Excellent face à Lyon au sortir d’une préparation déjà consistante, Amine Gouiri a récolté les premiers fruits d’un travail intensif cet été. L’attaquant du Stade Rennais, peut-être davantage responsabilisé aussi, sera attendu cette saison, notamment dans la constance. Il doit une revanche après un dernier exercice très décevant en regard de ses capacités, et espère enchaîner avec son équipe dimanche 25 août à Strasbourg.
Parmi les revanchards, il figure dans les têtes de liste. Malgré quelques bons passages et une meilleure deuxième partie de saison dernière, Amine Gouiri était resté sur sa faim. Nous avait laissé sur notre faim.
Quand on a son talent et que l’on dispose d’une palette aussi large, comment déjà se satisfaire d’un exercice à 7 buts et 3 passes décisives, après trois précédents (deux à Nice, un à Rennes) où la barre des 10 buts avait été systématiquement franchie ? « J’étais en dessous de mes capacités, dit-il. Cette saison, j’ai des objectifs de buts, mais je ne me fixe pas de limites ! »
Performant en préparation, excellent face à Lyon pour l’ouverture (1 but, 1 passe décisive, une activité offensive énorme), l’international algérien semble s’être mis dans les bonnes dispositions.
Même si des clubs étrangers, notamment en Allemagne, le surveillent depuis longtemps, son nom a peu alimenté la chronique du mercato cet été. Et il « ne pense pas » que ça changera dans la dernière semaine.
Le club donne l’impression de vouloir aussi le responsabiliser davantage. « C’est une bonne pression, à moi de rendre la confiance qu’on m’accorde, dit-il à ce sujet. Concernant le mercato, il y a forcément eu des réflexions, j’ai pesé le pour et le contre, et malgré l’absence de Coupe d’Europe Rennes reste un club ambitieux. »
Mental, travail et quête de constance
On lui a demandé ce vendredi si cela pourrait être l’année de Gouiri. Il a souri : « En tout cas j’essaye de travailler pour, je vais mettre tous les moyens de mon côté pour réussir une très belle saison ! »
Pour l’heure, il récolte les fruits d’une préparation complète, où les séances à grosse intensité n’ont pas manqué. « Cela s’est ressenti sur le match de Lyon… En termes d’intensité, d’engagement, on ne pourra pas être en dessous si on veut aller rechercher un résultat à Strasbourg. Ils sont jeunes mais mettent beaucoup d’impact, avec du marquage quasi tout terrain. Il faudra répondre sur le plan physique. »
Reproduire le schéma de l’OL chaque week-end ne sera pas simple, et dès dimanche le profil de l’adversaire sera très différent. La manière d’utiliser Gouiri pourrait varier aussi selon les schémas de jeu. En ce moment, c’est devant dans un 4-4-2 en losange. Plus tard, ce sera peut-être dans un 4-2-3-1 ou 4-3-3, avec plus de concurrence autour. Mais dans les intentions, il n’y aura pas d’excuses.
Amine Gouiri arrive peu à peu dans la force de l’âge (24 ans), et il est l’heure d’avoir de la suite dans les idées, pour celui qui reste encore en l’état le plus gros achat de l’histoire du SRFC (28 millions d’euros en 2022).
Il a eu une discussion à ce sujet avec Julien Stéphan. « Où on l’attend tous, c’est dans la régularité, dit le coach. Il faut qu’il soit plus constant dans la performance, les efforts, être décisif, soumet le coach. C’est son travail à lui. Il a des jambes, peut répéter les courses, une bonne première touche, est percutant, peut marquer des buts et faire des dernières passes. Il a tout. »
Question de mental. De travail aussi. « Cela peut arriver de passer à côté, mais être bon 7-8 mois sur 9 plutôt que 3-4, forcément c’est là-dessus que je dois m’améliorer, consent-il. J’ai eu des périodes de creux qui duraient un peu trop. Cela passe déjà par une concentration maximale chaque jour aux entraînements, avec de l’intensité, pour retrouver ça en match. » Prochaine étape à Strasbourg.