Dans une ordonnance rendue ce lundi 2 octobre 2023, le tribunal administratif de Rennes a débouté l’association La nature en ville qui demandait la suspension des travaux d’extension du centre d’entraînement du Stade Rennais à la Piverdière.
Le centre d’entraînement du Stade Rennais va passer de 11,5 à 15 hectares soit un terrain et demi de plus par rapport à l’organisation actuelle. De plus, le club pourrait bientôt disposer de 9 000 m² de bâtiments contre 2 500 aujourd’hui. Un projet d’extension qui pourrait se terminer en 2026.
Le permis de construire est en effet validé depuis le printemps 2023 et les travaux ont déjà commencé. Mais c’était sans compter l’association environnementale La nature en ville qui contestait ces travaux. Elle avait donc déposé un recours auprès du juge des référés jugé le 29 août 2023.
6 000 m² de jardins collectifs détruits
L’association reproche une insuffisance de l’étude d’impact auprès des espèces protégées et de l’étude d’impact de l’eau. Enfin, elle contestait également "l’imperméabilisation des sols et l’usage de produits phytosanitaires dans une zone qui s’apparente à un bassin-versant de la Vilaine".
Lors de l’audience, dense, les avocats ont débattu durant près de deux heures : "Je ne vois vraiment pas l’intérêt majeur de l’intérêt collectif dans la mesure où ce nouveau centre ne va profiter qu’à quelques-uns. On nous vante le sport pour tous mais là c’est plutôt le sport pour quelques-uns. On va détruire 6 000 m² de jardins collectifs quand même. Toutes les solutions alternatives n’ont pas du tout été envisagées", fustige l’avocate de l’association La nature en ville.
"On ne vient pas implanter un centre commercial non plus", rétorque la partie adverse. "Des mesures d’évitements ont été prises. Et l’extension a été réduite au maximum passant de 20 à 15 hectares. Toutes les études d’impact ont été réalisées", continue l’avocate du Stade Rennais.
Dans une ordonnance rendue ce 2 octobre 2023, la juge des référés déboute les requérants et donne raison au Stade Rennais. Parmi les nombreuses conclusions, le tribunal ne relève "aucune insuffisance dans l’étude d’impact réalisée".