Malgré une réaction en fin de match, le Stade Rennais a été battu par le PSG (3-1) et étalé son impuissance globale vendredi 27 septembre au Parc des Princes. Le coach Julien Stéphan a évoqué les carences de son équipe, dans quelle direction il veut essayer de la faire progresser.
Le Stade Rennais s’est incliné très logiquement ce vendredi à Paris, longtemps dépassé avant de réagir en fin de match. Voici ce qu’a déclaré le coach Julien Stéphan en conférence de presse :
Vous avez réagi en fin de match, mais été surclassé avant ?
Surclassé, c’est peut-être un peu fort… On a été dominé par une équipe capable de nous sanctionner sur des transitions très longues, qui a profité de pertes de balles fatales, avec des individualités capables d’éliminer deux ou trois joueurs en même temps… On a été dominé aussi sur l’intensité, sur des ballons entre deux qu’ils nous ont arrachés.
Vous avez des regrets ?
Surtout sur les ballons récupérés dans les trente derniers mètres que l’on n’arrive pas à bonifier… On en a eu un certain nombre sur ce match. C’est le parti que l’on avait pris sur ce match, car défendre dans notre moitié de terrain aurait été trop difficile pour nous, de par la qualité de leur contre-pressing. Et de toute façon, on n’a pas les arguments pour faire des transitions de 70 mètres… Il y a eu des phases de pressing très intéressantes, et on prend le premier but sur un temps fort. Il va falloir qu’on arrive à progresser très vite sur ces ballons hauts récupérés, sur ces moments d’ouverture où l’adversaire est déséquilibré, pour se créer plus d’occasions franches et générer des buts.
Il y a eu aussi un but refusé en fin de match…
J’aurais bien aimé voir le match à 3-2 à dix minutes de la fin, car là je pense que ça pouvait tourner. Si on mérite d’avoir deux penalties au Parc, il faut les siffler, et il y aurait pu en avoir un sur la main non sanctionné de Zaire Emery à la 79e minute. Je n’ai pas revu le but refusé à Alidu (Seidu, à la 86’)…
Le réveil a été trop tardif ?
Oui, car il est arrivé à 3-0, mais il est arrivé quand même. On est encore en développement, et on verra au match retour dans quelques mois comment on aura avancé et comment on sera capable de résister à ce type d’adversaire. Ce type de test arrive tôt dans notre saison, vu où on est, le changement de système récent, avec beaucoup de choses à reconstruire ensemble. C’est un parti pris sur lequel il faut insister au-delà de ce match, on va rencontrer un autre gros calibre avec Monaco samedi prochain chez nous. On a un certain type d’effectif qu’il faut essayer d’optimiser dans ce sens-là.
Où se situe la marge de progression de votre équipe dans ce système ? Sur le plan technique, au niveau des pistons ?
Il y a différents secteurs… On savait que l’on serait soumis à une forte pression au Parc, et j’avais demandé aux défenseurs centraux de prendre beaucoup de responsabilités dans les sorties de balle, cela nous a parfois coûté beaucoup. Dans la projection, les relations, le jeu combiné, on doit s’améliorer. Je crois aussi qu’on doit avoir beaucoup plus d’intensité et d’engagement quand on attaque la surface adverse. L’engagement doit être constant dans toutes les zones de terrain.
Techniquement, l’effectif a-t-il régressé cet été ?
Des éléments nous ont amené sur ce match-là à avoir pris certaines décisions (une seule recrue, Ostigard, au coup d’envoi). De très bons joueurs sont partis, avec un rendement technique très important, on s’ajuste par rapport à ce qu’on est capable de faire. On va adapter le style aux caractéristiques de cet effectif. C’est pour ça que je pense qu’aller presser l’adversaire, récupérer des ballons plus haut, nous permettra peut-être d’avoir moins de problématiques dans la construction du jeu et de valider autre chose. Un coach doit s’adapter à son effectif, mais je pense que techniquement, on sera capable de sortir les ballons de façon plus précise et plus rapide. Là, le PSG pressait bien, on le savait.
Vous trouvez le PSG meilleur collectivement que la saison dernière ?
C’est encore tôt pour comparer, mais clairement, ils ont une grosse maîtrise technique et sont forts dans les duels, même si on a peut-être aussi été insuffisants à ce niveau-là. Ils ont montré aussi quelques failles en fin de match, mais avec d’autres types de joueurs sur le terrain, ce qui a changé aussi la dynamique.