Présenté ce mardi midi au Roazhon Park, le nouvel entraîneur rennais Jorge Sampaoli (64 ans) a expliqué les pourquoi et comment de sa venue. Avec lui, le Stade Rennais doit redevenir compétitif.
Pourquoi rejoindre Rennes aujourd’hui ?
Ni la ville, ni le club, ni le propriétaire, ni les supporters ne méritent la situation actuelle. Nous allons prendre un nouveau virage. C’est une nouvelle étape qui va requérir beaucoup de travail. J’ai accepté, premièrement, parce que c’est un grand club qui me donne la possibilité de développer un projet, d’amener ce club à se développer. C’est vraiment un projet de construction, à construire ensemble dans un pays que je connais, où j’ai déjà vécu pendant dix-huit mois, que j’aime.
Quelles sont les urgences ?
D’abord de bien connaître l’équipe, pour que l’équipe soit plus organisée, qu’on puisse développer un fonctionnement collectif, déboucher sur une identité, tout en renforçant la culture de jeu. Et, deuxièmement, faire en sorte que l’équipe retrouve confiance. Avec une nouvelle méthodologie, de nouvelles idées, à partir de maintenant où va poser un diagnostic, cela va nous permettre d’améliorer la situation physique et footballistique comme le moral.
Vous étiez au match dimanche, avez-vous eu envie de repartir devant l’ampleur du chantier ?
Non, non je suis très content d’être là ! Nous avons regardé plusieurs matchs avant de venir. On aura des entretiens individuels et collectifs dès demain (mercredi), quand les joueurs vont revenir de repos. On va avoir comment on va pouvoir se préparer pour le prochain match (à Lille). Là, avec la trêve, on va avoir le temps de développer l’idée que j’ai du foot… Il va falloir établir le diagnostic et comprendre le problème majeur, puis, progressivement, amener à ce groupe à être protagoniste total, avec son adhésion. En temps de crise, devant une équipe en souffrance, l’important est de déterminer ce qui ne va pas et de transformer cette souffrance, cette insécurité en sécurité. Il faut lui redonner la forme d’une équipe, qui soit réellement en compétition… Il y a énormément de progrès à faire sur le fonctionnement et la capacité compétitive de l’équipe.
Qu’avez-vous retenu et même appris de la Ligue 1 lors de votre passage à Marseille ?
Je suis un vrai admirateur de la Ligue 1. Et même après mon départ de Marseille, j’ai continué de la suivre. J’aime beaucoup comme les équipes évoluent. C’est un défi pour moi d’être là. Je pense même que les meilleurs joueurs du monde sont fournis, entre guillemets, en France et au Brésil.
On dit de vous que vous avez un caractère chaud, même volcanique, que vous vivez vos matchs intensément… Est-ce une caricature ?
J’aimerais que ce soit une caricature, mais non je suis comme ça, c’est ma manière de vivre le football ! Une manière excessive certes, mais c’est ma manière pour éviter de perdre, car je déteste les défaites ! Et je veux, par ce caractère-là, donner toutes les possibilités à mon équipe de gagner !
À quoi attribuez-vous le fait de ne pas rester très longtemps dans vos anciens clubs ?
Sincèrement, je prends conscience que j’ai parfois des ambitions démesurées et peut-être inatteignables et je sais que je dois probablement changer. Mon objectif personnel est peut-être de réduire mes ambitions démesurées pour rester plus longtemps…