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Jimmy Briand fait une grande annonce pour le futur

Nouvellement reconverti sur les antennes d'Amazon Prime Video en tant que consultant, Jimmy Briand (37 ans) n'a pas oublié le Stade Rennais, club qu'il l'a révélé aux yeux de la Ligue 1. Dans un entretien accordé au journal local Rennes Sport, l'ancien avant-centre et ailier s'est pris à rêver d'une seconde vie en Ille-et-Vilaine dans le costume d'entraîneur qu'il apprécierait.

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Jimmy Briand ouvre grand la porte à un second acte avec le Stade Rennais
Un retour au Stade Rennais ? C’est mon club de cœur, et ça l’a toujours été, tout au long de ma carrière. Je suis un supporter des « Rouge et Noir » et je le resterai. Revenir travailler ici, bien sûr, je peux l’imaginer, ce serait fort mais si cela doit arriver, cela arrivera. Je sais que je ne resterai pas 20 ans dans le monde des médias, même si aujourd’hui, j’y prends beaucoup de plaisir. Le monde du football est-il toujours attirant ? Clairement, oui. Je souhaite coacher et pourquoi pas, les attaquants. Aujourd’hui, j’ai ouvert la B-Striker Academy, près de Bordeaux, pour aider les jeunes, leur transmettre ce que j’ai pu apprendre aux côtés de tous les joueurs que j’ai côtoyés tout au long de ma carrière. Ensuite, je souhaite devenir entraîneur, dans un centre de formation, ou pourquoi pas, dans un staff professionnel", a fait savoir l'ex-attaquant du SRFC entre 2003 et 2010. De tels propos devraient ravir le public du Roazhon Park, souvent attachés aux glorieux anciens.

Que devient Steven Nzonzi ?

Surprise de la liste de Didier Deschamps en 2018, Steven Nzonzi avait finalement eu un rôle à jouer dans le parcours des Bleus au Mondial russe. Plus de quatre ans après ce sacre, le milieu de terrain de 33 ans a disparu des radars de l’équipe de France. Même si sa carrière l’a mené au Qatar, où ses anciens coéquipiers tricolores tenteront de conserver leur titre.

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Il fait partie des quelques champions du monde 2018 présents au Qatar. Mais pas pour défendre le maillot bleu. Alors que les vainqueurs du Mondial russe seront peu nombreux dans l'Émirat, notamment à cause de plusieures blessures (Pogba, Kanté, Kimpembe…), les dix rescapés du sacre d’il y a quatre ans ont eu le plaisir de croiser l’un de leurs anciens coéquipiers dans le petit pays du Golfe lors d'une séance d'entraînement.

Disparu des radars de l’équipe de France depuis un petit moment, Steven Nzonzi (33 ans) a en effet décidé de poursuivre sa carrière à Al-Rayyan, au Qatar. Même si le championnat local s’est arrêté le 15 octobre dernier, préparatifs de la Coupe du monde obligent, le milieu de terrain pourrait avoir décidé de rester dans un pays qu’il connaît désormais bien pour suivre l'intégralité de ce Mondial 2022.

Le blues post-Mondial 2018
En 2018, celui qui est alors un joueur du FC Séville a été l’une des grandes surprises de Didier Deschamps, qui l’a notamment préféré à Adrien Rabiot dans la liste pour la Coupe du monde en Russie. À l’époque, la "Zonz" n’a que deux sélections au compteur, à l’automne 2017, mais son profil de tour de contrôle lui permet d’avoir les faveurs de Deschamps. Avec cinq apparitions au cours de la compétition, Nzonzi s’est rapidement forgé une spécialité: les entrées en jeu en seconde période pour verrouiller le secteur aérien des Bleus, comme en finale contre la Croatie..

De retour de Russie auréolé d’un titre de champion du monde, Nzonzi bénéficie d’un tout autre statut. Avec notamment une notoriété nouvelle qu’il a eu du mal à digérer. "Ce qui change, c’est surtout la reconnaissance des gens, confiait-il à Ouest-France en mars dernier au sujet de ce titre de champion du monde. Cela modifie le regard porté sur nous. Oui, j’ai quelque part fui la lumière. Je suis juste resté fidèle à moi-même. J’ai fait des choses sur Instagram et je ne me sentais pas vraiment bien, donc j’ai arrêté."

À l’heure actuelle, une page à son nom existe sur Instagram, mais cette dernière ne compte que 760 abonnés et sa biographie le présente encore comme un joueur du FC Séville. Pourtant, cela fait bien longtemps que ses grands compas ne sévissent plus en Andalousie. En août 2018, dans la foulée du titre mondial, il a quitté le club sévillan pour s’engager à l’AS Rome, où un nouveau défi l’attendait. À presque 30 ans, Nzonzi entendait bien passer un cap, mais il a peiné à s’imposer dans la Ville éternelle et a connu plusieurs mois de galère. Au bout d’une saison, il est envoyé à Galatasaray, où il va être écarté de l’équipe première au bout de quatre mois à cause de son comportement lors d’une séance d’entraînement, sans que le club ne donne plus d’explications.

De retour à l’AS Rome en janvier 2020 après sa mésaventure turque, il est immédiatement prêté pour six mois au Stade Rennais. En avril, la qualification des Bretons pour la Ligue des champions à la suite du gel du championnat à cause du Covid-19 a automatiquement prolongé son prêt chez les Rouge et Noir. Titulaire indiscutable et cadre du vestiaire rennais lors de la saison 2020-2021, celle de sa dernière sélection en Bleu (en novembre 2020 contre la Suède), il quitte le Roazhon Park après 18 mois en laissant un bon souvenir dans l’esprit des supporters bretons.

Christopher Nkunku prend la défense d'Eduardo Camavinga

Victime d'insultes racistes sur les réseaux sociaux après la blessure de Christopher Nkunku, mardi, Eduardo Camavinga a reçu mercredi le soutien de son coéquipier, forfait pour la Coupe du monde.
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Forfait pour la Coupe du monde au Qatar (20 novembre - 18 décembre) après une entorse du genou gauche contractée mardi à l'entraînement, Christopher Nkunku s'est exprimé mercredi sur ses réseaux sociaux. Le milieu offensif de Leipzig a tenu à accorder une pensée à son "coéquipier Eduardo Camavinga, injustement pris pour cible" à la suite de l'action qui a entraîné la blessure de Nkunku, dans laquelle le jeune milieu de terrain du Real Madrid était impliqué.

Camavinga a en effet été victime d'insultes racistes sur les réseaux sociaux après l'annonce du forfait de son coéquipier. "La Coupe du monde doit être un moment de communion et non de division", a poursuivi Christopher Nkunku, assurant qu'il serait le "premier supporter" de l'équipe de France au Qatar.

Eduardo Camavinga victime d'insultes racistes

La nouvelle a été un nouveau coup dur pour l’équipe de France. Victime d’un choc avec Eduardo Camavinga à l’entraînement, Christopher Nkunku a été contraint de déclarer forfait pour la Coupe du monde. Le joueur du RB Leipzig souffre d’une entorse au genou qui le tiendra éloigné des terrains durant quelques semaines.

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Impliqué dan le choc avec l’ancien Parisien, Camavinga a logiquement été affecté par le forfait de son coéquipier. Et malheureusement, le joueur du Real Madrid a payé son acte sur les réseaux sociaux. Plusieurs énergumènes nt en effet posté plusieurs insultes dont certaines racistes sur le dernier post Instagram du Merengue.

J’aurais aimé jouer au Paris SG

Les souvenirs du champion du monde 1998 Stéphane Guivarc’h (52 ans) tournent autour de la Coupe du monde et des nombreux anciens clubs de l’attaquant breton.
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Le joueur le plus fort avec lequel vous avez joué ?
Zidane, je ne peux pas dire autre chose. Techniquement très doué, super vision de jeu, mec gentil, que des qualités. Il savait éliminer, faire les passes précises, marquer. Il savait tout faire. Et même en travaillant 24 heures sur 24, je n’aurais jamais eu sa technique.

Le joueur le plus fort que vous avez affronté ?
Le Croate Davor Suker, un super joueur, combatif, finisseur.

Le joueur que vous détestiez ?
Un qui me cassait les pieds, sincèrement, c’est l’ltalien Fabio Cannavaro. Il te marchait sur les pieds, était vraiment agressif et pas toujours dans le bon sens du terme. Mais comme je ne suis pas du genre à me laisser faire, lors du quart de finale de la Coupe du monde en 1998, je me suis protégé. À un moment, il a voulu passer sa tête et il s’est pris mon coude. Ce n’était pas volontaire, mais il était ouvert et j’ai pris un jaune. J’ai lu des années plus tard qu’il m’en voulait encore.

Votre onze idéal ?
C’est le onze de la Coupe du monde avec Barthez - Thuram, Desailly, Blanc, Lizarazu - Karembeu, Deschamps, Petit - Zidane, Djorkaeff et moi devant. C’était une équipe équilibrée, partie de rien et qui a pris du volume et de la confiance au fur et à mesure de la compétition. Défensivement, c’était très fort. Offensivement, c’était plus compliqué, car j’étais tout seul devant mais avec des mecs aussi talentueux que Zidane et Djorkaeff, on s’en sortait, d’autant qu’il suffisait de marquer un but car on n’en prenait pas.

Votre meilleur souvenir ?
La Coupe du monde 1998, même si j’ai ce petit regret de n’avoir pas marqué durant la compétition. J’en étais à 72 matchs sur la saison à cause notamment de la Coupe Intertoto et je me suis blessé lors du premier match contre l’Afrique du Sud. A posteriori, je me dis que Guy Roux aurait pu un peu ménager ses internationaux en vue de la Coupe du monde. Cette saison-là, j’ai quand même inscrit 47 buts toutes compétitions confondues, mais j’aurais préféré en mettre 20 de moins et marquer en Coupe du monde.

Votre pire souvenir ?
L’arrêt de ma carrière qui n’était pas prévu. J’étais revenu en Bretagne à Guingamp par rapport à ma mère qui était très malade. Je pouvais la voir le mercredi et le dimanche. En début de saison, je me suis fait opérer du ménisque interne par le professeur Jaeger à Strasbourg, mais je ne m’en suis jamais vraiment remis. J’ai toujours eu une gène après. D’ailleurs, Le Graët a pensé que j’étais arrivé blessé.

L’équipe où vous auriez aimé jouer ?
Le Paris SG. J’ai rencontré (Charles) Biétry juste avant la Coupe du monde. Je lui ai indiqué le prix de mon transfert (35 millions de francs, soit 5,3 M€) mais lui m’a dit qu’il n’avait pas d’argent. J’ai donc signé à Newcastle où l’entraîneur qui m’avait recruté (Dalglish) s’est fait virer. Son successeur Gullit m’a mis au placard. Biétry est revenu à la charge à l’intersaison, mais il voulait un prêt. Si j’avais eu une proposition de Paris, je n’aurais pas signé à Newcastle.

La plus grosse altercation à laquelle vous avez assisté ?
À Auxerre, un joueur de la génération des Cissé, Mexès, Kapo etc. arrive un jour en retard à 9 h 45. Daniel Rolland, qui coachait à l’époque, lui dit : "ça ne te dérange pas de faire attendre les autres". Et le mec de 18 ans lui répond : "Tu vas pas me faire chier pour un quart d’heure !" Des bagarres et des engueulades, je n’en ai pas de souvenir. Après, sur le terrain, tu pouvais avoir des caractères de cochon comme Stéphane Carnot, que j’adore. Quand il perdait un ballon, ce n’était jamais de sa faute. Il avait toujours une excuse.

Une consigne que vous n’avez pas comprise ?
Quand tu perds, en général, tu débriefes. Mais Guy Roux ne débriefait jamais, il passait tout de suite au match suivant. Peut-être qu’il avait raison, alors qu’avec d’autres, on restait une heure ou deux heures sur le match.

Le coach avec lequel vous vous êtes senti en symbiose ?
Ils m’ont tous appris quelque chose. Guy Lacombe, par exemple, avait des séances très intéressantes sur le plan tactique. On faisait avec lui des séances de deux heures, voire deux heures et demie, contre une heure et demie pour les autres.

Votre meilleur match ?
J’ai deux matchs références. Le quart de finale de Coupe de la Ligue qu’on remporte 3-2 à Marseille (le 17 février 1998). Je marque les trois buts. On entendait les mouches voler dans le stade. Mais trois jours plus tard, je suis revenu avec l’équipe de France au Vélodrome, et les supporters m’ont jeté des trucs et à moitié insulté durant l’échauffement.

Et il y a aussi ce quart de finale retour en Coupe de l’UEFA (ex-Ligue Europa) contre la Lazio de Rome, où je marque les deux buts qui nous permettent de faire match nul (2-2). Dommage, car on avait perdu 1-0 là-bas et il y avait moyen de passer au retour. Mais notre arrière gauche qui était blessé n’aurait pas dû jouer et Mancini avait inscrit un penalty qui n’existait pas.

Un match qui reste dans votre mémoire de spectateur ou téléspectateur ?
La finale de l’Euro 84 contre l’Espagne, un premier titre pour l’équipe de France qui consacre une génération exceptionnelle et la demi-finale de la Coupe du monde en Espagne contre l’Allemagne à Séville en 1982.

Un joueur ou des joueurs que vous aimez bien aujourd’hui ?
Kylian Mbappé. Il a tout. Il est monstrueux. On dirait une machine. Il va vite, il marque des buts, il est technique. Il faut qu’il garde la tête sur les épaules. Mais c’est bien qu’il soit resté à Paris pour aider le club à enfin remporter la Ligue des champions.

Repères

- 6 septembre 1970 : naissance à Concarneau.

- 18 mai 1996 : champion de France division 1 avec l’AJ Auxerre

- 12 juillet 1998 : champion du monde avec l’équipe de France.

- 4 mai 2002 : dernier match pro avec En Avant Guingamp en Ligue 1. Tous ses clubs : Brest Armorique (1989-91), EA Guingamp (1991-1995), Auxerre (1995-98), Stade Rennais (1996-97), Newcastle (1998), Glasgow Rangers (1998-99), Auxerre (1999-2001), EA Guingamp (2001-02).

Le Stade Rennais restera mon club de cœur

La coupe Gambardella, "Coach Vahid", John Utaka ou Yoann Gourcuff ou encore 54 buts en pro, sans oublier une arrivée chez les Bleus en tant que Rennais. Tout cela, c’est Jimmy Briand, aujourd’hui consultant sur Amazon Prime. Rare dans les médias, l’ancien buteur des "Rouge et Noir" a accepté pour le JRS d’ouvrir le livre à souvenirs et de nous raconter sa nouvelle vie.

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Une nouvelle vie dans les médias

Au cours de votre carrière de joueur, vous n’étiez pas un grand amateur d’interviews ou des rendez-vous médias. Peut-on considérer que le fait de vous retrouver micro en main est une surprise ?

Sincèrement, je n’aurais jamais pensé passer dans le monde des médias. Quand j’étais joueur, je n’étais pas forcément un bon client, comme on dit, je n’ai jamais aimé parler de moi ou me mettre en avant, même si cela faisait partie du métier. Aujourd’hui, j’apprends au quotidien, notamment auprès d’anciens joueurs comme Benoît Cheyrou, Mathieu Bodmer ou Benjamin Nivet. Je les trouve tous les trois excellents, la vision qu’ils avaient sur le terrain se retrouve dans leurs analyses. Ils sont clairement de vraies inspirations. Chez Amazon, j’apprécie beaucoup l’approche et la manière de parler football. Nous ne sommes pas sur des débats perpétuels sur l’arbitre ou autre, ça parle terrain, jeu, et c’est ça que j’aime.

Comment se sent-on de "l’autre côté" et comment vous sentez-vous dans ce rôle, sur cette chaîne ?

C’est très plaisant. Cela permet de garder le contact avec un monde que je n’avais pas décidé de quitter. Quand Amazon m’a proposé de devenir consultant, après que Benoît Cheyrou, dont je suis proche, m’a convaincu de le rejoindre dans l’aventure, je me suis dit "banco, j’y vais". Je n’avais pas de proposition, de nouveau challenge et j’ai accepté avec enthousiasme de relever celui-ci, en expliquant bien que si je trouvais un club d’ici la fin de mercato, je retournerais au terrain.

Proposition qui n’est pas venue en signifiant la fin de votre belle carrière (636 matchs pros, 134 buts inscrits). Regrettez-vous cette fin ?
Non, je n’ai pas de regrets. C’est fini, je suis passé à autre chose. Je suis quelqu’un qui a besoin d’avancer et quand j’ai décidé quelque chose, je ne reviens et ne regarde pas en arrière. J’ai vécu une carrière qui m’a apporté beaucoup de joies, de plaisir, des amis. J’ai connu de très bons clubs, l’équipe de France, la coupe d’Europe et j’ai pu côtoyer de très grands joueurs. C’est toujours compliqué de terminer sur une descente avec Bordeaux mais je retiens tout le positif que m’a offert le foot, pendant près de 20 ans tout de même.

Le Stade Rennais, son club de cœur

Une aventure débutée à Rennes, avec des louanges et des promesses à porter dès vos premières années au centre de formation. Les souvenirs de cette époque sont-ils encore vivaces ?
Bien sûr ! Le centre de formation, c’est une époque dorée, dingue, avec des gars qui sont devenus des amis pour la vie. On a passé pas mal de mercredis au Mac Do, changé les petits-déjeuners avec la complicité du chef de l’époque ! Je suis encore en contact avec beaucoup d’entre eux, nous avons un vécu commun, au-delà de toute victoire ou match. Pour ne rien gâcher, nous avons remporté la coupe Gambardella, qui était l’aboutissement d’un gros travail, mais surtout, d’un groupe de potes. Je pourrais en citer beaucoup mais j’ai peur d’en oublier !

Quels sont vos souvenirs les plus marquants ?
La coupe Gambardella, c’était immense, évidemment. Je n’oublie pas non plus des matchs que je n’ai pas joués et en l’occurrence, deux, la finale face à Guingamp en 2009 et ce match contre Lille, évidemment ! Peut-être aurais-je pu ou dû changer le cours des choses, allez savoir (rires). Plus sérieusement, j’ai toujours aujourd’hui l’immense regret de ne pas avoir pu aider les copains. Côté positif, il y a tellement de bons souvenirs ! J’ai pu atteindre l’équipe de France avec mon club formateur et j’avais toujours cette fierté de voir Rennes affiché lors des sélections. Ma relation au public, aussi, était excellente même si parfois, j’ai pu être chahuté. Il y a toujours eu du respect, y compris quand je suis revenu plus tard avec d’autres maillots.

Côté terrain, Rennes n’était pas aussi performant dans les résultats qu’aujourd’hui mais a eu de grosses équipes, de grands moments. Que manquait-il à l’époque ?
Peut-être l’exigence, la culture de la gagne telle que l’a exprimé Olivier Létang ou aujourd’hui Florian Maurice. Ces hommes-là savent comment on gagne, comment on répète les performances, ont cette culture du très haut niveau. Nos dirigeants de l’époque étaient aussi tournés vers la performance, bien sûr, mais Rennes est clairement monté d’un ton. Nous avons pourtant eu des mecs incroyables comme John Utaka, Yoann Gourcuff, le plus doué de tous, mais aussi des joueurs qui auraient mérité une carrière encore plus grande, comme Jérôme Leroy et Mickaël Pagis. J’ai eu la chance d’avoir ces deux joueurs derrière moi et franchement, ils étaient exceptionnels ! Nous avons kiffé, eu de grands moments mais il nous manquait sans doute la constance pour aller jouer l’Europe régulièrement et titiller les plus grosses équipes du championnat sur la durée.

Le Stade Rennais d’aujourd’hui

Vous connaissez bien Bruno Genesio, que vous avez côtoyé à Lyon, comme Florian Maurice. Comment jugez-vous sa réussite en Bretagne ?
Je ne suis pas surpris. Ici, Bruno a tout pour s’épanouir, un cadre idéal avec Florian à ses côtés, qu’il connait parfaitement. Il y a eu un peu de temps nécessaire pour mettre en place ses idées et principes de jeu mais aujourd’hui, le Stade Rennais devient un véritable rouleau-compresseur qui fait mal à n’importe quel adversaire. C’est un régal de les voir jouer et le coach n’y est pas pour rien. Il est exigeant, sait emmener les joueurs avec lui, concerner tout le monde et ça, croyez-moi, ce n’est pas simple, surtout quand des joueurs jouent peu ou estiment qu’ils devraient jouer. C’est un tacticien fin, humainement très intelligent qui connaît parfaitement le milieu et ses pièges. Mais surtout, comme le coach Antonetti qui m’a énormément marqué, c’est un homme droit, qui ne triche pas. Je suis convaincu qu’il y a encore de très bons moments à venir !

Quels joueurs de l’équipe d’aujourd’hui appréciez-vous ?
J’adore Martin Terrier. Je sais que beaucoup de monde parle de l’équipe de France pour lui et c’est mérité. Je pense qu’aujourd’hui, il en est proche, voire très proche mais paie une très grosse concurrence sur le secteur offensif. Mais au-delà de ça, j’adore sa finesse, son intelligence de jeu, ses déplacements. Aujourd’hui, au sein de l’académie d’attaquants dont je m’occupe, je montre des vidéos de Martin. Croyez-moi, c’est du très, très haut niveau. Dans un registre différent, j’apprécie aussi énormément ce que font Benjamin Bourigeaud, dont la patte droite doit être un régal pour un attaquant, ou Hamari Traoré. Amine Gouiri est aussi très intéressant et je ne peux pas, évidemment, omettre de parler de mon pote Steve Mandanda. Je ne vais pas être objectif, car je l’adore, je le respecte au plus haut point. Ce gardien, au-delà de ses qualités techniques, est un leader naturel. Il symbolise à lui seul l’exigence, la précision et le haut niveau. En le prenant cet été, Rennes a recruté bien plus qu’un gardien et cela se voit dans les résultats.

Jusqu’où ce groupe peut-il aller ?
Sincèrement, une épopée en coupe de France, ou même en Europa League est loin d’être exclue ! Il faut corriger les détails qui ont fait, par exemple, que Fenerbahçe a pu revenir deux fois à égalité malgré de retard de deux et trois buts mais la régularité sur des années et les performances réalisées offrent le droit de rêver à aller loin, très loin.

Rennes champion de France un jour, c’est possible ?
En Ligue 1, tant que le PSG disposera de tels moyens, avec de tels joueurs, ils seront injouables, pour n’importe qui, même si dans un passé récent, Lille et Monaco étaient parvenus à faire l’exploit. En revanche, accrocher la deuxième place est un objectif tout à fait jouable pour Rennes, qui n’a rien à envier aux autres concurrents désignés sur cet objectif.

L’avenir

Peut-on imaginer ton retour à l’avenir au Stade Rennais ?
C’est mon club de cœur, et ça l’a toujours été, tout au long de ma carrière. Je suis un supporter des "Rouge et Noir" et je le resterai. Revenir travailler ici, bien sûr, je peux l’imaginer, ce serait fort mais si cela doit arriver, cela arrivera. Je sais que je ne resterai pas 20 ans dans le monde des médias, même si aujourd’hui, j’y prends beaucoup de plaisir.

Votre prochain objectif est-il de rester dans le foot ?
Clairement, oui. Je souhaite coacher et pourquoi pas, les attaquants. Aujourd’hui, j’ai ouvert la B Striker Academy, près de Bordeaux, pour aider les jeunes, leur transmettre ce que j’ai pu apprendre aux côtés de tous les joueurs que j’ai côtoyés tout au long de ma carrière. Ensuite, je souhaite devenir entraîneur, dans un centre de formation, ou pourquoi pas, dans un staff professionnel.

L’évolution du football, que tu as connue sur 20 ans, t’inquiète-t-elle ? Es-tu parvenu à rester connecté aux nouvelles générations et à en accepter les codes et fonctionnements ?
Tout au long de ma carrière, j’ai toujours été à l’aise avec les jeunes, bien et relax à leur contact. J’ai apprécié ce rôle de grand frère et je ne me sens pas largué face à la jeunesse qui arrive. J’ai aussi mes enfants qui me permettent de garder le contact, je sais ce qu’est un ado aujourd’hui (rires) et je me suis même mis aux réseaux sociaux à la fin de ma carrière ! Il était temps… Pour ce qui est de l’évolution, en revanche, je pense qu’il ne faut pas nier les maux du football français ou mondial mais que rien n’est figé ou perdu. Il faut reprendre les choses à la base, les solutions viendront de l’éducation, des jeunes comme de leurs parents parfois, à qui il faudra peut-être réapprendre ce qu’est le football et ce que sont ses valeurs. C’est un travail de longue haleine mais il en vaut la peine.

Tellement de bons souvenirs avec Rennes

De retour en Ligue 1, Adrien Hunou était revenu en début de saison sur son expérience au sein du championnat américain et avait évoqué son arrivée au SCO avec lequel il affronte son club formateur dimanche, le Stade Rennais.
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Moins d’un an et demi après votre départ à Minnesota (MLS), vous êtes déjà de retour en Ligue 1 Uber Eats. La France vous manquait ?
Oui, un peu tout me manquait, mes amis, ma famille. Vivre une expérience à l’étranger permet parfois de se rendre compte qu’on a beaucoup de chance d’être dans un pays comme le nôtre. Mais je ne regrette pas du tout mon passage aux États-Unis. C’était une opportunité que je voulais saisir. C’est un très beau pays multiculturel à découvrir, mais on n’est jamais mieux qu’à la maison. J’ai fait une saison pleine en 2021, où on a disputé les playoffs, avant de moins jouer la saison passée. Aujourd’hui, je suis très heureux d’avoir rejoint Angers et de retrouver la Ligue 1 Uber Eats, un championnat que je connais très bien.

Comment avez-vous vécu cette expérience en MLS ?
Comme une première expérience à l’étranger ! Cela m’a obligé à sortir de ma zone de confort. Parfois, on a des opportunités qui ne sont pas forcément les plus évidentes, mais je me sentais prêt à franchir un nouveau cap et à grandir humainement. J’avais beaucoup discuté avec Romain Alessandrini des États-Unis et c’était devenu un objectif pour moi de performer là-bas. Au final, c’était une très belle expérience à vivre.

Qu’est-ce que ce passage vous a apporté ?
C’est un championnat où tout se fait à l’énergie. Il y a des valeurs et des principes de jeu totalement différents de la Ligue 1. Cela m’a permis d’emmagasiner de l’expérience sur et en dehors du terrain. J’ai découvert une autre culture, un autre environnement, un autre contexte, une autre nourriture… C’était intéressant de pouvoir concilier la vie de footballeur, avec un projet sportif cohérent, et cet aspect de découverte en dehors du foot. Il faut savoir en profiter car une carrière passe vite.

Vous aviez donc également fait ce choix pour le projet sportif ?
Je suis toujours resté dans une logique sportive. Mon départ aux États-Unis a été vu d’une certaine manière. Les gens disaient que j’allais me faire oublier et que je partais en préretraite mais, pour avoir désormais joué en MLS, c’est un très bon championnat qui ne cesse de se développer. La vision qu’on a en France de la MLS n’est pas le reflet de la réalité. Aujourd’hui, j’ai 28 ans, je suis à un âge où je me sens au top, que ce soit physiquement ou mentalement. J’ai toujours envie de progresser, d’aider l’équipe à atteindre ses objectifs et de gagner des titres.

"J’avais besoin de m’aguerrir physiquement"

Quelles sont les principales différences entre la Ligue 1 Uber Eats et la MLS ?
En MLS, tactiquement, la gestion des temps forts et des temps faibles n’existe quasiment pas, c’est un peu plus box to box. En France, on est davantage ancré à des principes de jeu. On analyse plus le comportement de l’adversaire et on sait à quel moment on doit attaquer ou être dans la gestion. On met plus l’accent sur le fait d’être bien en place défensivement avant d’ensuite pouvoir se projeter. Là-bas, il y a plus de liberté, les matchs sont plus ouverts.

Comment viviez-vous les longs voyages qu’impose le championnat américain ?
Je confirme que c’est long ! Les déplacements sont usants et très prenants. Même si le club est un peu plus côté est, il évolue dans la conférence ouest, donc, quand on allait à Los Angeles, Portland, Seattle, il fallait partir deux ou trois jours avant le match (2448 kilomètres à vol d'oiseau entre Minneapolis et Los Angeles par exemple). Après, les mises au vert étaient totalement différentes par rapport à la France. C’est-à-dire que je n’étais pas obligé de rester à l’hôtel. La MLS nous donne de l’argent pour pouvoir manger et se retrouver entre joueurs ou profiter avec nos amis et notre famille, tout en restant dans une logique sportive d’avant-match. Je trouvais ce côté, où on devait se prendre en main, très intéressant. Cela me permettait aussi de pouvoir découvrir des villes.

La préparation d’avant-match était donc différente…
En France, on est un peu plus assisté, plus derrière nous, les repas se font avec le groupe. Là-bas, c’est une tout autre approche. Par exemple, à domicile, il n’y a pas de mise au vert, il faut arriver au stade une heure et demie avant le match et, qu’on soit à l’hôtel ou chez nous, il faut se faire à manger. Encore une fois, cela demandait une prise de conscience et de responsabilité que j’ai trouvé très intéressante.

Avez-vous la sensation d’avoir une palette plus complète après cette expérience ?
Complétement ! Là-bas, j’ai joué seul en pointe, un poste qui n’est pas le mien habituellement, mais j’avais besoin de m’aguerrir physiquement. Il fallait que je devienne un peu plus dur dans mon jeu. En me retrouvant à ce poste, j’ai dû apprendre à davantage prendre la profondeur pour créer des espaces, à plus garder les ballons dos au jeu, à mettre un peu plus les bras, me servir de mon corps et à mieux me situer dans la surface. Le championnat de MLS m’a beaucoup servi sur ces points, donc, oui, je suis plus complet. Après, là où je suis beaucoup plus épanoui, c’est au milieu de terrain ou derrière l'attaquant dans un 4-4-2.

Le titre en Coupe de France restera inoubliable et toujours dans mon cœur
Avant de rejoindre Minnesota, vous avez évolué plus de 10 ans au Stade Rennais. Quels sont les plus beaux souvenirs qui vous reviennent en tête ?
J’en garde de tellement bons souvenirs, de mon arrivée au centre de formation jusqu’à mon départ… Il y a l’épopée en Europa League lors de la saison 2018/2019, où on passe les poules, on bat le Bétis Séville en seizième de finale avant d’être éliminé par Arsenal. L’ambiance avait été incroyable lors du huitième de finale aller (victoire 3-0 du Stade Rennais). Puis, la Coupe de France (2019), forcément. Elle était tant attendue par tout le monde. Pour moi qui ai été formé au club, cette communion avec les supporters était indescriptible. En plus, c’était face au Paris Saint-Germain, au stade de France, et ça, c’était d’autant plus fort. Ce titre restera inoubliable et toujours dans mon cœur.

Vous allez justement croiser le Stade Rennais cette saison. Avez-vous déjà coché la date de votre retour au Roazhon Park ?
Forcément ! J’attends avec impatience le week-end du 30 avril. C’est obligatoirement une date que j’ai regardée quand le calendrier est sorti. Je serai très heureux d’y retourner et de retrouver les copains, mais j’ai changé d’équipe et je vais tout faire pour qu’Angers gagne à l’aller, le week-end du 23 octobre, et au retour.

Rennes a terminé quatrième lors de la saison écoulée. Quel regard portez-vous sur son évolution ?
Je ne suis pas surpris par ces bons résultats. Ça fait déjà plusieurs saisons que le Stade Rennais s’inscrit dans une belle logique, avec une participation constante à une Coupe d’Europe. Il y a une certaine continuité, des infrastructures favorables et des moyens qui permettent de progresser chaque année. J’espère que le club va continuer sur cette voie, car il a tout pour réussir de belles choses.

Vous avez évoqué un peu plus haut votre positionnement. À quel poste devez-vous évoluer pour exprimer la plénitude de votre talent ?
Il y a beaucoup de gens qui me collent cette étiquette d’attaquant. Mais, je le répète, je ne suis pas attaquant ! Je ne vais pas marquer plus de 15 buts par saison. J’ai le sens du but, oui, j’aime me retrouver dans des zones libres, où, certes, je peux atteindre la barre des 10 buts, mais je suis un joueur qui joue derrière un attaquant ou au milieu de terrain. J’ai cette capacité à pouvoir répéter les efforts, à gratter des ballons, à savoir me situer entre les lignes et à organiser le jeu. Mon poste est davantage au centre du terrain. J’ai besoin d’avoir des joueurs autour de moi, de pouvoir combiner avec mes coéquipiers et d’avoir le jeu face à moi.

"Numéro 8, c’est vraiment le poste qui me convient le mieux"

Quels entraîneurs ont réussi à vous utiliser de manière optimale ?
Il y a eu Corinne Diacre ! Lors de mon deuxième prêt à Clermont (2015/2016), j’avais fait une saison pleine au milieu de terrain dans un rôle de numéro 8 (7 buts et 6 passes décisives en 33 matchs de Ligue 2 BKT). On jouait en 4-3-3 avec un six et deux pointes hautes. Je pouvais venir chercher les ballons et organiser le jeu. Je pense que c’est vraiment le poste qui me convient le mieux. Ensuite, il y a également eu Sabri Lamouchi et Julien Stéphan. Je me sentais à l’aise dans leur 4-4-2, où je tournais autour de l’attaquant. C’est une position où je peux me situer plus proche du but et me montrer plus décisif. C’est le deuxième poste où je peux le mieux m’exprimer.

Gérald Baticle va-t-il vous installer à l’un de ces deux postes ?
Ça fait partie des sujets importants que j’ai évoqués avec le coach avant ma venue à Angers. Je ne me voyais pas arriver pour jouer au poste de neuf, comme lors de ma deuxième saison à Minnesota, où le coach me demandait de vraiment rester collé aux défenseurs. Je veux retrouver un poste où je peux m’épanouir, car j’ai envie de pouvoir pleinement apporter ma pierre à l’édifice. Quand on ne joue pas à son poste, on ne peut pas donner le meilleur de soi-même. Au début de la préparation, j’ai joué mon premier match au milieu de terrain, où je me suis senti très à l’aise, puis j’ai enchaîné sur un côté, où c’est un peu plus compliqué. C’est un poste où je n’ai pas mes repères, où il faut percuter. Ce n’est pas vraiment un poste pour moi. Après, il faut savoir élargir sa panoplie, répondre à plusieurs systèmes et aux attentes du coach. Je ne suis pas fermé, mais ce n’est pas là où je vais être le plus performant.

À quoi ressemblerait une saison réussie pour vous ?
Tout d’abord, collectivement, il faut qu’on réussisse une bonne saison. Car le plus important, c’est qu’on se maintienne ! On sait qu’il y a quatre descentes, donc ça va forcément être très compliqué. Chaque point va être important. Ensuite, j’espère réussir à me fondre dans le collectif, bien m’entendre avec mes coéquipiers, prendre du plaisir sur le terrain et en donner aux supporters. Il faut réussir à garder une bonne dynamique et continuer à jouer vers l’avant en gardant notre structure d’équipe tout au long de la saison.

Vous n’avez jamais joué le maintien depuis le début de votre carrière. Comment l’appréhendez-vous ?
C’est sûr que c’est une autre approche. Mais j’estime qu’en tant que footballeur, on se doit d’avoir cette capacité d’adaptation. Forcément, qu’on joue le haut de tableau ou le maintien, c’est totalement différent. On sait que c’est d’autant plus usant et prenant de jouer sa survie. Parfois, on se dit même que ça ne doit pas être évident au quotidien, mais il faut le vivre pour savoir réellement ce que c’est. Je me tiens prêt !

Interview de Daniel Rodighiero

Pour poursuivre ce focus sur le Stade Rennais, j'ai eu l'immense honneur d'interviewer l'un des plus grands buteurs de l'histoire du club, Daniel Rodighiero ! Il est revenu avec moi sur son passage chez les bretons.
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Foot Multiple : Bonjour Daniel. Peux-tu nous expliquer quels souvenirs gardes-tu de ton passage au Stade Rennais ?
Daniel Rodighiero : "Pour revenir sur mon passage au Stade Rennais et sur mon arrivée en 1964, je dois tout d’abord souligner que cela s’est fait après que Jean Prouff m’ait lancé au Red Star en deuxième division en 1958. Or, le Red Star fut rapidement interdit d’évoluer au niveau professionnel, donc j’ai ensuite suivi Jean Prouff à Caen, avant de revenir au Red Star puisque j’étais sous contrat là-bas. Pendant trois saisons, j’ai alors été régulièrement décisif, et cela a attiré l’œil d’Antoine Cuissard, l’entraîneur du Stade Rennais, qui m’a donc fait venir au club.

Or, rapidement, il fut viré et c’est Jean Prouff, encore lui, qui est ainsi devenu mon entraîneur. Il me connaissait, me faisait confiance, donc c’était un véritable bonheur pour moi d’évoluer à nouveau sous ses ordres.

Néanmoins, au début, on ne va pas se le cacher, cela n’a pas toujours été facile pour moi. En effet, les premiers mois, les supporters rennais me surnommaient « Rodizéro » car je n’étais pas performant d’emblée. Heureusement, rapidement, j’ai finalement enchaîné les buts, et on m’a donc appelé « Monsieur 20 buts » car j’avais l’habitude de marquer toujours vingt buts par saison.

J’ai ensuite passé plus de six saisons au Stade Rennais qui furent, de loin, mes meilleures années, sur le plan footballistique et personnel. C’était un véritable bonheur de vivre là-bas. Lorsque j’y repense, je me dis que notre saison 1964/1965 était totalement incroyable. Selon moi, le club n’a jamais eu une équipe aussi forte depuis cela. On avait effectivement gagné la Coupe de France, et on avait terminé seulement à cinq points du titre de champion de France.

Ainsi, cette saison, et surtout cette victoire en Coupe de France, cela reste clairement le plus beau souvenir de ma carrière. J’ai marqué onze buts en sept matchs. En huitième de finale, j’ai notamment inscrit cinq buts contre Saint-Quentin. Ensuite, en quart on élimine Marseille, en demi on sort le grand Saint-Etienne de l’époque, et en finale on bat Sedan 3-1 lors d’un match rejoué où j’inscris un doublé. Ce fut une aventure fabuleuse qui restera gravée à vie dans ma tête, vraiment. La soirée qui a suivi cette finale au Parc des Princes était assez incroyable aussi et notre retour à Rennes, avec l’accueil de milliers de bretons, c’était tout simplement indescriptible.

Je suis donc très fier d’avoir marqué le club et d’avoir pu contribuer au premier titre du Stade Rennais. De même, je suis heureux d’être, encore à ce jour, le deuxième meilleur buteur de l’histoire du club avec 125 buts. Je suis derrière Jean Grumellon, mais il est resté plus longtemps, a plus joué en D2, et à une autre époque où il y avait bien plus de buts, donc je pense que l’on peut même me mettre à sa hauteur (rires). Plus sérieusement, c’est une grande fierté. Faire partie de l’histoire du club en ayant été un acteur majeur de six très belles saisons du Stade Rennais, je ne peux qu’en être heureux.

Mon passage au club est donc un souvenir fantastique, même si j’aurais préféré que cela se termine autrement. En effet, sur la fin, Jean Prouff ne me faisait plus forcément confiance, alors que je le considérais comme un père, et je suis donc parti à Valenciennes avec un goût amer. Malgré cela, je ne retiens évidemment que le positif. C’est le club où j’ai pu me révéler aux yeux du football français, où j’ai connu des matchs incroyables, et où j’ai pu obtenir mes sélections en Equipe de France. Ainsi, il restera toujours dans mon cœur".

Interview de Stéphane Grégoire

Nouvelle interview d'un ex-joueur du Stade Rennais, avec Stéphane Grégoire, qui a fait le bonheur du club à la fin des années 1990 et au début des années 2000 !
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Foot Multiple : Bonjour Stéphane. Peux-tu nous expliquer quels souvenirs gardes-tu de ton passage au Stade Rennais ?
Stéphane Grégoire : "J’ai évidemment un parcours extrêmement atypique et très rare dans le football puisque je suis arrivé dans le monde professionnel à 29 ans seulement en signant au Stade Rennais. En effet, avant cela, je jouais à un bon niveau amateur et je travaillais à côté. Or, le football professionnel, pour être très honnête, ne m’attirait pas. Néanmoins, par peur d’avoir des regrets, lorsque le Stade Rennais m’a contacté, j’ai accepté.

J’ai alors découvert un monde totalement fou où la prime de match équivalait au double de mon salaire dans la fonction publique. J’étais sans voix face à cela et à ce rapport à l’argent, je n’étais pas habitué.

Cependant, une fois passé cette période où j’ai dû m’adapter par rapport à un milieu différent de celui que j’avais connu par le passé, mes saisons au Stade Rennais n’étaient que du bonheur. En effet, j’ai pris un pied fou et j’ai toujours tout donné sur le terrain, quitte à finir avec le souffle coupé et des crampes (rires).
Je voulais vraiment que ce club réussisse, j’avais un amour profond pour lui.

J’ai donc énormément de bons souvenirs de ce passage au Stade Rennais avec cinq années pleines disputées. Or, je crois que si je ne dois ressortir un seul souvenir, ce serait mon doublé face au FC Metz en 1997. En effet, encore une fois, j’arrivais en D1 après plusieurs saisons en amateur, Metz était leader du championnat, et je réussis à mettre deux beaux buts, c’était totalement dingue et inespéré. Cela m’a ensuite permis de m’installer dans le groupe rennais et d’être considéré et reconnu dans le milieu professionnel, chose qui n’était évidemment pas gagnée au départ. En dehors de ce souvenir fort, je retiens forcément aussi la double confrontation en finale de la Coupe Intertoto face à la Juventus de Zinedine Zidane en 1999. En effet, l’ambiance était vraiment belle, et j’étais fier de découvrir le très haut niveau. L’intensité de ces rencontres, c’était un autre monde. Je devais marquer Zinedine Zidane ou Antonio Conte, c’était quand même une immense fierté.

Le Stade Rennais restera donc forcément mon club de cœur puisqu'il m’a permis de découvrir le monde professionnel et de connaître le très haut niveau. Je suis donc très fier d’avoir porté ces couleurs et je ne remercierais jamais assez le club pour tout ce qu’il a pu m’apporter".

Je n’en veux à personne, je prends toute la responsabilité pour moi

Été 2000 : le "futur Ronaldo" débarque en Bretagne. Au nez et à la barbe de l’OM et de l’Inter Milan, Severino Lucas, 21 ans, s’engage au Stade Rennais. Le montant du transfert est pharaonique : 140 millions de francs, soit 21,3 millions d’euros. L’attaquant brésilien ne s’adaptera jamais au football européen. Vingt-deux ans plus tard, il livre à Prolongation un témoignage teinté de lucidité et de regrets. Deuxième volet sur son échec au SRFC, dont il assume pleinement la responsabilité.

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Recruté par le Stade Rennais à l’été 2000 contre un chèque de 140 millions de francs, Severino Lucas (ici à la fin d’un match de Coupe Intertoto contre Aston Villa, le 1er août 2001) n’a jamais réussi à confirmer les attentes placées en lui durant ses trois ans et demi de contrat en Bretagne. Vingt-deux ans après, il explique et assume son échec.

L’aventure de Severino Lucas au Stade Rennais est celle de nombreuses soi-disant pépites exotiques du football : celle d’un jeune, très jeune, homme flanqué d’une réputation aussi flatteuse qu’obscure, débarquant dans un nouvel environnement, attendu au tournant, livré à lui-même, riche, seul. L’attaquant brésilien arrive en Bretagne le 25 juillet 2000 avec le salivant surnom de "futur Ronaldo", contre un chèque de 140 millions de francs. Il quitte Rennes en décembre 2003, laissant une génération de supporters rennais désenchantée.

En trois ans et demi (deux saisons et demie complètes, entrecoupée d’une année de prêts au pays), Severino Lucas n’aura jamais réussi à confirmer les immenses attentes placées en lui (84 matches, 11 buts). Vingt-deux ans après, il assume et explique auprès de Ouest-France et Prolongation cet échec cuisant. Un mot revient à sa bouche tel un leitmotiv : l’immaturité.

Qu’avez-vous découvert lors de vos premiers pas comme joueur du Stade Rennais, en août 2000 ?

Pour être honnête, j’ai été positivement surpris ! Le club avait une super structure, la ville était belle, le stade en travaux… Tout ce que j’ai vu correspondait à ce que j’avais entendu auparavant.

Votre premier match a lieu le 5 août 2000, contre le PSG. Que reste-t-il, 22 ans plus tard ?

(Sourire) Je me souviens que j’étais remplaçant, déjà ! Je me rappelle aussi que, de l’autre côté du banc, il y avait Nicolas Anelka, qui attendait de disputer son premier match. Lui aussi avait été acheté cher par son club (34,5 millions d’euros). C’est plutôt ça mon grand souvenir car, sur le terrain, ça n’a duré que dix minutes.

Vous peinez à trouver vos marques. Lors de votre première saison rennaise, vous avez notamment déclaré avoir du mal à briller car vous ne jouiez pas dans votre position préférentielle.

C’est de l’immaturité. À titre de comparaison, au Japon, quelques années plus tard, je ne jouais pas non plus à ma position préférentielle mais j’ai réussi à être performant – même si le niveau technique du championnat japonais est en dessous du championnat français, j’en conviens. Mais à Rennes, j’étais immature… Je n’acceptais pas que le coach me mette dans une autre position ou même sur le banc des remplaçants, alors que j’étais le plus gros achat de l’histoire du club. Ce n’était pas de l’orgueil. Je suis toujours resté fidèle à mes valeurs et mes principes. (Il insiste). Non, c’était une grande immaturité.

"J’allais au casino, au bar, voir des amis à Paris…"

Terrain et vie quotidienne sont souvent liés. Comment s’est déroulée votre adaptation à la vie rennaise ?

Au début, je vivais rue de Fougères, près du centre-ville, dans un appartement chaleureux, proche d’un petit supermarché et de très bons restaurants, comme "Le Galopin". Entre les galettes et les noix de Saint-Jacques, je me suis régalé. J’ai pu visiter les beaux coins de la région, comme Saint-Malo, le Mont-Saint-Michel. Mais…

Mais ?

J’étais seul. À l’époque, je n’étais pas encore marié, seulement en relation sérieuse. Donc ma future épouse ne m’a pas suivi lorsque j’ai rejoint la France. La solitude fut aussi une difficulté à mon adaptation. J’aurais aimé avoir un appui, une personne à mes côtés, présente quand je rentre de l’entraînement ou d’un match.

Comment réagissaient vos proches lorsqu’ils venaient vous rendre visite en France ?

(Il sourit) Je repense à ma mère. Quand elle venait, elle était aux petits soins et faisait tout pour me ramener au Brésil. Elle voulait me protéger, et je le comprends parfaitement. Mais à ce moment-là, j’avais besoin de quelqu’un qui m’aide à faire face aux difficultés, plutôt qu’à les fuir. Finalement, j’étais un jeune homme seul, qui gagnait beaucoup d’argent. Vu que ça n’allait pas bien sur le terrain, j’allais au casino de Saint-Malo, au bar, voir des amis à Paris. Je n’étais pas un fêtard mais pas un ange non plus. À l’époque, il n’y avait pas de réseaux sociaux. Je pouvais me le permettre. Alors, j’ai parfois oublié que j’étais un joueur de foot… Au début, je me prenais pour un touriste et pas un athlète professionnel… C’est une grave erreur. De l’immaturité, encore. Aujourd’hui, je ferais différemment. Je mettrais la priorité sur le foot, et rien d’autre.

Avez-vous essayé de vous rapprocher de vos coéquipiers français pour faciliter votre intégration et bénéficier de leur expérience ?

Un peu, mais il y avait la barrière de la langue. Je fréquentais surtout les autres Brésiliens de l’équipe : César, Luis Fabiano, Vânder. Une autre erreur. Non pas que nous vivions mal ensemble. Au contraire : nous étions trop fermés pour nous intégrer aux autres, alors que les Français étaient très accueillants, contrairement à leur réputation au Brésil. Au Japon, je me suis fait plusieurs amis locaux dès le début, ce qui a facilité mon intégration. (Il sourit) De l’immaturité, toujours.

"Soyons honnêtes : mes deux saisons complètes ont été horribles"

Entre vos deux saisons complètes à Rennes (2000-01, 6 buts en 31 matches ; et 2001-02, 3 buts en 39 matches), laquelle estimez-vous la plus aboutie ?

(Il rit) Les deux saisons ont été horribles. Soyons honnêtes et reformulons la question : laquelle fut la moins mauvaise ? (il reprend un air sérieux) Pour la première, j’avais encore deux circonstances atténuantes : l’adaptation à un nouvel environnement et l’absence de présaison car je participais aux Jeux olympiques de Sydney avec le Brésil. Lors de la deuxième saison, j’habitais en France depuis un an, j’ai effectué la présaison. Je repartais confiant, emballé. Je pensais sincèrement que les choses allaient changer. Mais… ce n’était toujours pas bon.

Comment l’expliquer ?

Il y a les facteurs de la première saison, que je vous expliquais avant. Puis, dès que je faisais un mauvais match, ou même un match moyen, les critiques étaient dures, à la hauteur du montant investi pour me faire venir. Je n’estime pourtant pas avoir été un mauvais joueur qui enchaînait les mauvaises prestations. J’ai eu quelques étincelles du "grand joueur" que tout le monde attendait, mais je n’ai jamais eu une série de bons matches. Ce n’est pas faute d’avoir essayé.

Les critiques étaient-elles trop dures ?

C’est ce que je pensais à l’époque. Quand l’équipe gagnait, c’était grâce à tous les joueurs. Par contre, quand on perdait, c’était la faute de Severino Lucas ! Cette sévérité a commencé à m’agacer. Je le prenais mal. Je doutais. J’aurais dû juste oublier tout ce qui se disait sur moi et jouer, mais j’étais jeune, je n’y arrivais pas… Ça me rendait très triste.

Par la suite, vous avez notamment fait ce constat : “On n’a pas le droit de mal jouer quand on a été acheté à un tel prix.”

C’est ça ! Le montant de mon transfert a engendré d’immenses attentes, donc un très haut niveau d’exigence et une impatience. Après, les supporters ne m’ont jamais manqué de respect. La presse a été dure, mais, avec du recul, je comprends comment elle fonctionne. Les actualités les plus polémiques sont celles qui font la une. Aujourd’hui, avec du recul et davantage de maturité, j’arrive à comprendre les raisons de mon échec. Je n’en veux à personne. Je prends toute la responsabilité pour moi. J’assume ne pas avoir été à la hauteur des attentes.

"Si Paul Le Guen avait continué, j’aurais pu être meilleur"

Quelles différences avez-vous remarquées à l’époque entre le football brésilien et le football français ?

En France, j’ai appris un mot que je n’ai jamais oublié : "costaud". À mon arrivée à Rennes, j’étais un joueur léger, frêle. J’ai commis l’erreur de ne pas avoir voulu renforcer mon corps, avec des exercices de musculation. Une erreur peut-être partagée avec le club, cependant, qu’il ne me l’a pas proposé non plus. Peu importe. Je fais mon mea culpa : j’aurais dû faire des exercices de renforcement musculaire, des entraînements individuels à côté. Mais j’ai appris la leçon : aujourd’hui je le fais avec mes deux fils qui veulent devenir footballeurs !

Vous avez connu quatre entraîneurs en deux saisons et demie à Rennes. À la fin de la saison 2000-2001, Paul Le Guen est remplacé par Christian Gourcuff. Ce changement a-t-il eu un effet sur votre jeu ?

Christian Gourcuff était plus dur et exigeant avec moi. J’ai perdu encore plus de confiance. J’ai ressenti davantage de pression. Je dis toujours que si Paul Le Guen avait continué, j’aurais pu être meilleur.

À la fin de l’exercice 2002-03, exit Christian Gourcuff, remplacé par Vahid Halilhodzic. Il ne compte pas sur vous.

Lorsqu’il m’annonce durant l’été 2002 que je suis libre de chercher un autre club, ce fut la plus grosse déception de mon aventure à Rennes. Je suis retourné au Brésil, mais ce n’était pas ma volonté.

"J’avais 24 ans, je ne voyais plus l’intérêt de jouer au football"

Une saison, deux prêts, à Cruzeiro puis aux Corinthians. Puis, vous revenez au Stade Rennais.

C’est le nouvel entraîneur du Stade Rennais Laszlo Bölöni qui a demandé mon retour. À cette époque, j’étais bien aux Corinthians. Je reprenais confiance en moi. Cette fois, je voulais rester au Brésil. Mais Bölöni a insisté pour que je réintègre le groupe. Et je suis revenu avec la volonté d’enfin m’imposer.

Le Stade Rennais poussait alors pour réduire votre salaire.

C’est vrai. Mon agent était contre, mais j’ai accepté. Ça peut vous paraître étrange, mais cette baisse de salaire était bienvenue… Je me disais que c’était une façon de faire oublier aux gens le coût de mon transfert, de leur montrer que je n’étais pas là que pour toucher mon argent, mais pour jouer. J’avais besoin de prouver que je n’étais pas un mercenaire.

Un nouveau départ, votre compagne qui arrive en France, un déménagement du centre-ville de Rennes à la petite ville tranquille du Rheu. Mais toujours un blocage sur le terrain. Vous quittez le Stade Rennais en décembre 2003. Inévitable ?

Oui. Le début de la troisième saison est encore pire. Je joue moins, il n’y a pratiquement plus rien de positif. Ce n’était juste plus possible de jouer au Stade Rennais. Il n’y avait plus d’onde positive de part et d’autre pour que je continue. J’avais 24 ans, je ne voyais plus l’intérêt de jouer au football. Quand on perd ce plaisir, il faut partir. Je pense que ce départ a été bénéfique pour moi, comme pour le club. C’était l’opportunité de retrouver mon envie de jouer au football. Si la suite n’avait pas marché, j’aurais arrêté ma carrière. Heureusement, j’ai rebondi.

Edouard Mendy: Chronique d’une descente aux enfers

Venu à Chelsea dans la peau de sauveur, Édouard Mendy vit présentement des heures sombres avec les Blues. C’est la descente aux enfers pour le Sénégalais.

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La place d’ Edouard Mendy dans les cages de Chelsea est de plus en plus menacée. Actuellement placardé par Graham Potter, le portier sénégalais serait même poussé vers la sortie. Selon la presse britannique, le patron de la barre technique des Blues voudrait des joueurs pour se renforcer, et l’un des postes ciblés serait celui des gardiens de but. Son absence dans les buts de Chelsea samedi, est aussi le signe annonciateur d’une mauvaise période pour le champion d’Afrique 2021.

Des débuts réussis
Arrivé à Stamford le 24 septembre de 2020 pour une somme record de 25 millions, Édouard Mendy a tout de suite comblé les attentes. Venu pour jouer les premiers rôles en raison des nombreuses contre-performances de Kepa, le joueur qui a quitté Rennes n’a pas déçu, multipliant des clean sheet, et enchaînant de grandes prestations. À lui seul, il pouvait faire basculer les rencontres à travers ses arrêts de grandes classes. La saison 2020 – 2021 aura été une période de grâce pour le Sénégalais de 30 ans. Le titre de Ligue des Champions remporté à l’issue de la saison, est le symbole parfait de sa réussite. Il a surfé sur ses belles prestations jusqu’à la CAN 2021, disputée au Cameroun, où le Sénégal a terminé champion d’Afrique. Mais après, il a perdu de son éclat.

Un retour de CAN catastrophique
Depuis son retour de la CAN 2021, Edouard Mendy ne respire plus la sérénité. L’homme d’assurance dans son rôle de dernier rempart, a laissé place à d’énormes bourdes qui ont eu des conséquences fâcheuses sur les résultats des Blues. La bévue face au Real Madrid en Ligue des Champions de l’UEFA la saison passée et qui a coûté la qualification aux Blues est encore présente dans les esprits des supporters. On se souvient que lors des deux matchs des quarts de finale de la coupe aux grandes oreilles, le Sénégalais n’est pas exempt de tout reproche. En ce début de saison, même avant sa blessure, il a été auteur de plusieurs bourdes qui ont valu des pertes de points à son club. Une situation qui agace du côté de Stamford Bridge. Il ne fait plus l’unanimité.

Graham Potter cherche un autre gardien de but
Venu pallier les insuffisances de Kepa, Edouard Mendy n’est plus au mieux de sa forme, et le nouvel entraîneur de Chelsea compte prendre les taureaux par les cornes. Graham Potter aurait l’intention de renouveler son effectif et de renforcer plusieurs secteurs, dont celui de gardien de but. Déjà relégué au second plan depuis son retour de blessure, le portier sénégalais pourrait faire les frais de ce grand ménage que s’apprête à faire le Britannique. La porte de sortie est peut-être en train d’être montrée au joueur de 30 ans.

Ce n’est surement pas une bonne nouvelle pour les Lions de la Teranga qui disputent dans quelques semaines la Coupe du Monde 2022 qui débute le 20 novembre au Qatar.

C’est avec François Pinault que j’ai goûté ma première crème brûlée

Été 2000 : le "futur Ronaldo" débarque en Bretagne. Au nez et à la barbe de l’OM et de l’Inter Milan, Severino Lucas, 21 ans, s’engage au Stade Rennais. Le montant du transfert est pharaonique : 140 millions de francs, soit 21,3 millions d’euros. L’attaquant brésilien ne s’adaptera jamais au football européen. Vingt-deux ans plus tard, il livre à Prolongation un témoignage teinté de lucidité et de regrets. Premier volet sur son enfance au Brésil et les coulisses de son arrivée en Europe.

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Pour comprendre l’échec Severino Lucas au Stade Rennais, il faut d’abord saisir l’homme, ses origines sociales, son enfance, ses connaissances et son état d’esprit à l’idée de rejoindre l’Europe, eldorado du football, à l’aube du XXIe siècle. Vingt-deux ans après son arrivée en France, le Brésilien de 43 ans s’est longuement confié à Ouest-France et Prolongation.

Dans la première des trois parties de son témoignage, il raconte ses premiers dribbles dans les rues de Ribeirão Preto, la réputation de star naissante qui l’escorte, très jeune, et l’amène à survoler l’Atlantique, le 25 juillet 2000, à bord d’un jet privé spécialement affrété par François Pinault, actionnaire du SRFC. Il a 21 ans et s’apprête à devenir la recrue la plus chère de l’histoire du club.

Comment décririez-vous votre enfance dans le Brésil des années 1980 ?

Je l’ai adorée. Je suis un gamin qui vient d’un milieu très simple. Je n’ai jamais été très pauvre ni très riche. Mon père était un bricoleur qui alternait les jobs de mécanicien, à l’usine, dans les cannes à sucre. Ma mère n’a jamais travaillé et s’occupait de mes trois frères et sœurs et moi à la maison. Mes parents nous ont donné tout ce qu’il faut à une personne : de la nourriture, un toit. Je passais mon temps dans la rue, à jouer avec mes voisins, à tout et rien. Le foot est rapidement devenu une grande passion. Puis, il a pris une grande place dans ma vie. Donc, je n’ai pas vraiment eu d’adolescence. À 16 ans, je jouais déjà en pro dans le club de Botafogo.

À tel point que votre réputation dépasse les frontières de votre ville, touche votre pays puis l’Europe. Dans quelle mesure cela bouleverse-t-il l’esprit d’un jeune joueur ?

Évidemment, j’étais très heureux. Je vivais de superbes moments. Je jouais en équipe de jeunes du Brésil, j’étais considéré comme le troisième meilleur attaquant du pays derrière Romario et Ronaldinho. J’étais en pleine confiance. Mais l’Europe restait une terre inconnue pour moi. Nous n’avions pas internet à l’époque. C’était dur de se renseigner. Je ne connaissais pas bien les clubs. Mon nom a commencé à circuler dans certaines équipes, comme l’OM ou l’Inter Milan, mais je n’avais aucun moyen de savoir ce qu’il se passait réellement.

Être comparé à Ronaldo ? Je n’ai pas su absorber cette pression, ni même la gérer

L’ex-président de l’Inter Milan, Massimo Moratti, vous aurait même qualifié de "futur Ronaldo".

(Il grimace). Cette comparaison m’a bien plus embêté qu’aidé. Ronaldo est l’un des meilleurs joueurs de l’histoire du football. Associer son nom au mien m’a ?directement fait ressentir une énorme pression. Établir un tel parallèle, c’est attendre des performances similaires dans l’inconscient des gens, donc s’exposer à une forte critique. Et j’étais évidemment loin d’être du niveau Ronaldo. Qui l’a été ? En tout cas, je n’ai pas su absorber cette pression de manière positive, ni même la gérer. Le pire, c’est qu’on n’est même pas sûr que le président de l’Inter ait vraiment dit ça. À l’époque, c’était un autre football, donc un autre business, sans internet ni vidéo. Avec du recul, je pense que c’était aussi une façon qu’avaient mes agents de me promouvoir ou la presse de vendre des titres.

Finalement, ce ne fut ni l’Inter, ni l’OM, mais le Stade Rennais, destination surprenante à l’époque. Pourquoi avoir choisi Rennes, en juillet 2000 ?

C’est par un joueur brésilien que vous connaissez bien en France : Rai (qui a joué au PSG de 1993 à 1998). Nous habitions dans le même quartier, mais n’étions pas spécialement amis. C’est son frère qui m’a appris l’intérêt du Stade Rennais. Pour être honnête, je ne connaissais absolument rien de l’équipe, du club et de la ville. Les premiers échos qu’on m’a donnés étaient très positifs par rapport à mon profil : une bonne ville, un club appartenant à un milliardaire qui investissait et voulait faire grandir le club, une équipe moyenne, en croissance, où il serait plus facile pour moi de m’adapter, jouer, avant de viser plus haut. À ce moment-là, il y avait deux propositions sur la table : l’Inter et le Stade Rennais.

La presse de l’époque évoquait également une offre de l’OM, que le Stade Rennais aurait doublé sur le fil, grâce à un effort financier conséquent de François Pinault, actionnaire du club breton.

Nous n’avons reçu aucune proposition officielle de l’OM. Il y avait des rumeurs, oui, notamment d’une offre de 10 millions d’euros que M. Pinault aurait doublée. Je ne sais pas si c’est vrai. Encore une fois, les seules offres officielles que nous avons reçues sont celles de Rennes et de l’Inter Milan. Mes agents pensaient que la meilleure solution, sportive comme financière, était le Stade Rennais. Je les ai écoutés, comme j’ai écouté Rai, qui m’affirmait que c’était le bon choix, notamment car Paul Le Guen dirigeait alors l’équipe (Rai et Le Guen ont joué ensemble au PSG).

Avez-vous directement rencontré François Pinault ?

Oui. Je l’ai trouvé super sympathique, extraordinaire. C’est d’ailleurs avec lui que j’ai goûté ma première crème brûlée ! Avec mes coéquipiers brésiliens, il nous a toujours très bien traités. Par la suite, on ne s’est pas beaucoup recroisés, mais à chaque fois qu’on s’est vus, il était soucieux de savoir comment on s’adaptait. Il ne me parlait pas de mes performances sur le terrain.

Évidemment, ce transfert a changé ma vie, mais il n’a jamais changé qui je suis

Vous souvenez-vous du montant que le Stade Rennais a investi pour vous faire signer ?

(sans hésiter une seconde, avec un grand sourire). 140 millions de francs, l’équivalent de 21 millions d’euros, à l’époque. Une grosse somme. Un grand problème.

Pourquoi ?

En France, les gens ne me parlaient que de ça… « 140-millions-de-francs » sont mes premiers mots appris en français (sourire). J’avais conscience qu’il s’agissait d’une somme très importante, que c’était un énorme investissement pour un club comme le Stade Rennais. Mais elle engendrait énormément d’attentes. Surtout que je remplaçais Shabani Nonda, un grand joueur de Rennes (qui partait pour Monaco après 37 buts en 77 matches sous le maillot rennais, de 1998 à 2000)…

Au Brésil, comment a été perçu votre transfert ?

Ça a été une grosse surprise ! J’avais beau dire « Rennes » ou « Stade Rennais », personne ne connaissait (rires). Les gens étaient surpris, mais aussi contents pour moi. J’étais le deuxième plus gros transfert de l’histoire du Brésil, après Denilson (transféré pour 32 M€ au Bétis Séville, en 1998). Je suis longtemps resté dans cette liste. J’ai finalement pu quitter ce top 10, il y a peu. Tant mieux : je faisais quand même partie d’une liste aux côtés des meilleurs joueurs brésiliens du monde. Je n’y avais pas ma place.

Comment un jeune joueur de 21 ans apprivoise-t-il cette situation ? Avez-vous gardé la tête froide ? Au contraire, a-t-elle gonflé ?

Évidemment, ce transfert a changé ma vie, m’a permis de changer de classe sociale, d’être tranquille sur le plan financier. Mais il n’a jamais changé qui je suis. Honnêtement, j’étais conscient que je n’étais pas un phénomène, que je n’arriverais pas à changer le Stade Rennais, seul. Je l’ai dit. On m’a répondu que le changement serait collectif, avec les arrivées de César, Bernard Lama, etc.

Je craignais que les gens n’acceptent pas mon style, ma façon d’être

Curieuse coïncidence : vous avez atterri sur le sol français, à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, le 25 juillet 2000, jour de l’accident du Concorde, au même lieu. Vous en souvenez-vous ?

Bien sûr. J’avais voyagé avec un jet privé affrété par M. Pinault. À mon arrivée à l’aéroport, je ne parlais pas un mot de français et j’entendais le mot « Concorde » revenir dans toutes les conversations. Je me suis demandé quel mec était ce fameux Concorde ! Puis, on m’a expliqué. C’était dramatique. Après, je ne suis pas superstitieux. Je ne pense pas qu’il s’agisse d’un mauvais présage avec mon futur en France.

Dans quel état d’esprit débarquez-vous en France ?

En général, les footballeurs brésiliens ont tendance à penser que ce sont les autres qui doivent s’adapter à eux, et pas le contraire. J’étais dans l’état d’esprit opposé. Je craignais que les gens n’acceptent pas mon style, ma façon d’être. J’exigeais beaucoup de moi-même. Je voulais que les gens m’acceptent. Les premiers jours ont été durs, surtout parce que je ne parlais pas du tout la langue ! J’ai essayé de m’intégrer, mais j’ai commis une petite gaffe (rires). Lors de l’une de mes premières interviews en France, je veux faire une petite blague et j’utilise mes quelques notions d’anglais pour dire : « Hi, my name is Lucas, I’m from Brazil ! » Là, les gens autour de moi froncent les sourcils et me répondent, direct : « Tu peux parler portugais, ne t’inquiète pas, il y a des traducteurs. » Puis, je me suis rendu compte de ça qu’il y avait une rivalité historique entre les Français et les Anglais ! (rires). J’aurais dû essayer de parler en français ! C’était une question d’immaturité et d’inexpérience. On en reparlera…

Viré en raison d'un large surpoids, Gnagnon perd son conflit face à Séville

Licencié du Séville FC en 2021, Joris Gnagnon avait intenté une procédure pour "licenciement abusif" auprès de la FIFA. L'instance du football mondial a finalement donné raison au club andalou, qui avance notamment que le joueur faisait plus de 100 kilos lors de son passage au club, bien loin de son poids de forme.

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Ce vendredi, le Séville FC a rendu publique la résolution du procès intenté par le footballeur Joris Gnagnon pour licenciement abusif en 2021, alors qu'il lui restait deux ans de contrat. Un procès perdu par le défenseur français aujourd'hui sans club après sa pige à Saint-Etienne, accusé d'un manque de professionnalisme.

Un poids au-delà de 100 kilos
"La Chambre des Litiges de la FIFA a rejeté la plainte déposée par l'ancien joueur du Séville FC, Joris Gagnon, contre le club pour licenciement abusif. Le footballeur réclamait plus de 4.600.000 euros d'indemnités pour son licenciement en raison de son manque de forme physique. Selon cette décision, le FC Séville n'aura pas à payer d'indemnité au joueur, qui peut encore faire appel auprès du Tribunal arbitral du sport (TAD)", peut-on lire dans le communiqué du club andalou.

Reste à savoir dans quelle mesure le défenseur central français souhaite poursuivre son procès envers son ancien club, qui l'accuse de manque de professionnalisme. Le fait est que Gnagnon, dont Séville possède des données et des preuves qui montrent à quel point il était loin de son poids idéal (plus de 100 kilos) lorsqu'il jouait en Andalousie, "n'a plus grand-chose à quoi se raccrocher" si l'on en croit les mots de Marca.

Un précédent historique dans le football
Son excès de poids l'empêchait à la fois d'aider le club et d'être attractif pour d'autres clubs et de partir en prêt. Les directeurs andalous se sont lassés de son attitude et ont décidé de le licencier, pensant que les tribunaux pourraient lui donner raison.

Pour l'instant, la FIFA l'a fait et le club a ainsi pu épargné les deux années de contrat restantes du Français. Rappelons que Séville a signé Gnagnon en provenance de Rennes en 2018 et l'a payé 15 millions d'euros. Son licenciement crée un précédent important dans le monde du football, car même s'il ne s'agit pas du premier cas d'indiscipline physique chez un footballeur, c'est la première fois que cet argument est reconnu comme valable dans un licenciement.

Les éloges de Julien Stephan à la famille Pinault

Interrogé sur le Stade Rennais, son ancien club, en conférence, Julien Stephan, entraîneur de Strasbourg, a dit le bien qu’il pensait de la famille Pinault, propriétaire du club.
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C’est peu dire que Julien Stephan garde en haute estime les propriétaires du Stade Rennais, avec qui il s’est révélé et a notamment atteint l’apogée de sa jeune carrière d’entraîneur. En effet, l’entraîneur de Strasbourg reçoit son ancien club, samedi (17 h).

Questionné en conférence de presse d’avant-match sur les dernières dépenses au mercato du club rennais, avec qui il a remporté la Coupe de France en 2019, Stephan a confié tout le bien qu’il pensait de la famille Pinault, propriétaire : "C’est une chance, un privilège, dans ce club, d’avoir un actionnaire très puissant, très passionné par le club et qui a les moyens de pouvoir investir autant et qui le fait depuis de très nombreuses années. D’années en années, l’effectif se développe, s’améliore et prend en expérience avec les matchs de coupe d’Europe. C’est pour ça que je dis que c’est un club calibré a minima pour se qualifier pour l’Europa League, mais qui va avoir, à mon avis, la Ligue des champions en fin de saison".

À la tête de Rennes entre 2018 et mars 2021, Julien Stephan avait démissionné de son poste d’entraîneur après une crise de résultats, fatigué par une saison marquée par la Ligue des champions. C’est avec un autre contexte de crise de résultats qu’il reçoit le Stade Rennais, samedi, puisque les Alsaciens (18es) sont toujours à la recherche de leur première victoire en Ligue 1 cette saison.

Eduardo Camavinga a perdu très gros

Titulaire hier soir face au Danemark, Eduardo Camavinga est passé à côté de son match. Le Français a peut-être laissé passer sa chance de participer au Mondial 2022.
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Je ne changerais que ma jambe droite. C'est très mauvais, a lâché Eduardo Camavinga lors d'un entretien de 12 pages accordé à GQ. L'occasion pour le Français de clamer son amour pour le Real Madrid. «C'est mon rêve depuis que je suis petit. C'est le meilleur club du monde. Quand ils sont venus me signer, je ne doutais pas que je voulais venir". Jouer pour le Real Madrid, c'est différent, on est dans une autre dimension. Quand je voyage dans un autre pays, je pense toujours que les gens ne me reconnaîtront pas, mais ils me reconnaissent parce que les matches de Madrid sont vus partout dans le monde.

L'ancien joueur du Stade Rennais, acheté 31 millions d'euros (+7 millions d'euros de bonus), a également évoqué son objectif avec les Bleus. Jouer la Coupe du monde serait un rêve. Pour cela, le milieu de 19 ans, absent depuis 2 ans avec les A, avait l'opportunité de convaincre Didier Deschamps durant le rassemblement du mois de septembre, le dernier avant le Mondial au Qatar. Hier soir, il a été titularisé face au Danemark en Ligue des Nations. Une rencontre que les Bleus ont perdu (2-0) et où Eduardo Camavinga n'a pas été très bon. Aligné dans l'entrejeu, il a été l'un des Tricolores qui a le plus touché de ballons.

Camavinga a tout raté ou presque
Mais il en a perdu un bon paquet. Sept au total en 45 minutes. En difficulté, il a été remplacé par Youssouf Fofana dès la pause. Un coup dur pour l'international français, qui voulait convaincre Didier Deschamps de l'emmener au Qatar. Mais le sélectionneur n'a eu visiblement besoin que d'une mi-temps pour se faire une idée sur le milieu, qui occupe un rôle de joker de luxe à Madrid sans pour autant être un titulaire en force aux yeux d'Ancelotti. Hier soir, Camavinga, qui a reçu la note de 3,5 de la part de la Rédaction FM, a certainement perdu gros.

En conférence de presse, Didier Deschamps n'a pas forcément voulu accabler son jeune joueur, très imprécis hier soir. «"Cama' n'était pas dans les meilleures dispositions, ça peut arriver aussi. Cela faisait un long moment qu'il n'était pas avec nous et il commence le match. Ça n'a pas été le seul non plus. Ça lui servira pour le futur comme ça servira à d'autres». Il reste à savoir si ce sera dans un futur très proche ou si Camavinga devra à nouveau patienter pour retrouver les Bleus.

S.G.S.B.

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