À l’issue du match nul concédé par le Stade Rennais face à Toulouse, Habib Beye s’est exprimé sur le soutien affiché publiquement par Arnaud Pouille, président du club.

Le Stade Rennais a une nouvelle fois laissé filer une victoire qui semblait acquise. Sur la pelouse toulousaine, les joueurs de Beye menaient 2-0 avant d’être rejoints, pour un score final de 2-2. Ce scénario, déjà observé récemment, suscite une frustration persistante chez l’entraîneur, qui demeure toutefois en poste.
Le président du Stade Rennais renouvelle sa confiance à Beye
Interrogé par Ligue 1 + après la rencontre, Arnaud Pouille a confirmé le maintien de Beye à la tête de l’équipe. "Oui, ça montre aussi le soutien et la force qu’il veut donner à ce staff, parce que je ne suis pas seul, et à ce groupe," a réagi l’entraîneur. Il a également rapporté les mots du président : "Ne lâchez rien et soyons ensemble contre Strasbourg." Beye insiste sur l’importance de mobiliser toutes les énergies pour le prochain match.
Malgré cette marque de confiance, la répétition des mêmes erreurs reste difficile à accepter. "Je vais être honnête, je n’ai jamais vécu ça en tant que joueur, et en tant qu’entraîneur non plus puisque j’ai une courte carrière," confie Beye. Il évoque un impact psychologique récurrent, assimilable à un traumatisme collectif.
Gestion psychologique et recherche de constance au Stade Rennais
Beye estime que la constance et la confiance sont essentielles pour inverser la dynamique actuelle. Il souligne que l’équipe aurait pu marquer un troisième but, avec deux occasions nettes face au gardien adverse. "Il faut continuer à mettre la même énergie," insiste-t-il, tout en relevant la qualité du jeu produit, notamment sur le second but rennais.
Le technicien préfère retenir les éléments positifs : "Mon équipe a montré beaucoup de stabilité dans le jeu. Quand je vois le deuxième but, sincèrement, c’est un but de grande qualité collective." Il espère que le déclic attendu interviendra rapidement, tout en reconnaissant la difficulté de voir ses joueurs affectés par la déception.
Absence de Blas et Fofana : exigences d’investissement et discipline
Concernant l’absence de Ludovic Blas et Seko Fofana lors de cette rencontre, Beye a justifié ses choix en invoquant l’exigence d’investissement quotidien. "Il n’y a rien de figé pour Seko et Ludo, ils reviendront à l’entraînement dès demain (jeudi) et sont dans la compétition pour être soit titulaires, soit dans le groupe contre Strasbourg. Mais je demande un investissement de tous les jours et je donne trop d’importance à l’entraînement pour en gâcher une seconde."
L’ancien défenseur reste intransigeant sur la rigueur : "Si vous n’êtes pas à 100 % dans l’état d’esprit et votre investissement, alors il y a 20 joueurs qui, eux, sont sûrement plus investis pour être ici aujourd’hui à Toulouse. Ceux qui ne sont pas là, c’est qu’ils ne le méritent pas. Il n’y a pas de statut et dans notre situation, on n’a pas le temps d’attendre que les joueurs nous donnent l’investissement qu’ils doivent nous donner à l’entraînement. On est des privilégiés, on fait un métier extraordinaire et il est hors de question de considérer que l’entraînement est un passe-temps ou quelque chose où l’on met 50 %. C’est quelque chose que j’aurais déjà pu faire avant. Là, on est arrivé à un moment clé où il fallait que tout le monde soit concerné et c’est ce que j’ai vu ce soir."



