Pour être accessible financièrement aux standards du Stade Rennais, le milieu ivoirien a touché plusieurs millions d'euros de compensation de la part d'Al-Nassr, son ancien club.
Depuis sa signature au Stade Rennais, le 1er janvier, Seko Fofana n'a pas connu que des jours paisibles. Entre les dernières semaines de la catastrophique ère Sampaoli, les critiques venues de Lens où l'on semblait penser que le milieu ivoirien, devenu actionnaire du RCL après son départ à l'été 2023, ne foulerait pas les pelouses de Ligue 1 sous les couleurs d'un autre club et les débats autour de sa condition physique, la recrue phare de l'hiver breton a été servie. Mais, en ce premier trimestre 2025, il a surtout été question de son salaire.
Après dix-huit mois passés en Arabie saoudite, un pays qui n'a jamais regardé à la dépense pour attirer des joueurs renommés, Seko Fofana (29 ans) semblait inaccessible pour le commun des mortels en L1. Donc, forcément, son retour a soulevé bien des questions. La première d'entre elles étant : à quel prix le Stade Rennais a-t-il réussi à l'attirer ?
C'est là qu'il faut faire la part entre les interprétations, nombreuses, et les infos consistantes. Il toucherait 700 000 euros mensuels ? 550 000 euros selon d'autres sources ? Tous ces chiffres auraient fait de lui le joueur le mieux payé de l'histoire rennaise, devant Steven Nzonzi, payé à hauteur de 400 000 euros brut mensuels entre janvier 2020 et juin 2021, quand il avait été prêté par l'AS Rome.
Samba dans les mêmes sphères
En réalité, Fofana s'en approche. Le champion d'Afrique 2024 touche chaque mois 400 000 euros brut auxquels s'ajouteront des primes liées au classement final du club en Ligue 1. Cette rémunération globale le place légèrement au-dessus de ce qu'il touchait sur sa dernière saison à Lens, environ 350 000 euros primes comprises. Ce qui sous-entendrait que le néo-Rennais a dû faire des compromis pour pouvoir être intégré dans le budget rennais. Seulement, pour arriver à un accord entre toutes les parties lors des négociations de décembre, Fofana a été rémunéré autrement.
Si Rennes a versé 20 M€ à Al-Nassr dans ce transfert, le club saoudien en a reversé une partie à son joueur, puisque son contrat sur la péninsule arabique stipulait qu'il allait être directement intéressé sur sa revente. Le Fonds souverain saoudien, en charge des rémunérations des joueurs, lui a également des primes de plusieurs millions d'euros dont le montant total n'a pas filtré. Cette pratique est monnaie courante au sein du royaume saoudien, où les émoluments sont incomparables avec les standards européens. Ce mécanisme permet ainsi aux joueurs grassement payés là-bas d'être abordables pour les clubs étrangers, ce qui serait impossible sur les bases saoudiennes. Avant de s'engager l'été dernier avec le Stade Rennais, Jota aurait par exemple touché une compensation de la part d'Al-Ittihad.
En Ille-et-Vilaine, Fofana culmine en tête des salaires, mais il n'est pas seul. Son coéquipier Brice Samba est logé à la même enseigne depuis son arrivée en janvier, une semaine après son camarade Fofana. À Lens, le gardien numéro 2 des Bleus touchait 270 000 euros (+30 000 euros sous forme de primes). En Bretagne, il bénéficie lui aussi de 400 000 euros. Ce n'est donc pas une surprise si les deux hommes doivent incarner la nouvelle ère rennaise.