de main… et ça fait 17 ans que je suis avec lui, ce n’est plus un coup de main. Je suis sur la route toute la journée, ça se passe très bien, le soir je suis chez moi… J’ai une vie équilibrée, je ne suis pas à la recherche constamment de la caméra ou du micro pour vivre."
Souvent, on parle un quart d’heure de piscines puis une heure de foot
Contacté par Jérome Rothen à l’occasion de la rubrique "Perdus de vue", fil rouge de l’émission tout au long de la semaine, Guivarc’h précise que cette après-carrière originale est le fruit du hasard et des aléas de la vie. "Ce n’était pas voulu. Quand j’étais à Auxerre, j’ai cassé mon contrat pour venir à Guingamp. C’était pour me rapprocher de ma mère qui était très malade. Malheureusement, elle est partie au moment de l’arrêt de ma carrière. Mon père s’est retrouvé tout seul, donc je l’ai épaulé, je suis resté quelques mois… et cette proposition de boulot est arrivée."
Malgré ce costume de commercial, le football n’est jamais très loin pour Guivarc’h. Que ce soit le week-end à l’US Tregunc, club de R1 situé près de Concarneau où il vient d’endosser le rôle de président après la démission de l’ancien dirigeant… ou la semaine dans son boulot. "Souvent, on parle un quart d’heure de piscine puis une heure de foot ! Car 98 a eu un impact considérable, c’était la première Coupe du monde en France", rembobine l’ancien attaquant.
Le Mondial 1998, justement, lui reste encore en travers de la gorge. Malgré un rôle de titulaire à partir des quarts de finale, il n’a pas réussi à trouver le chemin des filets. "Ça me hante toujours aujourd’hui, t’y penses constamment. C’est une Coupe du monde, c’est en France, tu marques 47 fois dans la saison et ce jour-là t’as les pieds carrés", souffle-t-il. C’est ce qui fait le charme du foot aussi ! Lilian (Thuram), il ne marque pas un but de sa carrière et en demi-finale il marque du pied droit et du pied gauche ! Après, le schéma était compliqué aussi. T’as personne dans les couloirs, donc c’est plus compliqué. Ce n’est pas le même schéma que j’avais à Auxerre, où j’avais deux machines à centrer et où il suffisait d’être présent au premier ou au deuxième poteau. Il y avait moins d'efforts à faire dans les déplacements, dans le replacement défensif." 25 ans après, le sujet, aussi douloureux soit-il, permet au moins d'alimenter les discussions avec ses clients.
Le Stade Rennais est reparti de Montpellier, dimanche 24 septembre, avec un petit match nul 0-0 et un joueur avec une épaule en vrac, Enzo Le Fée, blessé suite à un tacle appuyé de Joris Chotard. De quoi faire enrager Bruno Genesio, au terme d’un match haché où les Rennais n’ont guère goûté l’arbitrage de Stéphanie Frappart.

Six minutes. Enzo Le Fée sera resté six minutes sur le bourbier de la Mosson, ce dimanche : à nouveau remplaçant et entré en jeu à la 75’, il subissait un tacle très appuyé de Chotard à la 78’ et retombait mal sur son épaule, avant de devoir sortir à la 81’, remplacé par Santamaria...
Au-delà du constat que l’ex-Lorientais vit décidément un début de saison compliqué, ce fait de jeu a contribué à mettre dans une colère froide le coach Bruno Genesio.
Dans son viseur, l’arbitre Stéphanie Frappart, dont le coach (il avait été expulsé par ce même arbitre lors d’un Rennes-Lille il y a deux ans par exemple) et pas mal de Rennais (en souvenir notamment de la défaite 3-2 contre Monaco en avril dernier) ne gardaient déjà pas un souvenir impérissable.
Pas certain d’ailleurs que Mme Frappart ait trouvé son plus grand fan avec le jeune attaquant turc Bertug Yildirim, averti rapidement et quasi systématiquement sanctionné sur les duels qu’il a eu à disputer…
Sinon, c’est facile, vous blessez des joueurs et vous restez sur le terrain !
Dans un match que la directrice du jeu n’a pas contribué à rendre moins haché, Genesio a d’abord lancé, à une question sur le « vice » d’une équipe de Montpellier qui s’y connaît en matière de combat : « C’est normal que les équipes mettent du vice, après il y a des gens qui sont là pour sanctionner quand c’est nécessaire… L’arbitrage ? Je n’ai rien d’autre à dire… »
Mais le coach a fini par être plus prolixe, à la question suivante, qui concernait la blessure de Le Fée : « Par exemple, prenons cette action… J’ai un joueur blessé, l’adversaire prend un jaune, mais à partir du moment où il doit sortir à cause de cette action… Sinon c’est facile, vous blessez des joueurs, vous restez sur le terrain, et vous pouvez finir à dix ou avec plus de joueurs blessés ! Il faut protéger les joueurs, plutôt que de passer du temps à se plaindre sur je ne sais pas quoi… Protéger les joueurs de football ! »
Un peu plus tard, alors que les Rennais regagnaient un à un leur bus, Enzo Le Fée passait tête basse et sans mot dire en zone mixte, le bras droit en écharpe. « On ne sait pas encore la gravité de sa blessure, a lancé Genesio, mais pour qu’il sorte alors qu’il venait de rentrer, cela veut dire qu’il avait une très forte douleur… »
Le début de saison du Stade Rennais n'a pas été parfait jusqu'ici mais sur la scène européenne, les Bretons sont partis forts. Deux superbes frappes de Ludovic Blas et Adrien Truffert ont mis Rennes sur les bons rails avant que Bertug Yildirim ne donne une plus grande ampleur à la victoire (3-0). Une belle soirée et des débuts parfait pour les Rennais en Ligue Europa.

Pour débuter sa campagne de Ligue Europa 2023-2024, le Stade Rennais a mis les petits plats dans les grands. Large vainqueur du Maccabi Haïfa au Roazhon Park (3-0), les hommes de Bruno Génésio ont ouvert le score dès la première minute de la partie pour se faciliter la tâche lors de son entrée sur la scène européenne cette saison. Souverains tout le long de la rencontre, le SRFC s'est rassuré après quatre matchs nuls consécutifs en championnat. Cerise sur le gâteau : la jeune recrue offensive turque Bertug Özgür Yildrim a inscrit son premier but sous ses nouvelles couleurs.
C'est un scénario que les supporters rennais auraient sans doute imaginé dans leurs plus beaux rêves. Pour son entrée en lice en C3, les Rouge et Noir n'ont pas tardé à trouver le chemin des filets. Mieux encore : d'une somptueuse frappe lointaine du pied gauche, Ludovic Blas a trompé Itamar Nitzan pour ouvrir le score après... 57 secondes de jeu (1-0). Grâce à cette réalisation précoce, Blas est devenu le plus rapide buteur de l'histoire du Stade Rennais lors d'un match en compétition européenne. Mais surtout, Blas a permis à son équipe de débuter cette nouvelle aventure sur le Vieux Continent du bon pied : celui de la victoire.
Plus large victoire du SRFC en phase de poule
Après avoir inscrit ce premier but, Rennes n'avait pas envie d'attendre son adversaire, bien au contraire. Séduisante dans le jeu, la formation bretonne a continué d'appuyer sur l'accélérateur pendant toute la durée de la première période pour creuser l'écart avec son adversaire du soir. Si des parades de Nitzan ont empêché Blas de s'offrir un doublé (14e, 18e), le champion d'Israël en titre a tremblé sur la frappe d'Arthur Theate venue s'écraser sur le poteau (24e).
Ultra dominateur, le Stade Rennais s'est vu logiquement récompensé d'un deuxième but grâce à une reprise chirurgicale d'Adrien Truffert (31e, 2-0). Incapable de réagir convenablement, le Maccabi Haïfa s'est contenté de défendre pour éviter le score fleuve. Trop imprécis, Lorenz Assignon (51e) et Ibrahim Salah (52e) n'ont pas trouvé le cadre, puis Désiré Doué a mis Nitzan à contribution pour retarder l'inévitable troisième but (54e).
Sur le corner suivant, Yildrim a utilisé son grand gabarit (1m95) pour tuer le suspense d'une puissante tête (55e). En toute fin de match, le jeune Baptiste Lambourde aurait pu saler davantage l'addition (84e), mais l'essentiel était déjà acquis. Grâce au plus large succès de son histoire en phase de poule de coupe d'Europe, Rennes s'autorise le droit de rêver.
Un début de saison fracassant! Mathys Tel, arrivé à l'été 2022 au Bayern Munich en provenance du Stade Rennais pour près de 30 millions d'euros (28,5, bonus compris), réalise un début de saison remarqué en Bavière. Le jeune attaquant avait déjà signé un pemier exercice prometteur au Bayern avec 6 buts en 28 matchs et 600 minutes jouées, toutes compétitions confondues.

L'équipe de France est dans ma tête
Cette année, Thomas Tuchel semble compter sur lui dans la rotation. L'attaquant, qui peut également jouer ailier sur les deux côtés, signe un début de saison époustouflant en sortie de banc avec le Bayern. Avec seulement 57 minutes à son compteur en 5 matchs, Mathys Tel a inscrit 3 buts et délivré une passe décisive. Dès qu'il rentre en jeu, l'ancien rennais se montre immédiatement à son avantage.
Il a débloqué son compteur, rapidement dans la saison, en marquant sur la pelouse du Werder Brême, six minutes après son entrée en jeu, avant de récidiver à l'extérieur contre le Borussia Monchengladbach. A domicile, contre le Bayer Leverkusen, il délivre sa première passe décisive de la saison, pour Leon Goretzka, après 17 minutes de jeu. Mercredi en Ligue des champions, contre Manchester United, Mathys Tel a scellé la victoire des Bavarois dans le temps additionnel, cinq minutes après son entrée.
Un but - le premier de sa jeune carrière en Ligue des champions - que le natif de Sarcelles attendait impatiemment.
"Ça fait du bien, j'attends ce but depuis longtemps, a-t-il confié à beIN Sports. J'ai travaillé pour et mes coéquipiers m'ont beaucoup aidé. On en est là aujourd'hui, c'est le fruit de mon travail. Je suis content et il faut continuer comme ça."
A 18 ans, le Français impressionne par sa précocité et son état d'esprit: "Je suis dans un club rempli d'ambition et donc quand tu joues dans ce club, tu dois être ambitieux. Je me dois d'avoir envie de me déchirer pour l'équipe, c'est ce que je pense faire et je vais continuer à le faire. M'entraîner avec tous ses joueurs, ça m'aide beaucoup, je dois continuer à travailler."
Beaucoup disent que c'est le futur, mais pour moi, c'est le présent, lance Upamecano
Mathys Tel rêve déjà d'un avenir prochain en Bleu: "L'équipe de France est dans ma tête parce que c'est ma nation et mon pays. J'aimerais y gratter quelques minutes mais il faut savoir rester patient, c'est important. Je dois grandir et quand je serai appelé, je serai content."
S'il n'est pas impossible, à terme, de le voir appeler par Didier Deschamps ou par Thierry Henry, Mathys Tel représente le présent selon son coéquipier, Dayot Upamecano : "C'est un très très bon joueur, je parle toujours avec lui, et je lui dis qu'il doit continuer ainsi. Il est encore jeune, mais il apprend très vite, il veut apprendre très vite. Il parle avec tout le monde. Il doit poursuivre dans cette voie, parce que c'est un super joueur. Il nous surprend, beaucoup disent que c'est le futur, mais pour moi, c'est le présent."
Nemanja Matic (35 ans), recrue phare du Stade Rennais cet été, a accordé sa première interview à RMC Sport quelques heures avant ses débuts en Ligue Europa avec le club breton, ce jeudi face au Maccabi Haïfa.

Il est la recrue la plus attendue du mercato rennais et le joueur d'envergure recherché depuis plusieurs saisons par le club pour passer un cap. Alors que la Coupe d'Europe reprend ses droits ce jeudi au Roazhon Park (face au Maccabi Haïfa en Ligue Europa, 18h45, sur RMC Sport 1) pour la sixième saison saison de suite, Nemanja Matic a accordé un grand entretien à RMC Sport.
A 35 ans, le Serbe s'acclimate petit à petit à la France et à sa nouvelle vie rennaise. L’ancien milieu de terrain de Chelsea, Manchester ou de l’AS Roma qui va débuter dans quelques semaines les cours particuliers de français, livre son avis sur son début de saison mitigé comme celui de son équipe et sur ses ambitions avec le club breton. Non, il n'est pas venu en pré-retraite et voit le Stade Rennais capable de viser haut.
Bonjour Nemanja, merci d'être avec nous.
Bonjour. Ça va? (en français)
Vous êtes arrivé à Rennes il y a un mois. Vous avez joué déjà 4 matchs. Première question simple: comment allez-vous?
Je me sens bien. Je m'adapte doucement à ma nouvelle équipe, mon nouveau club. Je pense que tout va dans la bonne direction. Je suis content.
Comment vous sentez-vous dans votre nouvel environnement et ce nouveau pays?
Je me sens bien. Tout le monde est vraiment sympa avec moi et ma famille et essaie de nous aider. Ils nous ont très bien accueillis.
Vous avez vécu dans des grandes villes, Londres, Manchester, Rome...
(Il coupe) Manchester n'est pas une grande ville (rires).
C'est une ville plus grande que Rennes. Ce doit être un sacré changement?
Oui c'est vrai mais je suis heureux ici. Rennes n'est pas une grande ville mais c'est facile d'y vivre. Tout est à 10-15 minutes. Peu importe ce que tu veux faire, tout est proche. Je pense que c'est un endroit parfait pour moi.
Un match sur le banc à Lens quelques jours après votre arrivée puis vous avez toujours été dans le onze titulaire depuis. Vous êtes devenu immédiatement un joueur-clé, non?
Un joueur-clé je ne sais pas. Je veux juste aider l'équipe. Je sens la confiance du coach, du staff et des joueurs. Je dois encore m'améliorer bien sûr. Je suis encore en adaptation. Je veux mieux jouer. Je travaille dur tous les jours.
Que pensez-vous de vos débuts?
Je pense que physiquement je me sens bien. Mais comme je l'ai dit je pense que je peux jouer beaucoup mieux que ce que j'ai fait les deux derniers matchs (à Brest 0-0 et face à Lille 2-2, ndlr). Je ne dis pas que j'ai mal joué mais je peux jouer mieux. Je pense qu'on peut s'attendre à mieux de moi.
Et vous n'avez pas gagné un seul match pour l'instant?
(Rires) Oui que des nuls... En tant qu'équipe, on doit s'améliorer sur plusieurs points. Je pense qu'on a de la qualité pour faire bien plus. Tout le monde sait qu'on a une équipe jeune donc c'est normal que l'équipe ait des absences mais je pense qu'on a un gros potentiel.
Que pensez-vous des débuts de votre équipe, de la façon dont elle joue?
Je pense qu'on a de bonnes idées de jeu. On sait la façon dont on veut jouer mais ce n'est pas facile de toujours être dans le contrôle du jeu, de toujours presser haut et c'est à ça qu'on doit travailler tous les jours pour voir où on fait des erreurs et ne pas les répéter. L'équipe progresse étape par étape et comme je l'ai dit avec beaucoup de jeunes joueurs, c'est normal qu'il y ait une telle évolution.
"On doit apprendre à gagner le match 1-0"
Rennes est normalement une équipe qui aime attaquer, marquer beaucoup de buts. L'équipe semble en difficulté offensivement notamment sur les deux derniers matchs?
Nous avons fait 0-0 et 2-2...
Avec très peu d'occasions dans chacun de ces deux matchs?
C'est le foot. Quand vous jouez à l'extérieur contre une équipe comme Brest, ce n'est pas facile. C'est déjà important dans les matchs de ne pas concéder de but. Parfois vous gagnez un match avec une opportunité de marquer un but et une seule suffit. Pour moi, c'est à chaque fois un bon point qui a montré qu'on pouvait aussi bien défendre. Bien sûr, on a tellement de joueurs talentueux qui veulent toujours marquer, faire des différences mais parfois vous pouvez ou devez gagner le match 1-0 et on doit apprendre ça.
Il y a beaucoup de nouveaux joueurs dans l'équipe vous y compris (Blas, Le Fée, Rieder, Yildirim). Votre entraineur Bruno Genesio disait après le nul face à Lille qu'il y avait beaucoup de travail à faire pour bien jouer tous ensemble. Quel est l'élément sur lequel selon vous l'équipe doit progresser le plus?
(Il prend son temps) Je pense que l'équipe doit être plus patiente avec le ballon. On dirait que nous voulons marquer sur chaque action ce qui est objectivement impossible. Parfois, nous voulons finir les actions le plus tôt possible. C'est normal pour une équipe comme la nôtre avec des joueurs de 18, 19, 20 ans. Comme je l'ai déjà dit, avec un peu de temps, nous serons meilleur, de mieux en mieux à chaque moment du match.
Vous découvrez également la France. Que pensez-vous après un mois du championnat de France et du niveau de la Ligue 1?
La Ligue 1 me rappelle la Premier League...
Vraiment?
Oui car je trouve que toutes les équipes sont assez similaires en termes de qualité et tout le monde peut battre tout le monde. Le rythme du match est d'un haut niveau donc si je devais comparer ce serait avec la Premier League oui.
Ce niveau vous surprend?
Non car bien sûr j'avais déjà regardé certains matchs. Ce n'est pas une surprise pour moi. Et aujourd'hui dans le foot, vous ne pouvez pas être surpris. C'est tellement facile de regarder les matchs.
Vous touchez beaucoup de ballons à chaque match, par exemple 112 face au Havre (2-2 le 27 août). C'est énorme pour un joueur de Rennes ces dernières saisons. Quelles sont les consignes de votre entraineur Bruno Genesio? Que vous demande t-il sur le terrain?
Ça dépend du type de match et de l'adversaire. Si je suis milieu défensif je dois aider mes défenseurs à faire la balance entre la défense, le milieu et nos attaquants. Parfois, je dois faire attention aux milieux adverses. Je connais mon boulot, ce que je dois faire et je m'adapte. Le coach avant le match me dit exactement ce qu'il attend de moi. Mais je ne peux pas tout vous dire dans le détail (rires). Parfois, il faut garder certaines choses secrètes.
Le club et Bruno Genesio attendent de vous que vous soyez un des leaders de l'équipe et un guide pour les autres joueurs. Est-ce déjà le cas? Prenez-vous la parole dans le vestiaire et sur le terrain?
Pour le moment non car je ne parle pas très bien le français (sourires). Mais bien sûr petit à petit, j'essaie d'aider les jeunes joueurs quand je sens qu'ils ont besoin de conseils. Et je vais continuer à le faire de plus en plus. Je pense que je pourrais beaucoup les aider avec mon expérience.
Nemanja, vous savez que vous voir signer à Rennes a été inattendu. Vous êtes le joueur avec la plus grande carrière à rejoindre le club. Passé de Londres, Manchester, Rome à Rennes... Comprenez-vous que ce soit encore une surprise de vous voir là?
Oui je comprends mais pour être honnête, je pense que le club devrait continuer dans cette voie. Dans le futur, continuer d'attirer des joueurs avec "de grands noms", des grands palmarès, pour qu'attirer ces joueurs ne soit plus une surprise pour les supporteurs. Je comprends mais le projet du club et le travail qu'il fait tous les jours avec les jeunes joueurs sur le terrain est la bonne route. Je pense que dans le futur, beaucoup de grands joueurs reconnaitront ça et voudront nous rejoindre.
Qu'est-ce que serait une bonne saison pour vous avec Rennes?
C'est difficile à dire. Je n'aime pas faire de prédictions. Je dis toujours que le match qui arrive est le plus important de ma carrière donc on doit se concentrer là-dessus. Etape par étape et on verra ce que nous sommes capable de faire. Je suis sûr que cette équipe n'a pas de limite car je vois beaucoup de qualités. Je ne veux pas mettre une sorte de pression sur ces joueurs mais ils doivent comprendre qu'ils ont des qualités et qu'on peut battre n'importe qui.
"Bien sûr que j'ai encore faim"
Vous avez 35 ans. Vous avez gagné de grands trophées dans votre carrière. A votre arrivée, on pouvait se demander si vous aviez encore faim?
Bien sûr. Dans le football, je ne m'arrête jamais sur le passé. Il n'existe pas pour moi. Comme je l'ai dit, le match suivant est le match le plus important de ma vie. Le passé reste dans le musée et j'ai bien sûr faim d'aller chercher encore plus. Mon prochain objectif est très important pour moi et je veux faire de bonnes choses avec Rennes.
Vous n'êtes pas venu à Rennes en pré-retraite?
Non non non! Je me vois jouer encore trois quatre ans.
C'est une semaine importante pour le club avec le retour de la Coupe d'Europe. Savez-vous que vous avez joué à vous seul plus de matchs européens que le club de Rennes dans son histoire? Rennes a joué 87 matchs européens et vous 93.
Oh... ok. Je pense que le club en jouera plus que moi très vite comme j'arrêterai dans trois, quatre ans et que le club je suis sûr lui continuera d'aller en Europe. Comme je l'ai dit, le club va continuer à grandir et je crois que dans trois, quatre ans, il sera à un top niveau.
Vous avez notamment été recruté pour aider le club à passer un palier en Europe? Etes-vous conscient de ça?
Comme je l'ai dit, je ferai de mon mieux pour aider l'équipe. Et on verra. C'est dur de dire depuis cette chaise ce qui va se passer en Europa League. Mais je peux promettre que moi et mes coéquipiers donneront le meilleur.
En quoi pouvez-vous aider l'équipe à être meilleure dans ces matchs de Coupe d'Europe?
De part mon expérience, je dois m'adapter et si je peux aider l'équipe à être ne serait-ce que 1% meilleure que la saison dernière ce sera positif. On verra. Je crois en mes qualités et je pense que je serai à mon vrai niveau très bientôt.
Votre calme peut-il aider pendant ces matchs européens souvent chaud?
Oui mais tous les joueurs ont leur qualité qu'ils peuvent mettre sur le terrain et quand vous pouvez connecter tout le monde, c'est un progrès car le football n'est pas un sport individuel. Vous ne pouvez pas jouer tout seul. Vous devez vous adapter pour l'équipe.
Les matchs de Coupe d'Europe sont-ils les plus excitants à jouer?
Oui ce sont des matchs que l'on attend. Mais pour être honnête quand je jouais en Premier League, tous les matchs étaient durs comme des matchs de Ligue des Champions. Et parfois l'opposition était plus difficile en Premier League qu'en Ligue des Champions. Mais en Europe League, Ligue des Champions, ce sont toujours des matchs différents avec une énergie différente que les gens ont envie de voir.
Vous avez joué 93 matchs en Ligue des Champions ou Europa League. Quel serait votre meilleur souvenir?
Question difficile... Il y a beaucoup de matchs. J'ai joué deux finales ou trois (rires). Ce ne sont pas des bons souvenirs. La première avec Benfica, on avait perdu à la dernière minute 2-1 contre Chelsea (15 mai 2013 but de Ivanovic à la 93e). Dans une autre, on perd aux tirs au but contre Seville (avec l'AS Roma le 31 mai 2023, 0-0, 5 t.a.b. 2). Mais c'étaient aussi de très belles expériences. Ce n'est pas facile d'atteindre une finale européenne. Avant et pendant le match, l'atmosphère, l'ambiance est superbe. Les gens sont heureux. Plein de gens t'appellent pour avoir des places pour pouvoir voir la finale. C'est un grand moment à vivre et j'espère que je pourrai revivre çà.
Vous avez perdu une 3e finale je crois, désolé Nemanja. Est-ce dur à encaisser?
Oui mais deux que j'ai jouées. Attendez (il réfléchit). La finale avec Manchester contre Villarreal, je ne la joue pas je crois non? Je ne sais plus (rires). Je ne peux pas tout me rappeler. Il y a trop de matchs (défaite le 26 mai 2021, 1-1, 12 t.a.b. 11, il est resté effectivement sur le banc toute la rencontre). Mais oui c'est dur à vivre. C'est le foot. C'est dur de perdre une finale mais il faut toujours regarder devant pour aller chercher le prochain objectif.
Pensez-vous que Rennes puisse avoir de grandes ambitions cette saison en Europe?
Et pourquoi pas!
Vivre une 4e finale avec le Stade Rennais parait dur à imaginer, non?
Si vous le dîtes OK! Mais comme je l'ai dit, on va y aller étape par étape, match après match et on ne sait jamais ce qui peut se passer mais je crois qu'on a de grandes qualités.
Le Stade Rennais démarre sa nouvelle campagne d'Europa League avec la réception des Israëliens du Maccabi Haïfa ce jeudi soir, à 18h45 au Roazhon Park. Avant la rencontre, Bruno Genesio a adressé un message au public rennais.

Près de 26.000 supporters sont attendus ce jeudi 21 septembre au Roazhon Park, pour l'entrée en lice du Stade Rennais en Ligue Europa, face au Maccabi Haïfa. Interrogé sur l'ambiance depuis le début de saison à domicile et notamment sur les sifflés adressés à Enzo Le Fée lors de sa sortie face à Lille, Bruno Genesio a appelé le public rennais à soutenir ses joueurs pour ce premier match européen de la saison.
"On a besoin de notre public, qui nous a beaucoup aidé les saisons précédentes, a précisé l'entraineur du Stade Rennais. Je comprends que les premiers matchs à domicile que l'on a faits ne sont pas ce qu'on attendait, en termes de qualité de jeu et de spectacle. Mais je trouve les réactions un peu dures, notamment quand ce sont des réactions ciblées sur certains joueurs. C'est ce qui me gêne. Après, ils ont le droit de manifester leur mécontentement [...]. Le message que je peux leur faire passer, c'est qu'on se donne, on donne beaucoup à l'entraînement, on donne aussi en match. Je n'ai aucun tricheur dans l'équipe, on donne tout. Parfois avec beaucoup de réussite, parfois avec moins de réussite. On attend d'eux, comme ils l'ont d'ailleurs été la plupart du temps, qu'ils soient derrière nous avec une grosse ambiance parce que ça nous aide beaucoup, il faut qu'ils le sachent. Je pense qu'ils le savent, on a besoin d'eux, et eux aussi ont besoin de nous. C'est très important d'avoir ce que j'ai toujours senti ici : le soutien du public, et même plus que le soutien !"
On saura si le message a été entendu ce jeudi soir, où près d'un millier de supporters du Maccabi Haïfa, réputés pour donner de la voix, tenteront de couvrir les chants rennais du Roazhon Park.
Nordin est incertain pour la venue de Rennes à la Mosson, dimanche.Nordin est incertain pour la venue de Rennes à la Mosson, dimanche.

Les trois attaquants, Nordin, Tamari et Guéguin, sont plus ou moins blessés à cinq jours de la venue des Rennais à la Mosson.
Ailes suspendues. Les trois ailiers de Montpellier : Mousa Tamari, Arnaud Nordin et Axel Guéguin ont vécu une matinée contrariée mercredi à Grammont à cinq jours de la réception de Rennes à la Mosson lors de la 6e journée de Ligue 1.
Le jeune Guéguin va de pépin en pépin. En fin de séance, le jeune international U17 (18 ans) a été victime d’une grave blessure au coude gauche. Il a été évacué de Grammont sur une civière et conduit par les pompiers vers un centre hospitalier. À peine revenu à l’entraînement après une préparation tronquée en raison d’une lésion à une cuisse, le voilà à nouveau convalescent.
Arnaud Nordin, lui, a interrompu la séance un peu plus tôt en raison d’une douleur au nerf sciatique. L’ancien attaquant stéphanois (25 ans), auteur de son second but de la saison dimanche à Strasbourg (2-2), a donc été ménagé.
L’ailier international jordanien Mousa Tamari (26 ans), absent en Alsace, ne s’est pas entraîné mardi, ni mercredi matin en raison d’une douleur à l’estomac et de vomissements. Le nouvel attaquant de Montpellier, arrivé à l’intersaison de Louvain (Belgique), devait reprendre la course après une semaine de repos pour jauger l’évolution de sa lésion aux abdominaux.
Tamari (54 sélections) s’est blessé "aux obliques" avec l’équipe de Jordanie lors de la récente trêve internationale, marquée par deux matchs disputés face à la Norvège (6-0) et devant l’Azerbaïdjan (2-1).
Et la défense préoccupe
"On va voir comment sa blessure évolue" souffle Michel Der Zakarian qui ne sait pas encore s’il pourra compter sur son attaquant le plus performant de ce début de saison. Auteur de trois buts, dont un doublé à Lyon (1-4) mi-août, Tamari a vite convaincu staff et nouveaux partenaires.
Si les trois feux follets n’étaient pas d’attaque ce mercredi, Der Zak se préoccupe avant tout de la santé de sa défense, trop vulnérable depuis la reprise (9 buts encaissés). Il dispose d’un large éventail de choix, notamment dans l’axe central. Avec Becir Oméragic, "Kiki" Kouyaté, Christopher Jullien, Maxime Estève et Mamadou Sakho. Le marché du Qatar clos depuis lundi, l’ex-Parisien est parti pour jouer une troisième saison à Montpellier.
Au crépuscule de l’été, la pluie est tombée sur Grammont. Et donc sur la pelouse rabougrie de la Mosson. Montpellier n’a pas que des pépins.
Le coach du Stade Rennais Bruno Genesio s’est exprimé, mercredi 20 septembre avant le match de Ligue Europa contre Haïfa, sur le public rennais et le Roazhon Park, autour duquel existent des débats sur son agrandissement potentiel. Genesio verrait cela d’un très bon œil…

L’agrandissement potentiel du Roazhon Park est décidément un sujet qui fait causer. Jusqu’à Bruno Genesio, le coach du Stade Rennais, qui s’en ai saisi presque sans qu’on lui demande ce mercredi, à la veille de l’entrée des Rennais en Ligue Europa contre le Maccabi Haïfa.
À une question sur le public et la passion des Rennais pour leur SRFC, Genesio a dit ceci : « On fait ce métier pour partager des émotions collectives, mais aussi avec le public. Le stade à guichets fermés pratiquement toute la saison, c’est valorisant, ça vous donne plus de force. On aimerait avoir encore plus de monde évidemment. Il a été question de l’agrandissement du stade… Je pense que ce sera une étape supplémentaire pour le club. Une étape a déjà été franchie, à mes yeux très importantes, avec le nouveau centre d’entraînement (La Piverdière 2, dont les travaux ont démarré cet été), car on commençait à travailler dans un centre assez vétuste. Peut-être que la prochaine étape ne sera non pas avoir un stade de 80 000 personnes à Rennes, mais un stade qui puisse accueillir plus de monde et satisfaire plus de monde, pour partager encore plus d’émotions… »
Lundi soir, en Conseil municipal, la maire de Rennes Nathalie Appéré a été de nouveau interpellée à ce sujet. Elle laisse à nouveau une porte ouverte : « Nous avons des échanges très réguliers avec les dirigeants du club. Augmenter la jauge ? Avec eux, nous sommes prêts à étudier dans quelle mesure cette demande peut être satisfaite. La localisation actuelle comporte des contraintes, avec des limites physiques que représente la proximité de la rocade, de la route de Lorient et de la Vilaine. Pour autant, on peut en discuter… »
Dans le monde du ballon rond, Bruno Genesio, l’entraîneur du Stade Rennais, n’a pas l’habitude de mâcher ses mots. À la veille du choc contre le Maccabi Haïfa en Ligue Europa, il dévoile ses cartes et lance un appel vibrant à ses supporters.

Vous sentez-vous concernés, fidèles supporters du Stade Rennais ? Le timonier de l’équipe a un message clair pour vous. “Je comprends que les derniers matchs n’aient pas été ceux attendus… mais je trouve les réactions dures.”
Génésio exige une synergie entre les gradins et le terrain. C’est votre cri, votre passion qui alimentent ces guerriers en crampons.
Au Roazhon Park, l’atmosphère peut basculer un match. Le coach connaît trop bien la valeur du douzième homme. En période de doute, les réactions virulentes ne font que creuser un fossé.
Le casse-tête des blessures
Nemanja Matic, cette muraille de la médiane, demeure incertain. Et que dire de Martin Terrier ? Le joueur, dont les ligaments ont longtemps grincé, pourrait être la surprise du chef. “Il peut y avoir des surprises parfois“, laisse-t-il entendre.
Un vestiaire sans ses cadres ressemble à une armée sans ses généraux. La clé pourrait bien être le banc de touche, cette antichambre des héros discrets. Ils sont la preuve vivante que le football est un sport collectif.
Les ambitions européennes : Pas de limites pour le Stade Rennais
L’enjeu est simple : passer un cap en Ligue Europa. Et pourtant, le coach se veut pragmatique : “C’est très compliqué d’en avoir en Coupe d’Europe. Mais quand on s’engage dans une compétition, c’est pour aller le plus loin possible.”
On le sait, Rennes n’est pas le Real Madrid. Mais l’ambition, cette flamme immatérielle, est bien présente. Le club breton est dans une poule équilibrée et chaque point comptera.