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Sabri Lamouchi licencié, Chris Hughton nommé à sa place

Nottingham Forest a annoncé le départ de son entraîneur Sabri Lamouchi. C'est Chris Hughton qui le remplace.
DS 0086Sabri Lamouchi n'est plus l'entraîneur de Nottingham Forest. L'entraîneur français de 48 ans était arrivé en juin 2019. Septième de la D2 anglaise la saison dernière, l'ancien coach du Stade Rennais avait très mal commencé la saison 2020-2021 avec quatre défaites en autant de matches. C'est Chris Hughton, passé par Brighton ou encore Newcastle, qui le remplace (61 ans).

Raphinha s'exprime enfin depuis son départ

Au lendemain de son transfert, l'attaquant qui a rejoint Leeds a publié un message pour les supporters rennais.
ds 0342Les supporters rennais l'attendaient, Raphinha s'est enfin exprimé au lendemain de son transfert à Leeds, survenu dans les dernières heures du mercato, à la surprise générale. Le Brésilien a choisi de rejoindre le promu anglais en Premier League, le championnat qui le faisait rêver. Une opportunité à ne pas laisser passer, voilà comme "Raphi" qualifie cette nouvelle étape de sa carrière, lui qui quitte le SRFC un an seulement après son arrivée.

"Le moment est venu de dire au revoir et de remercier pour tout ce que j'ai vécu à Rennes et en France. Depuis mon premier jour dans le pays, j'ai été très bien traité par tout le monde et je me suis senti chez moi. Le projet était de rester plus longtemps au club, mais une belle opportunité s'est présentée, tant pour moi que pour Rennes, et, d'un commun accord, nous avons décidé que c'était le bon moment pour moi de partir à la recherche de nouveaux défis. Je suis également reconnaissant au club pour sa confiance en mon travail et pour tout ce que le conseil d'administration et les fans m'ont apporté en un peu plus d'un an. J'ai porté cette chemise avec grand honneur et dévouement et me suis fait de très bons amis. Je porterai Rennes pour toujours dans mon cœur et je serai à jamais reconnaissant pour tout. Bonne chance à nous. Même de loin, j'espère que le club continuera à atteindre les objectifs. Je vous remercie!"

Brassier, "une très bonne pioche pour Brest" assure Olivier Guégan

C’est à Valenciennes, où il était prêté la saison dernière, que le nouveau Brestois Lilian Brassier (20 ans) a connu ses premiers matchs comme professionnel. Son ancien entraîneur, Olivier Guégan, est dithyrambique à son sujet.
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Olivier Guégan, c’est sous vos ordres, à Valenciennes, que Lilian Brassier s’est révélé la saison dernière en Ligue 2…
Oui, c’est un garçon qu’on est allé chercher en prêt alors qu’il jouait avec en Nationale 3 avec le Stade Rennais. L’ancien président, Olivier Létang, dont je suis proche, m’en avait dit beaucoup de bien donc je n’ai pas hésité une seule seconde. C’est donc avec Valenciennes qu’il a disputé son premier match en professionnel.

Comment décririez-vous le joueur ?
Lilian est un gaucher extrêmement polyvalent que j’ai pu faire jouer à différents postes. Dans une défense à quatre, il peut jouer aussi bien dans l’axe gauche que dans le couloir. Dans un 3-5-2, il peut jouer derrière et même dans le rôle de piston. Il est très à l’aise techniquement, c’est un joueur qui impulse vraiment le jeu. Mais il lui reste évidemment encore des leviers de progression.

Et dans le vestiaire ?
C’est un bon garçon. Pas un grand bavard, mais un excellent coéquipier.

Son arrivée à Brest vous surprend-elle ?
Non, il sort d’une année très intéressante qui lui a permis de se montrer. Sa saison très prometteuse à Valenciennes ne demande qu’à être confirmée. J’avais fait le forcing pour le garder une année supplémentaire mais Rennes ne voulait pas le lâcher au début du mercato et Lilian voulait une Ligue 1. Je savais que Brest était intéressé parce que j’en avais parlé avec Greg (Lorenzi, le directeur sportif du Stade Brestois 29, NDLR).

Selon vous, il a le potentiel pour jouer en Ligue 1 ?
Je pense très sincèrement qu’il peut s’installer dans le 11 de Brest. C’est un joueur très moderne qui a énormément de qualités. Il faut encore qu’il monte encore d’un cran en termes de concentration, mais il a beaucoup de vitesse et dégage de la puissance. C’est un garçon capable de ressortir le ballon sous pression, qui n’a pas peur et qui joue avec une grande confiance. Au vu de ses qualités, je le vois plutôt se développer dans l’axe même s’il peut dépanner dans le couloir gauche. Je pense vraiment qu’il a le potentiel de faire une grande carrière. C’est une super recrue pour le Stade Brestois, un club qui va lui donner l’opportunité de jouer des minutes. Une très bonne pioche

Da Cunha s’engage à Nice et rejoint Lausanne

L’OGC Nice est heureux d’annoncer la signature de Lucas Da Cunha. Le milieu offensif de 19 ans arrive en provenance du Stade Rennais et sera prêté au Lausanne-Sport lors de la saison 2020-21.

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Milieu offensif de talent, Lucas Da Cunha s’est engagé à l’OGC Nice en ce milieu de semaine. Technique, à l’aise dans la zone de finition, le jeune homme, né à Roanne, a été sacré champion de France U19 avec les Bretons en 2019, dans une équipe où figurait également Alexis Trouillet. Pour l’anecdote, Da Cunha inscrivit un triplé en finale contre Montpellier (score finale 4-0).

Membre des équipes de France de jeunes, le milieu offensif, apparu 5 fois avec le Stade Rennais en pro (2 matchs de L1, 2 de Ligue Europa, 1 de Coupe de la Ligue) évoluera en Super League suisse cette saison.

Avec pour objectif de mettre ses qualités au service du Lausanne-Sport tout en emmagasinant de l’expérience avant de porter le maillot des Aiglons lors de la saison 2021-22.

Julien Escudé : "Je rêve d’un Stade Rennais - Séville FC !"

Resté très lié au Stade Rennais, Julien Escudé (41 ans) évoque le tirage au sort de la phase de poules de la Ligue des champions (jeudi, 17 h). Deux de ses autres anciens clubs pourraient venir au Roazhon Park : le Séville FC et l’Ajax Amsterdam.

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Il voyage plus encore qu’à son époque de joueur professionnel depuis qu’il est revenu dans le milieu du football, à l’automne 2019. Une nouvelle vie en accéléré, sans que le temps n’ait pourtant de prise sur lui. Julien Escudé a fêté ses 41 ans le 17 août, mais il en fait aisément dix de moins. Le "Beckenbauer francés del Sevilla" comme aiment à le surnommer certains socios du Séville FC, a gardé cette classe à l’état pur et vit de l’intérieur la réussite de l’un des plus beaux clubs d’Europe dans l’équation passion générée, moyens financiers et trophées remportés. En août, l’entité du meilleur directeur sportif au monde (Monchi) a remporté une sixième Ligue Europa, balayant l’Inter Milan en finale. La semaine passée, elle a été à deux doigts de surprendre le Bayern Munich en Supercoupe d’Europe. Lundi, dans un établissement rennais du centre où il a ses habitudes, Julien Escudé a livré à Ouest-France son rêve de voir le grand Séville FC débarquer au Roazhon Park, avec en fond sonore la petite musique de la Ligue des champions.

Trois de vos anciens clubs (Stade Rennais, Séville FC, Ajax Amsterdam) sont concernés par le tirage, demain. Que ressentez-vous ?

Cela ne m’était jamais arrivé (sourire). L’année dernière, c’était Rennes contre le Betis (février 2019 en seizièmes de finale de Ligue Europa, 3-3, 1-3, qualification des Bretons), mais c’était l’autre club de Séville et j’étais pour Rennes bien évidemment puisque c’était contre le Betis ! (rires). Cette année, cela concerne en plus, le plus haut niveau, la Ligue des champions. C’est exceptionnel d’y retrouver Rennes et Séville, l’Ajax est plus habituée.

Quels liens entretenez-vous ces trois anciens clubs ?

Je travaille avec le Séville FC depuis novembre, comme loan manager, en charge des joueurs prêtés par le club. Sinon, je reviens une fois par mois à Rennes. J’y ai de la famille, des amis et des contacts avec le Stade Rennais, où j’ai passé quatre saisons. J’ai donc une accroche française avec Rennes puisque même si j’ai joué à Cannes, c’est à Rennes que j’ai débuté en Première division et c’est le seul où j’ai joué en Première division française. J’ai aussi une accroche particulière avec Séville, le seul club espagnol où j’ai joué, puis j’y ai été international et gagné des titres. Enfin, à l’Ajax j’ai découvert la C1 et côtoyé d’énormes futurs champions : Ibrahimovic, Sneijder, Van der Vart, Maxwell, De Jong, Babel…

Pouvez-vous nous définir les contours de votre poste au Séville FC ?

C’est un poste qui n’existait pas jusque-là. C’est le suivi des joueurs prêtés par le club, en Espagne comme à l’étranger. Je fais des rapports de match, je suis en contact direct avec eux, je vais leur rendre visite pendant la semaine aux entraînements et en dehors. Je suis en contact aussi avec leur club. Tout cela pour essayer d’optimiser leurs performances, les faire progresser, comprendre ce qui n’a pas fonctionné au Séville FC. Et essayer de rendre le joueur meilleur pour lui premièrement, pour son club de prêt deuxièmement et pour le Séville FC troisièmement, car il reste encore sous contrat avec nous. L’an dernier, je suivais par exemple Joris Gnagnon au Stade Rennais.

Quel regard portez-vous sur l’évolution récente du Stade Rennais ?

Elle est très positive, cela se voit dans les résultats et la structuration du club, mais cela se perçoit également dans l’engouement. Il y a une vraie envie d’aller voir jouer cette équipe. Elle est compétitive, a l’amour du maillot. Elle transmet quelque chose. Ça passe aussi, sûrement, par le discours de l’entraîneur. Aujourd’hui, le Stade Rennais est bien structuré, avec de bonnes personnes aux bons endroits, une nouvelle équipe dirigeante qui a des résultats immédiatement. Quand il y a les résultats, tout va bien. Le jour où ils ne seront plus là, ce sera plus difficile, il faudra gérer cela. Mais pour l’instant, je suis très content pour un club avec lequel j’ai connu ses années difficiles du club, donc ça fait énormément plaisir de le voir en Ligue des champions.

Vous attendiez-vous à voir un jour le SRFC en C1 ?

Oui et non. Il y a un actionnaire puissant, avec une notoriété. Le discours d’avant était peut-être de se dire qu’avec un actionnaire ayant de l’argent, on aurait forcément des résultats. Mais non. Le club a su évoluer et trouver les gens ambitieux, lesquels avec cet actionnaire-là ont mis en place tout un travail. La formation au Stade Rennais est remarquable. C’est primordial pour exister au très haut niveau. Et puis, le club a su recruter malin et trouver un entraîneur de la stature de Julien Stéphan pour porter ces jeunes de la formation dans sa propre ambition et devenir un club d’avenir.

Julien Stéphan pourrait-il entraîner en Liga ?

Maintenant, un entraîneur doit arriver à avoir une qualité d’adaptation. C’est comme les joueurs. À une époque, un joueur ne jouait que dans le championnat de France. Maintenant, un très bon joueur, un très grand joueur, il sait jouer dans tous les championnats. Donc un entraîneur, il faut qu’il apprenne cela aussi aujourd’hui et je pense que Julien a les capacités de pouvoir entraîner à l’étranger. C’est un jeune entraîneur et ça dépend du timing, des opportunités, de plein de choses. Il a une grosse envie, fait du très bon travail et a entraîné ailleurs, mais au plus haut niveau, n’a connu que le Stade Rennais pour l’instant. Il faudra le voir dans d’autres clubs, avec d’autres ambitions. L’étranger, c’est le suprême, le summum, on découvre complètement une autre atmosphère, un autre monde.

Qui recruteriez-vous du Stade Rennais au Séville FC ?

Camavinga, je le prends, mais pas à ce prix-là ! (rires). Pour ne rien cacher, à Séville on suit pas mal de joueurs du Stade Rennais. On a sur nos tablettes des jeunes de 17 ans et 18 ans et des professionnels aguerris.

Il faut souvent se battre contre des raccourcis propulsant le Stade Rennais à une hauteur où il n’est pas encore, à sa décharge. Considérez-vous également que la distance reste par exemple astronomique entre Rennes et Séville ou l’Ajax ?

En termes de palmarès, Séville a évidemment pris beaucoup d’avance sur Rennes, avec notamment six Ligue Europa. Après, c’est bien de comparer, mais il faut arriver à trouver une accroche plus personnelle et une identité propre. C’est ce que fait très bien le SRFC dernièrement je trouve. Il n’ambitionne pas d’être un autre, mais il s’appuie sur sa propre histoire. C’est important de donner l’amour du maillot aux joueurs qui signent au club. Refaire le modèle de Séville ou l’Ajax ailleurs, je crois que c’est impossible. La structure institutionnelle, économique, l’histoire, les présidents, les supporters, les villes… C’est difficilement comparable. Il y a plein de choses. Puis à Séville, il y a la confrontation avec le Betis. Puis Séville a aussi vécu dernièrement des choses qui malheureusement, sont à déplorer, à savoir les décès de joueurs très importants. Et ça, pour les Andalous, les Sévillans et les Sevillistas (joueurs, dirigeants et socios du Séville FC), jouer pour des personnes de la notoriété qu’avaient José Antonio Reyes et Antonio Puerta, apporte un supplément d’âme. C’est une histoire très particulière, ce sont des choses qui font que ça dépasse le cadre du football. Et ça, c’est vraiment propre de Séville.

Quel est votre tirage rêvé ?

Je rêve d’un Stade Rennais - Séville FC, bien évidemment ! Moi, ça me ferait énormément plaisir de venir au Roazhon Park avec Séville. Et ce que j’aimerais avant tout, c’est que les supporters des deux clubs puissent voyager et aller dans les stades. Cela permettrait aux Sevillistas de découvrir Rennes, comme y ont eu droit les Béticos du Betis, il y a deux ans, mais seulement en Ligue Europa (rires). Et si les Rennais connaissent déjà la ville de Séville, de laquelle ils ne voulaient plus partir l’an dernier (rires), ça leur permettrait de voir le Ramón Sánchez Pizjuán, un tout autre stade ! Sinon, Rennes – Ajax serait une belle affiche entre un club qui a su revenir au plus haut niveau et un club qui travaille pour s’y installer.

Quel est le joueur actuel du Stade Rennais ou du Séville FC se rapprochant le plus de votre profil, Nayef Aguerd ?

Oui, j’allais le citer en écoutant le début de la question. Il vient d’un club de moins bon niveau, mais avec une marge de progression énorme. C’est le prototype de joueur bon de la tête, qui me semble intelligent, sérieux, professionnel. Je pense qu’il va faire son trou. Je pense qu’à Séville, Jules Koundé et Diego Carlos ont un autre profil, différent du mien, même si Koundé a aussi une personnalité et une relance assez propre. Donc Aguerd, effectivement, se rapproche de mon profil. Et il semble très intéressant.

Est-ce plus difficile, aujourd’hui, d’exister au plus haut niveau avec le profil que vous aviez ?

Peut-être qu’il y en a moins, donc ça peut être une plus-value de trouver un joueur de ce style, mais d’un autre côté, c’est vrai qu’on demande de la puissance physique et que les équipes jouent relativement haut, avec de l’espace dans leur dos, c’est bien plus compliqué. Je pense qu’il faut trouver un bon équilibre, un bon amalgame. À un moment donné, on recherchait des très grands défenseurs centraux, c’est toujours autant d’actualité, mais encore beaucoup plus physique. Après, aujourd’hui la première relance part de derrière, il ne faut pas l’oublier non plus. Il est quand même important d’avoir un joueur capable de lancer une attaque sur une ou deux touches de balle. Moi, je suis plus partisan de trouver un équilibre et des joueurs avec différentes caractéristiques sur les trois ou quatre défenseurs centraux d’un groupe.

Avez-vous toujours des maillots de Séville et de Rennes ?

Oui ! Plus beaucoup à force d’en donner, donc quand on m’en demande, je ne peux plus en donner ! (rires). J’ai essayé d’en garder de chaque club et de chaque saison. De Rennes, j’en ai pas mal, j’y suis resté quand même quatre ans. En plus, on gardait à chaque fois le maillot des matches de Coupe de France. De Séville aussi, j’en ai de chaque saison, de championnat, de Coupe, des finales Uefa. Mais je vais les garder, désormais. Maintenant, je commence à donner les shorts ! (rires).

Retour vers les filets

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L'ex-Rennais Steven Moreira a marqué ce samedi le but du 2-1 (86') de la victoire de Toulouse (3-1) contre Auxerre en Ligue 2.Avec ce but, il met fin à 11 mois sans victoire du TFC (6 nuls, 21 défaites).

Tennis, Agent Immobilier, Vie De Famille… Que Devient Yoann Gourcuff

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A 34 ans, Yoann Gourcuff n’a pas officiellement mis un terme à sa carrière. Mais l’international français (31 sélections) a complètement disparu des radars. La faute à des blessures qui ont gâché ses années au plus haut niveau.

Le 20 octobre 2018 reste sa dernière apparition sur un terrain de football sous le maillot de Dijon. Ce jour-là, il avait joué les 30 dernières minutes du match contre Lille et terminé la rencontre touché à la cuisse gauche… Une énième rechute. Sûrement celle de trop. Le modeste club bourguignon lui avait pourtant tendu la main pour mettre ses qualités techniques au service du collectif et lui offrir une chance de retrouver le plaisir ainsi que ses sensations. En vain.

Ce nouvelle (dernier ?) épisode est venu renforcer le sentiment de gâchis d’une carrière qui n’a finalement pas embrassé le destin qui lui était prédit. Une carrière coupée en deux avec des débuts prometteurs à Rennes avant de prendre la direction à seulement 20 ans de l’AC Milan, où les médias italiens voyaient en lui le nouveau Zinédine Zidane. Malgré quelques performances intéressantes, le milieu de terrain n’est pas parvenu à se faire sa place au milieu des Kakà, Clarence Seedorf, Andrea Pirlo, Gennaro Gattuso ou encore Ronaldinho.

A sa demande, il est prêté à Bordeaux en 2008. Et en Gironde, c’est l’explosion. Sous les ordres de Laurent Blanc, il a été l’un des grands artisans du doublé Champion de France-Coupe de la Ligue réalisé pour le club bordelais en 2009. La saison suivante, alors que Bordeaux l’a recruté définitivement, il a été contrarié par des blessures qui l’ont empêché de donner la pleine mesure de son talent.

Et l’été 2010 a marqué un tournant entre la Coupe du monde en Afrique et la triste affaire de Knysna venue s’ajouter à ses supposées tensions avec Franck Ribéry, puis son transfert mouvementé à Lyon. Yoann Gourcuff n’en est pas sorti indemne et une longue descente aux enfers a commencé pour lui entre blessures et rechutes auxquelles sont venues s’ajouter les moqueries sur sa fragilité physique.

Après cinq saisons à l’OL, où il a passé une bonne partie de son temps à l’infirmerie, il est retourné à Rennes, mais le retour dans son club formateur a également été émaillé par une accumulation de pépins physiques qui n’ont cessé de lui pourrir la vie. Ce sera encore le cas à Dijon qu'il a rejoint à l'été 2018. En Bourgogne, il n’a joué que huit matchs avant de partir six mois seulement après son arrivée et de prendre la direction de sa Bretagne natale.

Mariage avec Karine Ferri
Près de Lorient, Yoann Gourcuff s’est remis au tennis. Avec brio. A l’automne dernier, le quotidien Ouest-France avait relaté ses performances avec le club du TC Lamor-Plage dans le Morbihan. Et il n’est pas étonnant de le voir briller raquette à la main. Dans sa jeunesse, Gourcuff était l’un des grands espoirs du tennis breton. En 1998, il avait même participé à l’Open super 12 d’Auray, remporté par Rafael Nadal. Il a d’ailleurs longtemps hésité entre la petite balle jaune et le football avant de finalement opter pour les crampons.

D’un point de vue professionnel, certains lui ont prêté une reconversion comme agent immobilier. Une rumeur démentie par sa femme Karine Ferri, qu’il a épousée en juin 2019 dans le Var. «A titre informatif, Yoann ne se lance pas dans l’immobilier, c’est une fois de plus une information erronée. Au passage, Stéphane Plaza le fait mieux que personne et on l’embrasse», avait confié la présentatrice télé.

Et en attendant de trouver un projet susceptible de l’intéresser, Yoann Gourcuff joue les papas poules avec ses deux enfants âgés de 4 et bientôt 2 ans. Le bonheur autrement.

Usain Bolt, positif au coronavirus

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Le sprinteur de record du monde et huit fois médaillé d'or olympique, Usain Bolt, a été testé positif au coronavirus et s'auto-isole chez lui en Jamaïque après avoir célébré la semaine dernière son 34e anniversaire avec une grosse bash sans masque.

Le ministère de la Santé jamaïcain a confirmé lundi soir que Bolt, qui détient des records du monde sur les 100m et 200m, avait été testé positif après avoir publié une vidéo sur les réseaux sociaux vers midi disant qu'il attendait de recevoir ses résultats.

"Juste pour être en sécurité, je me suis mis en quarantaine et je me suis contenté de prendre les choses tranquilles", a déclaré Bolt dans le message qu'il semblait s'être enregistré pendant qu'il était couché dans son lit. Il a été publié avec la légende «Restez en sécurité mon ppl.»

Le seul sprinter à avoir remporté les médailles d'or du 100 m et du 200 m lors de trois Jeux olympiques consécutifs (2008, 2012 et 2016) a déclaré qu'il ne présentait aucun symptôme du COVID-19, la maladie respiratoire causée par le nouveau coronavirus.

Bolt a déclaré qu'il avait passé le test samedi, le lendemain de son anniversaire lors d'une fête où les fêtards dansaient sur le tube «Lockdown» du chanteur de reggae jamaïcain Koffee.

«Le meilleur anniversaire de tous les temps», a écrit Bolt, qui a pris sa retraite de l'athlétisme en 2017, sur Instagram, en publiant une photo de lui-même tenant sa fille, Olympia, née en mai.

Severino Lucas : "Je rêve que mes fils jouent au Stade rennais"

À l'été 2000, le Stade rennais sortait le chéquier et dépensait 140 millions de francs (21,3 millions d'euros) pour s'offrir une pépite brésilienne de 21 ans : Severino Lucas. Un gros coup qui s'est rapidement transformé en bide, au point de devenir un flop symbolique du foot français. Vingt ans plus tard, Lucas a toujours sa place dans le livre des records du Stade rennais, dont il reste officiellement la recrue la plus chère de l'histoire du club breton. Du Brésil, il accepte de revenir sur cette drôle d'aventure rennaise, dont il garde malgré tout quelques bons souvenirs.

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Racontez-nous ce transfert au Stade rennais, à l’été 2000. Il paraît que vous auriez aussi pu signer à Marseille. Comment l’option Rennes se présente-t-elle à vous ?
En fait, j’ai une conversation avec Abel Braga, qui est l’entraîneur de l’OM. Il me montre son intérêt de me recruter, mais il fait aussi venir Adriano Gabiru (acheté 4,3 millions d’euros en juillet 2000, ndlr) et je ne reçois jamais de proposition officielle de Marseille. Une ou deux semaines plus tard, le Stade rennais contacte mon agent avec une proposition plus intéressante pour tout le monde financièrement, même si pour moi il n'y avait pas un écart gigantesque. Ils m’annoncent que le club est en train de monter une équipe très forte avec l’ambition de grandir, et ça me séduit. En plus, ils avaient déjà recruté trois joueurs brésiliens (César, Vânder et Luís Fabiano) et Mario Héctor Turdó, un Argentin. Il y avait aussi Bernard Lama qui venait d’arriver, c’était un grand nom et ça confirmait le discours du club. Puis, il y avait aussi le fait que ce n’était pas une très grande équipe, ce qui enlevait cette pression de remporter des titres. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu.

Comment vivez-vous, à l’époque, votre arrivée en France ? Ça ne doit pas être facile de quitter son pays, son continent, à 21 ans.
Je l’ai bien vécu. À ce moment-là, je suis souvent appelé avec la sélection olympique, je suis aussi dans un grand moment de ma carrière en club où je suis un joueur majeur de mon équipe (l’Atletico Paranaense) et le principal buteur. Et depuis plusieurs années, j’ai cette envie de venir jouer en Europe. À aucun moment je ne regrette d’avoir pris cette décision car j’étais vraiment prêt à relever le défi. Le challenge, c’était bien sûr de pouvoir jouer en Europe, mais aussi d’être capable de me prendre en charge seul là-bas, dans un autre pays. Pour moi, il était temps de faire face à ces nouveaux défis.

Il y a aussi le coût du transfert (21,3 millions d’euros) qui fait parler à l’époque. Comment gérez-vous la pression générée par cette indemnité importante ?
Au départ, je n’imagine pas du tout que ça va être une pression pour moi. C’est avec le temps que j’ai commencé à la ressentir. Après les JO et la déception d’avoir perdu, je suis rentré à Rennes et j’ai compris que je devais faire quelque chose de grand.
"En rentrant des JO, je me suis réveillé en comprenant ce que représentait ce transfert au Brésil, à Rennes et en Europe. La pression était énorme, finalement."
Jusqu’à présent, tout se passait bien pour moi en sélection comme en club mais en rentrant des JO, je me suis vraiment réveillé en comprenant ce que représentait ce transfert au Brésil, à Rennes et en Europe. La pression était énorme, finalement, et je l’ai ressenti pendant mes deux années et demies passées en France. J’avais toujours cette étiquette sur le front, il y avait toujours cette remise en question de la valeur de mon transfert, peu importe ce que je faisais sur le terrain. C’est vrai que mes statistiques n’étaient pas bonnes, mais il y a eu des bons matchs, il y a eu des buts... Puis dès qu’il y avait un mauvais résultat, on en revenait toujours au coût du transfert. La somme était élevée, c’est vrai, mais je pense qu’elle était juste sur le moment vu ce que je faisais au Brésil.

Vous étiez le symbole de l’ambition de François Pinault. Avez-vous eu l’occasion de rencontrer et d’échanger avec l’actionnaire rennais ?
C’est aussi après avoir découvert l’histoire de M. Pinault que le projet rennais m’a enthousiasmé. Je savais que c’était un grand entrepreneur, une personne qui avait du succès dans ses affaires... J’ai donc imaginé que moi aussi, je ferais partie d’un projet gagnant. J’ai eu l’occasion de le rencontrer à plusieurs reprises, c’est quelqu’un de très poli, très gentil.
"Au-delà de l'argent dépensé, je pense surtout que M. Pinault était triste de ne pas réussir à faire du Stade rennais une place forte du foot français et européen."
Il ne m’a jamais mis la moindre pression. Peut-être aussi parce qu’il n’était pas là tous les jours, il ne participait pas au sportif, c’était l’investisseur. Nous avons même dîné ensemble et il m’a toujours apporté sa confiance. C’est évident qu’il aurait préféré que les choses se passent différemment, qu’il y ait un retour sur investissement. Mais au-delà de l’argent dépensé, je pense qu’il était surtout triste de ne pas réussir à faire du Stade rennais une place forte du football français et européen. Car c’est un vrai gagneur.

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Le 5 août 2000, vous jouez vos premières minutes en Ligue 1 contre le Paris Saint-Germain (1-1). Vous souvenez-vous de ce match ?
Bien sûr. J’étais entré en jeu, c’était en deuxième période (il remplace Christophe Le Roux à la 77e minute, N.D.L.R.). Je me rappelle qu’il y avait Anelka sur le banc du PSG, et surtout que j’étais très heureux de démarrer un nouveau chapitre avec ce club, en Europe. Les fans m’encourageaient, il n’y avait pas la moindre critique mais l’espoir que je fasse de belles choses. C’était un match spécial même si le PSG n’était pas celui d’aujourd’hui avec tous les investissements, mais ça restait un club très connu au Brésil puisque Raí y avait joué. Raí est d’ailleurs une des raisons qui m’a poussé à venir en France : il est originaire de Ribeirão Preto, comme moi, et nous avons des amis en commun.

Après trois premières apparitions en août, vous devez justement quitter le groupe pour rejoindre la sélection du Brésil pour les JO de Sydney. Cela n’a pas été embêtant pour votre intégration en Europe ?

C’est possible, oui. Mais peut-être aussi que si j’avais remporté les JO, je serais revenu avec plus de confiance. Nous avions perdu les JO de manière humiliante : on jouait à 11 contre 9, il y avait une grosse pression au Brésil sur cette génération avec Ronaldinho et Lucio qui avaient déjà connu la Seleçao (le Brésil est éliminé par le Cameroun en quarts de finale avec des buts de Patrick Mboma et Modeste M'Bami, N.D.L.R.). Du coup, je n’ai pas fait la préparation avec Rennes.
"Je pensais que le problème, c'était les autres, et pas moi."
J’ai raté le travail physique, tactique et je n’ai pas pu créer des automatismes avec les autres joueurs. C’est vrai que la deuxième année, j’aurais dû me donner davantage dans la préparation mais j’étais encore jeune et je pensais que le problème, c’était les autres et pas moi. La première année, c’était de l’adaptation, la deuxième, c’est de ma faute. J’aurais dû travailler et j’en ai fait les frais par la suite.

En quoi le foot pratiqué en France était-il différent de celui joué au Brésil ?
La principale différence, c’est que le football français était un foot physique. Je ne sais pas si c’est encore le cas mais à l’époque le championnat était très physique, avec notamment beaucoup de joueurs africains qui étaient très forts physiquement. Au début, ça m’a gêné parce que je n’avais pas beaucoup de force malgré ma vitesse. Il a fallu que je m’adapte. Paul Le Guen, Christian Gourcuff et László Bölöni ont modifié mon style de jeu. J’étais utilisé meneur, parfois attaquant, et beaucoup de personnes ne comprenaient pas pourquoi je marquais moins de buts. Mais ils n’avaient pas compris que j’avais changé de position.

Ce problème de positionnement, ça ne vous a pas aidé pour votre épanouissement.
Comme je l’ai dit, les trois entraîneurs ont essayé de trouver la meilleure position pour moi. Mais je pense que jouer en pointe, ce n’était pas pour moi. Au Brésil, je ne jouais pas à ce poste, j’étais plutôt sur un côté ou derrière l’attaquant. À Rennes, j’ai joué un peu partout, j’ai parfois fait des bons matchs, d’autres moyens, d’autres mauvais, d’autre ridicules... Malheureusement, je n’ai jamais pu enchaîner les matchs au même poste. Je devais m’adapter en permanence, c’était difficile de faire la différence dans ces conditions. C’était peut-être une erreur de ma part de ne pas dire dans quelle position je me sentais le mieux, mais j’étais jeune.

Quelle était votre relation avec Paul Le Guen ? Et avec Christian Gourcuff ?
J’ai une affection toute particulière pour Paul Le Guen. Une grande affection, même. Il m’a aidé dans
"Je pense que l'histoire aurait été différente si Paul Le Guen était resté. J'ai une grande affection pour lui."
les bons comme dans les mauvais moments. Quand j’étais critiqué, il me protégeait. Il avait voulu me recruter et c’était une déception de ne pas avoir continué avec lui une deuxième année car j’avais sa confiance et je savais que je m’améliorais. Gourcuff, c’est quelqu’un de plus exigeant. Il ne me connaissait pas vraiment mais il m’avait vu jouer et connaissait mes caractéristiques. C’est un coach intelligent, très porté sur la tactique et très studieux. J’avais moins de complicité et de liberté qu’avec Le Guen, mais je ne dirais pas de mal de lui. Nous avions des pensées différentes mais cela a toujours été respectueux entre nous. En tout cas, des trois entraîneurs que j’ai connus au SRFC, Le Guen est celui avec lequel j’ai vécu les meilleurs moments. Et je pense que l’histoire aurait été différente s’il était resté.

 

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Il y avait une vraie colonie brésilienne à Rennes à l’époque. Était-ce une bonne chose pour votre intégration ?
Il y avait du positif et du négatif. Le côté positif, c’est de pouvoir parler dans sa langue natale, avoir des gens avec lesquels tu peux fraterniser hors du terrain. Mais en contrepartie, tu crées un groupe qui ne s’adapte pas à la langue française, qui n’apprend pas des autres joueurs. Je ne peux pas dire que ça m’a été préjudiciable, César parlait d’ailleurs très bien français et il nous a aidés. Mais plus tard, quand je suis parti au Japon, j’ai compris qu’apprendre la langue permet aussi d’avoir une relation avec les joueurs locaux et facilite l’adaptation dans un groupe. Puis, ça permet aussi d’avoir plus de liberté quand tu te balades dans la rue avec ta femme. Cette colonie brésilienne au Stade rennais, c’était quand même une bonne expérience et nous sommes encore amis aujourd’hui. On a vécu des bons moments.

À quoi ressemblait votre vie quotidienne en Bretagne ?
S’il y a bien une chose dont je ne peux pas me plaindre à Rennes, c’est la vie en dehors du terrain. Je vivais très bien. J’aimais beaucoup aller sur la côte, à Saint-Malo, ou encore aller voir le Mont Saint-Michel.
Je commençais même à apprécier les produits locaux avec quelques restaurants. Le centre de Rennes est très joli, je suis catholique et j’ai pu découvrir de très belles églises. Ma femme aimait aussi beaucoup la ville, on y a vécu des moments importants de notre vie personnelle donc ce n’était pas évident de partir en 2003. Je n’ai que de bons souvenirs de la vie à Rennes même s’il pleuvait souvent (rires). J’aimais bien ce climat frais. Et je me suis fait beaucoup d’amis qui vivent encore à Rennes et qui me manquent aujourd’hui. J’espère pouvoir revenir prochainement.

Entre juillet 2002 et juin 2003, vous enchaînez deux prêts à Cruzeiro et aux Corinthians, au Brésil. Était-ce votre choix ?
Aussi incroyable que cela puisse paraître, c’est la décision du club. J’avais déjà eu des propositions la première année, je n’en avais pas voulu. Après la deuxième année, mon agent m’a convaincu en me disant que le nouvel entraîneur (Vahid Halilhodžic) ne comptait pas sur moi. C’était une déception, je rêvais de faire mieux ici. Rien n’était prémédité : j’étais en vacances, j’avais tout laissé chez moi à Rennes et mon frère et ma soeur ont été obligés de ramener mes affaires au Brésil. C’était un choix du coach sans que je puisse en parler avec lui.

Quand en 2003 vous revenez à Rennes, qu'est-ce que vous vous dites ? Que c’est le moment de tout exploser ou que cela va être très compliqué ?
Pour être honnête, je n’imaginais pas vraiment que je reviendrais. Je suis revenu différent, déjà parce que j’étais marié. Puis, je n’avais plus 21 ans, j’en avais 24, j’étais plus mature, j’avais plus d’expérience. Je ne pensais pas être très bien accueilli mais László Bölöni a demandé mon retour. Ça se passait bien, mes premiers matchs ont été bons, puis j’ai eu une baisse de régime, l’équipe n’allait pas bien non plus (il joue son dernier match sous le maillot rennais au Vélodrome le 25 octobre 2003, N.D.L.R.). Du coup, j’ai décidé de partir au Japon où j’avais une proposition intéressante. J’ai abandonné ma volonté d’exploser en France, j’ai décidé de changer d’air et de choisir un défi différent.

Pourquoi ce départ au Japon ?
D’un point de vue financier, c’était un contrat de trois ans avec un salaire similaire avec ce que j’avais au Stade rennais, en un peu mieux même. Je pensais faire ces trois années là-bas pour partir loin de mes problèmes, de la pression, avant de rentrer au Brésil à 28 ans. Finalement, ça s’est très bien passé (il est parti en 2010, avant de revenir pour deux saisons au FC Tokyo entre 2011 et 2013, N.D.L.R.).
"C’était une décision difficile pour moi de quitter l’Europe, de dire adieu à mon rêve de retrouver la sélection brésilienne et de me faire un nom mondialement."
C’est vrai que le niveau était plus faible qu’en Europe, mais j’ai pu voir l’évolution du foot japonais. À l’époque, il devait y avoir quatre ou cinq joueurs japonais en Europe et quand je suis parti, ils étaient une centaine. Je pense avoir participé, avec les autres joueurs étrangers, à cette évolution. Et c’est un plaisir. Pourtant, c’était une décision difficile pour moi de quitter l’Europe, de dire adieu à mon rêve de retrouver la sélection brésilienne et de me faire un nom mondialement. Aujourd’hui, je pense que c’était la bonne décision, je n’étais plus critiqué, je n’avais plus cette pression. Et je vivais paisiblement en faisant ce qui me plaisait le plus : jouer au football.

Que devenez-vous aujourd'hui ?
Je suis au Brésil, à Ribeirão Preto, la ville dans laquelle je suis né, où je vis avec mes trois enfants. Je travaille dans la construction civile. J’ai une entreprise qui construit des maisons et des appartements. Et après, on les vend. Je ne vis pas dans le luxe, mais j’ai une vie heureuse, tranquille et bien remplie. Mes deux fils veulent aussi devenir footballeurs. Je rêve de les voir un jour aller au Stade rennais et d’y connaître une histoire différente de la mienne, avec plus de joie et de succès.

Vous suivez encore les résultats du Stade Rennais ?
"J’ai de l'affection pour Rennes mais je ne sais pas si c'est réciproque"
Je n’ai aucune relation avec le club, mais je continue de suivre les résultats. J’ai été très heureux de les voir remporter la Coupe de France, c’était un moment important pour le club. J’ai de l’affection et de la reconnaissance pour ce que le Stade rennais a fait pour moi, je n’ai jamais eu de problèmes avec les supporters, les dirigeants, les joueurs... Le seul problème, c’est que je n’ai pas fait que des bonnes choses sur le terrain. Mais les personnes qui me connaissent savent que j’ai toujours essayé de m’améliorer et que j’ai tout donné. J’ai de l’affection pour la ville, le club, même si je ne sais pas si c’est réciproque.

Vingt ans plus tard, vous n'en avez pas marre qu'on vous parle sans cesse de ce transfert record à Rennes ?
Parfois, oui. J’ai vraiment souhaité que Raphinha batte ce record pour qu’on ne m'en parle plus, mais il a malheureusement coûté un peu moins cher (Rires.) Parfois, ça me fatigue tout ça mais je dois l’accepter : le transfert était très cher et le résultat sur le terrain n’a pas été à la hauteur. Même si ça me fatigue, je comprends et c’est pourquoi je réponds toujours aux sollicitations pour tenter d’expliquer ce qui n’a pas fonctionné. Ça fait 20 ans mais je ne suis pas du tout en colère.

Luis Fabiano évoque Rennes

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Il fut une époque où le Stade Rennais se prenait pour le PSG et alignait sans compter. Un credo dont le transfert de Luis Fabiano pour 12 millions, alors que le garçon n'était âgé que de 19 ans en 2000, reste la plus belle illustration.

L'attaquant auriverde, de retour au Sao Paulo FC, est revenu sur sa pige bretonne et le choc footballistique pour lui, à l'époque, sur le site Internet de la FIFA : "L'entraîneur était Paul Le Guen. Il était très exigeant. Je n'oublierai jamais cette période. À Ponte Preta (ndlr : son club formateur au Brésil), le football allait à 90 km/h. En France, on était à 200 à l'heure."

Et l'ancien de Porto et de Séville de conclure en témoignant que son passage en France a été un mal pour un bien : "Ça m'a beaucoup aidé, même si je n'ai pas vraiment percé. Tout était nouveau, mais je n'étais pas heureux dans mon travail. Je ne jouais quasiment jamais. Je n'avais qu'une chose en tête : retourner au Brésil. Le pays me manquait énormément. Mon retour au Brésil a été crucial pour me permettre de devenir ce que je suis aujourd'hui. "

C'est-à-dire un monsieur aux 28 buts en 44 sélections qui a gagné deux coupes UEFA, une Supercoupe d'Europe, une Copa América ou encore deux Coupes d'Espagne.

Landry Chauvin nouveau sélectionneur u18

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Landry Chauvin, ancien directeur du centre de formation du Stade Rennais et ex-entraîneur de Nantes, Brest ou Sedan, rejoint la DTN et sera notamment en charge de la sélection nationale des U18.

Au sein de la Direction Technique Nationale, sous la responsabilité d’Hubert Fournier le DTN, Landry Chauvin aura en charge la sélection nationale des U18. Il interviendra également en tant que formateur pour le Brevet d’Entraineur Formateur de Football (BEFF) et sera en charge du suivi des centres de formation et des sections sportives élites des clubs professionnels dans le cadre du Programme de Performance Fédéral.

Formateur dans l’âme, Landry Chauvin, 51 ans, s’est longtemps occupé des jeunes du Stade Rennais avec lesquels (Yoann Gourcuff, Jimmy Briand notamment) il remporte la Coupe Gambardella-CA en 2003, puis à deux reprises le titre de champion de France des réserves professionnelles (2004 et 2007).

Il obtient son diplôme d’entraîneur professionnel de football (DEPF) en 2008 puis devient l’adjoint de Pierre Dréossi à Rennes, avant d’être nommé entraîneur du CS Sedan Ardennes (L2) durant trois saisons. Il est ensuite nommé au FC Nantes (L2) en 2011-2012, puis s’envole vers le Stade Brestois (L1) la saison suivante.

La formation le rappelle ensuite, à Caen puis à Rennes, où il revient occuper le poste de directeur de l’académie de 2015 à 2019. S’en suit une expérience dans le staff de la Sélection nationale marocaine avant de désormais rejoindre la FFF.

Comment s’est conclue votre arrivée à la Fédération ?

LC : De par ma fonction au Stade Rennais, j’étais en contact régulier avec les sélectionneurs nationaux de la FFF pour échanger au sujet des jeunes joueurs appelés en sélections. J’ai rencontré Hubert Fournier début décembre, puis le président Noël Le Graët en février. Ils m’ont offert cette possibilité de les rejoindre et j’ai saisi cette formidable opportunité. Mon parcours est assez riche et varié : quinze ans en tant que formateur au Stade Rennais, un an comme adjoint dans un club professionnel, cinq ans au poste d’entraîneur en Ligue 1 et en Ligue 2, puis 5 ans directeur de l’académie du Stade Rennais. Avec en prime une petite expérience avec la sélection nationale au Maroc qui m’a permis de découvrir les éliminatoires de la Coupe d’Afrique. Alors aujourd’hui cette proposition d’intégrer la FFF, la DTN, quand on est éducateur, cela ne se refuse pas. Je suis ravi.

Quelles seront vos missions à la DTN ?

Il y en aura principalement trois. La première concerne la Sélection nationale des U18, avec la génération 2003. Nous vivrons une année un peu particulière avec uniquement des matchs amicaux puisqu’avec la crise sanitaire la création de la Ligue des Nations a été reportée d’un an par l’UEFA. La deuxième est une mission de formation de cadres. J’interviendrai dans différents modules dispensés pour le Brevet d’Entraîneur Formateur de Football (BEFF). Enfin, je serai impliqué sur le Projet de Performance Fédéral (PPF), avec le suivi des centres de formation et des sections sportives élite. Je viens de découvrir l’emploi du temps du PPF et c’est passionnant.

Quelle est votre ambition en démarrant cette aventure ?

D’abord me fondre dans le moule et, j’espère, pouvoir apporter ma petite touche et mon expérience car je connais les attentes de mes collègues directeurs de centres. Et puis il y a ce lien étroit entre les différents sélectionneurs nationaux pour le suivi de nos jeunes. Aujourd’hui les jeunes attachent beaucoup d’importance aux Sélections. C’est un atout.

(Source : FFF)

Arthur Sorin : "Content de mon petit bout de chemin..."

Le Rennais Arthur Sorin, défenseur de l’AS Vitré (N2) depuis cinq ans, met un terme à sa carrière, à bientôt 35 ans. La fin d’une histoire pour ce joueur formé au Stade Rennais, vainqueur de la Gambardella en 2003 aux côtés de Gourcuff et Briand, passé par Vannes (National), Sedan (Ligue 2), et dont le parcours a été marqué par huit saisons en Suède et au Danemark. Confidences.

DS 0012Arthur Sorin, la semaine dernière à Rennes | OUEST-FRANCE

La Gambardella
"Je l’ai gagnée en 2003, avec la génération Yoann Gourcuff, Jimmy Briand, etc. Cela reste l’un de mes plus beaux souvenirs, le meilleur forcément chez les jeunes. On avait une très grosse équipe, on avait fait un parcours sans faute. On était costaud, confiant sur le terrain. On savait que si on ne faisait pas d’erreur, on gagnerait tous nos matchs. Cette année 2003, niveau football, on était au-dessus... La seule amertume que j’ai, c’est de n’avoir pas débuté la finale. Je n’avais pas loupé une seule minute jusqu’à la finale, mais Grégory Bourillon et Jacques Faty étaient "redescendus" des pros pour la finale, et moi, j’ai sauté en défense… J’en ai longtemps un peu voulu à Landry Chauvin (son entraîneur) pour cette finale sur le banc. Il m’avait dit qu’il avait des choix à faire, et bien sûr que je le comprenais, mais au fond de moi, forcément, c’était dur à admettre…

DS 0012aArthur Sorin (à droite), à l’entraînement du Stade Rennais avec Yoann Gourcuff, Jacques Faty et Olivier Sorlin. | ARCHIVES
Il n’empêche que malgré tout, ce titre reste un grand moment, très fort, au Stade de France. L’ambiance était top dans l’équipe. À ce moment-là, j’arrive à la porte du monde professionnel, et je gagne ce qu’il se fait de mieux pour les jeunes. Tout allait donc parfaitement. Depuis tout petit, mon objectif, c’était de faire une carrière au Stade Rennais, et là je suis devenu pro peu après (en 2005)… C’est donc ce que je voulais, mais ça n’a malheureusement duré qu’un an. J’ai compris, très vite, que le plus dur pour un jeune pro, c’était en fait d’arriver à rester pro, surtout dans un club comme le Stade Rennais, où beaucoup d’excellents joueurs sortent de formation."

DS 0012bArthur Sorin, à la signature de son contrat pro, aux côtés de Pierre Dréossi (manager rennais). Ce jour-là, Simon Pouplin et Stéphane Mbia ont également signé leur premier contrat. | ARCHIVES

Vannes
"Je suis prêté à Vannes (National) dès ma première année pro, en 2005. C’était une super expérience, j’étais l’un des plus jeunes de l’effectif, on avait un super groupe. Au fond de moi, là-bas, je voulais montrer que j’avais le niveau pour signer un nouveau contrat pro à Rennes en revenant. À Vannes, on s’est maintenu facilement malgré des débuts difficiles. Le Voc, à l’époque, était à mi-chemin entre un club amateur et un club pro, le centre d’entraînement était en pré-fabriqué, ça me changeait de Rennes et de la Piverdière… Pour moi, c’était la première fois que je quittais le cocon familial, l’environnement rennais, et avec le recul, ça m’a fait du bien. J’ai adoré mon année là-bas, ça jouait bien au foot, la ville était agréable, j’ai beaucoup appris, même si ça n’a pas toujours été simple avec Stéphane Le Mignan."

Le départ de Rennes
"Après Vannes, en 2006, Rennes ne m’a finalement pas prolongé. Je crois tout simplement qu’au club, on ne me jugeait pas assez bon. J’avais refait un match amical avec Rennes à la fin de l’année, ça s’était plutôt bien passé pourtant, mais voilà, le club ne m’a rien proposé. C’est le foot, c’est comme ça, je n’ai pas trop cherché à savoir, à comprendre, Rennes ne m’a pas expliqué pourquoi ça s’arrêtait tout d’un coup… Mais il n’y avait pas grand-chose à comprendre, en fait. Il fallait aussi être réaliste : il y avait une belle équipe à l’époque, qui tournait très bien, elle n’avait simplement pas besoin d’un gars comme moi. Au départ, ce n’était pas évident, j’avais toujours rêvé de faire carrière à Rennes. Cela a été un coup au moral, mais au bout d’un moment, je me suis dit que ça n’allait pas s’arrêter là. À cette époque, le Suédois Erik Edman jouait à Rennes, et il connaissait un directeur sportif en Suède qui cherchait un arrière droit dans son pays. Il m’avait vu à l’entraînement, il en a parlé au directeur sportif. C’était pour le club de Kalmar, je n’en avais jamais entendu parler avant… Je suis allé là-bas pour effectuer un essai d’une semaine. Mais j’ai signé au bout de deux jours."

DS 0012cArthur Sorin, avec le maillot de Kalmar, en Suède. | ARCHIVES ARCHIVES

La Suède
"Je me suis posé des questions avant d’y aller, honnêtement. Jamais je n’aurais pensé joué là-bas, j’ai un peu hésité, mais je n’avais rien à perdre. Tours (Ligue 2 à l’époque), s’était renseigné sur moi, mais finalement, j’ai opté pour la Suède. Et au final, je n’ai aucun regret. C’est en Suède que j’ai passé les deux plus belles années de ma carrière. Je suis tombé dans le bon club au bon moment. Je me suis éclaté sur le terrain, on a décroché un titre de champion de Suède et une Coupe de Suède. J’ai découvert une autre mentalité, une culture différente, beaucoup de respect dans tout… Au début, ça n’était pas simple, je suis arrivé l’hiver et il faisait nuit à 15 h. Mais j’ai bien été aidé sur place, les gens étaient hyper sympas avec moi. Dès les premiers entraînements, j’ai vu de super joueurs. J’étais le plus petit et le moins costaud de l’équipe (rires). On avait un jeu atypique : on défendait bas, mais quand on récupérait on allait à 2 000 à l’heure avec des Brésiliens devant. C’était un bon mélange de physique et de technique. Et tactiquement, le coach était très bon."

Le Danemark
"Kalmar voulait me prolonger au bout de deux saisons, mais le club danois d’Aarhus, à six mois de la fin de mon contrat, a commencé à s’intéresser à moi. Il voulait déjà m’acheter d’ailleurs. Kalmar n’avait pas voulu, on a été champion, mais à la fin de l’année, je suis donc parti libre au Danemark. Pourquoi ? Le championnat danois était quand même plus relevé que le suédois, c’était un nouveau challenge, et financièrement, oui, ça a joué aussi... Je suis arrivé à Aarhus, donc, mais le coach qui m’avait recruté venait de se faire limoger juste avant. Son successeur, lui, ne me connaissait pas du tout, c’était en plus une personnalité particulière. Il m’a dit d’entrée que je devrais prouver des choses, qu’il y avait de bons Danois dans l’équipe et que moi, il ne savait rien de mes qualités. J’ai malgré tout commencé titulaire, j’avais fait de bons matchs, mais à la fin d’année, je n’étais plus toujours aligné d’entrée. Au bout de ces six premiers mois à Aarhus, Landry Chauvin m’a alors contacté pour me parler de Sedan (Ligue 2), où il était entraîneur. Je me suis dit pourquoi pas ?"

DS 0012dArthur Sorin, à l'entraînement avec Aarhus. | OUEST-FRANCE

Sedan
"Je connaissais donc déjà Landry Chauvin, et j’avais à ce moment-là envie de retourner en France. Ma compagne, française, était enceinte et devait accoucher bientôt, et l’opportunité de jouer en France, enfin chez les pros, me tentait aussi. Je suis arrivé à l’été 2009 en pleine préparation à Vittel. Tout se passait bien, on faisait de bons matchs amicaux. Mais lors d’un des premiers matchs de la saison de L2 à domicile contre Ajaccio, j’étais titulaire et je n’ai pas été bon. On a perdu 3-1 et j’ai pris le chemin du banc après ça. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à avoir des problèmes au talon d’Achille. J’ai passé presque le reste de l’année à l’infirmerie, je suis revenu avec la réserve mais je n’ai jamais vraiment réintégré l’équipe. C’était une vraie année galère. Le groupe, à côté de ça, était extra, on avait une belle équipe, Benoît Costil, Paul Baysse, etc.. Heureusement aussi, ma compagne était là, on venait d’avoir notre fille Inès, tout allait bien de ce côté-là. La vie dans les Ardennes, c’était aussi autre chose que le Danemark. Aarhus est une belle ville, vivante, mais Sedan, honnêtement, ça n’avait rien à voir... Ceci dit, le club a un magnifique centre d’entraînement. Au club, avec Landry Chauvin, c’est devenu compliqué. Au bout d’un moment, on ne se parlait même plus. Après mon retour de blessure, à aucun moment je n’ai senti qu’il voulait me faire revenir dans l’équipe…"

Danemark (épisode 2)
"Quand je suis retourné au Danemark en 2010, l’entraîneur avait de nouveau changé. Le club venait de descendre en D2. On est remonté directement, et dès la remontée, on a réalisé l’une des plus belles saisons du club, on a fini 4es, on a même joué les tours préliminaires de Coupe de l’UEFA. Le club m’a alors prolongé trois ans, et sur ces trois années, seule la dernière me laisse sur ma faim. Le coach avait encore changé, et je n’ai pas joué. Je ne comprends d’ailleurs toujours pas trop pourquoi, mais j’ai été au bout de mon contrat. Cette fois, il était temps de partir. Il était temps de rentrer. Entre-temps, mon fils Viktor était né, et la France commençait à nous manquer, à moi et à ma compagne. Et puis, mes deux enfants étaient en âge d’aller à l’école, ça faisait un moment qu’on était parti, nos familles et nos amis étaient loin de nous… Tourner le dos au monde pro, au début, ce n’était pas évident dans mon esprit. Se dire qu’on va tirer un trait sur le professionnalisme, ça ne se fait pas comme ça. Mais petit à petit, cela s’est imposé à moi. Je crois que j’étais prêt, en fait. Je n’ai pas cherché à tout prix à continuer, en tout cas… J’avais une proposition au Danemark d’un autre club, mais dans ma tête et celle de ma compagne, nous devions rentrer."

DS 0012eArthur Sorin, avec le maillot de l’AS Vitré. | OUEST-FRANCE

L’AS Vitré
"Vitré, ça s’est fait assez naturellement, en fait. Mon père (Michel Sorin) était l’entraîneur, il avait fait signer mon frère (Eliott) juste avant… Moi, j’avais repris l’entraînement avec eux comme ça, et au bout d’un moment ça s’est fait, voilà. Je m’étais fait une raison sur le monde pro, de toute façon, donc l’idée de jouer à Vitré avec mon père et mon frère me plaisait bien. La première année, j’avais un contrat fédéral, mais je suis devenu complètement amateur l’année d’après. Cette année-là, j’ai trouvé un boulot à la Samsic, j’étais chargé de recrutement à l’agence de Vitré.

Une vraie nouveauté pour moi. Jusque-là, je n’avais connu que le football, c’était la vie dont je rêvais, je ne pensais qu’au foot, je m’entraînais le matin, j’avais le temps de m’occuper de mes enfants l’après-midi… Mais là, tout devenait vraiment différent, les journées me paraissaient beaucoup plus longues... Cette vie de bureau, je ne la connaissais pas du tout. Il a fallu s’y mettre les premiers mois (rires)… Mais avec le recul, cela m’a fait du bien de découvrir autre chose. Le milieu du foot est assez fermé, tu croises certes du monde mais c’est très différent. Là, c’est la vraie vie.

Sur le terrain, le CFA m’a surpris. Quand je vois le niveau de cette division quand j’étais avec la réserve de Rennes entre 2003 et 2005, ça n’a rien à voir aujourd’hui. Maintenant, c’est solide, costaud. Pour moi, le plus dur, et je le dis honnêtement, ça a été de trouver la motivation. Quand tu arrives d’un championnat de première division, avec de jolis stades, tout ça, c’était champêtre parfois en CFA… Ce qui me manquait aussi, c’était la pression des gros matchs.

Après cinq saisons, tout se termine donc aujourd’hui, mais j’ai aimé Vitré. Ces années resteront de bons souvenirs. On a vécu une première année difficile, on a été repêché pour le maintien de justesse. Puis, mes deuxième et troisième années se sont bien passées (6e à chaque fois). La quatrième a été marquée par le parcours en Coupe de France. Je l’ai néanmoins vécu un peu de loin car ma blessure au talon m’a rendu indisponible de longs mois…"

La fin de carrière
"Mon corps dit stop. Jusque-là, je n’avais jamais eu de blessures musculaires, mais lors de cette cinquième et dernière année à Vitré, je les ai enchaînées, et j’en ai un peu marre de ces douleurs à répétition… Je ne faisais plus un match sans avoir de douleur depuis un an et demi. Tout a commencé avec une fracture du talon il y a un an et demi, ça a duré sept mois, j’ai repris, mais des blessures musculaires sont venues se greffer là-dessus depuis. Cette année, je n’ai pris aucun plaisir, j’avais toujours mal quelque part. Ces derniers mois ont été fatigants. À chaque fois que je reprenais, je me "pétais" quelque chose. Depuis que j’ai commencé à être footballeur, j’ai toujours voulu continuer jusqu’à ce que mon corps dise non. Et c’est maintenant. Et puis avec mon boulot à côté (à la Samsic), cela devenait compliqué de tout associer."

Les blessures
"Elles m’ont malheureusement souvent accompagné. Surtout sur les dernières années à Vitré, où elles se sont enchaînées. Si je regarde en arrière, tout est parti de Sedan et de ce pépin au talon d’Achille. Depuis, j’ai toujours joué avec une gêne à cet endroit. Le lendemain d’un match, il me fallait au moins dix minutes le matin pour remarcher normalement."

DS 0012fArthur Sorin. | OUEST-FRANCE

Les lacunes
"Je n’ai jamais aimé les entraînements, et forcément ça a été un frein dans ma carrière. J’en suis conscient, ça m’a fermé des portes. Je me dis avec le recul que je n’ai pas toujours tout mis de mon côté, que le fait d’aller aux entraînements à reculons ne m’a pas aidé. Je n’ai peut-être pas fait tous les sacrifices qu’ont su faire d’autres. Mais il faut aussi comprendre que d’autres étaient très forts. Je suis lucide, là dessus. Je sais que j’avais des manques quand j’étais plus jeune. J’étais moins costaud physiquement, je n’ai jamais été très rapide et le foot d’aujourd’hui demande d’aller de plus en plus vite…

J’aimais le foot, c’était une passion, mais peut-être pas autant que certains joueurs. Quand j’en voyais à 200 % à l’entraînement et pas moi, je comprenais… C’est peut-être aussi ce qui a expliqué ma différence de parcours avec d’autres. Mais là encore, j’étais comme ça, c’était ma façon d’aimer le foot. Peut-être que ça explique aussi pourquoi avec mes entraîneurs, ça n’a pas toujours été simple. En fait, c’était tout l’un ou tout l’autre avec eux."

Le bilan
"Non, je n’ai pas de regrets, j’ai malgré tout profité, j’ai joué pro, j’ai eu cette chance d’y arriver, ce qui n’est pas donné à tout footballeur. Bien sûr, j’aurais rêvé de jouer en Angleterre, et bien sûr que certains de mes coéquipiers de la génération 2003 ont fait une plus belle carrière, bien sûr qu’on aimerait toujours plus…

Mais je crois simplement que j’ai fait la carrière que je devais faire. Il y a eu des hauts, des bas, j’ai su rebondir après mon année galère à Sedan, où je n’aurais peut-être pas dû aller… Au final, je suis content de mon bout de chemin dans le foot. Petit, je m’imaginais devenir pro, comme mon père, et j’ai réussi. J’ai duré une dizaine d’années dans le foot pro quand même… J’ai fait une belle petite carrière, dans des pays improbables, la Suède, le Danemark, j’y ai vécu de belles aventures."

La famille
"Finir ma carrière en famille, jamais je ne l’aurais imaginé. J’ai adoré joué avec eux, c’étaient de très, très belles années. Jouer à côté de mon frère, être entraîné par mon père, on ne peut pas rêver plus belle fin de carrière. L’an passé, ça m’a fait quelque chose de les voir briller en Coupe de France. Il y avait beaucoup d’émotions…"

L’avenir
"J’ai des projets, mais loin du foot. Vais-je-continuer à jouer au foot ? Oui, mais plus du tout à haut niveau, non. A priori, je vais repartir l’an prochain en championnat corpo, j’ai un pote qui est président d’un club à Rennes… Suis-je ému de raccrocher ? Disons que je m’y suis préparé. Mais ce qui me manquera le plus, ce sont les grands stades, le monde, la pression. Car si je n’aimais pas trop les entraînements, j’étais un gros compétiteur…"

Philippe Montanier (Standard de Liège) "aime les clubs historiques"

 

L’ancien entraîneur du Stade Rennais, fraîchement nommé à la tête du Standard de Liège, se confie sur ses ambitions à la tête du club belge.

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Philippe Montanier continue de sillonner l’Europe. Après l’Espagne, la France et l’Angleterre, l’ancien coach du Stade Rennais a choisi… le Standard de Liège : personne ne l’attendait en Belgique, mais c’est dans la Cité Ardente que l’entraîneur français veut rebondir, séduit par l’histoire du club Rouche et son académie.

Tu vas voir, ici c’est Marseille ! La phrase est d’Eric Gerets, ex-entraîneur belge de l’OM, à l’adresse de Montanier (55 ans) quand les deux hommes se sont parlé la semaine dernière. Montanier voulait rencontrer Gerets, l’âme du Standard, avec Michel Preud’homme à qui le Français succède comme coach. Montanier, une pointure pour citer la presse belge rappelant que le Nordiste a fait grimper son club de cœur (l’US Boulogne) de D4 en Ligue 1 en cinq saisons avant d’être élu meilleur entraîneur d’Espagne en 2013, emmenant la Real Sociedad à la 4e place de la Liga. Et voilà Montanier en Belgique (après aussi des épisodes en France, à Rennes et Lens, ou en Angleterre, à Nottingham).

"On s’est trouvés"
Le Standard était à la recherche d’un entraîneur, et moi j’aime les clubs historiques. Le Standard est très connu en France. Ceux qui connaissent l’histoire du foot européen savent ce que signifie ce club (finaliste de la C3 face à Barcelone en 1982). On s’est trouvés, déclare-t-il.Les dirigeants cherchaient un entraîneur francophone, avec de l’expérience, sachant gérer l’immense ferveur des supporteurs. Il fallait quelqu’un qui y soit préparé. Et puis aussi, c’est un club qui possède une formidable académie. Et dans les clubs où je suis passé auparavant, je me suis souvent appuyé sur beaucoup de jeunes issus de ces clubs. Nous avions cet ADN commun.

Montanier aime la mentalité belge. Sa fille vit au plat pays depuis neuf ans. Mais il sait aussi que son club n’est pas au mieux financièrement. C’est toujours le souhait d’un entraîneur de conserver ses meilleurs joueurs. Mais on connaît le foot moderne. Il faut donner l’envie aux jeunes joueurs de résister à la tentation de rejoindre des clubs plus huppés où ils pourront multiplier leur salaire par trois, par cinq. J’en ai connu par dix ! Garder un joueur contre sa volonté ce n’est jamais simple, insiste-t-il.

Et de poursuivre : "Aujourd’hui, j’ai la conviction que tout le monde semble fier de porter le blason du Standard mais on sait que cela va peut-être évoluer et il faut, en tant qu’entraîneur, savoir s’adapter au foot moderne et aux transferts et à tous ceux qui cherchent parfois à partir à tout prix. Limogé du RC Lens au printemps dernier, Montanier sait qu’il se trouve face à une montagne. Le Standard accuse du retard sur ses principaux concurrents, surtout Bruges, champion en titre. Et les Rouches n’ont plus été titrés depuis 2009.

"Le Standard a le potentiel pour retrouver son lustre d’antan"

Le Standard peut résorber son retard sur Bruges. On ne se fixe pas de limites. Même si on sait que pour l’instant il y a un gros décalage entre Bruges et ses poursuivants. Ce qui est sûr, c’est qu’à moyen terme (peut-être pas à court terme), le Standard a le potentiel pour retrouver son lustre d’antan et gagner un titre. A court terme, ce sera peut-être difficile car l’écart avec Bruges est conséquent. À Liège, Montanier aura une mission : faire éclore les jeunes d’une école qui a produit des talents comme Witsel, Batshuayi, Defour ou Fellaini, membres de Diables Rouges qui dominent le classement Fifa depuis trois ans.

C’est un peu tôt (pour juger de la qualité des jeunes) car on est dans une période de préparation très particulière : on doit maintenir une certaine distance, on ne peut pas faire de jeu, pas d’oppositions, lance-t-il.Cela limite le jugement mais on voit que certains jeunes joueurs ont de grosses qualités. Mais le potentiel et les qualités, ce n’est pas toujours suffisant. Il faut être apte au travail, être à l’écoute. Je vais le découvrir dans les prochaines semaines. Le Standard a engagé un grand formateur, a dit un dirigeant du club à l’AFP. Tout Liège l’espère.

Olivier Echouafni prolonge au PSG

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Alors qu'il arrivait en fin de contrat à la tête des féminines du PSG, Olivier Echouafni (47 ans) va entamer une troisième saison à la tête des féminines du PSG. Le technicien et son staff ont prolongé d'une saison avec le club de la capitale. L'ancien Rennais et ancien sélectionneur des Bleuesest arrivé à Paris en 2018.

Tony Heurtebis. Breton d'adoption

Avec le Stade Brestois, le gardien Tony Heurtebis découvre son troisième club professionnel. A 29 ans, c'est peu, c'est bien et quelque part extrêmement rassurant pour le club de la cité du Ponant. Le garçon n'est pas un mercenaire et en signant à Brest, il revient dans sa région.

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Tony a beau être né à Saint-Nazaire, ses origines sont bel et bien bretonnes. Du Morbihan, très précisément, puisque papa Heurtebis est de Camors et maman de Plouay. Alors, on comprend mieux que l'ex-portier de Troyes et de Rennes glisse en ce moment à qui le sollicite, cette sensation et "cet énorme plaisir de retrouver la mer". Bref, un grand coup de chaud au coeur.

177 matchs de Ligue 1
Le bientôt trentenaire n'est pas un loup des océans. Non. Une carrière de gardien professionnel ne laisse guère de place à autre chose. Peut-être encore moins chez Tony Heurtebis, lui qui conserve intact ses ambitions : "J'espère rester haut et le plus longtemps possible", dit-il, fort de ses 177 matchs de Ligue 1. "Oui, enfin à peu près. Je ne calcule pas", savoure-t-il. La Champagne lui a plu et il a vécu avec le club troyen une bonne aventure. Cinq ans passés là, huit autres au Stade Rennais, ce fidèle débuta le football précocement (quatre ans et demi !), sous la houlette de son papa Jean-Yves, à l'Atlantique Club Nazairien. Mais retrouver le bout du monde, il avait cette idée fixée dans la tête. "La Bretagne est une terre de football et Brest l'illustre parfaitement. Le projet me plaît car il est cohérent. Puis le fait que les dirigeants souhaitaient vraiment ma venue m'a convaincu". D'un discours pesé et d'une voix sereine, Heurtebis ne fait pas le fanfaron. Il est à Brest pour apporter sa pierre à l'édifice, tout simplement et ne se vante pas d'un joli curriculum.

International Espoirs
"Le foot ? C'est un milieu difficile, tout peut aller très vite. Mais je crois que c'est quand même un bon métier, il y a plus d'avantages que d'inconvénients. On découvre d'autres endroits, d'autres cultures, d'autres gens". La Coupe Intertoto avec Rennes, la Coupe de l'UEFA avec les Troyens (après une victoire en Intertoto en 2001), Tony Heurtebis a vécu plusieurs bons moments. Comme ceux passés avec l'équipe de France Espoirs, au milieu des années 90. Souvenirs en vrac, époque où les partenaires se nomment Vieira, Giuly, Trezeguet, Henry, Diawara, Grenet... N'en jetez plus, ce gardien au style bondissant n'a plus rien à prouver ! Le Morbihannais vous dira le contraire, avec une concluante conviction : "Je peux encore progresser et cela passera par des résultats". Pas question de traîner en route "car ce championnat sera aussi dur que le précédent. L'an passé, jusqu'à la mi-mars, dix équipes pouvaient encore prétendre à la montée. Tout se joue sur la durée des performances".

S.G.S.B.

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