Devenu un titulaire incontournable dès qu'il a été aligné sur la seconde partie de saison dernière, l'athlétique défenseur central rennais Jérémy Jacquet est observé de près en Angleterre et en Allemagne.
C'est l'histoire de l'éclosion du dernier grand talent rennais de la génération 2005. Celle d'un jeune homme dont l'arrivée au plus haut niveau avait été retardée par un corps longtemps fragilisé par sa croissance, victime ici de la maladie d'Osgood-Schlatter (inflammation du cartilage de croissance au niveau du genou) ou là d'une blessure à un ménisque. Encore ado, Jérémy Jacquet avait pu observer son ami Jeanuël Belocian, Désiré Doué et Mathys Tel toucher au groupe pro et vivre leurs premières minutes en Ligue 1 avant lui.
Mais comme le dit une chanson qui a eu son heure de gloire onze ans avant sa naissance, et qui lui correspond bien, « chacun sa route » : pas jaloux pour un sou, le garçon a donc suivi la sienne, en s'inspirant notamment de Nayef Aguerd, dont il admirait la régularité à Rennes (2020-2022) et dont il avait hérité du maillot un jour où il avait été ramasseur de balles au Roazhon Park. Comme ses camarades de promo, Jacquet a lui aussi fini par éclore, et il a grandi très vite depuis.
En décembre, il jouait encore en L2, du côté de Clermont où il était allé prendre du temps de jeu en prêt. Il s'est adapté au haut niveau à une vitesse éclair, au point de pousser plusieurs témoins à utiliser la même expression (sans se concerter) : « Il a mangé la Ligue 2 ». Ça n'avait déjà pas échappé à une poignée de recruteurs européens. Un club étranger aurait même pris des renseignements à cette période, prêt à miser jusqu'à 25 M€. Rennes avait fermé la porte, et Habib Beye a voulu s'appuyer sur lui dès qu'il a été nommé à la tête de l'équipe, fin janvier, après que Rennes a fait le choix de verser près d'1 M€ à Clermont pour casser son prêt.